idem, entre deux idem S et 4 p. cent.
3,600 écarlate et amarante de distinc
tion partagés entre 9 idem 18,121/2 et
12 1/4 p. c.
600 idem jaune de distinction un seul
idem 23 p. c.
On mande d'Anvers, le 23 octobre
Les cafés ont été chercherés vers ces
derniers jours il en est résulté la vente
d'environ 4,500 balles Brésil et S'-Domin-
gue, des prix très-fermes.
Les cuirs restent calmes et sans va
riation.
Les huiles sont plus fermes; environ
1,500 hectolitres huile de baleine du Sud
ont été payés 27 1/2 fl., cours du jour. Tout
ce qui se trouvait disponible en huile de
palme a été enlevé du marché.
Les alcalis sont très-fermes. Il n'y a
pas de vendeurs au marché.
Les affaires en sucre brut se sont bor
nées aux ventes publiques; les prétentions
élevées des détesteurs portant obstacle
aux transactions, il ne s'est rien fait en
sucre raffiné.
Un renfort de 617 boucauts tabac vient
de nous parvenir par le Schanunga, de la
Nouvelle-Orléans. On a traitécette semaine
181 boucauts tabac Kentucky et 35 d° Vir
ginie, aux cours du jour.
En bois d'ébénisterie il s'est fait 126
blocs acajou Saint-Domingue. Les bois de
teinture sont restés sans affaires.
Les épices, les métaux, et les teintures
en général, n'ont rien présenté de saillant.
11 se fait par continuation des affaires
très-importantes en céréales.
On lit dans la Gazette des Tribunaux:
Les journaux ont annoncé ces jours der
niers qu'un officier général autrichien vient
d'être cassé pour n'avoir pas rendu une
somme d'argent qui avait été déposée chez
lui. Voici les détails que notre correspon
dant de Vienne nous transmet sur cette
scandaleuse affaire
Le feld-maréchal-lieutenant comte de
Tisch avait fiancé sa fille unique M. le
baron de S..., lieutenant de hussards, le
quel lui remit la somme de 6,000 florins
(15,600), en obligations de l'État, titre de
garantie de l'engagement qu'il contractait
d'épouser M1" de Tisch.
Deux mois après, toutes les parties
convinrent amiablement que le mariageen
question n'aurait pas lieu. Par suite, M. de
S... réclama de M. Tisch les obligations
qu'il lui avait déposées; mais ce dernier
nia les avoir reçues. M. de S... intenta
M. de Tisch une action en restitution de
ces obligations, et comme il ne pouvait
administrer aucune preuve du dépôt qu'il
prétendait en avoir fait son adversaire,
le tribunal rendit un jugement portant
que, dans le cas où le feld-maréchal-lieu
tenant comte de Tisch pourrait affirmer
par serment qu'il n'avait pas reçu les obli
gations, M. le baron de S... se trouverait
débouté de sa demande et serait tenu de
payer tous les dépens.
Ce serment fut prêté par M. de Tisch,
*qui en même temps accusa M. de S... devant
le tribunal criminel de l'avoir diffamé en
lui imputant d'avoir nié un dépôt. Ce tri
bunal condamna le baron de S... une
forté amende et un emprisonnement, ce
qui obliga ce jeune officier de se retirer du
service militaire. Cependant les parents de
M. de S... firent tous leurs efforts pour ac
quérir contre M. de Tisch des preuves du
dépôt lui fait par leur fils, et ils parvin
rent découvrir que cet officier général
avait vendu secrètement les obligations
qui faisaient l'objet de ce dépôt.
Us le dénoncèrent immédiatement au
conseil aulique de guerre, et ce tribunal a
déclaré M. de Tisch coupable de parjure
et d'escroquerie, et l'a condamné la peine
de la dégradation comme infâme, et a celle
de dix années de travaux forcés.
L'Empereur, prenant en considération
que le sieur de Tisch avait été son précep
teur, a commué la première de ces peines
en celle de simple dégradation et lui a fait
grâce de l'autre. La sentence, ainsi modi
fiée, a été exécutée le 15 octobre dernier,
midi, devant le conseil aulique de guerre.
Dans la salle d'audience étaient réu
nis, outre les juges, tous les officiers-géné
raux et tous les colonels qui se trouvaient
Vienne. Le sieur de Tisch a été introduit.
Le greffier a donné lecture de la sentence
de condamnation et de l'ordonnance im
périale qui la modifie; puis le prévôt de
l'état-major général s'est approché du sieur
de Tisch, lui a arraché ses décorations, lui
a ôté son uniforme de feld-maréchal-lieu
tenant, et l'a conduit hors de la salle, ce
dernier acte signifiant l'expulsion de l'ar
mée. x
La condamnation prononcée par le
tribunal criminel contre M. le baron de
S... vient d'être soumise la révision et
sera annulée, ce qui permettra M. de S...
de rentrer au service militaire, que le cri
me du sieur de Tisch l'avait contraint de
quitter.
