accompagnait cette belle troupe, dont on
a admiré la tenue militaire, et a rehaussé
par sa présence l'éclat de cette fête. On a
remarqué avec plaisir le bon acceuil fait
aux uns comme aux autres, ainsi que l'ex
cellente harmonie qui a régné entre les
invitans et les invités.
A Monsieur le Rédacteur du Propagateur.
Moniteur,
L'ouverture des billets renfermant les
noms des élèves de rhétorique dont le
travail écrit (discoursen langue maternelle)
a obtenu le plus grand nombre de bons
points ayant eu lieu, selon les formalités
Erescrites par l'arrêté royal du 6 décem-
re 1845, les élèves dont les noms suivent
ont été admis l'épreuve orale:
1° De Beil (E.), élève de l'athénée de
Gand; 2° Flament (E.), élève de l'athénée
de Namur; 5° De Beil (J.), élève de l'athénée
de Gand 4* Powis (P.), élève de l'athénée
de Tournai; 5° Vanderstichelen (F.),élève
de l'athénée de Gand; 6° Marchot (V.),
élève de l'athénée de Namur; 7° Bougard
(C.),élèvedu collège de Dinant; 8° Bourdon
(J.), élève du collège de Liège; 9° Masqui-
lier (H.), élève de l'athénée de Tournai; 10*
Delwaert (E)., élève de l'athénée de Brux
elles; 11° Leclercq (L.), élève de l'athénée
de Bruxelles; 12° Ermel (H.), élève du col
lège de Mous; 13° Vandamme (P.), élève
de l'athénée de Tournai; 14° Teston (C.),
élève de l'école industrielle et littéraire
de Verviers; 15* Laroche (H.), élève de
l'athénée de Bruxelles.
L'examen oral de ces élèves aura lieu le
vendredi 7 et le samedi 8 août, 8 heures
du malin.
La société Ridders Zangers de Rudder-
voorde, en partant pour se rendre au con
cours de chant Bruges, avait promis de
ne pas rentrer dans ses foyers sans avoir
conquis une médaille; cependant le sort
ne lui ayant été favorable dans la lutte,
elle se trouvait irès-emharrassée, mais
comme cette société est composée d'hom
mes de chœurs et de résolution, un parti
décisif fut bientôt adopté: on décida qu'on
resterait Bruges aussi longtemps qu'on
obtiendrait une médaille, dût-on ne jamais
revoir le clocher de Kuddervoorde. On a
accordé des médailles de composition, des
médailles d'exécution, des médailles de te
nue, des médailles d'éloignemenl; la so
ciété prétend obtenir la médaille du plus
long séjour.
Le Courrier d'Anvers signale la pénurie
de matelots dans laquelle se trouve la Bel
gique, pénurie telle que, quoique notre
pays ne possède que 13t navires de mer,
la plupart d'un faible tonnage, il est devenu
impossible de les équiper avec des natio
naux. La moitié au moins des équipages
est composée d'étrangers, ce qui, dans des
circonstances données, une guerre par
exemple, pourrait avoir des graves incon
vénients. Èn présence d'un tel état de cho
ses et du nombre de marins de plus en plus
restreint que fournissent les villes mariti
mes de Belgique, Anvers, notamment, le
journal anversois émet l'idée d'y remédier
par la création d'un établissement spécial,
sous le patronage de l'Etat, dans lequel les
enfants les plus robustes des hospices et
des familles pauvres feraient leur éduca
tion de matelot, et ouvriraient ainsi une
pépinière d'hommes exercés où notre ma
rine pourrait remplir ses cadres. Cet éta
blissement serait pourleséquipages ce que
les écoles de navigation sont pour les offi
ciers.
