JOURNAL D YPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT.
N» 2987.
29me année.
TPB.3S, 16 Mai.
Sont nommés membres de l'administra
tion des Hospices
Mr Vandaele, avocat;
Il reste élire un quatrième membre.
Nos réflexions un prochain numéro.
Il a été décidé que l'association libérale
de Bruxelles inviterait toutes les associa
tions libérales du Pays députer quelques-
uns de leurs membres pour assister une
espèce de Congrès libéral.
Le but de cette réunion sera d'arrêter
des mesures tendant faire triompher,
dans les élections aux Chambres, le libé
ralisme pur sur le libéralisme mixte, les
idées radicales sur les idées progressives,
les doctrines panthéistes sur les doctrines
de la religion catholique, la violence sur
la liberté, eu un mot, la minorité sur la
majorité.
Les invitations sont déjà faites, ou l'on
est en train de les faire, et ce qui est déses
pérant c'est que l'association du Progrès
d'Ypres n'en a pas encore reçu.
Aussi le Progrès s'est-il écrié avec un
long gémissement nous espérons que
l'association de Bruxelles n'oubliera point
les libéraux si dévoués de la bonne ville
d'Ypres
Mais, revenu de cette stupeur que pro
duit un excessif élonnement, le Progrès a
senti que l'insigne honneur d'être repré
sentés l'assemblée générale des Intelligents
ne saurait appartenir aux libéraux d'Ypres
par le motif qu'ils ne sont point organisés
et disciplinés, ostensiblement du moins,
en assemblée électorale.
De là ces considérations chaleureuses
du Progrès en faveur d'une pareille asso
ciation.
En effet, il serait peut-être possible encore
de venir temps. Tout ne reste pas faire;
loin de là tout est fait. 11 s'agit simplement
de sortir de l'ombre, de mettre nu l'ap
pareil aux intrigues de nos élections, sur
tout de nos élections communales. Car
jusqu'ici les hommes du Progrès sont restés
dans cette contradiction de reprocher
leurs adversaires les menées ténébreuses
et de ne point lever eux-mêmes le voile
impénétrable qui les couvre.
L'orgueil blessé leur donnera de la fran
chise.
Réjouissez-vous, Yprois! vous possédez
une petite Concorde, vous avez une minime
Union,... et vous allez obtenir... une imper
ceptible Alliance. Yprois, réjouissez-vous
CHEMINS VICINAUX.
La Belgique offre aux voyageurs étran
gers un sujet continuel d'admiration par
la beauté de ses grandes routes et la
manière attentive avec laquelle elles sont
généralement entretenues. Les voyageurs
venant d'Allemagne se croyant encore sur
ces chemins de cailloutis, si agréables en
été, où de légers véhicules vous transpor
tent d'une ville l'autre, sans la moindre
fatigue et comme si l'on parcourait un
parc en bon état. De l'autre côté, les tau-
ristes venant de France ne se lassent point
de vanter la commodité et la surêlé des
chaussées royales qui ne laissent rien
critiquer, si ce n'est peut-être l'inconvénient
des barrières qui pour quelques personnes
refroidit l'enthousiasme. Bientôt l'usage
habituel des chemins de fer fera disparaî
tre celte petite vexation, ^personne ne
voudra plus se refuser la délicieuse dis
traction des voyages.
Mais si la Belgique est dotée de belles
roules pour les tauristes belges et étran
gers, il faut convenir que les habitants des
cam pagnes nesont pas aussi favorisés. Dans
quel embarras ne se voient-ils pas chaque
instant pour communiquer d'un village
l'autre? Souvent même ils sont arrêtés
des semaines entières avant de pouvoir
sortir de leurs habitations ou de leurs
fermes, pour aller vendre en ville les pro
duits de leur labour, ou pour s'y procurer
des choses qu'ils ne peuvent trouver que là.
