sementd'Ypres, en remplacement du sieur
Plantefeue, démissionnaire.
On lit dans le Journal de La Haye du 29
juillet
Aujourd'hui 2 heures, les plénipo
tentiaires des Pays-Bas et de la Belgique
ont signé un traité de commerce, qui,
ce que nous avons tout lieu de croire, est
de nature concilier les intérêts récipro
ques des deux pays.
Dimanche, vers les cinq heures, la
police a arrêté Bruges un individu assez
bien mis, qu'on accusait d'avoir volé la
bourse d'un de ses voisins.
11 paraît aussi que quelques vols ont
été commis sur la place Simon Stévin, au
moment de l'inauguration. M. Torreborre
s'est vu débarrassé de sa bourse, et une
personne de distinction, qu'on disait être
l'ambassadeur d'Espagne, n'a plus retrouvé
dans ses poches, une montre de prix qu'on
évalue de deux trois mille francs.
Don llenrique, infant d'Espagne, a
pris ces jours derniers le convoi public
la station du Nord, se rendant aux fêtes de
Bruges. 11 voyage in cognito.
On se dispose ériger dans l'église
Sainte-Gudule le monument que le gouver
nement élève la mémoire du chanoine
Triest et dont l'exécution est confié M.
Simonis. La statue sera adossée un sar
cophage en marbre brun. La construction
du sarcophage est fort avancée.
Hier matin, un incident qui aurait
pu avoir des suites graves, est venu jeter
un moment l'épouvante parmi les officiers
et les soldats du 5e régiment de chasseurs
pied, qui s'étaient rendus l'esplanade
Anvers pour faire l'exercice. Le régiment
formé en un seul bataillon, dont on avait
confié le commandement un chef de ba
taillon dernièrement promu ce grade,
était arrivé l'heure du repos, et le major
avait commandé de former les faisceaux,
quand, tout coup, son cheval prit le
mors aux dents, se mit au grand galop et
allait se précipiter dans le fossé de la ci
tadelle. Le major voyant le danger qui le
menaçait, voulut descendre, mais il fut
renversé par le cheval et roula sous lui.
N'ayant reçu qu'un coup de pied peu grave
dans le côté, il a pu se relever, sans pou
voir toutefois reprendre son commande
ment.
nouvel attentat
CONTRE S. M. LE ROI DES FRANÇAIS.
Les régiments qui ont été désignés pour
se rendre au camp de Beverloo celle an
née, sont
Le 1" lanciers et le 2e chasseurs achevai;
Les I",2% 6e et 12e régiments de ligne.
La persistance des revendeurs de
pommes de terre dans un trafic blâmable,
la cherté continuelle des denrées de pre
mière nécessité, le manque de travail et
d'autres causes de malaise, ont, depuis
quelques jours, agité sourdement la po
pulation pauvre de la capitale. Aux symp
tômes de désordres dont nous n'avons parlé
qu'avec répugnance et plusieurs jou rs après
sont venus se joindre des voies de fait, des
actes de la nature la plus coupable.
Hier mercredi, l'issue du marché aux
pommes de terre, une charrette transpor
tait en ville seize sacs de ces tubercules
appartenant un revendeur qui avait ré
clamé, sur le marché, un prix de onze
francs les 100 kilogr. Arrivé au centre de
la ville, l'angle des rues de l'Evêque et
des Fripiers, le marchand, qui depuis la
Place du Grand-Hospice n'avait cessé d'ê
tre en bulle aux invectives d'une populace
effrénée, dut s'arrêter. Des individus aux
allures excessivement suspectes se préci
pitèrent sur les sacs, les coupèrent en fi
rent répandre les pommes de terre sur la
voie publique. En moins de deux minutes,
4 500 kilogr. de pommes de terre étaient
pillées.
En ce moment passèrent fort heureuse
ment trois gendarmes qui venaient du che
min de fer; leur présence suffit pour faire
prendre la fuite aux fauteurs de cet acte si
gravement répréhensible. En même temps
arrivait un peseur-juré du marchéaux pom
mes de terre qui avait été requérir une es
couade de pompiers. Deuxsacsvides furent
jetés dans une boutique rue des Fripiers.
La charrette conduisant les pommes de
terre fut conduite dans la cour de l'Hôtel-
de-Ville, et aussitôt des groupes nombreux
se formèrent dans la rue de l'Ami et sur
la place de l'Hôtel-de-Ville.
M. Van Beersel, commissaire de police
en chef, sortant de la Permanence, a fait
saisir par deux sergenls-de-ville un ouvrier
qui pérorait au milieu d'un groupe.
Le principal fauteur de la scène du pil
lage avait été désigné exactement et il a
été arrêté son domicile, rue du Faucon,
quartier de la rue d'Anderlechl, et écroué
aux Petites-Carmes, après avoir été con
fronté avec plusieurs témoins. Nous ne
connaissons point d'autre arrestations.
FRANCE. Paris, 28 Juillet.
