JOURNAL DÏPRES ET D1 LARRflNRISSEIIT.
No 2982.
29me année
«MB, 29 Avril.
Dans la discussion remarquable, qui a
occupé nos'Chambres la semaine dernière,
nous avons été singulièrement frappés
d'un incident qu'il importe de signaler
l'attention publique.
M. Dolez a conjuré l'opinion modérée
d'abdiquer le pouvoir en faveur du parti
libéral qui il revient, de crainte que ce
parti ne livrât un jour la patrie l'étran
ger, si les commotions politiques, dont
l'Europe est constamment menacée, ve
naient mettre en question l'existence de
la Belgique.
Ce défenseur sincère de l'opinion libé
rale reconnaît ainsi que son parti est moins
attaché la nationalité belge que les ca
tholiques.
M. Malou, répondant M. Dolez, a dit
qu'il avait meilleure opinion du parti
libéral que île député de Mons. Si des
commotions politiques extérieures ve
naient surgir, répliqua-t-il, on verrait
bientôt disparaître nos discordes intérieu
res,etleparti libéral au lieu de se débattre
contre les principes d'union ut de "con
corde sanctionnés en 1830, les accepterait
de nouveau et soutiendrait avec nous les
intérêts communs. Il m'est arrivé, ajouta
le député d'Ypres, de me demander si en
ami dévoué de ma patrie, je ne pourrais
pas souhaiter la Belgique un danger
extérieur, pour affermir ses bases politi
ques, et éloigner d'elle les dangers dont
des passions aveugles la menacent au
jourd'hui.
Ainsi le député libéral a proposé l'hy
pothèse la plus injurieuse son parti que
l'on puisse imaginer, et le député catholi
que pour laver ce parti de l'injure qui lui
était faite, a assuré, dans l'hypothèse de
son adversaire, que l'opinion libérale au
lieu de trahir la patrie, la défendrait avec
nous.
Quelle est maintenant la conduite de la
presse libérale? Accuse-t-on M. Dolez, et
remercie-t-on M. Malou? Non,'le contraire
a lieu. M. Dolez est le plus innocent des
hommes politiques, M. Malou en est le plus
coupable.
M. Dolez exprime sur le patriotisme de
son parti les craintes les plus injurieuses
qu'on puisse manifester l'égard d'un parti
politique, et il ne reçoit de la presse libé
rale que louanges et félicitations.
M. Malou venge le parti libéral de l'in
jure qui lui est faite, et la presse libérale
hii lance l'injure et le sarcasme. Ainsi des
journalistes libéraux, vraiment ignares,
qui n'ont pas lu, on qui, tout en lisant,
n'ont pas compris les dernières discussions
de la Chambrepoussent l'intelligence
jusqu'à saluer et glorifier ceux qui les
soùfflétent,et jusqu'à bafouer ceux qui les
défendent!
On reconnaît ce trait les organes du
pays intelligent
MOIS DE MARIE. appel a toute la ville.
Dans la nuit du 19 au 20 du courant,
un incendie a détruit la maison et la bou
tique du nommé Jacques Dewyse Clerc-
ken. iLa maison était assurée pour la
somme de 2,000 fr., les meubles pour 900
fr., les marchandises, la bière, le froment
et autres grains pour 1,000 fr. ).,a perte
est-évaluée 3,000 fr. La cause de ce
sinistre est inconnue.
On écrit de Tournai La fabrication
de la bonnetterie, l'une des principales
branches d'industrie de notre ville, est en
souffrance depuis un mois. En ce moment,
le nombre des ouvriers congédiés par leurs
maîtres'est considérable, et tout porte
croire que beaucoup de familles pauvres
vont avoir plus «de misères au printemps
qu'elles n'en ont eu 1 pendant les mois ri
goureux. He U'hi ver.
•Un grand nombre'd'ouvriers bonnetiers
sans travail se dirigent chaque jour vers
l'Hôtél-de-Afille, afin de connaître où et
comment ils pourront'trouver s'occuper
jusqu'à ce que l'équilibre soit rétabli dans
le commerce.