Nous savons que l'établissement des
chemins vicinaux bien entendus et tracés
par une main intelligente qui comprend la
nécessité des campagnards et veut y remé
dier, sans s'arrêter des vues personnelles
intéressées, se rencontre dans plusieurs
localités, où l'administration communale
va audevant de ce besoin de communica
tion, indispensable au développement de
toute prospérité. Malheureusement celte
prévoyante attention est encore loin d'être
universelle. 11 est donc utile d'appeler sur
ce point intéressant la sollicitude des con
seils communaux, et au besoin, la sur
veillance des conseils provinciaux, pour
faciliter autant que possible par des tra
vaux entrepris en temps opportun, l'é
change des denrées de la campagne contre
les produits de l'industrie des villes, véri
table source du commerce intérieur.
La plupart des chemins vicinaux qui
viennent aboutir Poperinghe sont dans
un si mauvais étal que la moindre pluie,
le moindre orage suffit pour les rendre
impiaticables pendant plusieurs jours.
Nous avons donc appris avec un véritable
plaisir, qu'une visite, un peu tardive peut-
être, vient enfin d'être faite, et que nous
devons espérer de voir bientôt mettre un
terme l'isolement dont nous étions me
nacés. Nos marchés désolés ont déjà fourni
plusieurs fois la preuve que cette crainte
n était point chimérique.
La demande de M. Thibaut, entrepreneur
des messageries sur Lille, contre les D""
Baes, modistes, tendant obtenir des dom
mages intérêts pour un envoi d'effets de
contrebande qui a entraîné la saisie de la
diligence, et que M. Thibaut attribue
ces demoiselles, a été introduite hier de
vant le tribunal de première instance. M11*"
Baes soutiennent d'être étrangères l'o
pération de fraude qui a fait exercer les
rigueurs fiscales de la douane française
contre M. Thibaut.
Le tribunal correctionnel a condamné
un individu de Dickebusch sept mois
d'emprisonnement pour sévices graves en
vers son épouse.
Jeudi dans l'après-midi un vol a été
commis chez Louis Soenen, cultivateur
Langemarck. Des scieurs travaillant tout
près de la ferme virent un individu,chargé
d'un sac, qui sortait de l'écurie, et qui
franchit la haie du jardin. Cela leur parût
suspect. Ils coururent en toute hâte en
avertir le fermier, qui prenait le goûter
avec ses gens, et ils lui indiquèrent le che
min que le voleur avait pris. Le fermier
et ses domestiques se mirent immédiate
ment la poursuite du coupable, qu'ils
eurent bientôt atteint. Il fut trouvé nanti
des objets volés, qui consistaient en habil
lements des domestiques et une somme de
huit francs. On n'a pas eu de peine le
reconnaître: c'était un vagabond, qui fai
sait le sourd-muet et qui avait logé deux
nuits la ferme de Soenen. Il est étranger
la commune et, ayant récouvré l'ouïe et
la parole, grâce son arrestation, il a dit
être de Gand. La justice en dispose en ce
moment.
On s'ahonue Yprca, rue de
I.ille, ig5 près la Grand'place, et
chei les Percepteurs des Postes du
Royaume.
PRIX DE L'ABOVIEMEitT,
par trimestre,
Pour Ypresfr. 4
Pour les autres localités 4
Prix d'un numéro.
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
Ypres. Le Propagateur parait
le SAMEDI et le MERCREDI
de chaque semaine.
PRIX DEM II8EKTMM,
f centimes par ligne. Les ré
clames, 44 centimes la ligne.
vérité et justice.
Mr le chevalier Lambert Destuers, colonel
pensionné;
Mr Arthur Merghelynck, particulier.
les intelligents en assemblée générale.
T.a solennité jubilaire de la Fête Dieu qui sera
célébrée Liège au mois de Juin s'annonce avec
une magnificence et une majesté digDes de l'ftglise
catholique. Les plus célèbres prédicateurs de l'é
poque contemporaine s'y feront entendre M. Du-
penloup, grand vicaire de Paris; le P. Lacardairey
dominicienancien avocat, dont toute la France
admire le talent; le P. Dechamps, re'demptorisle,
frère du ministre; le P. Ravignar, jésuite, ancien
avocat général Mgr. Giraud, archevêque de Cam
brai, etc. L'autorité militaire, pour recourir