nonce neufautres desescompatriotes, que,
sans tenir compte de la promesse qui lui
avait été faite, on le condamna recevoir
mille coups de garcette, bord du Pépu-
blicano, puis deux cents, chacune des
batteries, qui étaient au nombre de cinq,
et enfin être mis mort.
Les traitements les plus barbares furent
infligés tous Anglais employés dans les
batteries. Le major Craigh, Irlandais de
naissance, qui commandait une batterie,
fit saisir un homme qu'il soupçonnait de
vouloir s'enfuir, et le fit frapper jusqu'à ce
qu'il eût avoué qu'il connaissait le projet
des déserteurs. Cet homme, né en Hollande,
■vaincu par la douleur, non-seulementavoua
cequ'on lui demandait, mais désigna douze
autres complices. Les bourreaux, sur sa
dénonciation, et sans autre forme de pro
cès, ayant conduit ces douze infortunés
quelque distance du camp, les massacrè
rent. On leur coupa les oreilles pour les
porter au général Mansilla, afin de lui prou
ves que ces ordres avaient été accomplis.
Cependant, les troupes argentines, ayant
appris l'approche des escadrilles combinées
de France et d'Angleterre, se hâtèrent de
faire les préparatifs nécessaire la défense,
et, au milieu de leur trouble, oublièrent
l'Anglais déserteur, ainsi que les neuf au
tres qu'il avait dénoncés; le premier reçut
seulement, titre d'à-compte, 500 coups
de garcette bord du Républicanoet fut
ensuite mis en prison. Toutefois, pendant
l'engagement du 20 novembre, il parvint
s'échapper, et se réfugia bord des bâ
timents Anglais.
ESPAGNE. Madrid, le 13 mai.
On écrit de Valence le 4 mai que les
bannissements continuent, et qu'il part
journellement des bureaux du chef politi
que de cette province des dépêches pour
les alcades des diverses localités, rédigées
dans ce style laconique: Vous délivrerez
un passeport un tel de telle ville pour
telle autre, et je vous rends responsable
desondépartimmédiat.Dieuvousgarde!»
Les arrestations continuent Barcelone.
ALGERIE.
On lit dans le Sémaphore de Marseille,
du 15 mai:
Le voyage que M. le général Magnan
vient de faire Alger et son prompt retour
Marseille ont donné lieu bien des con
jectures. Voici ce que nous avons recueilli
sur la mission dont M. le général Magnan
avait été chargé: Arrivé le 5 mai Alger,
ce général n'y trouva pas M. le maréchal
Bugeaud, et fut invité, par un officier avec
qui il fut d'abord en rapport, prendre
au secrétariat du gouverneur un pli que le
marécchal y avait laissé son départ pour
Blidah. Ce pli était la démission du maré
chal, M. le général Magnan, qui avait été,
ce qu'il paraît, envoyé Alger pour
engager le maréchal, dont on connaissait
les intentions, ne pas prendre une déci
sion depuis longtemps méditée, fut de
plus invité, au nom de M. Bugeaud,
repartir promptement pour la France. On
sait que M. Magnan est arrivé Marseille
le 12, et qu'il s'est mis incontinent en
route pour Paris, où il porte la démission
du maréchal Bugeaud. Le gouverneur-gé
néral de l'Algérie se trouvant en désac
cord avec le ministère, notamment sur la
3
question de la Kabylie, las des attaques
des journaux, et n'approuvant pas la créa
tion d'un ministère spécial pour l'Algérie,
aurait donc irrévocablement pris le parti
de donner sa démission, et il serait décidé
quitter la colonie lorsqu'il aura remis
l'Ouarensenis dans l'état ou il se trouvait
au mois d'octobre.
Ce que nous venons de dire est con
firmé par une lettre d'Alger, en date du 10
mai. D'après cette lettre, de nouvelles
difficultés se sont élevées qui ne permettent
plus au maréchal Bugeaud de conserver
son poste; ses rapports avec le gouverne
ment devenaient de jour en jour plus diffi
ciles. Cette lettre ajoute que les opérations
que M. le maréchal Bugeaud vient d'entre
prendre dureront au plus une quinzaine
de jours. Le général Baragney-d'llliers, le
duc d'Aumale, plusieurs aides de camp du
ministre de la guerre, sont venus succes
sivement conférer avec le maréchal. La
réponse du gouverneur-général ces com
munications n'aurait pas été telle qu'on
l'aurait désirée.
NAVARRE.
On lit dans le Phare de Bayonne, le 15
mai Une lettre que nous recevons de
la Navarre nous donne des détails inté
ressants sur un drame épouvantable qui
vient de se passer dans une des vallées de
cette province, voisine de la France.
