HUITRES
FRAICHES,
HOTEL DES TROIS ROIS,
HISTOIRE
DE HONGRIE,
Une représentation libérale, dites-vous,
auraitsauvé les Flandres. Oui, vantez-vous-
en; il y a un an, vos chefs de file necroyaient
pas l'existence du mal; il y a deux ans,
ils nous refusaient les subsides qui empê
chaient nos frères de mourir de faim; il y
a trois ans, quand nous vous demandions
une trêve dans les querelles politiques pour
nous occuper d'affaires matérielles, vous
nous reprochiez de vouloir bannir la po
litique de la tribune et de la presse, et,
d'après vous, le premier besoin d'un peu
ple était de savoir si M. Rogier ou M. No-
tbomb devait occuper le fauteuil minis
tériel. Voilà les titres dont vous pouvez
étayervos plaintes posthumes; ils sont bien
àvous, et il nous serait fort facile d'inscrire
sur chacun d'iceux le nom propre de l'au
teur.
Une autre cause de la triste situation
de nos provinces, c'est, d'après YObserva
teur, l'obscurantisme qui règne d'une fa-
çon si scandaleuse parmi les populations
des Flandres. L'obscurantisme, c'est évi
demment ici le clergé; et' le journal Ver-
haegen ne pouvait mieux choisir l'objet de
ses stupides accusations là où les riches
ne font rien pour venir en aide aux pau
vres, c'est le clergé qui les soutient, la où
ils prêtent leur concours, c'est encore le
clergé qui se place la tête de tout ce qui
est noble et généreux, Nous, qui connais
sons le clergé autrement que pour en avoir
entendu parler dans les loges, où on le
traite de calotin, nous savons que maint et
maint prêtres ont pris sur leur nécessaire
pour donner aux pauvres nous en connais
sons d'autres qui, force de faire de bon
nes oeuvres, en sont aux abois.
Le nommé Josse Dewindt, aubergiste
Oordeghem, a été arrêté vendredi et
conduit a Termonde, sous la prévention
d'avoir assassiné son épouse dans la nuit
de mercredi jeudi. Depuis longtemps
une mésintelligence existait entre Dewindt
et sa femme, mésintelligence produisant
de vives querelles qui se terminaient d'or
dinaire par de copieuses libations.
On écrit de Tournai:
Le juge d'instruction de cette ville vient
de faire expédier par les messageries Van
Gend, l'adresse d'un des juges d'instruc
tion de Bruxelles, une grande caisse en
bois qui contient une partie du cadavre de
M. Bureau, exhumé il y a quelques jours,
et que l'on présume avoir péri victime
d'un empoisonnement; cet envoi a pour
objet de faire analyser, par les chimistes
de la capitale, tout ce que contenait l'es
tomac du défunt, le foie, la rate, les reins
et la terre qui se trouvait autour de la
bière, ainsi qu'une certaine quantité de
substances qui ont été saisies au domicile
de la jeune veuve Bureau.
L'instruction de cette affaire se fait avec
un soin extrême, et le public de notre
contrée s'en occupe plus que de l'affaire
de madame Lafarge, avec laquelle elle a
quelque analogie.
Le défunt possédaitune certaine fortune,
et sa jeune femme, âgée de 20 ans seule
ment, était sans ressources lors de son
mariage. Des dispositions matrimoniales
avaient été faites en faveur de la femme,
et on dit dans le public que plusieurs fois
M. Bureau avait menacé de les annuler.
Le bruit court également ici que la
jeune prisonnière aurait commencé faire
quelques aveux.
Voici, sur la fuite du comte de Monte-
molin, fils aîne de don Carlos, des détails
dont nous garantissons l'exactitude.
Lundi soir, 14 septembre, la voilure du
jrince est sortie de Bourges avec deux
jersonnes de sa suite. Une heure après,
ui-même est monté cheval accompagné
de sou escorte. Une fois hors des inurs,
il a mis son cheval au grand galop; son
escorte, accoutumée le voir courir sou
vent ainsi,puis revenir, l'a suivi lentement
et l'a bientôt perdu de vue. Aux informa
tions des gendarmes sur sa direction, on
répondait qu'on l'avait vu prendre la
direction d'un château voisin où il avait
l'habitude d'aller.
Au bout de quelque temps, l'escorte vit
revenir la voiture avec une troisième per
sonne. Persuadés que c'était le prince, ils
reprirent avec lui la route de Bourges et
constatèrent sa rentrée l'archevêché. Le
préfet fut lui rendre visite le lendemain;
mais le prince était malade, et le préfet
n'insista pas pour le voir. Le mercredi
dix heures, nouvelle visite du préfet avec
plus d'insistance, mais le prince reposait.
