Industrie des Dentelles. On voit par le bulletin commercial des journaux anglais que la fabrication de la dentelle la mécanique, qui a menacé de supplanter notre fabrication la main est en ce moment entièrement découragée. Cet article n'a pas eu de demandes la foire de Baucaire sur le Rhin tout ce qui a été vendu de dentelles appartenait la fabri cation la main. Le commerce de transit par la France étant très-limité, les fabri cants anglais font en ce moment de grands efforts pour imiter par des procédés méca niques la dentelle de Valenciennes. Telle est la nécessité de réaliser des bénéfices plus considérables que, pour la première fois, les ouvriers abandonnent le métier et désespèrent de l'avenir de la fabrication mécanique des dentelles! Voilà donc qu'une fois nos dentelières remportent une vic toire complète sur la fabrication anglaise la mécanique. Le jubilé universel, au sujet de l'avé- nementdel'auguste successeur dëGrégoire XVI, commencera au mois de décembre prochain pour les Étals romains et le reste de l'Italie; il aura lieu eu janvier pour le reste de la chrétienté. Un ministre français, M. Martin du Nord, est actuellement Ingelmunsier, pour y faire un séjour de quelques jours la belle campagne de M. le baron De Montblanc. Tandis que les céréales, le beurre, les œufs et d'autres denrées augmentent de prix sur les marchés de Bruxelles, les ommes de terre se maintiennent fort eureuseinent la baisse. Lundi, les pom mes de terre blanches se sont vendues 5 francs les 100 kilogrammes. Nous avons déjà signalé l'attention de nos lecteurs les efforts qu'on fait en Angleterre pour substituer le maïs aux pommes de terre, depuis que la maladie qui a atteint ce tubercule prive une grande partie de la population irlandaise de cette importante substance alimentaire. Dans celte vue, le gouvernement a même expé dié un grand nombre de navires jusqu'en Afrique et en Amérique pour y faire des achats considérables de ce blé, qui, par sa production facile et ses qualités nutritives, est le mieux approprié remplacer les pommes de terre. On s'est même avisé de faire des essais pour en introduire la cul ture en Angleterre. Ces essais ont réussi au-delà de toute espérance, sous le rapport de ta quantité comme souseetat de la qualité. La plupart des plantes ont produit de 500 1000 grains. Les tiges et les feuilles donnent une excellente nourriture aux bestiaux, et même alors que par des circonstances ex traordinaires le maïs ne parvient pas l'état de complète maturité, il peut encore être utilisé avec un entier succès nour rir et engraisser les porcs et la volaille. Le Kent-Heraldauquel nous empruntons cette notice, émet le vœu que la culture du maïs devienne générale, parce qu'il est fort douteux qu'on parvienne décou vrir quelque moyen infaillible de garantir les pommes de terre contre la maladie qui les détruit dans les diverses contrées de l'Europe. Ou nous écrit de Charleroi, le 22 Quatre candidats se présentaient au jourd'hui pour deux places vacantes dans le conseil communal: MM. Louis Brichart, banquier, et Lalieu-Deltombe, candidats des conservateurs, ont été élus le premier par 177 voix, le second par 123. M. Lebeau, membre du comité libéral et vénérable de la loge, n'a obtenu que 75 suffrages, et M. Ambursin, avocat, rédacteur de YEcko de ta Sambre-et-Meuse, n'en eu que 35. - M. Bourgeois, capitaine-commandant le génie militaire Lierre, est nommé en la même qualité Termonde, en rempla cement de M. De Man. Par ordre du gouvernement on con tinue les fouilles dans un monticule situé Lede, près d'Alost, côté de la route eu construction sur Wichelen. Tous les jours on découvre des objets dignes de l'attention des antiquaires, tels que fers de lances, flèches, dards, des poignards, des haches, des perles en ambre et autres, dents, os sements, médailles, vases, etc. On suppose que ce fut un lieu des sépulture des guer riers du cinquième ou sixième siècle. Lundi, trois heures, un vigoureux cheval attelé dansunecharrettede brasseur a pris le inors aux dents sur la chaussée d'Elterbeek; malgré la lourde charrette laquelle il était solidement attaché et une demi douzaine de tonneaux vides qui s'y trouvaient, il s'élança le longdela chaussée avec la rapidité de l'éclair, faisant fuir et crier tout le monde; les tonneaux volaient en l'air comme des balles. Heureusement aucun malheur n'en est résulté; le cheval néanmoinsen s'abattan t contre un pignon, a fait une chute qui nécessitera probable ment son abattage. Le nombre des causes portées devant le tribunal de commerce Bruxelles est toujours excessif; bientôt il faudra songer Les défenses portées au règlement provincial sur les taureaux, s'appliquent elles h un veau de dix mois non encore propre k la saillie Ce point a été décidé négativement. Sanetorum, aubergiste au Soleil, étant tombé eu déconfiture, MM. Becuwe, Coppieters et Hannnel- rath ont demandé h être payés par privilège pour soins et médicaments fournis h une fille majeure du débiteur, demeurant avec lui, pendant une maladie antérieure k la cessation des paiements. Deprez, autre créancier privilégié