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désert jusqu'à Jérusalem, et a fini par une
longue excursion dans les contrées les
moins fréquentées sud-est de l'Europe, y
compris la Hongrie, la Transylvanie, la
Servie, la Bosnie, etc., etc. Comme dans
toutes les occasions précédentes, cet hom
me extraordinaire a voyagé parfaitement
seul. Il est revenu dans un état de parfaite
santé.
ESPAGNE. Madrid, 2 novembre.
On dit que des correspondances de Lis
bonne, arrivées aujourdhui, annoncent
que le baron Das An tas, la tête de 3,000
hommes, se serait mis en marche contre
Lisbonne, dont la garnison peut lui oppo
ser six sept mille hommes. On pense
qu'aussitôt que les deux armées seront en
présence, il pourra intervenir une tran
saction qui empêchera l'effusion du sang
portugais par des mains portugaises.
NOUVELLES DU PORTUGAL.
Les nouvelles reçues de Lisbonne par la
voie d'Angleterre vont jusqu'au 30 octobre.
Deux engagements considérables ont eu
lieu entre les troupes de la Reine et les
insurgés qui ont été complètement battus.
Voici la dépêche télégraphique adressée,
ce sujet, par le vicomte de Setubal au
gouvernement
Vian a le 29 octobre.
Je suis arrivé au camp du baron de
Estrenoz le 27 H heures du soir. Après
avoir reçu de lui l'avis de la jonction des
3* et 6" chasseurs et du 4* d'artillerie, le
baron et moi nous nous sommes mis en
mouvement le 28 4 heures du matin avec
toute notre colonne pour marcher la ren
contre del'ennemi. Nous l'avons rencontré
2 heures de l'après-midi dans une forte
position Viana. J'ai commencé immédia
tement l'attaque et 5 heures nous avions
complètement mis en déroule les insurgés;
ils ont laissé entre nos mains plusieurs
chariots chargés de munitions et autres
objets et deux pièces d'artillerie. J'évalue
leurs pertes 200 hommes en tués, blessés
ou prisonniers. De notre côté, nous avons
eu un officier tué, deux autres blessés ainsi
que quelques soldats et quelques chevaux.
Je vous transmettrai, lorsque le temps me
le permettra, de plus amples détails sur
cette journée glorieuse pour le serviteurs
de S. M. la Reine.
Voici, en outre, un extrait des dépêches
officielles reçues du nord du royaume. Le
baron Cazal, en arrivant Villaréal, a at-
taqué les troupes insurgées commandées
par Veiga, Ribello et Seixas. Il les a com
plètement défaites et leur a tuéun nombre
immense d'hommes; les deux chefs Veiga
et Ribello ont péri dans le combat. La po
pulation du district a été frappée d'une
telle terreur par ce coup hardi que la pro
vince de Tras-os-Montes ne donnera pro
bablement plus d'inquiétude. Le baron est
ensuite arrivé Penafiel avec le 3e et le
13e d'infanterie et le 6" et 7e de cavalerie
et s'est mis la poursuite d'Almargen, qui
s'était enfui le 26 pour aller se renfermer
Opporto. Le blocus du Douro a été re
connu par le consul anglais. Par suite du
blocus la douane d'Oporto ne reçoit plus
rien,ce qui produitledécouragement parmi
les insurgés et le désespoir dans la popu
lation.
Le Diaro do Governo du 50 publie quatre
documents intéressants. Ce sont: 1° un dé
cret par lequel la Reine, sur l'avis de ses
Ministresassume l'exercice du pouvoir
absolu pour tout le temps que durera l'in
surrection; 2* une lettre de la Reine au
comte Das Antas pour l'inviter faire sa
soumission; 3" la réponse du compte qui
refuse de se soumettre tant que les hom
mes qui gouvernent seront au pouvoir; et
4° un décret qui prive le comte Antas, le
comte de Mello, le marquis de Loulé, le
vicomte Sada Bandeira et le baron d'Algo-
dres de leurs titres et honneurs pour avoir
pris les armes contre le gouvernement.
La correspondance du Morning-Herald
représente la situation des insurgés com
me fort critique. La colonne sous les or
dres du comte Das Antas, partie, disait-on,
d'Oporto le 15 pour marcher sur Lisbonne,
se trouvait encore le 24 Coïmbre. L'in
subordination de quelques officiers avait
forcé le comte les remplacer par des ser
gents; mais le général ne paraissait pas
compter beaucoup sur ses soldats ni les
soldats sur leur général. En attendant on
continue Lisbonne les levées d'hommes.
Chaque jour surgit quelques nouveau ba
taillon. Ces troupes ne valent pas beaucoup
mieux que celles des insurgés. Le 29, le
Roi, l'occasion de l'anniversaire de sa
naissance, a passé en revue toutes les trou
pes en garnison dans la capitale. La Reine
asaistait cette revue.
ILE DE CUBA.
Le steamer le Thamesqui vient d'arriver
Southampton, a apporté lanouvelled'une
terrible tempête qui a sévi la Havane.
Commencée le soir, elle s'est prolongée
jusqu'au lendemain avec une furie sans
exemple.
Les désastres occasionnés par cet oura
gan sont nombreux. La ville même de la
Havane a comparativement peu souffert,
mais dans les faubourgs des maisons ont
été renversées, d'autres ont eu leur toiture
enlevée, et ce qui est plus déplorable, c'est
qu'un grand nombre de personnes ont péri
écrasées sous leboulement des maisons,
par la chute des toits, des murailles, etc.
Onze cadavres ont été retirés de dessous
lesdécombres d'une seule maison. LeThéâ-
tre Tacon a beaucoup souffert. Le principal
théâtre est en ruine.
