entré en ville vers les cinq heures de rele vée par la porte d'Oslende, se dirigeant vers la Grand'-Place. Arrivé dans la rue du Marché, le cortège a été rencontré par M. Parys, qui était accompagné de quel ques officiers. Le capitaine-commandant a défendu aux tambours de battre la marche. 11 a été obéi et la musique a exécuté un air. De là le cortège s'est rendu la Place, où la grand'garde était renforcée, et il pa raît même que chaque militaire avait reçu dix cartouches balles. M. Parys et les officiers avaient suivi le cortège. Parys s'est mis la tête d'un piquet de troupes, est s'est lancé sur le tambour, qui battait de nouveau la mar che, et est parvenu l'arrêter. En ce moment, les habitants sont in tervenus. Le lieu tenant Zwetz a commandé de croiser la baïonnette et s'est élancé sur les habitants la tête de ses troupes. Un combat éait infallible, le sang allait couler enabondance. Le brigadier de gendarmerie cheval, voyant le danger, s'est élancé la tête de ses hommes entre les troupes de ligne et les bourgeois et est parvenu les séparer. Les habitants étaient exaspérés au der nier point et voulaient emporter la grand' garde, enlever le tambour et tuer les trou pes. Les gendarmes, avec une présence d'esprit bien extraordinaire en de pareils moments, ont mis tout en œuvre pour les apaiser et sont restés sur la place jusqu'à ce que l'ordre fût rétabli. Peu après, sont arrivés sur les lieux M. le juge-de-paix et M. Delecluyse, com missaire de police ad intérim. Us ont demandé l'assistance de la gendarmerie. Aussitôt ils ont sommé l'officier de la grand'-garde, de rendre le tambour de la Philharmonie. L'officier a fait droit leur requête. Pendant toute la soirée, les patrouilles ont circulé dans toutes les rues de la ville. Le capitaine-major se trouvait la tête de la patrouille des troupes de ligne; l'auto rité civile a également prêté assistance pour le maintien du bon ordre. A huit heures du soir, une rixe a éclaté malheureusement l'hôtel l'Espérance, en tre des sous-officiers et des bourgeois. Les sous-officiers ont tiré le sabre,les bourgeois ont riposté. Dix-sept blessés, dont un très- grièvement, sont restés sur le carreau-. Les militaires se sont retirés en abandonnant des sabres et des épauletles. La gendarmerie est de nouveau parvenue rétablir l'ordre. L'ordre a été donné ensuite de fermer tous les cabarets. Cet ordre a été exécuté sévèrement. Les patrouilles, accompagnées du juge-de-paix et des échevins, ont con tinué de circuler jusqu'à minuit. A onze heures déjà tout était tranquille. M. le général Clump se trouve Nieu- port depuis lundi et y a travaillé de con cert avec le général Borremans au réta blissement de l'ordre. C'est le brigadier de gendarmerie Ilein- drick, qui s'est jeté avec les hommes sous ses ordres, entre la troupe de ligue et les bourgeois et qui a prévenu ainsi l'effusion du sang. La conduite du brigadier est digne d'éloges et mérite certes d'être récompen sée par le gouvernement. M. Ghesquière, vicaire l'église de St-Martin Courtrai, est nommé curé Zwevezeele. La semaine dernière, en travaillant la construction de la route de Lede Wichelen, on a trouvé plusieurs objets d'antiquités et entr'aulres un anneau en or, lequel a été vendu par un des ouvriers. Comme d'après le cahier des charges, tous ces objets appartiennent au gouvernement procès-verbal a été dressé contre ledit ouvrier. On a commencé hier a poser les tuyaux pour éclairer la ville de Bruges au gaz. Un météore luihineux a été signalé dimanche dernier Montigny-sur-Sambre, une boule de feu d'un volume assez con sidérable a fait explosion dans une prairie de cet endroit. L'exécution de la fille Derons, de Montignies lez-Lens, condamnée la peine capitale pour crime d'infanticide aux der nières assises du Hainaut, a eu lieu sur la Grand'Place, Mons, lundi dernier. Instruites la veille, vers six heures du soir, du peu d'instants qui lui restaient pour se préparer la mort, celte malheu reuse a dormi d'un sommeil agité, jusqu'à onze heures et demie. A minuit elle a entendu avec recueille ment, et genoux, une dernière messe, dite son intention. Plusieurs Frères de la Miséricorde l'ont assistée dans sa prison jusqu'au moment suprême, et le prêtre qui l'accompagnait ne l'a quittée qu'au