Il y a quelques jours un individu dé
guisé en femme entra dans une maison
isolée, demandant l'hospitalité. Le toit
sous lequel il s'était présenté nerenfermait
que trois êtres humains, un homme, sa
femme et un jeune enfant. Ces gens ne
tardèrent pas s'apercevoir qu'ils avaient
chez eux un homme déguisé, et cette cir
constance leur inspira naturellement des
craintes sur ses intentions.
Le mari, ne voulant pas laisser arriver
la nuit avec un hôte si dangereux, sortit
par une porte de derrière pour aller cher
cher du secours aux habitations les plus
rapprochées de la sienne.
Pendant son absence il vint un mo
ment où sa femme ne put contenir ses
craintes. L'étranger s'était attaché elle;
pour l'éviter, elle entra précipitamment
dans une chambre dont elle ferma la porte.
L'homme ayant voulu la suivre et ne pou
vant ouvrir la porte, dévoila alors ses pro
jets; il dit la femme épouvantée: Vous
avez vendu tel jour du blé; donnez-moi
l'argent que vous eu avez retiré, ou je tue
votre enfant. La pauvre créature était
en effet restée du côté où se trouvait cet
homme, sa mère n'y avait pas songé quand
elle s'était enfermée. La femme ne pouvant
croire un crime aussi horrible, tremblant
pour elle-même et comptant sur le retour
prochain de son mari, ne put se décider
ouvrir, et bientôt elle entendit les cris dé
chirants de son enfant, que le monstre
égorgeait.
Quand il se fut souillé de ce meurtre
abominable, il revint la porte qu'il cher
cha enfoncer; mais ne pouvant y parve
nir, l'idée lui vint de percer la cloison de
l'appartement. Cette cloison était en terre
et il n'eut pas de peine y faire un trou
par lequel il essaya de passer. L'excès du
danger inspira la malheureuse mère une
résolution désespérée: elle s'arma d'une
faucille qu'elle trouva sous sa main, et
saisissant l'assassin par les cheveux au
moment où il se présentait au passage
qu'il s'était frayé, elle lui scia le cou avec
tant de force qu'elle sépara la tète du tronc.
Qu'on juge, s'il est possible, de l'hor
reur dont fut saisi le mari lorsque, arri
vant sur ces entrefaites avec plusieurs de
ses voisins, il aperçut son enfant égorgé,
près de là un cadavre décapité et rendant
des flots de sang, sa femme évanouie,
couverte de sang, ayant une tête humaine
ses pieds!
Cet épouvantable drame fait l'objet
de toutes les conversations la frontière.
ORÉGON.
Les dernières nouvelles de Washington
ont été regardées Londres comme tout
fait pacifiques. Une lettre de celte ville
porte positivement que la question de
l'Orégon sera définitivement arrangée sur
les bases du 49° nord de latitude jusqu'au
détroit de Furca et jusqu'à l'Océan Pacifi
que, en traçant une ligne travers ce dé
troit. La Grande-Bretagne obtiendrait ainsi
la totalité de l'île de Vancouver avec la
libre navigation de la rivière Columbia
pendant une période d'années qui serait
ultérieurement déterminée.
CHINE.
L'édit de l'Empereur de Chine portant,
outre la liberté de conscience obtenue pré
cédemment, la restitution des églises, sauf
celles converties depuis leur confiscation
en pagodes ou en maisons particulières,
la punition des mandarins récalcitrants,
etc.,etc. a été publié Canton le 18 mars.
L'original a été remis M. Callery le 20
mars. Il porte ce document Paris, et il
partira d'Alexandrie par le prochain pa
quebot anglais.
Vt&tsE ©'XgffiES.
Le Bourgmestre et Ëchevins,
B. VANDERSTICHELE.
J. DE CODT. (2)
i
L'Administration Communale porte la con
naissance des personnes propriétaires de ce'dules
de la dette differe'e, h charge de cette ville, que
dans sa se'ance du i3 Février, le Conseil com
munal a décidé de ne point changer le taux
de 90 p. fixé depuis deux ans, pour le rachat
desdits cédules
Conformément a l'art. 6 de la résolution du
Conseil du 7 Mai i84i, approuvé par arrêté
Royal du 8 Novembre suivant. A dater du i5
courant des boîtes fermées et cachetées seront
placées au Secrétariat et au bureau du Receveur
communal, l'effet de recevoir les soumissions.
En cas d'insuffisance de soumissions il sera
procédé au tirage des actions le i5 Juin, en
séance publique du Conseil Communal.
Fait en séance du Collège des Bourgmestre
et Échevins, a Ypres, le 4 Mai i846.
par ordonnance
Le Secrétaire,
By D'HONDT-CASIERZaekverrigter, te
YperenBoomgaerd-straetn° 26, kan men
Geld in leening^ Ipekomenmits goed bezet.