côté de la rue d'argent, est tombé, Téchau-
faudage s'étant rompu, heureusement cet
ouvrier a pu se rattraper une échelle et
la chute de l'échafaudage n'a brisé que la
lanterné du nouvel estaminet portant pour
enseigne Au petit Bonheur. L'enseigne est
justifiée.
Le métier mécanique bras, de l'in
vention de M. De Poorter, vient de rem
porter le premier prix (une médaille en or
de la valeur de 10 liv. sterl.), au concours
et exposition de produits et outils agricoles
qui a eu lieu le 15 août et jours suivants
Limerick, la troisième ville d'Irlande.
Le métier De Poorter a été considéré
comme l'appareil le plus propre allier
l'industrie l'agriculture, et a permettre
au travailleur rural de rivaliser avec le
progrès de l'industrie agglomérée.
M. Smekens, (Théophile-Constantin),
d'Anvers, élève de l'Université de Louvain,
vient d'être reçu docteur en droit avec la
grande distinction et mention honorable.
On nous écrit de Malines, le 21 août
Toute notre ville avait pris part au
succès de M. Vervloet, qui a obtenu la
médaille d'or en philosophie. Le village
de Bonheyden, où il est né, n'a pas voulu
rester en arrière. Vendredi, 4 heures, le
lauréat a quitté Malines accompagné de M.
le supérieur, d'un grand nombre de pro
fesseurs et de son parent M. Vervloet, curé
des Minimes Bruxelles, ainsi que de plu
sieurs de ses condisciples une brillante
cavalcade l'attendait aux portes, et elle a
constamment entouré le cortège.
A Bonheyden, des arcs de triomphe,
des décorations et des inscriptions en foule,
donnait au village un air de fête inaccou
tumé. Sous le premier arc de triomphe,
M. le bourgmestre entouré du conseil com
munal, a complimenté le lauréat, dont la
réponse pleine de modestie a été suivie
d'applaudissements universels et de dé
charges de coups de fusil. Bientôt les
villageois se sont emparés de la voiture
et l'ont conduite jusqu'à l'église. Elle était
parfaitement ornée. Un Te Veum solennel
a été chanté. Tout le monde a eu les larmes
aux yeux en voyant le jeune Vervloet, par
une inspiration toute spontanée faire of
frande de sa couronne la Sainte-Vierge.
Après la cérémonie religieuse, les
mêmes applaudissements ont accompagné
le jeune lauréat jusqu'à sa demeure. Là
un modeste banquet était préparé pour
ses nombreux amis arrivés de Malines; M.
le bourgmestre et le conseil communal s'y
sont joints. Parmi lesdifférents toasts, celui
qui a été porté aux bons et heureux parents
du lauréat a ému toute l'assemblée. La cor
dialité qui a régné dans cette fête laissera
des souvenirs tous ceux qui en ont été
témoins.
Le 3 mats-barque belge Emma, cap.
Mussche, parti avant-hier d'Anvers pour
St-Thomas, est venu en contact, la hau
teur du Doel, avec le 3 mâts anglais Bou-
verie. L'Emma a eu son bout-dehors cassé
et a reçu quelques autres avaries, mais un
malheur bien plus déplorable a été occa
sionné par cet accident :le deuxièmesecond,
le nommé Philippe Mussche,âgé de 18 ans,
né Termonde,a été précipité dans l'Escaut
et s'y est noyé. Le cadavre de ce malheu-
jeune homme n'a pas encore été retrouvé.
M. Delacoste est nommé gouverneur
de la province de Liège.
On écrit de Namur La distribution
des prix aux élèves du Collège Notre-Dame
de la Paix, sous la direction des RR. PP.
de la compagnie de Jésus, a eu lieu en pré
sence d'une nombreuse et brillante assem
blée.