Par arrêté royal en date du 12 octobre,
il est accordé au lieutenant-colonel Dela-
drière, commandant la place d'Ostende,
une pension annuelle et viagère de 2,500
francs.
Par arrêté royal de la même date, la
branche orientale de l'Ysercomportant
une longueur de 2,144 mètres 50 cent.,
depuis l'endroit dit Duyvelshoorn, près du
pont de l'Union sur l'Yser et la route de
Nieuport Bruges, jusqu'à l'écluse de
Nieuwendamme, près du fort de ce nom,
sera recreusée, conformément ou tracé in
diqué au plan approuvé par le ministre
des travaux publics.
FRANCE. Paris, 24 octobre.
On lit dans le Courrier de Saint-Êtienne
du 21 La plus haute crue de la Loire dont
on garde le souvenir date de 1789, mais
celle du 17 au 18 octobre 1846 aura eu le
funeste avantage de la dépasser de deux
mètres cinquante centimètres.
Aujourd'hui, entre onze heures et
midi, on a vu pour la première fois de
l'année quelques flocons de neige voltiger
dans l'atmosphère parisienne.
Les nouvelles de Roannes sont déso
lantes. Une correspondance dit que 112
maisons de cette ville ont été abattues par
les eaux; l'heure qu'il est ce chiffre est
peut-être bien supérieur, puisque la Loire
continue de se frayer un lit au milieu de
la ville. Montbrison est également dans la
désolation, le ruisseau qui traverse cette
localité a débordé et causé de grands ra
vages. La communication entre ces deux
villes a été un moment interrompue. Elle
est maintenant rétablie au moyen d'un bac.
On lit dans la Gazette des Tribunaux:
Jusqu'à présent on n'a connaissance,
Lyon, que d'un seul pont de la Loire, qui
n'ait pas été renversé, celui de Feurs, sans
lequel les diligences, le roulage, la poste,
etc., seraient obligés de se servir de bacs
pour passer d'une rive l'autre.
La diligence de Bordeaux a péri, voya
geurs, marchandises et chevaux; un inspec
teur de cette diligence, venant de Lyon, a
été l'une des victimes.
A Louviers, une jeune femme, son
enfant et deux demoiselles viennent de
mourir empoisonnés par des champignons.
Jeudi, au moment où les brillants équi
pages des nombreux dilettanti affluaient
aux abords de la salle Ventadour, une mo
deste civière transportait dans une des
maisons de la rue de Méhul, le cadavre
d'une femme, morte subitement dans l'é
tablissement des bains Sainte-Anne. La da
me L..,.., âgée de vingt-deux ans peine,
mariée depuis deux mois, s'était rendue
aux bains, avant-hier, vers trois heures;
peu après son départ, sa mère vint pour la
voir, et apprenant l'absence de sa fille, elle
se retira, en annonçant qu'elle reviendrait
plus tard. A cinq heures cette dame était
de retour rue de Méhul, mais la jeune ma
riée était toujours au bain; étonnée de
l'absence de sa fille, et sachant où la re
trouver, elle se rendit aux bains S,e-Anne,
apprit que sa fille n'était pas encore partie,
et se fit ouvrier son cabinet. Mais quel ne
fut pas son effroi, lorsqu'elle vit la dame
Laffaisée au fond de sa baignoire, et
la tête plongée dans l'eau! La pauvre mère
s'élance, soulève le corps de sa fille; elle
le trouve déjà froid et glacé ses cris on
accourt, un médecin est demandé qui pro
digue la jeune femme les soins les plus
empressés; mais tout est inutile, la dame
Létait morte. Surprise par un évanouis
sement subit, et incapable de maintenir sa
tête hors de l'eau, elle avait été asphyxiée.
actes i)u gouvernement.
NÉCROLOGIE.
Le dernier des bénédictins de Cluny, le dernier
proies de cette maison fameuseoù Pierre-le-
Vénérable offrit un asile au célèbre Abailard, vient
de mourir dansles Vosgesa l'âge de plus de quatre-
vingts ans. Il se nommait Thouvenin.
On écrit de Gênes, le 12 octobre La mort
vient de frapper une des dernières illustrations
polonaises. Le comte Ignace Sobolewski, ancien
ministre de la justice du royaume de Pologne, est
mort le 8 de ce mois Quarto, village aux environs
de cette ville.
Le dernier frère Cellite, de l'ancien Couvent
de Brugesle frère Louis De Naeyere, est mort su
bitement cette nuit l'âge de 79 ans. On l'a trouvé
mort dans son lit.
Le libraire Delloye, ancien officier supérieur
«ous l'Empire et sous la Restaurationest mort
vendredi Paris, presque subitement.