discipline, et ce confiant respect pour les chefs qui est lame de la subordination? A tort ou raison, la ville d'Ypres, a été accusée de renfermer encore des débris d'orangisme, on lui reproche de n'avoir rien fait pour la révolution, et de dorlo ter une population apathique, se laissant conduire elle et ses magistrats par quel ques meneurs, sans énergie, dont il n'y a rien espérer ni craindre. Évidemment, ce n'est pas en jetant l'in sulte au gouvernement, ce n'est pas en lui criantdesplatitudes commecelle-ci Vous êtes un ministère clérical pur sang... Vous êtes les séides de l'épiscopat... La ville n'a que faire des faveurs du gouvernement, etc., etc., ce n'est pas, disonsnous, de ces impertinentes déclamations que l'on peut attendre quelques chose. Placées dans la bouche du Progrès, elles sont un aveu par tiel, pénible la vérité, mais réel du mal que le libéralisme nous occasionne déjà, et par conséquent ellesobligenlde la manière la plus pressante nos Magistrats rompre définitivement et complètement avec un assujélissement si préjudiciable. L'indé pendance de leur pouvoir, le soin de leur dignité, l'avenir de la ville, l'intérêt des administrés, exigent d'une voix unani me qu'ils rejettent dorénavant une tutelle compromettante. 11 ne faut par être initié la conduite du gouvernement ni aux principes qui guident le ministère, pour donner ce conseil. 1° Défrichement des bruyères et des lan des; 2° construction de routes pavées et de canaux dans le but de faciliter les commu nications travers ces parties incultes du pays; 3° organisation d'une société d'ex- porlation pour les fabricants de l'industrie linière; 4° exécution immédiates des tra vaux d'utilité publique décrétés qui peuvent se faire pendant l'hiver, etc. Il est inutile de faire observer que toutes ces mesures ne sont pour nous que des palliatifs; elles n'enlèvent pas les causes du mal qui nous ronge, seulement elles met tent obstacle ce que ce mal fasse des progrès trop sensibles. La seule mesure qui puisse rendre aux Flandres la prospé rité et le bien-être, c'est Yunion douanière avec la France, ou pour nous exprimer de la manière des free-travers de Bruxelles, c'est le libre échange entre la Belgique et la France. Le journal Y Indépendance, du 6 de ce mois, signale, comme mesure digne de blâme, un prétendu renvoi d'ouvriers de l'administration des chemins de fer sur la ligne du Midi. Nous sommes autorisés démentir cette fausse nouvelle; aucun ouvrier n'a été ren voyé par le motif qu'il aurait atteint l'âge de 50 ans; tout ce,qu'il y a de vrai, c'est que quelques ouvriers, signalés comme in capables, négligents, de mauvais vouloir et enclins la boisson, ont été renvoyés, après plusieurs puni lions, et que les salaires dequelques autres ont été réduits, en at tendant qu'une décision définitive soit prise leur égard; il n'y a pas eu de mesure générale, motivée par des considérations d'âge. (Moniteur.) Le 6 de ce mois, le cadavre d'un nommé Simon Robier, ouvrier cloutier, âgé de 65 ans environ, a été trouvé gisant au pied d'un rocher entre Samson et Sclayn (province de Namur.) Un livret délivré par le bourgmestre de Bastogne-aux-Pierres, a été trouvé sur lui. D'après des renseigne ments ce malheureux était dans la détresse, par défaut d'ouvrage. Il s'était présenté pour avoir du travail chez un maître clou tier Thouet sur le refus de l'occuper, l'avait entendu dire ces paroles: Je voudrais être mort. Après quoi on l'a remarqué dans quelque cabarets y buvant du genièvre, ce qui fait supposer une chute accidentelle du haut de