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N° 3026. Mercredi, 30 Septembre 1846. 30me année.
A coté de la Congrégation de la Jeunesse,
il s'est forraéune société d'hommes mariés,
unis par la'conformilé des principes, et le
désir commun de se livrer des temps
donnés aux agréments de distractions hon
nête, sans préjudice pour la pratique reli
gieuse. Cette nouvel leCongrégation compte
déjà de 50 60 membres elle sera solen
nellement installée en public Dimanche
prochain 61/2 h. du soir, l'Église de
S'-Jacques. Des'Cantiques seront chantés
par une section des Chœurs de la Congré
gation des Jeuues gens. M. le Chanoine
Le Cocq prononcera une allocution analo
gue la'cérémonie.
La Congrégation des Jeunes gens, sous
le patronage de Notre Dame, se compose
maintenant d'environ centcinquante mem
bres.'Il est croire qu'elle n'est point par
venue encore son apogée. Indépendam
ment de ses exerciees en ville et au lieu
ordinaire de ses réunions champêtres, elle
a fait dans le cours de cet été successive
ment diverses excursions en corps aux
•villages environnants. Partout elle a ren
contré un accueil plein de bienveillance
et de cordialité. Dimanche dernier, elle
est allée fraterniser Vlamerlinghe avec
les jeunes Congréganisles de Poperinghe,
Lien inférieurs en nombre. Après les priè
res l'église, des chants, un tir et d'autres
jeux ont fait régner parmi cette inléres-
ENE SAINT-HEBERT A LA MACTA.
santé jeunesse une gaîté franche et mo
deste. Au lieu que dans la plupart des So
ciétés, l'amusement détourne du service
diviu, et qu'on vit dans l'atmosphère fétide
des propos impurs et des jurons, ici tout
inspire la foi, la douceur et une chaste
urbanité. Communiqué
'On écrit de Messines
Notre kermis a été des plus brillantes,
une affluence de monde a descendu dans
cette commune durant tous les jours de la
fête; aussi, l'on ne pourrait suffisamment
exprimer tous les plaisirs qui se sont ef
fectués pendant ces jours degaîté, qui n'ont
été interrompus par aucun désordre a re
gretter. Malgré le certain paupérisme qui
règne actuellement, et qui présageait des
infortunés, l'union des babitans n'a pas
moins contribué, tant par affabilité que
par des sacriGces a attirer les étrangers qui
y sont venus en abondance.
Une troupe étrangère et Bordelaise a
également favorisée Messines et nous ne
saurions trop louer cette société qui a édifié
toutes les personnes qui se sont présentés
dans ce spectacle, tant par les tours de
force, et le gymnase que par les pièces
comiques qui ont mérités un unanime ap
plaudissement.
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nouveau sortie après avoir abandonné la
presque totalité de ses passagers; la plu
part d'entre eux ont pris la diligence ou
des voitures publiques pour Calais.
(Nouvelliste,)
Un météore d'un éclat extraordinaire
a été vu, hier dans la soirée, Londres.
A dix heures moins un quart l'atmosphère
a été tout coup éclairé d'une lumière
aussi forte que celle du plus beau clair de
lune, et un globe de feu a traversé le fir
mament dans la direction du sud au nord.
Ce météore, du genre de ceux qu'on ap
pelle étoiles filantes, a laissé après lui une
longue traînée flamboyante qui ne s'est
évanouie qu'au bout de 5 minutes environ.
'C'est un des plus beaux phénomènes de ce
genre qu'on ait observés Londres depuis
bien des années.
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
ïpres. Le Propagateur parait
le 8AMEM et le MERCREDI
-de chaque semaine.
PMI DE8 INRCBIWKD.
11 centimes par ligue. Les ré
clames, SS centimes la ligne.
On s'abonne A Vpresrue de
Lille, n° ro, près la Grand'place, et
chez les Percepteurs des Postes du
lloyaume.
PRIX DE L'ABONNEMENT,
par trimestre,
Pour Ypres fr. I
Pour les autres localités
Prix d'un numéro.
TFB.3S, 30 Septembre.
congrégation des hommes mariés.
Suite.)
La journée du 4 était exclusivement réservée A des exploits
de vénerie. Fidèles disciples de du Fouilloux, nous voulions
courir la hyène et le sanglier comme on courrait le loup du
temps de Charles IX.
Au lever du soleil nous étions tous A cheval au nombre de
quinte avec autant de gens de suite. Une trentaine de Gha-
rahas, le Laïd en tête, nous accompagnaient. On menait en
laisse dernière nous dix douze couples de lévriers de meil
leures races Nombre de chiens moins distingués nous suivaient
pêle-mêle; les dogues mêmes et les caniohes avaient leurs
représentants dans la réunion générale. Les fonctions de ces
auxiliaires recrutés un peu au hasard étaient de pénétrer dans
les fourrés A la suite de nos traqoeurs indigènes. Les lévriers,
divisés en hordes, devaient être échelonnés au dehors avec les
cavaliers postés en observation, prêts A charger ensemble tout
animal qui franchirait la ligne d'enceinte.
