JOURNAL D'ÏPRES ET DE L'ARRONDISSEMENT. N» 3022. 30me année. M' Malou-Vandenpeereboom nous prie d'insérer la lettre qu'il a cru devoir adres ser l'éditeur du l'rogrès, pour confirmer l'avis que nous avons inséré dans notre n° 3018 du 2 de ce mois. Monsieur l'Éditeur du Progrès, LES ENFANTS DE LA VEUVE. ÉLECTION DE LOCVAIN. M. De la Coste a été réélu Couvain membre de la Chambre des Représentants. Le nombre des volants était de 852. M. de la Coste a obtenu 828 voix; M. De Luese- mans 3. 11 y a eu quelques bulletins blancs; d'au tres ont clé annulés faute de désignation suffisante. On lit dans le feuille d'Ostende d'hier Le prince Louis-iNapoléon, voyagent sous le nom de comte de Starbay, s'est embar qué vendredi malin bord de la malle belge le Chemin de fer, pour Douvres. Le séjour du prince Ostende n'a donc été que d'une semaine environ, et c'est en Angleterre qu'il est retourné attendre la réponse la demande qu'il a adressée au gouvernement toscan. On écrit de Bruges Dans la nuit du samedi au dimanche un déplorable accident est arrivé au chemin de fer de Bruges Thourout. On avait remarqué dans la journée que le pout en briques jeté sur le fossé extérieur des remparts de notre ville ne présentait pas toute la solidité désirable, soit que les fon dements eussent rencontré un sable mou vant, soit que d'autres causes y aient contribué. Aussitôt l'administration a fait démolir la construction qu'elle remplacera par un pont provisoire eu bois. Un grand nombre d'ouvriers étaient occupés cet travaux lorsque tout coup la voûte s'est écroulée sous leurs pieds vers les dix heu res et demie du soir, et les a entrâmes avec les débris et les matériaux au fond de l'eau. Plusieurs d'enlr'eux ont été blessés, un seul, le nommé De Busschere a péri; sou cadavre a été retrouvé hier une heure. Un des ouvriers a montré dans celte cir- On s'abonne Ypres, rue de I.ille, ii° 10, près la Grand'place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume PRIX DE L'ABONNEMENT, par trimestre, Pour Ypresfr. A Pour les autres localités Prix d'un numéro. Tout ce qui concerne la rédao- tion doit être adressé A l Éditeur A Ypres la; Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DEM INSERTIONS. 13 centimes par ligue. Les ré clames, >4 centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. 7PS.3S, 16 Septehrre. Vpres le 1S Septembre I8M. Je trouve dans voire journal du i5 de ce mois it° 059 une lettre de Mr Ch. Pante agent principal d'une société de secours mutuel entre les ouvriers, qui persiste a me faire passer pour banquier de cette société. Je déclare que je ne connais pas du tout Mr Ch. Pante, que je ne connais pas davantage la société dont il se dit agent principal, que parconsequent je ne suis ni ue veut être le banquier de cette société, et que si les fonds provenants de ces sous criptions sont présentés ma caisseils seront refusés. Comme vous avez inséré une lettre de Mr Ch. Pante qui pourrait iuduire le public en erreur je vous prie Monsieur l'Éditeur, d'insérer aussi ma réclamation dans votre prochain numéro. J'ai l'honneur de vous saluer, Malou-Vandenpeereboom. On lit dans le Journal de Bruxelles ces réfle xions d'une exacte vérité Suppose par la pensée que le ministère de i84o (Lebeau et compagnie) se lût maintenu au pouvoir, et dites en conscience si nous aurions aucun des traités de commerce qui nous assurent aujourd'hui une position privilégiée sur les principaux marchés voisins? Personne n'oserait le soutenir nous eu En 1645, Lancelot Lemoine, notaire au Châtelet de Paris, se trouvant atteint d'une maladie fort grave, songea faire sou testameut. Me Lemoine était un de ces hommes intègres, tels que l'on n'en voit plus guère, contents de la condition dans laquelle le ciel les a placés et désireux par-dessus tout de laisser leurs enfants, avec une fortune suffisante, un nom exempt de toute souillure. Dans son testament, cet honnête notaire institua sa femme unique tutrice de ses t/ois enfants, ne voulant pas, disait-il expressément, que cette autorité pût être contestée la digne compagne qui avait partagé, avec autaut d'amour que de dé vouaient, les douleurs et les joies de sa vie. Malgré la maladie dont il élait atteint, peut être même malgré l'assistance des médecins qui le traitaient, M. Le moi ue recouvra la santé, la grande joie de sa famille et de ses nombreux amis. Mais quatre ans après, en <6^9^ une rechute l'emporta. L'honnête homme, le bon père le digne mari n'avait rien changé sou testameut, qui fut exécuté selon sa forme et teneur. La dame Jeanne Vacherot, veuve Lt-raoiue, se moutra digne de la mission que lui avait confiée son mari, elle eut le plus grand soin de ses enfants, et s'occupa avec la plus vive sollicitude de leur éducation. Telle était la situation des choses, lorsque, en i65'| la veuve du notaire fut obligée de se rendre Vernon où elle avait