- 3
sont autorisés établir une fabrique de
chicorée sur la place dite Steenacher, en
la dite ville.
Par arrêté royal du 17 février dernier,
S M. a autorisé plusieurs greffiers qui, an
térieurement la loi du 20 mai 1845. exer
çaient un commerce ou une profession,
devenus incompatibles moins de dispen
ses, les continuer sous certaines restric
tions ou réserves.
M' La Grange-W'ielmaecker, commis-
greffier près le tribunal de première in
stance de Bruges, est autorisé continuer
l'exploitation d'une savonnerie et d'une
fabrique de chandelles, et le commerce
d'huiles sous le nom de son épouse.
Le Moniteur, dans son numéro de ce jour,
publie une nouvelle circulaire relative au
récensement général, adressée par M. le
Ministre de l'intérieur MM. les gouver
neurs de province; voici cette pièce; elle
porte la date du 10 octobre
Monsieur le gouverneur,
Aux termes des instructions sur le ré
censement général, les personnes tempo-
rairementabsentesde la commune où elles
ont leur résidence habituelle doivent être
portées comme absentes dans le bulletin de
leur famille; la même règle est applicable
aux individus qui n'habitent pas avec la
famille dont ils font partie, quoique se trou
vant dans la même commune. Ainsi, par
exemple, les enfants placés en pension
dans les communes où habitent leur fa
mille, les individus reclus dans un dépôt
de mendicité, ou détenus dans une prison
dans la localité même où le ménage auquel
ils appartiennent doit être recensé, les mi
litaires en garnison dans la ville où rési
dent leurs parents, etc., toutes lés person
nes de celle catégorie compteront néces
sairement au dénombrement de l'établis
sement où elles auront passé la nuit du 14
au 15 octobre; mais le bulletin de leur fa
mille fera mention de leur absence,comme
si elles se trouvaient hors de la commune
au jour du recensement.
En omettant cette annotation dans le
bulletin du ménage, le registre de popula
tion présenterait de graves inexactitudes;
je vous prie, M. le gouverneur, de recom
mander ce point l'attention des jurys
communaux et des agents de recensement.
Le Ministre de l'intérieur,
comte De Theux.
L'action de la propagande libérale et des
sociétés secrètes continue porter ses fruits
en Suisse. Le sang a de nouveau coulé. Le
Gouvernement de Genève ayant résolu de
soutenir auprès de la Diele la demande de
mesures répressives contre les corps francs
anarchiques.
Une grande agitation s'est manifesté
dans la ville. Dès le 6 octobre des assem
blées populaires ont été convoquées pour
protester contre le vole du grand conseil.
Les radicaux appellent le peuple aux ar
mes et veulent encore une fois renverser
le gouvernement. On voitçà et là des grou
pes animés dans le quartier Saint-Gervais.
Une première assemblée a eu lieu sa
medi sur la place du Temple. Cinq cents
citoyens ont protesté contre l'arrêté du
grand conseil et ont convoqué le peuple en
assemblée populaire pour dimanche.
Dimanche soir, celte assemblée s'est
tenue dans l'église Saint-Gervais. Il y avait
environ 2.000 personnes. Pour y pénétrer,
on avait fait crocheter les portes. M. James
Fazy, le chef du parti populaire, a lu un
projet qui proteste contre l'arrêté du
grand conseil, le déclare inconstitutionnel et,
comme telnul et non avenujusqu'à ce que
la Confédération ait prononcé sur sa va
leur constitutionnelle.
a Ce projet a été adopté main levée,
et M. James Fazy a désigné lui-même vingt-
cinq personnes qui doivent faire partie
d'une commission constitutionnelle, la
quelle fera directement des démarches au
près du Vorort.
Ces assemblées ont mis en émoi la ville
tout entière, et dès lundi une foule de ci
toyens sont venus se mettre la disposition
du gouvernement. Lundi soir, leur nom
bre s'élevait 7 ou 800.
Une quatrième assemblée a eu lieu hier
au soir, six heures, pour la seconde fois,
dans le temple de Saint-Gervais. Elle a
présenté un caractère plus violent et plus
audacieux encore que la précédente. M.
