Mâïi# i iiiin,
MISE A PRIX
A VENDRE UN BEAU
du lieu, des espérances du parti, des hontes
du gouvernement.
Quinze fois le soleil les vit en route
son lever, en cérémonie son midi, table
vers son coucher. Puis le seizième jour il
éclaira une magnifique page de VObserva-
teur, où étaient relatées en termes épiques,
les pérégrinations humanitaires, philan-
tropiques, libérales, industrielles,commer
ciales, quasi ministérielles et certainement
fort gasconnes, de MM. Veydt et Kogier,
lesquels semblables deux divinités bien
faisantes, employaient leurs vacances par
lementaires et leurs loisirs politiques,
contempler, sonder, mesurer l'immense
misère des Flandres, sur le lieu même où
elle gémit et espère, où elle souffre et se
résigne.
Puis quatre mois de là, quand l'hiver
couvrait d'une neige épaisse et nos champs
et nos rues; quand dans la chaumière et
dans la mansarde l'enfant avait arraché
sa mère le dernier morceau de pain; quand
la ménagère avait tiré le dernier sol de
l'escarcelle du père de famille morne et
inoccupé, quand le lombard ou le fripier
avait reçu de l'indigent le dernier meuble
et le dijou, cette croix d'or qu'une fla
mande ne détache de son col que dans un
besoin extrême; en un mot, quand déjà la
misère étreignait cinq cent mille victimes:
les députés de la nation délibéraient.
Et les deux Flandres attendaient avecun
impatient espoir le secours de l'éloquence
des deux pèlerins qui les avaient visitées
par philantropie!!!
El les deux Flandres entendirent.... une
voix libérale qui, au milieu des flots de
bêtises aphoristiques, jetait un atroce et
ridicule raca et aux misères qu'elles endu
rent et la religion qui les console!!!
Et puis?puis MM. Veydt et Rogier se
sont lus.
Pas un mot de défense pour ces Flandres
qu'ils avaient parcourues en philantropes,
pour ces Flandres qui les avaient hébergés
en grands hommes!
Pas un mot de faveur pour ces Flandres
dont ils avaient prétendument contemplé
et étudié les misères, dont ils avaient pro
mis d'être les régénérateurs!
Et voyez l'exquise délicatesse, la tendre
compassion de ces philantropes!
Quelques jours auparavant, le Moniteur
avait signalé, parmi les causes du renché
rissement des céréales, les manœuvres
familières au haut commerce
Et M. Rogier, le philanlrope, de prendre
la parole et de jeter dans la discussion les
flots amers de son éloquence indignée!
Et pour l'horrible misère des Flandres,
son cœur est sans inspiration, sa lan
gue sans mouvement!!!
Mais ce jour-là le libéralisme devait dé
voiler toute la sincérité de son amour pour
le peuple.
Aussi voyez cet autre libéral, M. d'El-
hougne, député de la fière capitale des
Flandres naguère empressé de défendre
les spéculateurs qui s'enrichissent, légi
timement je le veux, de la misère du peu
ple, les spéculateurs qui profitent, bon
droit je le sais, d'une calamité publique:
muet et insensible, il laisse outrager sa
patrie! ce noble cœur flamand! ce nom fla
mand plus connu l'étranger que celui de
belge! ce nom que tout wallon salue comme
celui d'un frère, de son aîné dans la car
rière de l'industrie et des arts, de la gloire
et de la liberté!!! 11 veut, ce député libéral
des Flandres, ceindre de l'auréole du pa
triotisme et de la charité, le front du spé
culateur qui calcule le moment propice
où il pourra vendre encore plus cher le
grain qu'il livre aux provinces affamées!
et il tolère, il souffre qu'une main libé
rale mette la couronne d'ignominie sur le
front du prêtre qui partage son pain avec
le pauvre, de ce prêtre dont chaque parole
consolatrice, en ce moment, empêche peut-
être la pensée et la perpétration d'un crime
que la faim conseille!
Oh! que les flamands, jadis si fiers de
leur nom, se hâtent de choisir des libéraux
pour leurs représentants la législature!
ils auront en eux de vaillants champions
de leurs intérêts et de leur vieille gloire!