AUTRICHE.
Une lettre de Munich assure que l'état
de santé de prince de Melternich inspire
de sérieuses inquiétudes. Le prince, ce
qu'il paraît, s'est pour ainsi dire entière
ment retiré des affaires, et il se borne
donner son avis sur des questions impor
tantes de politique générale.
ITALIE.
On vient de recevoir la nouvelle que le
Saint-Père a accordé la concessions de deux
chemins de fer, l'un de Rome Bologne,
qui est d'une grande importance politique
militaire; l'autre de Rome Ci vita-Vecchia.
On évalue les frais de ces deux entreprises
environ 78,500,000 francs. Les maisons
Torlonia et Jackson y sont surtout inté
ressées.
MEXIQUE.
On apprend du Mexique que Sanla-Anna
s'est mis la tête des troupes mexicaines
et a marche vers San Luis de Potosi.
Des lettres de Mexico, du 28 septem
bre, annoncent que Santa-Anna a quitté
celte capitale ce jour-là la tête de 1,500
hommes de cavalerie et 1,000 hommes
d'infanterie avec 8 canons, pour se diriger
vers San Luis de Potosi où il se trouvera
la tête d'environ 6 ou 7,000 hommes.
Ces mêmes lettres disent que le président
est décidé d'avance traiter avec les Etats-
Unis. Santa-Anna a imposé un emprunt de
2 millions de dollars aux négociants et a
contraint le clergé de le garantir sur ses
propriétés.
EGYPTE.
La correspondance d'Egypte des jour
naux allemands raconte que le 18 octobre,
un major du régiment de la garde du pa
cha a été fusile Alexandrie pour avoir
m. passé. Sans doute, Madame pre'tendait tout
faire, être tout, et re'duîre son conjoint rien, au
rôle d'admirateur, si possible, 011 d'opposant, si ça
lui convenait mieux mais dans tous les cas a payer
de ses e'cusles caprices, les fautes, les folies et les
goûts dispendieux de cette chère moitié, en un mot
a vivre chez lui en étranger qui paie son hôte et ne
s'embarrasse de rien. J'admets qu'une femme passe
le jupon a son inari, quand celui-ci est assez sim
ple pour l'accepter, mais je n'admets pas qu'elle l'y
contraigne. Or, Madame ne s'est pas contentée de
faire cette proposition déshonorante h son conjoint,
elle a voulu le contraindre l'accepter; et dans ce
but elle s'est liguée avec les ennemis de celui-ci et
les siens, elle a cherché h le ruiner, afin qu'il ac
ceptât dans sa faiblesse ce qu'il refusait de faire par
conviction et de bonne grâce.
m" tartuffe. 11 n'y a plus de vérité parmi les
hommes. (A part.)Gomme il sait bien l'histoire de
ma cliente
m. i,e président. Madame Alliance doctrinaire
avez-vous quelqu'observation faire sur la dépo
sition de ce témoin
mmo alliance-doctrinaire. Mon avocat ex
pliquera tous les faits et confondra la calomnie.
m"tartuffe.Çanoussera très-facile.(A part.)
Malheureusement tout cela n'est que la vérité'.
le président. Témoin Avenir.
l'huissier programme. M. le président, le
témoin Avenir n'est pas présent.
le président. Où donc est-il
l'huissier. Il n'est pas encore venu.
m" utopie. Ce témoin viendra, M. le président,
nous l'avons fait assigner pour nous. C'est lui qui
doit déposer de la bonté de notre caractère, de
l'excellence de nos vues, de toutes nos vertus.
Quoique son témoignage soit d'un grand poids
contre notre partie adverse, quoiqu'il doive corro
borer tout ce qu'à dit le Passé, noift renoncerons
cependant le faire entendre, s'il tarde trop.
le président. M* Tartuffe, n'avez-vous pas
aussi fait assigner l'Avenir
m" tartuffe. Nous l'avons aussi appelé. Dans
l'intérêt de notre cliente qui espère beaucoup de
l'Avenir; nous désirons qu'on le fasse comparaître,
car il nous sera plus favorable que le Passé.
M* utopie. L'avenir n'est pas pour vous, c'est
nous qui le citons.
m' tartuffe. Si vous l'avez cité, moi je le
récite.
le président. Huissier Mahieu Laensberg,
cherchez l'Avenir, et commandez-lui de compa
roir. S'il refuse, donnez son signalement aux gen
darmes, et qu'on l'appre'hende au corps.
Te'moin Progrès, que savez-vous des faits de la
cause?
progrès. En ma qualité d'ami et de conseiller
du Trou, j'ai été admis tous les secrets de son mé
nage, et j'ai vu de qu'elle manière sa chère moitié
se comportait son égard. Dans les principes de
leur union les choses allaient assez bien, et je
croyais m'être heureusement trompé sur le compte
de l'antique belle. Elle accueillait avec une affa
bilité séduisante tous les amis de son conjoint.
J'étais même son favori elle ne parlait que de
Progrès, elle ne voulait, elle ne rêvait, elle n'ado
rait que le Progrès. Derrière, mt autre
chose; elle me décriait, elle faisait ijé ritoUîe plus
affreux portrait, elle me détectait. Je fie .Igrcfiji pas
d'en acquérir la certitude, cependant jpour né b is
brouiller le ménage, je me tus. Mon âfni le Trou
depuis longtemps déjà était \içtime de la per»lj,
et ne m'en disait rien Elle avanhj'art. dé le SOTuire
encore, même quand il avait juré quitter.
Elle tenta même de le brouilki«4vec moi. Ce fut