James Fazy a soutenu l'idée que le moment
d'agir n'était pas encore venu, et qu'il suf
fisait pour la nuit de veiller, vu que le gou
vernement avaità peine cent hommes sous
les armes. Mais, sur la proposition de M.
Samuel Muller, l'assemblée a résolu, dit-on,
avec des acclamations furibondes et aux
cris de la liberté ou la mort! de mettre sur
pied trois cents hommes armés pour faire
pendant la nuit la garde du faubourg.
Adeux heures ae la nuit une trentaine
d'hommes ont paru en armes dans les rues
de Saint-Gervais, et la plupart d'entre eux
n'ont pas tardé disparaître.
Nous apprenons que le conseil d'Etat
vient d'ordonner la mise sur pied de cinq
compagnies de la ville et d'un bataillon de
la campagne. Les compagnies de la ville
sont les deux compagnies de grenadiers,
les deux de sapeurs-mineurs, et la com
pagnie Desgoultes. Il paraît que le conseil
d'Etat ne s'est décidé faire celte convo
cation des milices qu'après avoir acquis la
certitudequ'à la suite delà dernière assem
blée d'hier au soir, plusieurs de ceux qui
la composaient avaient pris les armes.
Le 7 un mouvement révolutionnaire
éclata aux armes! fut proféré dans les
rues, et aussitôt des barricades furent for
mées sur tous les ponts du Rhône. Le gou
vernement, de son côté, convoqua les mi
lices. Bientôt le canon fut amené sur la
place du Bel-Air. Le gouvernement fit som
mer les insurgés de se rendre et aussitôt
les troupes commencèrent l'attaque. Quar
tre canons furent dirigés contre les barri
cades; les insurgés ripostèrent par une
vive fusillade. Le combat continua quelque
temps avec ardeur, mais la victoire resta
aux radicaux.
Des nouvelles de Genève, arrivées hier
matin Paris et publiées par le Journal
des Débals dans sa seconde édition, annon
cent enfin que les insurgés étaient maîtres
de ta ville. Des troupes du dehors se diri
geaient en masse et en toute hâte sur Ge
nève; ce sont des volontaires radicaux des
cantons voisins qui venaient pour prêter
main-forte.
Le grand-conseil a fait, afficher une pro
clamation pour se justifier du reproche
lui adressé par un journal radical répondu
profusion, de s'être joint la ligne réac-
tionnaire-ullramontaine. Cette proclamation
n'a pu calmer les factieux.
Le Congrès pénitentiaire, assemblé
Francfort, aclosle30 septembre ses séances.
Le procès-verbal complet de ses délibéra
tions paraîtra incessament en langue fran
çaise et allemande. La rédaction en est
confiée MM. Ed. Ducpétiaux, N.-H. Ju-
lius, Mitlermaier, Moreau-Christophe, B.
Rotch, W. Russel, Suringar et D' Varren-
trah.
Voici le texte des différentes propositions
que l'assemblée a adoptées
L'imprisonnement séparé ou individuel
doit être appliqué aux prévenus et aux ac
cusés de manière ce qu'il ne puisse y
avoir aucune espèce de communication
soit entre eux, soit avec d'autres détenus,
sauf dans le cas ou, sur la demande des
prisonniers eux-mêmesles magistrats
chargés de l'instruction jugent propos de
leur permettre certains rapports dans les
limites déterminées par la loi.
L'emprisonnement individuel sera ap
pliqué aux condamnés en général avec les
aggravations ou les adoucissements com
mandés par la nature des offenses et des
condamnations, l'individualité et la con
duite des prisonniers, de manière ce que
chaque détenu soit occupé un travail
utile, qu'il jouisse chaque jour le l'exercice
en plein air, qu'il participe au bénéfice de
l'instruction religieuse, morale et scolaire,
et aux exercices du culte, et qu'il reçoive
régulièrement les visites du ministre de
son culte, du directeur, du médecin et des
membres des commissions de surveillance
et de patronage, indépendamment des au
tres visites qui pourront être autorisées par
récenseuent général.
meilt krielde van volk.