Avant-hier, vers onze heures du ma
tin, un malheur est arrivé au quai S'-Léo-
nard. Le jeune H...., âgé de 11 ans, demeu
rant rue Marengo, au lieu de se rendre
l'école, d'où ses parents s'attendaient le
voir revenir, était allé avec plusieurs de
ses camarades, qui, comme lui, avaient
fait l'école buissonnière, se baigner l'île
du Quai. Le petit malheureux s étant trop
avancé dans l'eau fut renversé par le cou
rant et entraîné. Aux cris de ses camarades,
des potonniers s'empressèrent d'accourir
au secours de cet enfant; mais, malgré
leurs recherches, ils n'ont pu parvenir
retrouver son cadavre. La pauvre mère,
laquelle on avait eu l'imprudence d'annon
cer ce malheur, faisait retentir le rivage
de sa douleur, qui n'avrait le cœur des
spectateurs présents cette scène déchi
rante.
On vient d'arrêter Flessingue la
nommée Alida Schoonenboom, qui avait
attenté la vie de son mari, Antoine Wou-
terse, en mêlant du mercure la bouillie
qu'il devait manger. Gette femme a déjà
avoué son dessein criminel elle voulait,
a-t-elle dit, se défaire de son mari parce
qu'il dépensait tout son argent dans les
cabarets ell'abandonnaitelLeetses enfants,
aux souffrances de la faim.
Je crois que vous rendriez service aux nombreux
étrangers qui dans ce moment se rendent en votre
ville en leur faisant savoir que Mr Valcke-Hage,
l'habile et intelligent industriel qui a doté votre
ville des remarquables portes en fer de fonte de
l'Église S'-Nicolas; vient de terminer un nouveau
petit chef d'ceuvre d'architecture métallurgique;
une charmante chapelle gothique, entièrement en
fonte de fer surmontée de tourelle, clochetons,
arabesques etc., d'un dessin gracieux et si parfaite
ment coulés qu'on serait plus tenté de les attribuer
au ciseau du sculpteur qu'au moule du fondeur;
se trouve montée dans la cour de ses ateliers, rue
des Chiens, où il se fait un plaisir d'admettre les
amateurs et les curieux. Un établissement si utile
et si intéressant, le seul qui existe je crois non
seulement dans votre cité mais dans une grande
partie de la province, est digne d'attirer l'atten
tion du public et sert de preuve péremptoire que
la ville d'Ypres n'est pas aussi arrière en industrie
que l'on se plait assez généralement et sans plus
ample informé h le croire. Veuillez agréer Mr le
Rédacteur,
on étranger vend a la tuyndag.
LISTE DES JURÉS
Pour la deuxième série troisième session de
i846.
1. Ch.-B. Boukaert, secrétaire Caneghem.
2. Michel Goddyn, conseiller Lichtervelde.
3. Louis Croutelle, directeur de vente Bruges.
4- Jean De Stoop, huilier Arseele.
5. Louis Ryelandt'j" propriétaire Bruges.
6. Louis Van Nieuwetihuyse, agent d'affaires Bruges.
7* Joseph Maurus, secrétaire communale Oostcamp.
8. Jean Lescluzedocteur en médecine Poperinghe.
.9. Martin Delbare, chirurgien Ingoyghem.
10. F. Cappelle, propriétaire Oost-Nieuwkerke.
11. C. Verplaucke, conseiller communal Ichteghem.
12. J. Casteleyn, receveur Avelgheni.
x3. A. Bogaert, fabricant de tabac Bruges.
14. Van den Bogaerde, notaire Poperinghe.
15. Pierre Nys t distillateur Courtrai.
36. P.-J. Barreye, brasseur Lyssele.
37. Ch. Serweytcns, négociant Bruges.
18. Louis Serruys, propriétaire Moere.
39. Joseph Doncker, avocat Y près.
■20. Bernard Coppieters, avocat Bruges,
ai. P. De Vos-Ryelandt, agent de change Bruges.
22. Eugène Weemaer, docteur en médecine Bruges.
a3. Gérard Aebeu/fils, officier pensionné Ypres.
Ch. Wyfftls, chirurgien Rheninghe.
a5. P. Vuylsteke, conseiller de régence Moorseele.
Ah! c'est loi, raou ami, dit-il au pauvre
nègre (car c'était lui), lui prenant la main: Hé!
bon Dieu, que t'est-il donc arrivé, durant tous ces
longs jours que je t'ai cherché? et ton maître?
