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M. De Meester, actuellement Berlin,
remplacera M. Noyer Rome.
M. Van Zuylen Van Nyevelt, actuellement
La Haye, sera, dit-on, appelé remplacer
M. De Meester en Prusse.
M. Solvyns, dont le successeur Con-
stantinople (M. De Rerkhove) est parti il y
a quelques jours, est lui-même envoyé
Vienne en remplacement de M. le comte
Louvencourt, qui parait renoncer la
carrière diplomatique.
M. De Rouillé, qui était Francfort en
qualité d'attaché de légation, est promu
au grade de secrétaire.
Un journal annonce que M. Van
Gobbelscroy,ancien ministre de l'intérieur
du Roi Guillaume, se porte candidat
l'élection de Louvain, en remplacement
de M. de La Coste, qui renoncerait se
faire réélire.
- On assure que l'acquittement de MM.
De Ridder et Borguet, prononcé vendredi
par le jury, a eu lieu l'unanimité,
Le Libéral liégeois assure que le jour
nal la Constitution, dont le Précurseur a
annoncé la publication prochaine, paraîtra
le 1" septembre Bruxelles.
Cette feuille est destinée, dit le Libéral
liégeois, exprimer les opinions du parti
le plus avancé de l'Alliance.
Une servante atteinte, dit-on, d'alié
nation meutale a été renversée avant-hier
pendant l'après-dîner par une voilure de
maître, Marché-aux-Herbes Bruxelles.
L'infortunée a été blessée la tète. Des
personnes présentes cet accident assu
rent que cette femme s'est jetée au devant
des chevaux de l'équipage.
La population de la prison des Petits-
Carmes est en ce moment de 506 individus,
y compris 71 militaires.
Un accident qui aurait pu avoir des
suites graves a eu lieu samedi matin au
coin de la rue de la Montagne des Oratoi
res. Un allumeur de reverbères était en
train de nettoyer le réverbère au coin,
lorsqu'un homme ivre, sortant de la rue
des Cailles, vint renverser méchamment
l'échelle; le malheureux allumeur eut la
présence d'esprit de saisir les bras du ré
verbère et il y resta suspendu pendant
plusieurs minutes; son échelle ayant été
redressée, il continua sa besogne. L'ivrogne
a été conduit l'Amigot.
Un grave accident est arrivé dans la
journée du 28 Arlon. Un échafaudage
de l'hôtel du gouvernement provincial en
ee moment en construction s'étant brisé,
douze ouvriers ont été précipites du pre
mier étage, dont un a succombé après
quelques heu res de souffrances, et qui laisse
une veuve avec un petit enfant, six qui sont
grièvement blessés dont quelques-uns mor
tellement, et cinq qui n'ont reçu que de
légères contusions.
Voici sur l'assassinatde la veuve Huy-
gens, Anvers, quelques nouveaux détails
que nous empruntons au Journal d'Anvers,
en date du 29 août
La reconnaissance du cadavre de la
veuve Huygens, faites par les hommes de
l'art, a fait constater l'existence de neuf
blessures sur la tête, presque toutes aux
tempes. Ces blessures ont brisé le crâne et
l'on a remarqué qu'elles affectent une for
me fourchue qui n'a pas permis d'appré
cier la nature de l'instrument dont l'assas
sin s'est servi (ces blessures ont la forme
des feuilles auxquelles les botanistes don
nent le nom de sagitlées) mais qui devait
être la fois tranchant et contondant. Une
autre blessure monstrueuse a été dirigée
droit au cœur dont le péricarde est ouvert.
L'autopsie qui doit être faite celte après-
midi constatera d'une manière plus pré
cise l'état des blessures; mais leur nombre
et leur gravité sont tels qu'on vit rarement
un si affreux assassinat.
La malheureuse veuve était habillée
et l'état de son lit prouve qu'elle ne s'était
pas couchée. Son corps a été trouvé le
matin vers sept heures, par un paysan qui
venait boire un petit verre et qui a trouvé
la porte non fermée. Ce corps se trouvait
dans la place commune de l'estaminet dont
les chaises et les tables n'étaient pas dé
rangées. Le cadavre portait encore les dé
bris d'un collier en perles de corail, qui
paraît avoir servi la strangulation, ainsi
qu'une boucle d'oreille et le bague que la
veuve portait au doigt. Mais on n'a pas
trouvé ses clefs et les armoires qui étaient
fermées ne contenaient pas de valeurs, ce
qui laisse subsister des doutes sur l'action
du vol. Les poches ne contenaient que
quelque monnaie.
On peut supposer que cette femme a
été surprise par un premier coup qui l'a
tuée ou ne lui a pas laissé la faculté d'ap
peler au secours; car la servante qui cou
chait au-dessus déclare n'avoir rien enten
du. Comme il n'y a pas de trace d'effraction
extérieure, on suppose que l'assassin était
resté dans la maison. La barre qui fermait
la porte de la rue ne s'est pas retrouvée.