de Sanetorum pour meubles vendus et non payés, a critiqué la réclamation des docteurs sous deux rapports: i° parce que le privilège ne s'applique qu'aux mala dies personnelles du débiteur, et non celles de ses enfants déjà majeurs, bien que demeurant encore avec lui 2° parce que le privilège n'a lieu qu'en cas de mort. La discussion a principalement roulé sur cette seconde proposition. M. Deprez invoque les anciens jurisconsultes Basnage, Rrodeau, Papon, Mornac, Trébuchet, Pothier puis sous le code Maleville et Grenier, et enfin en dernier lieu M- Troplong, pour démontrer que le privilège des frais de maladie n'est ad missible que pour la maladie dont le débiteur vient k décéder. On a, dit-on, voulu favoriser le silence pieux gardé auprès d'un mourant, et ce motif disparaît dès qu'il y a convalescence. Par les frais quelconques de la dernière maladie le code n'a pu entendre d'une manière déterminée que les frais de celle dont le débiteur meurt. Aussi ce privilège vient-il immédiatement après celui des funérailles, parce que les frais funéraires rappellent ceux de la maladie qui les a précédées. Que si dans un autre titre, en énumérant les charges de la jouis sance que le père a sur les biens de ses enfants, la loi dit les frais de dernière maladie pour désigner la maladie dont un enfant décède," c'est parce qu'elle parle des enfants eux-mêmes d'une manière indéterminée. MM. les docteurs répondent que la dernière maladie est celle depuis laquelle on n'en a pas eu d'autres, sans distinction du cas de guérison ou de décès. Dans l'énuméraiion des privilèges que donne le code, il n'y a pas plus de connexité entre les funérailles et les frais de la dernière maladie, qu'il n'y en a entre ceux-ci et les salaires des gens de service qui viennent au degré immédiatement sub séquent. Si le code avait reconnu la corrélation qu'on suppose, il aurait joint les deux objets dans un même paragraphe. Il serait étrange que celui qui a le bouheur de couduire son malade a la gué rison, fût moins sûrement payé que celui qui a eu moins de succès. Bien qu'un jugement de 182g paraisse avoir adopté cette doctrinel'intervention dans la controverse d'un athlète de la taille de Troplong, mérite évidemment un examen nouveau et appro fondi. Aussi le tribunal a-t-il remis la décision a un autre jour. Un autre créancier de Sanetorum, M, Serrnys de Thourout, ayant livré en cercle une pièce de vin qui depuis lors a été tirée en bouteilles, demande h être payé par privilège sur le vin vendu publique ment. Il se trouvait d'autres vins en bouteilles dans les caves de Sanetorum. La mise du vin en bou teilles, rend-elle inadmissible la preuve que le vin de Serruys était encore en cave au moment de la déconfiture, preuve offerte pour arriver au privi lège réclamé Cette question a été également plai- dée, et sa solution différée a une autre audience. Le Sr D. Sinave, prévenu de voies de fait dans un cabaret de Poperinghe envers un particulier de cette ville, a été condamné dix francs d'amende et aux dépens du procès. Ces frais seront de quel que importance, parce que les témoins ont dû être cités deux fois. La provocation a été très bien établie, en sorte que les circonstances ont paru dès l'abord fort atténuantes. Nous avoBs rendu compte dans le temps des faits de cette cause, dont la dé fense était confiée k M° Duhayon. "ïprrs, i5 Septembre 1846. Monsieur VÉditeur En traitant des sacrifices faits autrefois en faveur de l'éducation des enfaDts pauvres, vous avez oublié de mentionner entr'autres i° L'École de Bvnaert, ainsi appelée du nom d'une famille yproyse illustre qui l'avait fondée. M. le Baron Bonaert était grand bailli de la ville d'Ypres. Cette école était située Vieux Marché au Bois, dans un enclos actuellement démembré. Elle recevait les enfants affligés d'une vice de confor mation ou de maladies héréditaires ou incurables, les enfants estropiés, etc. 2" VEcole de SSébastien, où est maintenant l'Hôpital militaire; 5° VÉcole des Métiersfondée par M. Ducba- tel de Beitevelt, qui y affecta une dotation de cent mille francs. Les bâtiments, rue Notre Dame, en sont occupés par les militaires. 4® L'École de 51 Laurentrue de Dixtutide, en partie occupée par la brasserie de M. Donck, qui a eu l'heureuse idée d'en faire restaurer récemment l'élégant frontispice. On y Ht cette tonchante in scription: Laissez venir moi les petits enfants;» laquelle moDtre bien que nos pères ne traitaient poiut en pria l'enfant du pauvre. Les pierres, cora- me on voit, protesteraient elles-mêmes contre ce reproche ce qui n'ôte du reste rien au mérite des efforts réels faits en faveur de l'instruction primaire sous nos yeux. Le concours de la pitié et du pou voir avait élevé ces institutions et les fesait fleurir, UDe oppression impie les fit disparaître. C'est en core la féconde harmonie du pouvoir spirituel et de l'autorité civile qui doit réparer tout, et impri mer l'époque un durable caractère de progrès pacifique, de patriotisme éclairé, de génie religieux et de véritable grandeur. Agréez, etc. A. Z.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 2