2 IRLANDE. des mots vides; une cause est bien désespérée, lorsqu'on n'a plus que de pareilles fadaises pour la défendre. M. Donckkr, qu'une mort subite vient d'en- leverbsa famille k un âge peu avancé,était membre d'une Société d'archers établie a YHoehje. Les confrères accompagnaient le convoi, drapeau et musique en tête Omise voitures suivaient le cor billard. Au cirfietièie, M. Frxnçois Iwkins, Capitaine-Gouverneur de la Société a prononcé ce discours Messieurs, La mort vient de frapper, presque h la fleur de son âge, peine comptait-il cinquante ans, l'un d'entre nous. Monsieur Joskpii Donckkr, notre honorable greffiei. Ce n'est pas seulement une graiide, une douloureuse per'e pour sa famille dé solée, pour sa femme, pour ses enfants c'en est une, et qui retentit péniblement dans nos coeurs, pour notre société tout entière Oh oui, Messieurs, Donckkr était un si bon, un si loyal et zélé cama rade il lions était si sincèrement attaché il nous faisait si bien apprécie! et goûter la douceur, le channe des liens de confraternité qui noirs unis sent Pou.quoi faut - il, hélas! que ceux qui nous attachaient lui, soient, sitôt et si violemment rompus, biisés h tout jamais Mais que dis-je? si l'inexorable trépas nous a eu lèves un concitoyen, un ami, un frète si eu ce jonr de deuil et de tristesse, nous venons lui adresser quelques touchants et sincères adieux, et répandre quelques fleurs sur sa tombe, an milieu des regrets et des larmes de tnirs ceux qui l'entourent :eh bien! Messieurs, Donckek vivra dans notre souvenir; il sera toujours en notre pense'e et dans notre cœur; oui, entre nous et lui, vous le savez c'était 'a la vie et a la inort on n'ou blie jamais ceux que l'on aiine, qu'on estime et qu'on respecte L.. Non, non, la Société c/e l'Arc, donc je suis.l'interpiêie en ce moment triste et so lennel, n'oubliera jamais son honorable et digne Greffier, n'oubliera jamais DoNCKER El loi, mon confrère mon ami toi, qui vas dorinir dans la tombe du sommeil du juste toi, qui fus bon fils, bon époux et bon père 1 loi, qui fus toujours hon nête homme et piobe négociant toi, enfin, qui eus les utiles et modestes vertus du bon citoyen et du tlAn nnniiipndo I lot, t|irc t.nda pIcuI ,1113, que UOI1S regrettons tous! Donckrr, reçois, au champ du repos, où nous sommes venus accompagner ta dé pouille mortelle, reçois, 'a ce suprême instant, et nos derniers hommages, et nos derniers adieux Oh! oni,ieçois, reçois, les miens, Donckkr mon intime, mon meilleur ami Adieu encore une fois,adieu! repose en paix! que ton âme im mortelle s'élance vers le Créateur, et que la terre te soit légèie!... adieu adieu On écrit de Thourout16 courant La fête rl'hier, quoiqu'un provisée, a pourtant été digne de la ciiconstance. L'administration de notre ville avait fait appel une demi-douzaine de musiques des communes de Roulers, Rumbeke, Isegheni, Lichtervelde; Ghistelles, etc., qui se sont réunies au cortège pour aller recevoir le convoi d'honneur. Notre station était parfaitement ornée et présentait de toutes parts un mouvement tel que de mémoire d'homme on n'en avait vu ici de sem blable. Une foule immenseaccourue de toutes les Communes environnantes, obstruait les- abords, lorsque le sifflet aigu de la locomotive annonçait l'arrivée du convoi. Il était quatre heures M.VI. De Bavay, ministre des travaux publics, le comte De Mnelenaere, gouverneur de la province et ministre d'État, le baron de Pelichy, sénateur et bourg mestre de Bruges ont fait les honneurs de l'inau guration. Dès que ces hauts dignitaires avaient mis pied h terre, M. Moke, bourgmestre de Thourout lésa complimentés, et la première section du che min de fer de la Flandre Occidentale a été déelaiée ouverte. Au retour a Bruges a été effectué en 35 min utes. Le soir un splendide banquet a été offerta l'Hôtel—de-ville, aux entrepreneurs et autres no tabilités. Les invités y ont pris place six heures du soir. L'ordonnance du banquet a été confîe'e un maître d'hôtel de G and qui s'était attaché ci y réunir les plats les plus exquis. Au dessertun premier toast a été porté par M. le bourgmestre Moke au Roi et lui second par M. Van Caillieh la Reine, aux Princes et a tonte la famille royale. Ces toasts ont été accueillis avec l'enthousiasme qui caractéiise l'amour des popu lations flamandes pour l'auguste dynastie. M. Rodenbacliinvité par la régence, a proposé un toast au gouverneureu expiimant le voeu que la Flandre puisse conserver encore longtemps la tête de l'administrationun homme quinon seu lement déploie beaucoup de talent et