pendant le mois d'août qui vient de s'é
couler un passage considérable d'oiseaux
étrangers. Chaque nuit, les cris multipliés
du courlis et de la sarcelle se sont l'ait
entendre dans les airs. Les naturalistes
ne savent que conclure de ces émigrations
prématurées.
On lit dans le Journal de Louvain:
L'Association Electorale de Louvain, n'a
doptant pas la candidature de M. De la
Costè, a décidé de s'abstenir de participer
l'élection du lundi 14 septembre 1846.
Hier, dans l'après-dînerun orage
épouvantable, accompagné d'éclairs et de
pluie, a éclaté sur Bruxelles. On n'a eu
déploré!1 aucun accident.
Un cas de choléra existe en ce mo
ment Charleroi. C'est un jeune homme
habitant la Ville-Haute qui en est atteint.
Les médecins l'attribuent aux chaleurs ex
traordinaires de cet été. Ce fait isolé n'est
donc point de nature inquiéter la po
pulation.
M. Van Gilse (Adrien), deBar-le-Duc
(Anvers), élève de l'Université de Louvain,
vient de subir son examen de candidat en
médecineavec grande distinction.
Samedi soir, un affreux malheur est
arrivé Marchienne-au-Pont. Un éboule-
inent, occasionné par une explosion de feu
grisou, a eu lieu dans l'intérieur de la fosse
Saint-Suzanne, charbonnage deBayemont-
Docheries. On en a retiré sept cadavres,
trois hommes et quatre femmes. Il y a en
core un ouvrier qui est resté enseveli et
qu'on n'a pu retirer-jusqu'à ce moment.
Le révérend J.-J. Plumer, membre
del'Université d'Oxford (collège de Balliol),
vient d'embrasser la foi catholique.
On a reçu par le navire Maria Watson,
venant des îles de la mer du Sudla nou
velle de l'assassinat, par les naturels de
l'île Isabelle, de l'évêque catholique d'E-
paille.
Le Journal de Francfort annonce que
le 30 août le Roi des Belges a traversé
Bâle, où la Reine des Pays-Bas et le duc
de Montpensier étaient également arrivés
le même jour, venant de Strasbourg.
Les journaux de Verdun (France)
annoncent l'arrivée du Roi des Belges
dans cette ville. Un accident qui aurait
pu avoir les suites les plus fâcheuses, est
arrivé une voiture de la suite de S. M.
en traversant Troyon. Les chevaux se
sont emportés et ont donné contre une
muraille. La flèche de la voiture a été
brisée. Personne n'a été blessé.
On lit dans la Presse:
Il y a eu, Madrid, une réunion com
posée de conservateurs et de progressistes,
et il a été décidé que le mariage du duc de
Montpensier avec la sœur de la Reine se
rait combattu outrance.
La maison Hotte et Schlieper d'EI-
berfeld vient de faire faillite. Le passif est,
paraît-il, très-considérable.
On mande de Leipzig, le I" septem
bre, que l'on est enfin parvenu se rendre
maître de l'incendie. D'épaisses colonnes
de fumée sortaient encore celte date
des bâtiments embrasés, mais le feu était
concentré entre de hautes murailles et
l'on ne craignait plus de lui voir faire de
nouveaux ravages. Un des blessés venait
de mourir, deux autres étaient la der
nière extrémité. Le nombre des blessés
est si considérable que trente-six médecins
sont journellement occupés du pansement.
Quelques-uns de ces malheureux sont,
dit on, certaines parties du corps brûlés
jusqu'aux os.
La Société d'agriculture, sciences et arts
de l'arrondissement de Valenciennes, s'est
récemment occupée des mesures prendre
contre la maladie des pommes de terre.
Aprèsunelonguedélibéralion,elleaadoplé
les prescriptions suivantes
1° Faucher, aussitôt que la maladie ap
paraît dans un champ, les fanes de pom
mes de terre, afin de préserver les tuber
cules et d'arrêter la multiplication des
germes.
2° Brûler immédiatement, l'aide de
paille et de fagots, toutes les fanes coupées,
pour détruire les germes qu'elles contien
nent, et qui pourraient passer dans les
champs voisins, ou tomber sur le sol et
s'y conserver jusqu'à l'aunée prochaine.
La combustion des fanes paraît si essen
tielle pour préserver, non-seulement la
récolte actuelle, mais encore les suivantes,
quequand bien inêmeon voudrait arracher
immédiatement des pommes de terre at
teintes de la maladie, il laudrait encore
Commencer par en faucher et en brûler les
fanes. Tant que partout on ne prendra pas
ce soin, il est craindre que le mal se per
pétue. La société d'agriculture ne saurait
donc trop insister sur cette opération dont
l'intérêt public impose 1 obligation.
Comme les cendres provenant de la com
bustion des fanes sont très-riches en po
tasse, il serait avantageux de les recueillir
et de les vendre aux blanchisseurs ou aux
fabricants de salin, qui font acheter dans
les campagnes celles d'oeillettes et de colza.
On peut aussi les employer comme amen
dement l'amélioration du sol.