Le préfet, assez mécontent, mais craig
nant de manquer d'égards envers son pri
sonnier, sortit encore en disant qu'il re
viendrait quatre heures, et qu'il insiste
rait voir le prince. Mais le chambellan
épargna la mortification de cette dernière
visite, et venant, trois heures et demie,
annoncer que son maître était parti, qu'il
avait quarante huit heures d'avance, et
qu'ainsi on n'avait aucun espoir de le re
joindre. Il n'a pas voulu indiquer la route
qu'il avait suivie.
Le signalement du comte de Monte-
molin a été envoyé dans la journée du 19,
sur tous les points de la France, par le
télégraphe. Des perquisitions ont même
été faites Paris, chez plusieurs officiers
carlistes qu'on supposait depuis longtemps
en correspondance continuelle avec le
prince.
Cabrera, cet ancien chef entrepre
nant et riche des carlistes espagnols, est,
dit-on, hors de France. 11 avait obtenu
récemment la permission de venir Paris.
Il a quitté cette ville, il y a peu de jours,
et, au lieu de retourner Lyon, résidence
qui lui avait été désignée, il a passé en
Angleterre.
Le bruit s'est répandu vendredi et
samedi que l'évasion de Cabrera aurait été
favorisée par des agents anglais; on assure
d'une manière positive que l'ancien géné
ral de don Carlos, après avoir gagné les
côtes de France, s'était embarqué bord
d'une goélette anglaise.
Un journal de New-York, le Courrier des
États-Unis, raconte ainsi un usage tout
nouveau du télégraphe électrique. Nous
lui laissons la responsabilité de l'anecdote.
Un négociant de Boston avait chez lui
un jeune commis qui avait su gagner le
cœur de sa fille. Comme l'union rêvée par
ces deux jeunes gens n'entrait pas dans
les vues du père, celui-ci espéra que l'ab
sence calmerait cet amour naissant, et
donna ordre au jeune homme d'aller
New-York, pour de là s'embarquer sur un
des steamers partant pour Angleterre.
Reconnaissant sa capacité commerciale,
le négociant voulait utiliser ses services
en ce pays. La jeune personne, instruite
par son père de ses intentions, envoya
immédiatement son amoureux un mes
sage par le télégraphe électrique, et ce
message était, ce qu'il paraît, si intéres
sant, qu'accompagné de qui de droit, le
jeune homme se rendit immédiatement
New-York au bureau du télégraphe.
De son côté, la jeune fille se trouvait au
bureau du même télégraphe Boston.
Immédiatement le fil électrique met les
deux parties en communication; les de
mandes et les réponses se succèdent, et
les jeunes gens sortent de leurs bureaux
respectifs, mariés, tout fait mariés.
Quelques temps après, le père, pensant
que l'absence du jeune commis, pour l'An
gleterre, avait calmé l'amour de sa fille
insista pour lui présenter un autre futur;
mais la jeune fille résista et annonça
qu'elle était bien et duement mariée.
Le père, mis au courant des formalités
accomplies pour ce mariage d'un nouveau
genre, veut, ce qu'il paraît, en demander
la nullité. S'il l'obtient, ce sera fâcheux;
ce nouvel autel de mariage vaut bien
Gretna Green; sur l'enclume du forgeron
le mariage est une chaîne; ici, il devient
un fil plus ou moins tissu d'or et de soie.
NÉCKtLWIE.
Qu'on PEUT SE PROCURER CHEZ
GRANDE PLACE A YPRES,
DUCHESSE DE THARINGE, (1207-1231)
vùteur, avec vous-même; car on s'aperçoit
trop que c'est l'esprit de parti et non le
désir de voir améliorer le sort de nos com
patriotes qui vous fait parler.
évasion du comte de montemolin.
l'hymen et le télégraphe électrique.
Samedi, a eu lieu, 4 heures Mons, l'inhuma
tion du capitaine Jamolet, du 8e de ligne, qu'une
mort pre'maturée a enlevé k l'armée et sa famille,
k la suite d'une courte maladie.
Le comte d'Athol, pair d'Écosse et d'Angle
terre, l'un des seigneurs les plus titrés des trois-
royaumes, vient de mourir k sa résidence de S'-
John's-Wood, près de Londres, k l'âge de 68 ans.
Son neveu, lord Grenlyon, succède k ses honneurs
et k sa fortune.
Au prix, par centfr. 4-25.
Par deux cents8-00.
Les personnes qui désirent les prendre par
Barrillet, contenant 3oo, pourront les obtenir
au prix de fr. n-5o. (i)
en vente au bureau de cette feuille.
de
PAR LE COMTE
a volumes grand in-ia° prix francs 2-5o.
By D'HONDT-CASIERZaekverrigter, te
Yperen, Boomgaerd-straetn" 26, kan men
Geld in leening bekomenmits goed bezet.