rocher au pied duquel il a été trouvé. Mercredi dernier, un anglais a acheté presque tous les vaux amenés au marché d'Anvers; il en a rempli deux grandes charrettes qu'il a conduites au port, où celte marchandise a été embarquée sur le bateau vapeur de Londres, parti le même jour. Par suite de cette spéculation, la plupart de nos bouchers doivent refuser du veau leurs pratiques. Cette sorte de viande se vend 9 sous ou 82 cent, la livre. A l'un des derniers marchés de cé réales Bruxelles, quelques quantités de seigle ont été vendues plus cher que du froment exposé au même marché. Les plus vieux cultivateurs ne se rappelaient pas avoir entendu parler d'une circonstance aussi bizarre. Le pain vient de subir une nouvelle augmentation Londres. Il est porté, pour la première qualité, au prix de 10 pence les 4 livres, ce qui fait revenir le kilo gramme 57 c. 1/2. Le kilogramme de pain de seconde qua lité est 49 c. et une légère fraction. Une négresse du comté de Camden (Caroline du Nord), est morie le 2 du mois dernier, l'âge de 120 ans. Son mari n'était mort que trois années auparavant pres- qu'aussi âgé qu'elle. Us avaient vécu en semble pendant quatre-vingt-dix ans. On écrit de Dusselburg, 3 octobre: Depuis avant-hierjusqu'aujourd'hui, 133 bâtiments chargées de blé de russe en des tination pour le haut Rhin sont passés devant notre ville. Des nouvelles des Pays- Bas mandent que la récolle des grains y a été généralement bonne et qu'il règne de la stagnation dans les prix du blé. On nous assure que des spéculateurs anglais viennent d'affréter trois cents navi res pour aller chercher du maïs en Amé rique. La consommation de cette farine augmente tous les jours. Nous apprenons également qu'une foule de boulangers bel ges, surtout en Flandre, mêlent une grande Earlie de farine et de fêveroles au froment. ous n'y verrions pas d'inconvénient s'il était tenu compte de celte innovation dans les mercuriales locales. Jusqu'à ce qu'il n'en soit pas ainsi, le public aura raison de se plaindre de ce qu'on lui fasse manger et payer des fèves et du maïs pour du froment. Courrier d'Anvers.) Par arrêté royal du 9 septembre les sieurs Cou rouble et Lahousse, Wervicq Bruges, 12 octobre. Samedi, les minis tres se sont réunis en conseil pour s'occuper de la question capitale, savoir le paupé risme qui envahit nos Flandres. Tous les membresducabinetetdeuxministresd'État sans portefeuille, M'lecomteDeMuelenaere et M' Desmaisières, y assistaient. La dis cussion a roulé principalement sur les me sures prendre pour occuper la population désœuvrée pendant l'hiver; cette question a été très sérieusement examinée dans le conseil qui a duré près de quatre heures. Nous avons lieu de croire que le gouverne ment s'arrêtera aux mesures suivantes herberg gtkoineu waren, zulk eeu geraes maekten, dat hy onmogelyk in slaep kon geraken. 'S anderendags, toen den Keyzer opgerezen was klonk hy de bel. Steveline, hoewel nog vervaekt, stoud evenwel op, ging naer boven en vraegde met spytige woorden r Wat moet gyl. hebbeu? Ik moet water hebben om my te wasschen, antwoorde den Keyzer, en een glazeken likeur om myn hert te versterken... 