On a pu observer samedi l'Observa
toire royal de Bruxelles,le commencement
de l'éctipse partielle de soleil.
L'instant observé a été S heures 50 min.
8 dixièmes du soir, ce qui s'accorde très-
bien avec l'heure calculée de XAnnuaire de
1846, qui était'5 heures 51 minutes, et
avec les observations de M.'Forster.
II vient de se passer tout près de la
capitale un fait presqu'incroyable dans les
temps de civilisation où nous vivons. A
Boitsfort, le nommé Goens, journalier,
ayant cinq enfants, dont l'aîné n'est âgé
que de 12 13 ans, s'était trouvé long
temps sans travail cet biver. Dénué de
toute ressource et ne pouvantpayer le'
loyer de sa demeure, il s'en vit, ces jours
derniers, impitoyablement expulser et je
ter sur la rue lui et sa famille. Lemalheu-
reux prit alors uDe détermination déses
pérée Pour abriter ses pauvres enfants,
l'aide de quatre pieux et d'un mauvais
lambeau d'étoffe, une espèce de tente fut
dressée dans un .des bas fonds du bois de
Soignies, et elle sertde refuge, depuis plu
sieurs jours, la pauvre famille, dénuée
de ce qui est le plus nécessaire l'existence.
Le 25, l'aînée de ces enfants, une fille
d'une douzaine d'année, traduite devant le
tribunal correctionnel de Bruxelles, pour
avoir pris un peu de bois, a été condam
née, par défaut, à.un mois d'emprisonne
ment. Chose incroyable! On savait l'au
dience que la prévenue, défaillante, était
reléguée avec toute sa famille dans un coin
de la forêt de Soignes!
Dimanche 4 heures, la Reine, ac
compagnée de Mme la comtesse de Mérode-
Westerloo, a assisté aux offices en l'église
de St-Jacques-sur-Caudenberg.
Après le salut, S. M. est retournée
Laeken.
La cour d'assises du Ilainaut a, dans
son audience du 25 avril, condamné la
peine de mort la nommée Euphrasie-
Félicie Deroux, âgée de 33 ans, lîleuse,
née et domiciliée Montignies, lez-Lens,
convaincue d'avoir donné la mort sa
fille âgée de deux ans. L'arrêt de condarn
On s'abonne Ypres, Grand'-
Place, 34, vis-à-vis de la Garde, et
chez les Percepteurs des Postes du
Royaume.
NUK Bt: L'jtMlWMEHT,
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Pour Ypresfr. 4
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Prix d'un numéro.
tt centimes par ligue. Les ré-
eUmes, «MB matines la (igné.
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
Ypres. Le Propagateur paratt
le *W«»1 et le BBEHOIUB1U
de.chaque semaine, n-
PBIX DE4 WNfWlOWt
•—VÉRITÉ ET JUSTICE.
Tous ceux en qui le sentimeDt religieux est
vivace, tous ceux en qui même il est Tiède et
comme assoupi, apprendront avec un vif intérêt
que le mois de Marie sera célébré d'une manière
spleudide chez les RR. PP. Carmes déchaussés,
et par les jeunes Congréganistes.
Voici l'ordre des offices chez les Carmes:
Le 5o Avril, 6 h. du soir, consécration du
mois de Mai a la Sainte Mère de Dieu. Discours
d'ouverture, Canliques.
Tous les jours ouvrables du mois de Mai
Messes h 4 173, 5 172, 6 172, 7 172, 8 172, et
10 heures du matin
Sermons a 5 h. en flamand, et a 10 172 h. en
français.
Y
Le soir au quart de 7 .h., Rosaire; h 7 h. Salut,
Sermon, Cantiques.
Les Dimanches les office s aux heures ordinaires;
le soir, comme aux, jours de la semaine.
A l'Église de la Congrégation des jeunes gens,
Grand'place, il y aura chaque jour le matin une
messe a cinq heures; le soir une instruction, pré
cédée ou suivie de chants exécutés par les chœurs
de la Congrégation. La cérémonie d'installation
sera seule accessible au public.