de prudence comme ministre d'Étal et comme gouverneur, mais quien sa qualité de député prouve en toute occasion qu'il sait prendre en main les intéiêts de sa province. D'autres toasts ont été portés, et notamment par M. Rodeubach la concessionnaire qui nous a apporté ses millions, sans quoi la province n'eut pas été dotée d'un chemin de fer. Hoiinetir aux ingénieurs, M. Prisse et autres qui ont été dé tachés, ainsi qu'aux entrepreneur liisschnff et Bouteiller auxquels nous sommes redevables de la prmnpte et belle exécution de la route. Enfin un dernier toast porté la prospérité de Thourouta été suivi d'uu tonnerre d'applau dissements. Le festival, annoncé dans le programme, ainsi que le feu d'artifice ont tenu les habitau's et les étrangers sur pied jusque bien avant dans la nuit., La musique a joué pendant tout le banquet. L'usage des boissons alcooliques vient de faire une triste victime. Vendiedi soir le nommé Charles Siraetoiausouvrier voilier au pont du Slyp,h Osleiide, avait parié, avec lin de ses com pagnons, que, pendant l'après-dîuéede 4 a 8 heures, il aurait vidé 56 petits verres de genièvre sans être ivre ou même incommodé^ en effet, ce malheureux a avalé cette quantité de boisson et est rentré chez lui assez bien portantniais samedi malin il a été trouvé mort dans sou lit. Il laisse une femme et 6 enfants en bas âge. M. Vandoislaer, Edouard François, de Ham- nie ^Flandre orientale], élève de I Université de l.niivain, vient de subir son efcaiiien de caudidal en phil osophie avec grande distinction. On lit dans le Moniteur'. Aux premiers bruits qui oui élé répandus sur la réapparition de la maladie des pommes de terre, l'adminisliaûoo s'est empressée de faire recueillir dans toutes les provinces des renseignements pour s'assurer du véritable état de celle plante. Il résulte des rapports que l'administration a reçus, que la maladie s'est déclarée, en effet, sur une assez grande étendue du pays; ses symptômes sont analogues ceux qu'elle a présentés en 18*5 mais son intention est jusqu'ici moins marquée et elle semble se propager avec moins de rapidité. On ne peut néanmoins piévoir encore toutes les conséquences de la réapparition de la maladie, particulièrement pour les espèces qui ne se récol tent qu'eu octobre. a D'apiès les avis de plusieurs commissions d'agriculture et de cultivateurs expéi iineuiés, il faudrait se hâter de couper les fanes dès le moment que les premiers symptômes de la maladie se dé niaient. Oii conseille ensuite de laisser mûrir les tubercules sous terre après les avoir buttés, et de ne les prendre qu'au fur et a mesure des besoins. Dans les environs d près, la maladie ne semble heureusement faire aucun progiès. Un affreux malheur a failli arriver hier hors la porte de Mal. Quelques jeunes garçons de la ville avaient depuis quelque temps réuni toutes leurs épargnes pour acheter de la poudre a liieret de petites pièces d'artifice hier, vers le soir, cinq d'entr'eux s'étaient rendus denièie le cimetière munis d'un demi kiI- de poudre placé dans une bouteille et de quelques fusées et pétards; mais comme aucun d'eux n'osait allumer ces petites pièces, ils placèrent une traînée de poudre depuis le bout du pétard sur une longueur de plusieurs pas, et s'éloignèrent laissant leur bouteille couchée non loin de la traînée de poudie dont l'extrémité fut allumée la flamme se communiqua a la pondre continue de la bouteille et une affreuse détonnatioii la fit sauter eu mille éclats. Heureusement, et par un bonheur tout providentiel, aucun de ces jeunes imprudents n'a été grièvement blessés; un seul a en un éclat de verre dans le bras et deux antres ont en les vêlements traversés par le* projectiles tous se sont sauvés pu jetant de grands cris. Lundi soir une tentative d'assassinat suivie de vol a eu lieu sur la personne d'une cabaielière de la commune de Boom. An moment où plusieurs pei sonnes étaient occupées k tirer l'arc derrière la ■liaison, un individu entra dans le cabaret et de manda la monnaie d'une pièce d'argent. La cabare- tière n'ayant pas cette monnaie sur elle, passa dans une chambre côté pour la prendre, et peine avait-elle ouvert le coffre qui renfeimail son ar gent, que l'individu se jeia sur cette malheureuse femme et la saisit a la gorge pqur l'étrangler. Aussi tôt qu'il vit la victime hors d'étal rie crier, il disparut avec line somme de 5nn fr. Ce malfaiteur, que la police n'est pas encore parvenue k saisir, est étranger k la commune de Boom. Les craintes que l'on paraissait avoir, en France, sur la récolte des p< mines