surnommé le Diablel'autre son beau fils Charles Baekel; ils étaient descendus jus qu'à une profondeur de quarante pieds, lorsque des curieux leur exprimèrent des appréhensions nous pousserons jusqu'à l'autre monde dit le Diable en riant. Par malheur la plaisanterie s'est réalisée des éboulements ont suffoqué les deux travail leurs; lorsqu'on les a retirés, l'un d'eux était mort, l'autre a succombé peu de temps après; un troisième a failli périr en voulant sauvercesdeux victimes de l'imprévoyance et de l'incurie. BEUF MONSTRE. Les approvisionnements considérables de pommes de terre, fèves et pois secs, de toute espèce, ont déterminé Bruxelles, une baisse de prix presqu'inexpérée. La différence pour quelques-une des légumes secs est en ce moment de plus de 40 p. c. Le Politiquece journal qui se donne la mission d'atténuer toutes les fautes des libéraux et de grossir les moindres actes des nôtres qu'une susceptibilité malenten due se plait incriminer, cherche pour la centième fois donner le change l'opi nion publique sur l'acte le plus loyal, le plus intègre, le plus noble de la vie parle mentaire de M. Malou. Ce journal fait au député d'Ypres un crime d'avoir avant son avènement au cabinet et avant sa nomina tion au gouvernement d'Anvers, fait de l'opposition un acte de M. Mercier. La Belgique sait encore qu'avant de se décider cette opposition M. Malou a spontané ment offert la démission d'un poste de con fiance qu'il occupait dans le bureau des ministres! Peut-on conslitutionnellement condamner l'indépendance de caractère et la manifestation d'une conviction con sciencieuse? On a commencé démolir la toiture du clocher de l'église Notre-Dame, Cour- tray, pour reconstruire un dôme avec une flèche élégante. Les travaux seront, dit-on, terminés pour le 15 août. La dépense s'élèvera 150,000 fr., dont un tiers est couvert par une souscription volontaire, un tiers est fourni par la province, et le dernier tiers par le gouvernement. On écrit de Gand en date d'hier: Un affreux malheur est arrivé ce matinprès l'écluse de la Pêcherie, en cette ville. Vers les trois heures, une voie d'eau s'étant déclarée au bateau tour- naisien, nommé l'Espoir, d'une contenance de 177 tonneaux, appartenant au sieur Gaspard Delacenserie, de Tournai, chargé de chaux et qui avait commencé son dé chargement depuis hier au magasin des frères De Valek, celle marchandise dan gereuse a pris feu avec tant de rapiditéque le batelier qui montait l'embarcation a dû se hâter de sauver ses meubles et sa fa mille. Le bateau s'est ouvert immédiate ment après, et a coulé bas vers les cinq heures du matin. On a trouvé hier matin assassiné dans sa demeure Vursle (arrondissement de Gand), le cultivateur J.-B. Ceuterickx, qui demeurait seul et qui passait pour posséder de l'argent. Il a été tué au moyen d'un instrument tranchant. Les brigands doivent avoir passé une partie de la nuit dans la maison de la victime, car ils avaient labouré jusqu'au pavé de la mai son pour trouver l'argent qu'on y suppo sait être enfoui. M. Vande Weyer conserve le poste d'ambassadeur Londres. M. Nothomb, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de S. M. le roi des belges, a eu l'honneur de remettre ses lettres de créance S. M. le roi de Saxe, le 25 février; A. S. A. B. Mgr le grand-duc de Saxe- Weimar, le 11 mars; A. S. A. R. M" le duc de Saxe-Cobourg- Gotha, le 2 mars; A. S. A. R. Mgr le duc de Saxe-Meningen le 8 mars. S. M. la Reine est entrée dans sa 35"" année le 3 avril. S. M. est née Palerme le 3 avril 1811. Le onzième anniversaire de la nais sance du duc de Brabant, prince royal, sera célébré le jeudi 9 avril prochain. Cour d'Assises de la Flandre Occidentale. Audiences du 31 mars et l'Avril. Les nommés 1° Liévin Maure Liseure, fils de Jean, âgé de 35 ans, né Ramscapelle, domicilié Furnes, fraudeur, 2° Philippe De Croo fils de Philippe, âgé de 23 ans, batelier, né et domicile Furnes, 3° Phi lippe De Croo fils de Jean, âgé de 69 ans, ouvrier, né Pervyse et domicilié Fur nes, 4° BlondineDe Croo fille de Philippe, âgée de 17 ans, née et domiciliée Furnes, couturière, et 5° Pierre Du Bois fils de Norbert, âgé de 37 ans, né Eggewaerts- cappelie,et domicilié Furnes, convaincus d'avoir commis plusieurs vols avec cir constances aggravantes, et entre autres celui commis dans la nuit du 25 au 26 janvier 1845 dans l'église de S^-Walburge Furnes, ont été condamnés: les deux premiers chacun 16 années de travaux forcés, l'exposition et 16 années de surveillance, le troisième et quatrième chacun 5 années de la mêraé peine, l'exposition et 5 années de surveillance, et le cinquième aux travaux forcés per pétuité, l'exposition et la marque des lettres T. P. Les co-accusées Anne-Marie De Croo et Anne Du Bois ont été acquittées. Le jour des cendres, la diligence de M. Thie- baut,qui fait tous les jours le trajet d'Ypres a Lille, emportait un panier de scorsonères. Au pont rouge, le panier fut examiné par la douane française, il fut trouvé h double fond, et contenait sous les lé gumes environ trois cents cigares, dont l'entrée en France est sévèrement défendue. De la, saisie, procès