des propriétés considérables; elle emmena avec elle son plus jeune fils, nommé Louis, et elle confia la surveillance de sa mère serions encore a nous débattre contre l'exploitation ruineuse de cette British-Queen où M. Devaux voyait l'un des éléments les plus efficaces de ce qu'il nommait le développement nationale. Heau développement nationalen vérité Des clubs, des déclamations, des haines et des luttes, au lieu du travail paisible et fécond, signe infaillible des pro grès et de la prospérité du pays. Nous ne serions pas conservateurs que les aveux tardifs de nos adversaires nous le feraient devenir! Ou nous écrit d'Ath que la malveillance répand le bruit de la dissolution prochaine du collège de Liessies, fondé depuis plusieurs années en cette ville. Il n'y a pas un mot de vrai dans cette allé gation. Au contraire, une chaire de poésie va y être établie après les vacances; et, d'après les ordres de Mgr. lvêque de Tournai, qui honore cet établis sement de sa protection spéciale, certaines mesures vont être prises h l'effet de satisfaire pleinement les parents sous tous les rapports. En rapprochant ces bruits de ceux répandus par le Progrès d'Ypres, on voit que les libéraux exploitent le mensonge avec un concert merveilleux. A, Louvairi, l'asso ciation libérale fait annoncer par son journal qu'elle ne prendra aucune part aux élections, et sous main elle travaille de toutes ses foices pour envoyer aux chambres M. Leuseinans. Cette con duite, partout lamêine fait mieux connaître le fond du libéralisme que de longs raisonnements. et aux soins d'une servante ses deux autres enfants, Pierre, âgé de 14 ans, et Jacques qui n'en avait que 10. Piofitantde l'absence de leur mère et de la faiblesse de leur aïeule, qui leur laissait une grande liberté, ces deux enfants formèrent, avec les deux fils des époux Goustard, leurs voisins, le projet de courir le monde, et bientôt ils disparurent. Grand fut le désespoir des deux familles l'autorité leur vint en aide, et bientôt les enfants Goustard furent retrouvés et ratueués chez leur père, par les soins du grand-prévôt. La veuve Lemoine, moins heureuse, ue put découvrir les traces de ses fils. La douleur de la pauvre mère fut telle que ses facultés intellectuelles s'en ressentirent; en proie la plus vive douleur, elle courait par la ville cherchaut et demandant partout ses enfants. Uu jour que cette femme, accablée de douleur et de fatigue, était arrivée près de l'Hôtel-Dieu, elle aperçut, sur les mar ches de cet établissement, uu mendiant, près duquel se tenait un enfant de dix onze ans dont la ressemblance avec l'un de ses fils, Jacques, était tellement frappante, qu'elle courut lui tout d'abord, et le pressa dans ses bras. - Mou enfant c'est mon enfant! s'écria-t-elle. Madame, dit le mendiant, qui s'appelait Monroosseau, cet enfant est le mien; c'est mon fils unique. La mère éplorée regarda alors plus attentivement l'enfant qu'elle venait d'embrasser avec tant d'effusion, et, certaines signes qui ue permettaient pas le doute, elle reconnut qu'effec tivement elle s'était trompée. Pendant qu'elle tirait sa bourse pour faire l'aumône ers pauvres, Mourousseau lui dit qu'il voyageait beaucoup, et que si elle lui donnait le signalement des enfants qu'elle regrettait si fort, il ue serait pas impossible qu'il paiviut lès retrouver et les lui ramener. Mrae Lemoine lui donna tous les détails possibles, détails que le petit mendiant, qui paraissait fort iutelligent, écouta avec la plus grande attention; puis elle se retira après avoir douné ces gens tout l'argent qu'elle avait sur elle. Plusieurs mois s'étaient éooulés depuis la scène que nous venons de rapporter, lorsque Mrae Lemoine fut de nouveau appelée Vernon, pour s'entendre avec ses fermiers, dont plu sieurs touchaient la fin de leur bail. Le leudetn-<iu de sou arrivée daus cette ville qui était uu dimanche, cette dame te rendit la principale église pour assister la me.-se déjà elle avait, pris place parmi les fidèles, qui étaieut fort nombreux*, lorsque, au moment de la processionon vit entrer dans l'église uu mendiant tenaut par la main un j> une garçou. Tous deux se dirigeut vers M®® Lemoiue, et peine le petit garçon t'a-t-il aperçue, qu'il vient se jeter daus ses bras, en s'écriant Ma mère c'est ma mère! Vous êtes des imposteurs, répondit la veuve qui, aptes un moment de surprise, avait reconnu les mendiants auxquels elle avait fait l'aumône sur les marches de i'Uôlel»L)ieu. Mourousseau ne répondit rieu; mais l'enfant ne parut pas intimidé. Ma mère, disajt-il, pourquoi ne voulez-vous pas me re connaître Je sais bien que vous aiunz mou frère Louis mieux que moi, mais enfin je suis votre enfant aussi bien que luiMa mère! au nom du bon Dieu qui nous voit et qui nous entend, ue me repoussez pas! [Pour être continué

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 1