parié quelques bouteilles de Champagne
que ces Messieurs seraient charmés de res
ter leur poste, qui est du reste purement
honorifique.
Mais le motif de la détermination ayant
été grave, elle devait être sérieuse et irré
vocable. Ainsi les intelligents en général
furent bien penauds quand ils virent la
lettre par laquelle les membres démission
naires déclarèrent qu'à partir de tel jour
ils ne s'occuperaient plus de l'adminis
tration.
Il fallait reconnaître queles hommes ho
norables ne jouent pas la comédie; et cela
était dur pour ceux qui la jouent tous les
jours, pour ceux qui l'ont jouée l'égard
de ces mêmes hommes en les flagornant
pour les fléchir.
Donc l'administration des Hospices et le
collège échevinal présentèrent respective
ment leurs candidats. Le Conseil élut MM.
Destuers, Merghelynck (Arthur), et Van
Daele (Jacques).
Pourquoi le conseil n'a-t-il élu que trois
membres, tandis qu'il y avait quatre vaca-
lures? (t)
Pourquoi M. Van Daele a-t-il acceptéune
place, que, dans le soin de sa dignité mé
connue, avait cru devoir quitter M. De
Patin, avec lequel il est lié d'une amitié
qui date de leur enfance?
Nous pourrions nous livrer des conjec
tures; mais nous préférons attendre les ré
vélations de l'avenir.
Si respectables que soient le caractère
et la position de MM. DestuersetVan Daele,
il est impossible de ne pas remarquer qu'il
y a une grande différence entre conduire
des pauvres et mener des soldats; qu'il est
incroyable que l'on sacrifie partiellement
une clientèle productive aux intérêts des
malheureux. M. Arthur Merghelynck seul
nous fait concevoir des espérances il est
jeune, il est réfléchi et il possède des cpn-
naissances spéciales d'une grande utilité
dans une administration publique.
Nous trouvons les lignes suivantes dans
le journal le Vlaming; elles expliquent un
fait sur lequel le jeune Carton est venu
battre la campagne devant les béats adep
tes du grand Salon; elles relèvent l'armée
de ses ridicules dédains. A en croire M.
Carton, on eut dit l'armée prête passer
sous les fourchescaudines, l'honneur allait
quitter ses rangs, les grades n'étaient plus
acquis au mérite, mais distribués au gré
d'un pouvoir occulte et malfaisant. Certes
la chose est grave, il y avait évidemment
lieu accourir tout essoufflé de Bruxelles
pour la dénoncer; mais la vérité suit de
près. La voici
Le Vaderlander contenait il y a huit jours
un petit article concernant quelques offi
ciers de la garnison, qui font partie d'une
société de charité, et qui véritablement
méritaient bien d'être hués; comment, en
effet, s'adjoindre d'honnêtes citoyens
pour exercer la charité envers les pauvres
sans manquer l'honneur militaire! Le
Messager s'empara de l'histoire en y ajou
tant quelque chose de son crû. Le Vader
landerayant appris dans l'intervalle que
cette odieuse nouvelle pourrait méconten-
tenler même quelques-uns de ses lecteurs,
se hâta de rejeter le tout sur le compte du
Messager. Cependant le Messager prétend
n'avoir rapporté que les paroles du Vader
lander.
Quoi qu'il en soit, il importe nos lec
teurs de savoir que les deux champions de
la franc-maçonnerie, le Messager et le Va
derlander, s'imaginaient trouver dans cette
affaire une grosse preuve de l'influence
occulte. Et qu'est-ce en effet? Voyez plutôt:
Deux ou trois officiers font partie de la
Société de bienfaisance de Saint-Vincent
de Paul, fondée Gand, il y a un an, pour
soulager la raisèrede notre classe ouvrière
sans travail. Quelques membres de la
Société portent eux-mêmes leurs aumônes
dans les maisons des indigents, lis don
nent aux parents de bons conseils au sujet
de leurs enfants, veillent ce que ceux-ci
fréquentent l'école, ce qu'ils soient élevés
dans des habitudes de travail et des senti
ments de probité; enfin ils consolent les
malades par de bonnes exhortations.
La société de St-Vincent de Paul n'est
nullement secrète; ses membres, ses sta
tuts, ses actions sont connus de tout le
monde; ces dernières en particulier sont
bien connues d'innombrables ouvriers, qui
pendant l'hiver ont béni la main bienfai
sante des membres de cette association, et
n'ont pu leur témoigner leur reconnais
sance autrement que par des larmes de
joie.
Et c'est cette société si charitable, qui
est étrangère toute espèce de politique
et de parti, qui cherche uniquement
soulager la misère, c'est cette société qui
a été en butte aux railleries et aux sarcas
mes du Vaderlander et du Messager!
Dans sa séance du 25, la société libérale
du district de Courtrai a nommé ses dé
putés au congrès de Bruxelles. Ce sont
1° MM. A. Biebuyck, avocat du barreau de
Courtrai; 2° De Schietere, notaire, mem
bre des états provinciaux, bourgmestre
Kerkhove; 5° A. Bischoff, propriétaire,
conseiller communal, ex-major de la garde
civique mobilisée, Courtrai; 4° J. Van
den Berghe, négociant-fabricant, président
du conseil des prud'hommes, Courtrai;
5° Valcke-Van den Bogaerde, négociant-
huilier, premier échevin Bisseghem; 6°
Verbeke-Beck, rentier, conseiller commu
nal Courtrai; 7° Bekaert, négociant en
toiles, conseiller communal Courtrai;
8° Slorme, notaire, ancien bourgmestre
Waereghem, 9" Herman, propriétaire,con
seiller communal Courtrai; 10° Martroye,
notaire Courtrai; 11° L. Pycke, rentier
Courtrai; 12° De Brabander-Van Ackere,
négociant en toiles, conseiller communal
Courtrai.