verbaux, et désagréments frayeux de tous les genres, dont M. Thiebaut, malgré sa bonne foi évidente, ne se tira qu'au prix d'une transaction assez onéreuse. Reveuu h Ypres, M. Thiebaut s'était enquis qui avait apporté le panier au bureau. Interpellé ce sujet, le commissionnaire De Hol- lander balbutia le nom de M. Vereenooghe. Celui- ci n'eut pas plutôt appris l'imputation qui lui était faite, qu'il fit appeler De Hollander au bureau de M. le commissaire de police. Les explications y prirent un caractère tel de véhémence, que des voies défait faillirent s'en suivre. M. Vereenooghe a porté de suite plainte en calomnie. Les variations du sieur De Hollander enlevaient dès le premier abord a ses déclarations tout caractère de crédibi lité: peut être que pris de boisson au moment où il recevait le panier, il ne se rend pas lui-même bien compte de la manière dont il est venu entre ses mains. Un soir de carnaval chez un homme enclin l'intempérance ne prête pas mal a cette supposition. Quoiqu'il en soit, M. Vereenooghe a complètement détruit l'assertion de De Hollander en amenant dix personnes dignes de foi qui l'ont accompagné de cabaret en cabaret sans interruption avant et après l'heure a laquelle la remise du panier aurait eu lieu. M. Vereenooghe a prouvé deux choses selon nous, la première qu'il est com plètement étranger au mauvais tour joué a M. Thiebaut; la seconde que la veille du carême il a flâné beaucoup. Nous avons déploré dans un précédent numéro la conduite indigne d'un père, qui avait accompa gné son propie fils dans un mauvais lieu. Nos courtes réflexions a ce sujet avaient peu une réfu tation craindre; niais des observa'ions quelcon ques dans l'intérêt des mœurs sont toujours insup portables au Progrès: aussi ne peut-il les laisser passer sans lancer droite et a gauche quelques impertinences de gargotier. La malveillance des bruits de taverne, les commentaires de faits sup posés ou dénaturés par la médisance, des qualifica tions de corps-de-garde, tout est pour lui de bon aloi, pourvu qu'en se vautrant dans la boue, il puisse espérer de la faire rejaillir sur autrui. Le Progrès devrait bien faire attention cependant qu'il se pose comme l'organe d'une classe influente de citoyens, et qu'à ce titre, s'il ne se respecte pas lui-même, au moins devrait il se tenir dans une certaine réserve dans l'intérêt du parti qu'il pré tend représenter. Ses éloges prodigués des Ronge, des Sue, sont encore si récents, qu'il ferait bien de ne pas se compromettre davantage, s'il veut que ceux-là même qu'il compte pour les siens, ne commencent s'affranchir de son ignominieux patronage. Au Cerf Rougehors de la porte de Dixmude, Ypres, mardi prochain, vers les 5 heures de l'après-midi, fera son entrée le Beuf monstre né Caeskercke, le »3 avril i84a, et provenant de la distillerie de MM. Van Hille frères, distil lateurs, Eessen, arrondissement de Dixmude, province de la Flandre-Occidentale. Ce Beuf monstreéminemment curieux et hercule dans son genre, appartenant au sieur De Turck, marchand-boucher, en la ville d'Ypres, est des tiné pour la Fête de Pâques, et sera présent au grand concours joyeux d'encouragement, qui aura lieu Ypres, le 8 avril i846. Nous avoDS dit que la malheureuse tentative d'insurrection faite Siedlce (Pologne russe) avait été immédiatement suivie de trois condamnations mort et de plusieurs autres condamnations l'exil en Sibérie, avec dégradation, etc. Varsovie a eu le 16 mars le spectacle d'une double exécution mort et du supplice de la dé gradation accompagnée de flagellation. Voici le récit qu'un témoin occulaire en a transmis au Na tionale Ordinairement on exécutait les condamnés avaut huit heures, souvent même quatre heures; avant-hier deux gentilshommes polonais, deux nobles citoyensStanislas Kosciszewki et Zarski, ont été exécutés dix heures avant midi. C'est sur le poteau qu'ils on: expiré. Vingt mille hommes de troupes étaient sous les armes. Jusqu'à neuf heures presque personne n'est sorti de chez soi; tout coup des masses ont rempli les rues de la noble capitale, et ont proces- sionnellement marché vers le lieu de l'exécurion. La place qui sépare la citadelle de Varsovie, de Marimont et de Bielany est un vaste champ aride et d'un aspect triste. Cette place s'est remplie d'une immense foule qui est accourue pour saluer de son dernier adieu les martyres de la foi et du patriotisme, et les faire mourir dans l'espérance. Pendant l'exécution de KonarskiWilna, les soldats russes ont pleuré. Ce fut un scandale aux yeux du gouvernement. Pour prévenir une chose aussi condamnable que les pleurs, il a fait pendre les derniers conspirateurs au lieu de les faire fu siller comme Konarski. Les régiments postés dans les rues et sur le lieu de la mort ont été stupéfaits, glacés de terreur l'aspect de la population de Varsovie. On voyait sur ces milliers de visage que des torrents de pleurs y avaient coulé mais dans le moment solennelpersonne n'a plus versé de lar mes. On n'a pas donné cette marque de faiblesse l'ennemi. A dix heures sonnant, un mouvement extraor-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 2