A cette cérémonie, qui était présidée
par M. le général de division Mertens, on
remarquait aux premiers rangs M. le comte
et M"" la comtesse de Beaulfort, Mme la
marquise de Trazegnies, M. le bourgmes
tre, MM. les commandants de place et du
génie, M. le baron de Coppens, sénateur;
M. Brabant, représentant, M. le doyen du
chapitre, M. le curé-doyen de la cathédrale,
un grand nombre d'ecclésiastiques, plu
sieurs officiers de la garnison de Namur,
etc., etc.
Notre ville vient d'éprouver un violent
tremblement de terre qui a jeté une pani
que générale parmi les habitants. Le 14,
midi cinquante minutes, la première se
cousse s'est fait sentir, précédée d'un gron
dement souterrain. La secousse a duré sept
huit secondes. Les oscillations ont été
d'abord perpendiculaires et comme pro
duites par un soulèvement de la terre pris
dans la direction du sud-ouest au nord-est,
et cinq six fois répétées. A ce moment,
l'inclinaison des maisons a été telle que
Ton pouvait peine s'y tenir debout. Les
meubles étaient déplacés, renversés; les
cloches des églises agitées avec violence.
Le bruit produit par lecraquementdes pou
tres et des murailles qui s'entr'ouvraient
annonçait l'imminence d'une catastrophe.
La population effrayée se précipita
dans les rues avec des démonstrations de
frayeur et de désespoir. Les femmes se
jetaient genoux, implorant la madone
de Montenero, prolectrice de la ville; les
hommes faisaient des signes de croix et
se précipitaient vers la demeure de leurs
familles pour leur porter secours.
Pendant la nuit, diverses autres se
cousses ont été ressenties, la terre semblait
continuellement dans un état de convul
sion. L'atmosphère était sans nuages, mais
il régnait dans l'air une brume opaque et
qui impressionnait l'âme d'une manière
sinistre.
Le palais qu'occupe M. le comte de
La Rochefaucauld, ministre français près
la cour de Toscane, a été fortement endom
magé. Une pierre détachée de la voûte, est
tombée sur le fauteuil que M"" de La Ro
chefaucauld, venait de quitter quelques
minutes avant le tremblement de terre.
La maison de M. le consul général baron
Brenier a aussi souffert; un angle s'est
affaissé et toutes les murailles intérieures
sont fortement crévassées et ébranlées.
Aucun Français établi Livourne n'a
souffert dans sa personne ni dans ses
propriétés. La villa habitée par M.Moreau,
fils du caissier de la banque de France,
est fortement endommagée. M. Moreau a
été obligé de passer la nuit dans une voi
lure au milieu de son jardin.
Le tremblement a été plus violent et
plus désastreux encore dans les campa
gnes et a occasionné de grands malheurs,
surtout dans les Marenimes, contrée vol
canique qui porte les traces d'une action
plulonique encore en activité. Des villages
entiers ont été rasés dans les localités de
Taulia, de Lorenzana, d'Orciano et de Cas-
ciano, centre du mouvement oscillatoire,
et distant de Livourne de cinq six lieues.
A Vollerra, une prison d'Etat s'est écroulée
en ensevelissant sous les décombres plu-
lire ce livre, puisqu'il est écrit avec les lettres des
Blancs, que je ne connais pas! Alors J.-C. me
lut d'un bouta l'autre l'Évangile de S' Jean. Peu
après, je fus transporté dans une grande salle, au
haut de laquelle il y avait un trou. Je regardai
par ce trou, et j'aperçus un arbre d'une grandeur
extraordinaire. Le pied de cet arbre était d'or, les
branches étaient également d'or, aussi bien que les
nœuds et les feuilles. Sur cet arbre étaient montés
une multitude de petits enfants d'une beauté ravis
sante, qui en cueillaient les fruits et les mangeaient.