pied de l'échafaud. Vers six heures du malin, le funèbre cortège s'est lentement acheminé vers le lieu du supplice. La condamnée les mains liées derrière le dos, a franchi d'un pas mal assuré les dégrés de l'échafaud, et s'est livrée sans résistance l'exécuteur des hautes œuvres. Les alslrœmères du Chili, dont la presse horticole s'est tant occupée dans ces derniers temps, sont en ce moment en pleine floraison dans les jardins de M. Van Houlte, horticulteur, Gendbrugge (Gand). C'est un vaste parterre de 100 pieds de long sur 20 de large, couvert de fleurs d'un coloris si frais, si varié, si délicat ou si intense que l'œil ébloui ne sait sur les quelles se fixer. Bien peu d'autres plantes pourraient dans un parterre faire un aussi brillant effet. On sait aussi que ce sont des plantes peu près rustiques, ce qui en double le mérite. On écrit d'Agram qu'on a commencé le 5 juin y couper des grains, ce qui ne s'était pas vu de mémoire d'homme. On raconte que M. le maire d'Arras, haranguant les deux princes invités l'i nauguration du chemin de fer du Nord, était trahi par une émotion qui ne lui permettait pas de prononcer ses phrases sans les entrecouper de longs silences. Faisant allusion l'attentat de Lecomle, M. le maire dit aux princes La Provi dence continue de protéger les jours du Roi, d'une façon désespéranteEt voilà que l'émotion du harangeur lui fit, après ce dernier mot, une pause des plus séditieuses. Les uns, parmi les auditeurs, fronçaient le sourcil, les autres étouffaient leur envie de rire, et le malheureux maire ressemblait une carpe pâmée. Enfin, la Providence, si favorable au Roi, vint aussi au secours du maire artésien, et put ajou ter pour les factions!! Le paquebot l'Eurotas, commandé par M. Legras, lieutenant de vaisseau, parti le 18 au soir de Civita-Vecchis, est entré ce malin dans le port de Marseille ayant bord M. le marquis de Latour-Maubourg chargé d'aller annoncer S. M. le Roi des Français la nouvelle de l'élection au trône pontifical de S. Em. le cardinal Mastaï sous le litre de Pie IX. Le conclave a été fermé et muré le dimanche 14, au soir. 51 cardinaux étaient réunis pour procéder l'élection du Pape. Le 16, au soir, c'est-à-dire au bout de 48 heures seulement le Pape était nommé; mais ce n'est que le 17, au matin, que le conclave a été ouvert et que l'un des car dinaux a annoncé solennellement, une immense population réunie sur la place, la décision du conclave et la nomination de S. Exc. le cardinal Mastaï. Cette nouvelle a été accueillie avec enthousiasme par les masses qui ont ap plaudi en criant force et bravos et force vivats. L'intronisation a eu lieu le jour même. Le 17 juin, jour de la nomination du Pape et de son intronisation, toute la foule desagentsdiplomatiques, des grandsdigni- laires et toutes les personnes désireuses de recevoir la bénédiction du nouveau Pape se présentèrent devant les portes de l'ap partement où le Pape devait paraître sur un fauteuil pour donner sa première au dience. Au moment où les portes s'ouvri rent, les plus pressés se firent jour et vin rent se précipiter aux pieds du S'-Père pour recevoir sa bénédiction, mais S. S. les ar rêta de la main et demanda l'ambassadeur de France. Ce ne fut que lorsque S. Exc. Mr Rossi eut été reçu par le Pape qu'il fut permis tout le monde de s'approcher de lui. Dans le premier siècle, dater de l'an 42 de l'ère chrétienne, on compte 8 Papes; dans le second, 9; dans le troisième, 15; dans le quatrième, 11 dans le cinquième, 12; dans le sixième, 13; dans le septième, 20; dans le huitième, 13; dans le neuvième, 10; dans le dixième, 24; dans le onzième, I9;dans le douzième,I6;dans le treizième, 17; dans le quatorzième, 10; dans le quin zième, 13; dans le seizième, 17; dans le dixseplièmc, 11, dans le dixhuilième, 8. Une lettre adressée au Journal des Dé batscontient les détails suivants sur la personne du nouveau Pape Pie IX En 1856, j'étais Naples, où j'ai eu l'honneur de connaître personnellement Mgr. Ferrelti, qui y résidait alors en qua lité de nonce. Il a laissé dans cette ville Ostende M. le baron de Rothschild est parti mardi au soir pour Londres par le bateau vapeur Triton. Élection de s. s. Pie ix. nouveaux détails.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 2