Een (ier vier pagien Troeg naer de *ro«w des huyies.
Hier, antwoorde Kwaehelle met eene brfead* atemme,
niet retende wat er tedoen «as.
Wel, vrouwe, aracgde eeu dier edeljonkers, is gisteren bier
niet knmen logeren een' heer met donkerbrtij'ae àlecderen, an
een spaeuscb hoedje..
Ja, ja, myuheer, antwoorde Kwaebette haestelyk.
Welnu, zegde de edeljonker grimlagchende, den heer
dien hier vernacht heéft, is Zyne Majesteyt keyzer Karel.
Geen' dondeislag, zegt de kronyk, kan ooyt ieiuand
zoo verschrikt, geen onverwagte dood iemand zoo onsteld
malien, als de woorden die uyt des pagies moud vloeyden, op
de weèrdin van den Engel maekten. Zy veranderde wel tien
mael van koleur in tyd van eenen oogenblik. Zy beéfde als
een riet. Haer hert slond op het punt van te bezwyken en
hareu |>ols sloeg alsof hy door eeue zware koorts geraekt was
geworden.
Hierop zegde een der edellieden: c Kom vrouwe leyd ons
naer de kamer van Zyne Majesteyt.
Is dat dan waerlyk den Keyzer die hier gelogeérd heéft?
zegde Kwaebette sidderende.
Zeer gewisselyk, antwoorde deD jonker.
Dat heb ik niet geweten, zegde Kwaebette. Had ik dat
gewi ten, ik had hem met meer eer ontvangen. Komt, volg
my ik val n zyne kamer aenwyzen.
De edellieden in het slaepvertrek gekomen zynde, groètten
Zyne Majesteyt met de beleéfdheyd der koningshoven en
vraegde of Zyne Majesteyt wel gerust had? Doet de weèr-
dinne boven komen, zegde keyzer Karel,
n^VOI.dTIO.V LinKHtLK A
Men riep dadelyk Kwaebette, die alsof zy naer de galg
geleyd werd, naer boven kwam En aldaer aengeland zynde,
viel zy op de kniën en zegde met eene bevende en afgebrokene
stem Heer Keyzer, vergeéft het my, dat ik u zoo onbeleéfd
onthaeld heb. Ik kende Uwe Majesteyt niet.
Zoo! styde keyzer Karel, ik ben nu -geen1 lekkeren duy-
vel, noch zotten douder, nook luyen bliksem meer. Zcgt
nu wat ik u schuldig ben?
-m Ik vraeg vodr dit al, zegde Kwaebette, niets anders als
dat gy my mogt vergeven. Ik heb Uwe Majesteyt niet
gekend en onbekend maekt onbemind.
Het is wel, zeyde keyzer Karel, Ik had reeds te voren
gehoord, dat gy al uwe kalanten op zulke onbeleéfde wyze
onthaeide en dat het volk u daerom Kwaebette genoemd heéft.
En ik ben iu uwe herberg gekomen ora my hiervan te
overtuygen. Gy zyt een kwaed dier, in een menschenhuyd.
Gy zyt niet weérdig dat een braef man eenen denier in uwe
herberg verteêrt. Tôt uwe strafîe zull gy biunen de vier-
en-twintig uren het uythangbord van uwe herberg, die den
Engel genaemd word, intrekken, en in de plaetse zult gy eenen
wreeden Beêr uytsteken. En deze herberg zal voortaen niet
meer genaemd w orden den Engel maer den Beêrtôt gedach-
tenis van uwe botte en oubeschofte handelwyze. Dit ordon-
neér ik u, als Heer en Keyzer. En of-choon ik weynig
geéten en geslapen heb, ziedaer vyf dukatenIk had u
immers gezegd, dat gyl. goed betaeld zoude worden.
Hierop verliet den Keyzer de heiberg en begaf zich naer het
stadhuys.
Kwaebette deéd het uythangbord van den Engel intrekken
eu stak eenen Beêr uyt.
EMPRISONNEMENT CELLULAIRE.