'T is wel antwoorde Steveline, en ging aen de vrouw zeggen, die nog te bed lag Dien heer, boven, vraegt water om zyue handen en aeuschyn te wasschen en cen glazeken likeur om zyu hert te versterken. Wat een luyjeu duyvel is dat; kan by niet naer beneden komen om in den waterketel zyn bakhuys te wasschen? Loop, en draeg hem eeue kanue water naer boven en zegt dat hy zynen inuyl spoelt, en moet by likeur hebben, wy en hebben er geen ten zy brandewyn. De maerte ging met eene kom schoon water, en eenen grouwen handdoek naer boven. Wel, vraegde keyzer Karel wat is dat? Water, zegde Steveline, om ul. te wasschen. En likeur hebben wy niet. Ga, zegde den Keyzer, en zegt dat de vrouw boven kome. De vrouw ligt nog in haer bed, zegde Steveline, en kan nog niet opstaen. Ga, herkaelde den Keyzer, en zegt dat zy boven komt. Ik moet haer spreken. Steveline naer benedeu gekomen zynde, zegde Vrouwe, hy wil noch den handdoek noch bet water hebben en gy moet zelye naer boveu komen. Dat hy naer de galg loopt, zegde Kwaebelte. 'K en sta voor hem niet op. Heeft hy wat te zeggen, dat hy zelf beneden koml. Keyzer Karel die ailes tôt boven hoorde, dagt in zich zelven 'T is wel waer al wat men my van dit vrouwspersoon gezegd heéft, bet is eene opregte Kwaebette. Zy draegt haren naem niet slecbt. Na nog een weynig vertoefd te hebben, klonk hy wederom zoo hard, als of hy de bel wilde in stukken trekken. Steveline kwam weder boven eu vraegde Waerom klinkt gy zoo fel. Moet gy wat hebben, komt dan naer beneden. De vrouw kan nog niet opstaen. Ga, zegde den Keyzer, en zegt dat zy moet boven komen, ik moet haer spreken. Het meysje de boodschap gedaen hebbende, zegde Kwae bette Ik zal toch moeten opstaen want die duyvelschc zot zoude hier nog al lang blyven battementen. Ik zal hem doen geld geven, en dat hy opkraemt, want zyne lastigheden hangen my de keél uyt. Kwaebette zioh gekleed hebbende, stodf als eenen vliegen- den vuerdraek met brandende oogen naer boven, en zeyde Zult gy een eynde aen aile uwe doudersche lastigheden maken? Rctael my en vertrek uyt myn huys. Stil! zeyde keyzer Karel, ik heb water gevraegd om my te wasschen, en uwe maert komt met eene leelyke oude kom naer boven geloopen...*. dat betaemd niet. Wat duyvel moet gy anders hebben als schoon water, yroeg Kwaebette. Ik moet, teyde den Keyzer, een lampet met rooze-water actes du gouvernement. hebben en eenen fynen handdoek om my te wasschen en my af te drqogen. Wat zegt g y, rooze-water, antwoorde Kwaebette, raeskalt gy, is uw bakhuys zoo dèlikaetdat het met welriekeude waters moet gespoeld worden? Wie duyvel heefl datooyt gehoord. 'K eu heb geen rooze-water. Wilt gy uwen muyl niet in schoon waler wasschen, wascht hem dan in den waterpot. Wat heb ik met al uwe vermaledyde zoltigheden te doen. Belael my en pakt u ten koten uyt. Ondertusschen dat den Keyzer zich zoo met Kwaebette bezig gehoudeu had, was de uer gekomen, dat, volgeus afspraek. een zyner hovelingen in de herberg naer hem mnest komen vragen. Eensklaps kwamen er vier en twintig grenadiers van de spaensche Zwitsers, geheel uytgedost en gewapend, vodr de herberg den Engel. Steveline deze soldaient ziende, was vervaert en daoht by zichzelven Zou den vend daerhoven ook wel een' kwaeddoener een' dief of een' moordenaer zyn, dien men komt vangen?-* Zy riep ylings de vrouw naer beneden. Kwaebelte vroeg wat er sebylde Steveline antwoorde vol angst Vrouwe, ik weet niet wat dat beduyd. Ziet eeus welkeeu' hoopvolkons huys bezet. Zoude misschien den heer op de agterkamer een' dief of een' moordenaer zyn Daer moet iet of wat van zyn, anlwoorde Kwaebette. Ik wilde dat ik reeds van dien landlooper betaeld ware! Toen kwamen er vier pagiesdie blauwe laken kleederen droegen met gouden galonsen hoeden met schoone pluymagies de herberg biunen, eene groote meuigte burgers bleéf voor de deur staen, niet wetende wat er aldus gaeude was, De geheele

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1846 | | pagina 2