Au pied de l'arbre était une multitude d'hommes
et de femmes qui tendaient les bras vers les enfants,
et désiraient manger des excellents fruits de cet
arbre. Quand j'eus considéré cela avec élonnement,
tout disparu. Soleitnan ajouta que, le lende
main, il s'empressa d'aller li borée pour se pro
curer un Évangile écrit en arabe. Après de longues
recherches, il en trouva un, le lut et le relut con
tinuellement. Tu peux bien me croire, dit-il un
des missionnaires; quand on me douna cet Évan
gile, il était neuf et recouvert comme le tien; tu
vois maintenant en quel état il est. Son livre
était en effet tout usé force de s'en servir.
L'autre songe est plus merveilleux encore: 11 y
a cinq ans, dit Soleitnan, je vis arriver a Dakar
deux hommes comme vous. Ils avaient une soutane
et des chapeaux comme les vôtres; ils s'arrêtèrent
a la place où vous vous êtes arrè'és. La ils bâtirent
TllE M BLE.Il EST DE TEKHE ES TOSCANE.
Livourne, le 17 août.
d'abord une petite case, comme vous avez fait,
puis une grande, comme vous autres, et me don
nèrent un habit et un chapeau comme les leurs.
A mon réveil, j'allais trouver le Roi mon oncle, et
lui racontai mon songe. Dieu vous a fait connaître
par la, dit le Roi en entendant ce récit, une chose
qui sera un grand bonheur pour le pays. Quand
j'ai vu M. Warlop venir bâtir une petite case, je
me suis rappelé mon songe, et nie suis dis moi
même que vous étiez peut-être les hommes que
j'avais vus. Mais quand la grande case a été tracée,
je n'ai plus douté et suis venu de suite auprès de
vous pour appreudre le français et connaître votre
religion. Après avoir fini ce récit, Soleitnan se
mit genoux avec les missionnaires, et récita dans
sa langue le Pater, l'Ave et le Credo, pour rendre
grâces a Dieu. Depuis, il prêche partout J.-C. et
étudie le français, et apprend aux missionnaires sa
langue, le woolof, pour hâter le plus possible la
conversion de ses compatriotes.
Soleiman a servi d'interprète M. Warlop pour
baptiser un jeune homme atteint de la lèpre et
dangéreuseinenl malade. Le père y consentit, et
demanda pour lui-même le baptême, mais a condi
tion qu'on lui laisserait ses deux femmes. A cette
condition tous les noirs se feraient baptiser de suite.
M. Warlop avait apporté de France une assez^
grande quantité de remèdes les plus communes. Il
sut les appliquer avec tant de sagacité, qu'il guérit
un grand nombre de maladies, surtout la galle, les
ulcères... Il s'acquit ainsi la réputation d'habile
méde'cin, et, mieux que cela, l'affection de tons les
noirs. Un jour qu'il disait qu'il irait au Gabou
quand la maison serait finie, si lu y vas, lui re'pon-
dit-on, nous irons tous avec loi.
Les uoirs ne cessent de se demander entre eux
ce que peux M. Warlop, qui distribue des remèdes
pour rien, et gue'rit tontes les maladies.
On a dit que ce n'était pas un homme, mais un
diable, parce que dans l'idée des woolofs (habi
tants de Dakar), le diable connaît tiès-bien la
médécine. II est fin et rusé comme le diable, dit on.
Soleiman leur a fait changer d'opinion en leur
observant qu'il faisait dire la prière des chrétiens
tous ceux'a qui il donnait ces remèdes, ce que
le diable ne Jerait pas Ils ont dit alors qu'il était
le frère de Jésus-Christ qui a guéri toutes les mala
dies. Ils avaient dit déjà, il y a longtemps, qu'il
avait plus d'esprit que Mahomet.
Voilà, ma chère Sœur, les faits que j'ai cru pro
pres vous intéresser. N'ayez du reste aucune
inquiétude sur le sort de votre frère. Dieu
veille spécialement sur la vie et la santé du mis
sionnaire. Priez-le qu'il bénisse nos travaux, et
fasse luire sa miséricorde sur les pauvres noirs.
Votre tant dévoué frère en J. M.
ScHVIK DEXU AM EU