On mande de Courtray, le 26 mai
Un vol d'une somme de 900 fr. a été
commis jeudi dernier au préjudice du re
ceveur communal de Tieghem. Le receveur
était sorti avec sa nièce un peu après quatre
heures de l'après-dînée. Vers les cinq heu
res, des passants, voyant la barre de la
fenêtre brisée, s'approchèrent et virent
travers les vitres un étranger de mauvaise
mine l'intérieur, et donnèrent aussitôt
l'alarme comme on le pense bien, le voleur
eut hâte de s'enfuir du côté opposé, mais
ne pouvant ouvrir la porte de derrière, il
monta au grenier, fit un trou dans le toit
et s'échappa par là. Poursuivi aussitôt par
le garde-champêtre, le secrétaire commu
nal et d'autres habitants de la commune
accourus au premier cri d'alarme, il fut
arrêté dans un champ de blé, encore nanti
de la somme volée, il se trouve entre les
mains de la justice.
On a mis en prison, ce matin, un jeune
vacher de 12 15 ans, accusé d'avoir com
mis, dans une ferme YVackem, un vol
de 3,000 fr.
Par arrêté royal du 15 mai diverses
subsides ont été accordés des communes
de la Flandre occidentale et de la Flandre
orientale, pour l'établissement et le sou
tien d'écoles manufactures.
Pendant la session qui vient de finir,
le jury d'examen pour la philosophie et les
lettres a admis 43 récipiendaires au grade
de candidat. MM. Kebers, de l'Université de
Bruxelles; Van Ooteghem, de l'Université de
Gand; Clochereux, de l'Université de Liège;
Iweins, Goumay et De Give, de l'Université
de Louvain, ont été reçus avec grande dis
tinction. MM. Van Nuffel, de l'Université de
Bruxelles; Vandenstaepele et Espital, de l'U
niversité de Louvain, ont été reçus avec
distinction. Trois élèves de l'Université de
Liège, deux de l'Université de Bruxelles et
trois de l'Université de Louvain ont été
reçus avec mention honorable.
De 24 récipiendaires inscrits comme
ayant fait des études privées,; H ont été
reçus et l'ont été cTune manière satisfaisante.
Cette proportion faible entre les inscrip
tions et les admissions n'étonnera pas ceux
qui ont quelque connaissance de l'enseigne
ment et de ses conditions; ils comprennent
ce que doivent avoir d'incomplet et de peu
solide une instruction donnée par une ou
deux personnes qui devraient réunir le
savoir et la méthode de tout le personnel
d'une faculté.
Une société vient de se former Yer-
viers, dans laquelle tous les membres s'en
gagent ne plus boire de vin de France,
tant que nos relations avec cet état ne se
ront pas réglées sur des bases plus équi
tables. On nous assure que beaucoup d'au
tres villes vont suivre cet exemple, qui
pourrait avoir les plus heureux résultats
si on ('étendait d'autres produits français.
Les vins d'Espagne et de Portugal sonttrès-
bons, et les dames belges seraient aussi
jolies vêtues en soie d'Allemagne. Ce serait
là un genre de prohibition, décrété par le
pays véritable, en dépit du pays officielet
qui pourrait avoir les résultats les plus
favorables.
On lit dans la Gazette de Liège: M.
le bourgmestre, faisant droit aux demandes
qui lui ont été adressées par Mgr. l'évêque
la fabrique de l'église S'-Marlin, et d'autres
paroisses, a autorisé tous les travaux faire
sur la voie publique pour les grandes pro
cessions du Jubilé, et l'autorité locale prête
son concours pour le maintien de l'ordre
pendant la durée des fêtes qui se préparent.
On s'occupe en outre vérifier la solidité
des balcons de beaucoup de maisons, les
parapets des ponts qui pourraient menacer
ruine, enfin ou prend toutes les mesures
nécessaires la sécurité publique.
Nous avons lieu de croireque le traité
hollando-belge a été signé le 25 ou le 26
mai La Haye. Le Handelsblad semble con
firmer cette nouvelle en annonçant que le
voyage du Roi Guillaume Weimar n'avait
été ajourné que dans la prévision d'une
prompte solution de la crise^ douanière.
S. M. a dû partir hier [ifful1 Weimar, où
réside sa fille, en passant par Amsterdam
et Arnhem. De Weimar elle ira visiter les
terres qu'elle possède en Silésie; on l'at
tend La Haye vers le 15 juin. (G. dAnv.)
ÉLECTIONS PROVINCIALES.
(l) Au moment de mettre tous pri sse nous apprenons que
M ainlebi oucke, juge de pan. vient d'être nommé membre
ues Ho-pices.
Hooglede. Charles Louis De Leghere, réélu.
138 votants. i 55 suffrages.
Désiré Van de Walle, réélu.138 votants.
i 3 i suffrages.
Meulebete. J.-B. Van den Driesche, réélu.
90 votants. 59 suffrages.
De Laere n'a pas été réélu.Il est remplacé