Dès six heures du matin, le bruit s'est
rapidement répandu dans Paris que l'Hip
podrome de la Barrière de l'Étoile avait
été complètement détruit par un incendie,
et avant huit heures une foule de curieux
stationnaient du côté de l'arc-de-triomphe.
La nouvelle n'était malheureusementque
trop exactes. Le feu avait pris pendant la
nuit aux écuries de l'Hippodrome et n'a
été aperçu que vers trois heures du matin.
C'est, dit-on, un commis de l'octroi faisant
sa ronde qui a signalé le premier la fumée
et la flammesorlanlde l'Hippodrome. Après
s'être assuré que ses craintes n'étaient que
trop fondées, il a jeté l'alarme dans le bà-
Bruges, 30 juillet. Un bruit s'est
répandu en ville et dans nos environs, que
les pommes de terre venaient d'être attein
tes du même fléau qui a sévi l'année der
nière. Quoique des témoins oculaires nous
eussent affirmé avoir vu des parties de
pommes de terre dont la fane était brûlée,
nous n'avons voulu répéter ce bruit qui se
trouvait contredit par de nombreux ren
seignements transmis de tous les points de
la province. Aujourd'hui on est venu af
firmer au bureau que la prétendue maladie
n'est que le résultat d'une infâme manœu
vre de spéculateurs. Des pauvres de la cam
pagne auraient été gagnés prix d'argent
pour verser nuitamment sur des champs
de pommes de terre de l'huile de vitriol,
et autres matières corrosives dont l'action
a fait périr les tiges. Une douzaine de cou
pables ont été arrêtés, nous assure cette
même personne, dans la Flandre-Orien
tale; des investigations se poursuivent ac
tivement pour découvrir encore d'autres
coupables.
dépèche télégraphique.
PARIS, le S» Juillet.
Voici en quels termes le Journal des Débats
rend compte de cette nouvelle tentative de régi
cide
Non, le pays ne voudra pas croire que ce for
fait ait été possible encore une fois, et pourtant
telle est la vérité
Ce soir on a tiré sur le Roii
La protection visible de la Providence, qui
défie l'acharnement et la fureur des assassins, a,
pour la septième fois, préservé cette vie si chère et
si précieuse h la France.
Le Roi n'a pas été atteint, ni personne autour
de lui.
Cette nouvelle répandra dans le pays une con
sternation profonde; pour nous, nous avons peine
h maîtriser notre émotion et notre tristesse.
Voici les détails que nous avons pu recueillir
sur cette inconcevable tentative
Ce soir, h sept heures et demie, au moment où
le Roiaccompagné de la Reine et de la famille
royale, au milieu des acclamations de la population,
s'est présenté au balcon des Tuileries pour entendre
le concert, deux coups de pistolet ont été tirés sur
S. M.
Le Roi, dont l'admirable sang-froid ne s'est
pas plus démenti dans cette circonstance que dans
tant d'autres semblables, a rassuré la Reine et les
princesses, et s'est présenté au public pour calmer
ses justes appréhensions; puis il a donné l'ordre
de continuer le concert.
Ces deux coups de pistolet avaient été tirés par
le même individu.
L'assassin a été aussitôt arrêté par les per
sonnes qui se trouvaient h côté de lui; il n'a opposé
aucune résistance.
Il a été immédiatement interrogé, Il a déclaré
se nommer Joseph Henry il est âgé de cinquante-
un ans, et est fabricant d'objets en acier poli. Une
perquisition a déjà été faite son domicile.
Il a avoué son crime, et a reconnu comme
siens les pistolets qui ont servi l'exécution de son
attentat.
Il parait au reste qu'il nourrissait ce projet
depuis longtemps; ii a déclaré avoir voulu le
mettre exécution le i" juillet, jour où il était de
gardes aux Tuileries.
Les pistolets sont d'une calibre assez fort;
l'assassin dit les avoir chargés avec un lingot.
Il est petitd'assez grêle apparence, il était
vêtu très-proprementmême avec une certaine
élégance. Il avait i4o fr. en or dans sa poche.
Ce soir le conseil des ministres s'est assemblé
chez le Roi.
La Cour des Pairs est saisie.
Le Roi est retourné après le conseil au château
de Neuilly et partira demain pour le château d'Eu.»
Lt Journal des Débals ajoute dans sa seconde
édition
Nous apprenons ce matin qu'au moment où
l'assassin tirait sur le Roiquatre jeunes gens qui
se trouvaient placés du côté opposé du jardin pro
féraient des paroles insultantes pour la personne
du Roieu ameutant autour d'eux la population.
Ils ont été tous les quatre arrêtés et mis la dis
position de la justice.
nécrologie.
Mm,la comtesse de Beihune, ne'e Adelaïde-Ma-
thilde De Penarandafille unique de Mr De Pena-
randa, est morte subitement, après avoir reçu le
secours de la Religion, sa campagne d'Assebrouck,
le 28 courant. Mmo De Bethune n'était âgée que de
46 ans. L'enterrement aura lieu vendredi 3o.