Hélas! reprit le vieil enfant des Tropiques,
essuyant de sa main les larmes qui tombaient le
long de ses joues, mon maître, ah seigneur, il se
meurt...!
Comment? qu'a-t-il donc? serait-ce de
besoin? conduis-moi sur-le-champ près de lui,
dit vivement Gonzalez, passant son bras sous celui
du fidèle Natham.
Ce dernier hésite
Seigneur, dit-il, je n'ose vous conduire a
lui... Si vous saviez qui est mou maître! L'infor
tune n'a point abattu sa fierté...! Cependant il lan
guir. depuis longtemps, et aujourd'hui... il se meurt!
Allons, brave serviteur, interrompit Gon
zalez, dis-moi, qui est-il enfin? Va, ne crains rieD,
garder le secret de son nom et de son malheur dans
un pareil moment, serait un crime. Ouvre ton cœur
a celui qui, dès ce jour, veut être votre ami Parle,..
26. F. De Cuyperéchevia i Zweveghem.
17. Louis Gtiesquière, échevin Waruêton.
28. Louis Du Lattre, éclieviu Coquelaere.
2g. Clement Goossens, docteur en médecine KerVhoye.
3o. Rycx-Priemnégociant Ypres.
JDRÉS SUPPLÉMENTAIRES.
1. De Stoop, apothicaire Bruges.
2. Loonens-De Smedt, boutiquier Bruges.
3. Buyse-De Vos, entrepreneur Bruges.
4. Ivou Van Damme, distillateur Bruges.
CONCOURS DES ATHÉNÉES ET DES COLLÈGES.
Ne perdons point de temps... Remets entre mes
mains le soin de son avenir.
Ah si le bonheur pouvait renaître pour lui
s'écria le bon nègre, levant au ciel les yeux et la
main.... Si la perspective d'un sort plus doux rap
pelait la vie dans son âme!... Je vais tout vous dire,
seigneur, ajouta-t-il voix basse. Ce maître que
j'aime de tout mon cœur, que j'ai suivi du fond des
Indes jusqu'ici, avec qui j'ai passé une partie de ma
vie, c'est le plus grand poète de votre nation
Que dis-tu, répondit Gonzalez, le plus grand
poète de ma nation? Serait-ce Comoëns?
C'est lui, seigneur, lui-même.
O ciel dit Gonzalez, Camoëns, oublié, in
connu dans sa patrie, périr de misère! A qui donc
est réservée la part de bonheur de cette terre, si
l'homme de génie doit languir dans l'humiliation
et la pauvreté? Mon ami, allons, conduis-moi près
de lui. Sa demeure est-elle loin d'ici?
Sa demeure, hélas! il n'en a point d'autre
que celle du pauvre... Voila six mois qu'il languit
dans un hospice
NÉCB*LMIE.
Le prince Louis Bonaparte (le comte de Saint—
Leu), ex-Roi de Hollande, est mort le 25 juillet
Daus un hospice dit Gonzalez, se couvrant
le visage de ses mains. Oh honte éternelle» mon
pays! Est-ce bien là que le plus grand homme du
Portugal a été obligé de se réfugier?... Se nourrir
du pain des pauvres,au sein de sa- patrie! Cou
rons, reprit-il en entraînant le nègre, peut-être
serai je assez heureux pour faire revivre l'espérance
dans son cœur.
Ils marchent aussi vite que le permettent les
forces affaiblies du vieux noir. Tous deux gardent
le silence. Trop de sentiments se pressaient daDs
l'âme sensible et enthousiaste du jeune Portugais;
trop d'émotion et de douleur, dans celle du vieux
Natham pour qu'ils pussent échanger seulement
une parole, malgré le trop long trajet qu'ils
avaient faire pour arriver l'hôpital. Après
bien des détours travers des rues obscures, ils se
trouvent devant la porte de l'établissement de cha
rité, où s'éteint, en silence, le plus beau génie du
Portugal, au seizième siècle.
Ils entrent, montent de longs escaliers, pénètrent
dans une salle immense, passent travets les lits