Ce plan une fois arrêté, nous nous dirigeâmes vers les hal-
liers célèbres connus sous le nom de Bois-Sacré. Nos Arabes
s'y enfoncèrent en poussant tous A la fois ce gloussement sin
gulier qui est leur cri de chasse, et chacun de nous se bâta de
gagner son poste dans l'ordre convenu. La faction n'y fut pas
longue. Au bout d'un instant, nous étions lancés A bride abat
tue dans toutes les directions. Les sangliers, sortis par trou
peaux des fourrés, s'éparpillaient sur une lande immense.
Dans l'embarras du choix, obacun de nous s'acharna sur oe
un amateur de paix.
Ostende. Pendant toute la journée
de jeudi un fort vent ouest a constamment
régné sur nos côtes. La malle anglaise,
sortie le matin, a été forcée de rentrer au
port, mais, une heure après, elle est de
qui se trouvait sa portée. Une poursuite furieuse commença;
elle avait ses difficultés; elle aurait eu ses périls sans l'admi
rable adresse de nos chevaux d'Afrique. A chaque instant,
les buissons épineux qui couvrent le sol dérobaient aux
lévriers la vue des animaux et forçaient nos chevaux des
bonds terribles. Souveut des quartiers de roches ou de ravins
coupés pic nous barraient le passage. D'anciens silos s'ou
vraient partout sous nos pieds. En dépit de tous ces obstacles,
ou peut-être cause d'eux, hommes, chevaux et chiens re
doublaient d'ardeur. Cinq ou six chasses distinctes embrassant
la plaine tout entière, s'éloignaient les unes des autres et se
rapprochaient tour tour, se croisaient quelquefois, se re
layaient souvent; c'était une mêlée ravissante.
Bientôt trois hallalis sonnèrent presque au même instant
sur trois points différents. Une laie venait d'être étranglée par
des lévriers russes. Un ragot, qui tenait au ferme, tombait les
reins brisés d'un coup de pistolet; enfin le colonel plon
geait jusqu'à la garde son sabre Préval sons l'épaule d'un
beau quarl-au. Confier nos prises aux gens de suite, se rallier
promptement et partir comme la foudre sur les traces de nou
veaux fuyards, toute cette manœuvre fut l'affaire de quelques
secondes et s'exécuta d'inspiration. Elle nous valut de nou
veaux triomphes dont je supprime les détails qui paraîtraient
monotones ici, mais qui se compliquèrent pour nous de mille
et mille incidents divers.
Le besoin de repos se faisait sentir; chevaux et chiens
étaient haletants, quaud une vive fusillade, suivie de cris
perçants partis de notre droite, nous attire de ce côté. Quinze
VÉRITÉ ET JUSTICE.
Bruges, 28 septembre. Un incendie a
éclatédansle voisinage de notre bureau au
moment où nousallionsmettresous presse.
Le feu paraît avoir pris dans une maison
attenante la boulangerie de M. Bettenoff,
près de la station du chemin de fer et s'est
de là rapidement communiqué aux habi
tations voisines. Des secours ont été
promptement organisés. La pompe de la
station a été amenée et les employés de la
station ont été constamment aux endroits
les plus dangereux du désastre. On s'est
rendu maître du feu, après une heure
d'efforts. Deux maisons sont devenues la
proie des flammes. Les cuirassiers de la
station ont rendu d'éminents services.
Bruxelles, 26 septembre. Les prix
des pommes de terre restent peu près
de nos Arabes, agitant leurs burnous et leurs armes, nous
appelaient leurs secours et non sans besoin. Tirant de trop
loin, suivant leur usage, ils avaient tous inutilement épuisé
leur feu sur un énorme solitaire qui les chargeait l'un après
l'autre, puis revenait s'acharner sur le cadavre d'un cheval
éventré. La position était critique pour le cavalier démonté
qui, gêné par ses longs chabirs, par ses amples burnous, ne
pouvait guère ni fuir ni se défendre. Le capitaine qui
nous avait déjà donné des preuves de son adresse, jnontra ici
tout son saug-fioid. Arrivé des premiers, il met pied terre,
marche droit sur l'animal qui l'aperçoit et fond sur lui
comme un boulet. M. de s'arrête, l'attend quatre pas et
l'étend raide mort de deux halles au milieu du crâue.
Nous en restâmes sur ce beau coup Quatorze sangliers
étaient abattus c'étaient assez pour une matinée les hyènes,
il est vrai, n'avaient pas paru, mais on nous en promettait
pour l'après-midi. Nous nous rapprochâmes d'un puits fixé dès
la veille pour le point de halte. Nous devions y recevoir une
diffa qui nous était offerte par les chefs d'une tribu voisine.
En arrivant, nous aperçûmes venir nous uue trentaine
d'Arabes et de nègres marchant en bon ordre. Les uns por
taient sur leurs têtes d'énormes plats en bois remplis de cous-
coussons, de galettes et de miel; d'autres tenaient, en guise
d'étendards, de longues fourches supportant chacune un
mouton entier tout rôti, dont les chairs, déchiquetées d'avance
pour la commodité du consommateur,vpendaient tout autour
en franges noirâtres. D'autres enfin chassaient devant eux des
ânes chargés d'orge et de paille. Au signal donné par le chef»