3° Laisser en terre les tubercules qui
n'ont pas atteint leur maturité
Chacun comprend très-bien que, si ou
les arrache trop tôt, on ne pourra les con
server longtemps: d'ailleurs,en mûrissant
sous terre, ils grossiront encore, et la ré
colle sera plus abondante. On aura soin
cependant de les visiter souvent, afin de
les arracher si l'on voit qu'ils regàleut où
qu'ils germent.
4° Procéder l'arrachage, autant que
possible, par un temps sec, et ne mettre
les tubercules la cave ou en silo qu après
les avoir laissés sécher pendant quelques
jours, l'air, sous un abri quelconque,
par las de peu d'épaisseur.
5° Séparer avec soit) les tubercules sains
des tubercules gâtés ou même seulement
tachés.
ANGLETERRE.
Les conversions continuent en Angle
terre. Le révérend John Milner, du collège
de la Reine, l'Université d'Oxford, a été
reçu au sein de l'Eglise catholique.
On annonce aussi que le docteur Duke,
de Haslings, a abjuré les erreurs du pro
testantisme avec sa femmeet tous les mem
bres de sa famille, qui ont embrassé en
même temps que lui la foi catholique.
Une dame prolestante anglaise, dont
nous ne pouvons livrer le notn au public,
a fait sa profession de foi catholique
Saint-Malo, il y a quelques jours.
Le Standard, de Londres, publie la
correspondance suivante qui lui est adres
sée de Madrid par un personnage très-
respectable, et sur laquelle il appelle l'at
tention toute particulière de ses lecteurs.
Le mariage de la Reine d'Espagne
avec le fils aîné de don Francisco de
Paula sera célébré vers la fin du mois de
Septembre. Le mariage du duc de Mont
pensier sera différé jusqu'en octobre. On
tâchera de le fixer au 18, anniversaire de
la naissance de la Reine. Aussitôt après,
le prince conduira son auguste épouse
Paris, le lieu permanent de leur résidence.
La fortune même de l'infante sera trans
portée en France, de sorte qu'elle devien
dra princesse française. Ces dispositions
ont été arrêtées dans l'intention d'écarter
tout soupçon que l'influence de la France
dans les affaires d'Espagne eut été le
motif de celte alliance. La politique de la
France par rapport l'Espagne et ses
relations avec l'Angleterre et les autres
grandes puissances d'Europe, ne subira
aucun changement par suite de celle
union entre les deux familles royales. Ses
effets seront ceux qu'on en attend, savoir
détruire toutes les espérances des carlistes
mettre un terme ces espèces de protec
torats de Narvaez et autres chefs, assurer
la paix et le bonheur de la Reine et de sa
sœur en ajoutant un nouvel éclat la
maison d'Orléans, le grand boulevard de
la paix européenne.
ALLEMAGNE.
M. l'abbé Schindler, président du Sénat
de Cracovie, qui s'était réfugié Vienne
Gand, 7 septembre. Une touchante
cérémonie a eu lieu aujourd'hui au cou
vent des RR. Pères Récollels en cette ville.
Monsieur Huchant, de Montygny-sur-Sam-
bre, âgé de 56 ans, est rentré au noviciat
de cet ordre, en qualité de frère lai, du
plein consentement de son épouse, qui
elle-même est décidée se retirer dans
une communauté religieuse. Cet homme
courageux avait nourri ces merveilleux
projets depuis douze ans, mais l'éducation
et l'établissement de ses cinq fils y met
taient un obstacle insurmontable. Main
tenant son fils aîné lui succède dans le
commerce. Parmi ses autres fils il compte
un Père Rédemptoriste, deux Pères Récol
lets, et le dernier de ses fils, jadis élève en
médecine l'Université de Liégé, compte
déjà huit mois de noviciat audit ordre
des Récollels. (Organe.)
pommes de terre.
héciiolome.
Mgr. Marousch(latiiaicne des Arméniens ca
tholiques, vient de mourir a Coustautinopleh
l'âge de 90 ans.
On écrit de Graetz (Styrie), le 22 août, que
le prince de la Tour et Taxis, lieutenant-colonel
de hussards, et M. de Schiuedt, capitaine d'infan
terie, se sont battus au pistolet a la suite d'une
discussion qu'ils avaient eue a un bal. Le prince,
ayant reçu la balle de son adversaire dans la poi
trine, est resté mort sur la place.
M. le comte Goethals-Pecsteen est mort ce
matin 8 septembre.
M. De Jouy, membre de l'Académie française
vient de mourir h Saint-Germain.
La Hollande vient de perdre une de ses
notabilités commerciales; M. Starkenborg Van
Straelen est mort ces jours derniers aux eaux de
Hambourg, en Allemagne. Il a succombé dans
toute la force de l'âge, et sa mort est vivement
déplorée par ses compatriotes. Fils d'un épicier
sans fortune, il se rendit très-jeune, a Java, s'y
créa quelques ressources, et revint dans sa patrie
s'établir comme armateur. Ce premier résultat at
teint, ses opérations grandirent rapidement, et il
devint en quelques années l'armateur le plus con
sidéré de la ville d'Amsterdam. M. Van Straeten
faisait actuellement naviguer douze navires destinés
aux voyages des Indes, et était devenu possesseur
d une fortune évaluée h plusieurs millions de 11*.