de terre, se dissipent chaque jour. Dans beaucoup de localités, on s'est convaincu qu'elles étaient hès-saines. Rossini compose en ce moment la musique d'une cantate en l'honneur du nouveau Pape. Les paroles sont d'un des poètes les pin scélèbres de l'Italie. ÉTATS PONTIFICAUX. I.'Univers publie la lettre suivante de Rome, en date du 8 septembre Depuis trois jours uu mouvement extraordinaire ««'est fait remarquer sur toutes I s rouies «tes environs rte IVouie. Alhauo, FiHSCAii, Tivoli. Livita-Vrcchia \ileibe et tous les villages voLimt n'avaient plus assez «te voilures pour porter «tans la capitale les omieux qui voulaient assisterait triouiplie que Rome préparait Fix IX La féte de la ^livilé u'avait jamais été célébrée av> c tant de pompe. Hier au soir, après les premières vêpres, la vi le a été il luminée. L) tous côtés I. s ouvrit rs (tressaient de m guifiqneff tentures autour des madone*. Fendant la nuiton a achevé le gr-md arc de triomphe do je vous ai pailé, et piaoé presque tous 1> s fi nêtres des transparents et des inscriptions en Phonueur de la Sainte-Vierge et du Pape. Ce matin le ciel était pur, les premiers rayons du soleil saluaient uu des lus beaux jours de Rome, el une foule im mense admit ait les magnifiques décorations qui muaient les maisons et les |>aLis du Çor«o Tout le monde avait rivalisé de Zeled'enthousiasme et de magnificence. Je ne sais comment vous p iudre cette longue ue du or>o les décorations qu'on y voit pendant les plus grands jours de fête ne douueut pas l'idée de ce qu'on y admire aujourd'hui. Les tenton s jaunes et hlauches ornées de fraiiges d'or, les damas, les guirlandes de fleuis disposées avec un art inimitable, formaient, depuis la place de Venise jusqu'à la place du Peuple, un spectacle qu'il est impossible de décrire L> s long des trottoirs s'éle vaient dans toute la longueur de la rue, et cinq ou six pas de distance les uns des autres des poteaux ornés de fct/illes de laurier et portant des couronnes et des bauuieres aux armes du Pape. A neuf heures, un peloton de dragons a fait sortir les voitures, et une demi-heure après les vivats ont signalé l'ar rivée du Pape par la place des Saints-Apônes et la rue de Saiut-Hofuauld» Aussitôt Sa Sainteté est entrée dans le Corso: une pluie de fleurs et de couronnes est tombée su» sa voiture. De toutes les fenêtres, de tous les étages le Saint-Fère était salué des noms les plus doux, des acclamations les plus filiales. Une troupe de jeunes gens portant des rameaux d'oliviers et précédés d'une baunière blanche sur laquelle était écrit /iw- titia et paxs'était jointe au cortège sur la place du Quirinal el marchait en avant. Les clu-vaux allaient au pas. (Le Saint- Père, avant d'ricci p'er cette démonstration, avait exigé qu'on ne détélerait pas ses chevaux.) La voiture pouvait peine passer, tant la foule était glande; le Pontife vénéré qu'elle portait s'inclinait droite et gauche, donnant avec nue ten dresse pleine de calme et de sérénité cette sainte bénédiction qu.- tout catholique reçoit genoux. Les caidinaux Ferretti et Faloouieri étaient dans la voiture de Sainteté. Cependant te cortège approchait de la place du l'euple, recevant partout les mêmes ém lignages d'autour, d'« nlhotisiasme et de dé- voU'iin n t. Le Pape seul a passé sous far0-de-triomphe. Apiès avoir entendu la messe dans l'église de Sl*-Maric- du-Petiplele Saint-Père est retourné «ou palais dans le même otdre et au milieu des démonstrations toujours les mêmes et toujouts nouvelles. Le peuple l'a suivi jusqu'au Quirinal, et uu momeut après qu'il a été l'entré dans ses ap- pai tem. litsle Pape s'est rendu au grand balc:>n, et l'à il a remercicu-entent ses enfants eu s'iuçlinaut avec bonté. Tous lui lépoiiilaii-nl par les plus vives acclamations; mais, sur uu geste de sa maiu il s'est fait tout coup un grand silence. Alors le Pape, levant L s yeux au ciel, a prononcé-d'une voix foi te el pleiue d'émotion ers paroles sacrées: Adjulorium nos- ttum in nomine Dorniniet la foule a répondu comme une Seule bouche; QuiJecii cœlum et terrantet le Saint-Pere con tinuait lienedicat vos, omnipotens /JeusPater et Filius et Spirituel sanctus j tout le peuple a répondu Amen et s'est retiré paisiblement et en rendant giâces Dieu. Les nouvelles d'Irlande deviennent chaque jour de plus eu plus fâcheuses. La famine est imminente dans cette partie du royaume-uni. Les journaux des diverses localités sont remplis des plus tristes détails. Nous lisons aujourd'hui dans le Freemanr

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 2