JOURNAL D'APRES ET DE L ARRONDISSEMENT. N» 3001. 29me annce. Par arrêté royal du 1" Juillet 1846, Je sieur Louis-Hippolyte Yandermeersch, docteur en droit et candidat-notaire Ypres, est nommé Notaire la résidence de cette ville, en remplacement de son père, démissionnaire. Cette nomination est la fois une distinction flatteuse et juste ment méritée pour le père et le ûls. Au lieu de se défendre des principes d'improbilé que nous avons signalés et flétris dans le Progrèsce journal aime mieux divertir les badauds de son bord en déclamant contre levêque de Tournai, qui d'après lui est possédé du démon de l'orgueil. Plus d'un sera étonné d'apprendre que les Baziles du Progrès croient encore aux démons et aux possessions; mais la feuille maçonnique voudrait-elle bien nous dire quel démon possédait son bureau, lorsque du soupirail de son officine s'exhalait le conseil de détourner de leur destination les ressources de l'Association pour la Propagation de la foi Les noms de tous ceux qui ont figuré dans le congrès libéral sent connus au jourd'hui. Les plus marquants du parti n'y ont point figuré: ce n'est pas un fait sans valeur. Ni M. Lebeau, ni M. Rogier, ni M. Devaux n'ont pris part celle réu nion. Voici d'autres personnages encore qui n'y ont brillé que par leur absence. Et la feuille libérale qui en fait la remarque considère toutes ces absences.comme une protestation tacite contre la réforme élec torale: Parmi les absents (au nombre de 64), dit ce journal, remplacés par leurs sup pléants, nous avons remarqué les noms de M. Metdepenningen, avocat, Gand, suppléé par M. Antheunis, avocat, de la même ville; Delhoungne, représentant du district de Gand, suppléé par M. De Pauw, échevin, de Gand; le duc de Looz, Bon- lez; suppléé par M. Marschouw, échevin, NVavre; et parmi les invités ou délégués non suppléés, MM. Malou-Vergauwen d'Ypres, sénateur; Van Muysen, ancien sénateur du Limbourg; Fleussu et Jaminé, anciens membres du Congrès constituant; Tieken de Terhove et Kaeymakers,anciens représentants; et Paul Diercxsens, secré taire de la chambre de commerce d'Anvers. L'absence de M. Diercxsens et le refus des quatre représentants d'Anvers, d'ac cepter la délégation de cette ville au con grès libéral peuvent être considérés comme une protestation tacite contre I? réforme électorale, qu'il aurait été fort difficile de combattre au congrès sans se perdre jamais dans le parti libéral. La plupart des autres absents appar tenaient des localités suffisamment re présentées par d'autres délégués. Nous remarquons seulement que sur 11 invités ou délégués de Tongres, un seul a fait acte de présence. Le journal auquel nous avons emprunté le récit des troubles de Nieuport contient un fragment de lettre où l'on attribue une méprise la désastreuse collision dont nous avons rendu compte. Pour nous qui avons assisté en spectateur désintéressé ce triste drame, nous croyons pouvoir affirmer qu'un mal entendu a causé tout ce désastre. M le capitaine Van Parys avait autorisé l'entrée du cortège avec ses drapeaux, sa musique, etc.; la seule défense portait sur les tam bours la députation envoyée Bruges près du commandant militaireobtint l'autorisation de laisser entrer le cortège en ville, mais comme cet ordre ne donnait aucune prescription particulière relative ment aux tambours. M. Van Parys ne crut pas devoir lever la défense qu'il avait faite a cet égard. L'enquête qui est déjà commencée sur cette malheureuse affaire mettra bien des faits en lumière, elle démontrera, je pense, que les officiers de la garnison ont fait preuve, pendant bien longtemps, d'uu calme et d'une modération auxquels ils n'ont renoncé que lorsqu'ils ont été pous sés bout par les huées et les meuaces de la populace. Elle témoignera encore que M. le lieutenant Zwerlsqu'on signale comme le plus coupable dans celle affaire, n'a donné l'ordre de croiser la bayonuetle, que lorsque le piquet de service fut enlouré, culbuté par le peuple et deux soldats furent désarmés. Sans cet ordre du lieu tenant Zwerts, le peuple s'emparait des fusils et en faisait usage contre la troupe. Ou lit dans le Nouvelliste des Flandres: On nous assure que le capitaine Van Parys, du 7e régiment, se trouve Bruges depuis quelques jours. L'autorité supé rieure lui a infligé un mois d'arrêts forcés. Par une disposition de date récente, M. le Ministre de la guerre vient de donner l'ordre, aux chefs de corps de l'année, de On s'abonne Ypres, rue de Lille, ig5, prés la Grand'place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX DE L'SBOIHEMEItr, par trimestre, Pour Ypresfr. Pour les autres localités AAD Pris d'un numéro. Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur t Ypres. Le Propagateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IMEBTISX8. ût centimes par ligne. «- Les ré- clataes, centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. 7PB.3S, 4 Juillet. Deux jeunes gens de la classe ouvrière, les nommés Debaere de Sladen, âgé de 22 ans, et Vanhove de Passchendaele, âgé de 20 ans, con vaincus d'avoir enlevé des troncs de diverses égli ses de la ville euviion quarante francs en pièces d'argent et de billon, ont été condamués jeudi dernier, en cinq années d'emprisonnement et aux dépens. Il a été ordonné qu'après avoir subi leur peine dans les prisons de Sl-Bernard (province d'Anvers), ils resteront durant cinq autres années sous la surveillance spéciale de la police. Debaere a été arrêté nanli de la somme, et d'une baleine souple enduite de colle l'un des bouts. Une autre baleine semblable a été trouvée dans l'une des églises. Les deux filoux s'en servaient pour ex traire l'argeut des troues. Les pièces d'argent, comme moins pesantes, s'attachaient le mieux a la colle. Vanhove est jusqu'à présent fugitif, et paraît se cacher dans les bois Passchendaele, où la gendarmerie et la police locale sont sa pour suite. Ils étaient logés chez Middendorp, rue de l'Étoile. A l'église, ils fesaient semblant de prier avec ferveur. Ces hypocrites sacrilèges dépensaient dans l'intempérance et dans les maisons de dé bauche le produit de leurs rapines. Quand on con sidère que le vol a pu être double et triple, et la profonde perversité que dénotent les circonstances, il ne faut pas s'étonner de la juste sévérité du tribunal, qui a en quelque sorte désespéré de l'a mendement de pareils coupables. Qu on remarque cette alliance étroite entre l'impiété, le libertinage et le larcin: il y a une conséquence très naturelle et très importante en tirer. C'est que si l'administration communale vou lait rigoureusement exercer son droit de surveil lance de manière diminuer successivement et rapidement le nombre des maisons de prostitution jusqu'à les réduire aussi près de l'extinction que possible, elle ferait décroître dans une proportion considérable le nombre des délits punir, en même temps qu'elle mettrait un frein beaucoup d'au tres désordres que la loi humaine n'atteint pas. La Régence ne s'arrêterait évidemment pas dans une si noble tâche par des considérations particulières pour quelques familles. Les proprié taires des mauvaises maisons, en voyant l'action graduellement plus hostile et plus menaçante du pouvoir, seraient rappelés au dégoût que doit inspirer une telle exploitation. Ils comprendraient mieux le degré de solidarité que la conscience publique est tentée de mettre entre les malheureux qui volent pour soutenir leurs dérèglements, et ceux ouvrent cet effet des asyles, et ceux qui en spéculant sur ces abominations, accapareut des fortunes. L'audace de quelques maisons publiques est arrivée tel pointque leurs émissaires vont dans les campagnes pour séduire des jeunes fiiles igno rantes, que la promesse de gages élevés comme ser vantes, et des conditions en apparence honnêtes, plongent dans le déshonneur. Il est même arrivé passé quelque temps qu'un proxénète de débauche a facilité ou favorisé la corruption d'un jeune en fant de huit ans du sexe masculin, en l'achetant de ses parents indigents pour une somme de cin quante francs, et en l'attirant ainsi dans un lieu infâme, où sa présence habituelle parmi les fau teurs et les victimes de la prostitution ne peut manquer de le perdre. RIXES A NIEUPORT.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 1