La loi sur la chasSe vient de donner
lieu une interprétation assez bizarre. Un
journal de Namur raconte qu'un fermier
du canton de Dhuy ayant tué diverses piè
ces de gibier, deux jours après l'ouverture
de la chasse dans ce canton, les envoya
son maître qui habite les environs d'An
vers. Mais arrivés Louvain, les lièvres,
cailles et perdrix reçurent le conseil de
rebrousser chemin, sous peine d'être ar
rêtés Malines, la chasse n'étant pas en
core ouverte dans la province d'Anvers. 11
suit de là qu'après avoir tué très-légale
ment du gibier dans certaines parties de
la Belgique, il est défendu de le manger
dans d'autres parties du même pays.
Dimanche dernier, vers 8 heures du
soir, un crime atroce a eu lieu Waremme.
Un individu, domestique chez M. Jadoulle,
la station, avait eu des relations avec une
fille, demeurant Oleye; un enfant était
issu de cette union illégitime. Cette femme
était sortie pour aller s'informer de l'état
de son enfant; en revenant chez elle, elle
rencontra chemin faisant son séducteur,
qui l'accosta et fit roule avec elle. Arrivé
près de la rivière nommée le Ceer, celui-ci
lui mit la main sur la bouche, la lança
dans la rivière et lui asséna plusieurs coups
de bâton; il prit même une pierre d'un
assez gros volume, et l'atteignit la poi
trine. Par un hasard providentiel, un pieu
de bois se trouvait planté dans la rivière,
et la victime put s'y accrocher. Le domes
tique d'un moulin voisin entendit ses cris
et ses gémissements, vint son secours et
la retira au moment où ses forces l'aban
donnaient.
Arrêté le lendemain, lundi, l'auteur de
ce crime a été conduit hier Liège par la
gendarmerie et écroué dans la maison
d'arrêt de cette ville.
FRANCE. Paris, 29 Août.
On lit dans la Vigie du Morbihan, journal
de Vannes, du 25 août Une scène fâ
cheuse et qui a produit en ville une grande
sensation a terminé la première journée
des courses. A peu de distance de la ville.
M. le préfet ayant voulu devancer une
voiture dans laquelle se trouvaient plu
sieurs jeunes gensappartenant des famil
les nobles du pays, ceux-ci ont dirigé leurs
chevaux de manière lui barrer le passage.
Le préfet alors a donné l'ordre deux gen
darmes qui l'escortaient d'arrêter la voi
ture qui lui faisait obstacle. Les gendarmes
ont saisi par la bride les chevaux des jeunes
gens, et sommés de lâcher prise, ils ont
persisté les retenir. Il s'en est suivi une
collision dans laquelle les gendarmes ont
été frappés jusqu'à effusion de sang. Trois
des jeunes gens ont été arrêtés avec le
cocher qui les conduisait. Ce dernier a,
dit-on, été foulé aux pieds dans la lutte.
Une cinquième arrestation a eu lieu. Un
ami des prisonniers, les voyant passer avec
des menottes aux mains devant l'hôtel du
commerce, a essayé de leur ôter leurs fers,
mais il a été emmené avec eux; et tous ont
été écroués la maison d'arrêt de Vannes.
L'information faite par la cour de
Douai sur la catastrophe de Fampoux a
été rapportée vendredi dernier la cham
bre des mises en accusation. Par suite, ont
été renvoyées devant le tribunal de Lille
pour y être jugés correclionnellement, les
sieurs Petiet, ingénieur en chef de la com
pagnie; Hovelt, inspecteur du train; Du-
toit et Balbus, mécaniciens. Les chefs de
préventions s'appuient sur des infractions
aux règlements sur le chemin de fer, pour
établir l'homicide par imprudence.
La Chambre des Députés de France
a procédé hier la formation de son bu
reau. M. Sauzet a obtenu 223 voix, M.
Odillon-Barrot 98, M. Dupin 9, M. Dupont
4, et M. de Lamartine 2. En conséquence
M. Sauzet a été proclamé président.
Un de nos abonnés, dit le Constitu
tionnel,, nous rapparie un fait touchant
dont il été témoin hier, rue Bourdon-
Villeneuve. Un jeune homme était aux
pieds d'un vieillard et les baignait de ses
larmes, lorsque celui-ci s'empresse de le
relever, le serre dans ses bras et l'emmène.
On reconnait que c'était le père et son fils.
Le fils lancé dans les affaires s'était brouilé
avec son père qui habitait la province,
mais qui ne perdait pas de vue la conduite
du jeune homme. Ayant appris que les
affaires de son fils étaient devenues mau
vaises, il £*fl£t>8e3»<mruavait désintéressé
les cré^tiers, et^^rès avoir accompli ce
sacrifi^qdl^bst^bîiA la plus grande par-