Le noble et vieux lion de Flandre pourra
recevoir impunément les coups de pied
des Sigart et des Verhaegen, et mourir
doublement! (Feuilleton Belge.)
Voici quelques détals sur la dévas
tation de la maison des époux Verborgt,
àlIeyst-op-den-Berg, près de Malines,com
mis dans la nuit du 22 au 23 décembre,
par une bande de voleurs. Lorsque le pro
cureur du roi s'est rendu sur les lieux, des
soupçons planaient sur des ouvriers tra
vaillant près de cet endroit au pavage de
la route. Deux de ces individus furent ar
rêtés etconfrontés avec la sœurdela femme
Verborgt qui reconnut dans l'un d'eux un
des malfaiteurs dont elle a failli devenir
la victime.
Une ferme des Polders, près de l'Es
caut, habitée par des vieillards et deux
domestiques, a été envahie par plus de
vingt personnes déguisées, qui après avoir
maltraité la feuimeet porté plusieurs coups
de couteau l'un des domestiques, ont en
tièrement pillé la ferme.
On écrit de La Haye la Gazette
(TAugsbourg On vient de publier un
plan de dessèchement du Zuyderzée. Les
Irais de celte œuvre gigantesque se mon
teront 01 millions de llor. (124 millions
de fr. environ.) Pour séparer les eaux du
Zuyderzée de la mer du Nord, on doit con
struire une digue immense entre Medein-
blik et Enkbuizen jusqu'à Slavoren; un
large canal ouvert par les marées ratta
chera la mer avec le canal de l'Y et avec
Amsterdam et y versera les eaux de l'Ems,
de l'Yssel et de Zwartewater.
FRANCE. Paris, 30 décembre.
On lit dans la Sentinelle du Jura: Le
19 de ce mois, on portait au cimetière de
Voiteur un jeune homme dont la mort mé
rite une mention. Un acte de piété filiale
vient d'abréger les jours de celte honnête
cultivateur, M. Baraux. 11 avait conduit
quelque vingt lieues de dislance, pour être
opérée, sa pauvre mère, et il la ramenait
leur demeure. Affaiblie par une longue
marche, celle malheureuse femme s'éva
nouit sur la route. Après bien des secousses
inutiles pour la faire revenir elle, le fils,
effrayé et dans la douleur, charge alors le
corps inanimé de sa mère sur ses épaules;
et, surpris par la nuit, loin des habitations,
il était près de succomber ce poids pré
cieux, lorsqu'enlin une voiture vint pas
ser, et qu'il lui fut permis de l'y déposer.
Arrivée au premier village, celte femme,
objet des soins les plus emprèssés, fut
bientôt rendue la vie, et aujourd'hui elle
ne se ressent plus de son accident; mais
Baraux a payé de sa vie son dévouement.
Le bouleversement, la fatigue l'ont ramené
malade, et, après quelques jours de souf
france, il vient d'être conduit sa derrière
demeure, marlyrdesondévouementlilial.»
Les rév. H.-M. 4Valker,du collège d'Oriel
(Université d'Oxford), et F. Laing, du col
lège delà Reine (Universitéde Cambridge),
viennent d'embrasser le catholicisme; ils
ont fait leur abjuration le dimanche 20 au
collège d'Oscott. Le samedi 19, les rév.
\V. Lockhart, F. Oakeley et F.-W. Faber,
ex-membres de l'Université d'Oxford, ont
été ordonnés, le premier prêtre et les deux
autres sous-diacres de l'Eglise catholique.
Le même jour M. Dalgairns, qui apparte
nait la même Université, a reçu les saints
ordres Langres, en France. (Morn.-Post.)
PORTUGAL.
Il est arrivé Londres des nouvelles de
Lisbonne jusqu'au 20 décembre. Elles sont
peu favorables la cause de la Reine. II
paraît positif que le baron Casai a quitté
le voisinage d'Oporlo pour battre en re
traite, et qu'il a renoncé faire le siège de
celte place. D'un autre côté l'on assure que
Bomfin marche sur Lisbonne.
1" Lot 3,000 fr. I v a r
2' Lot 3,510 fr. masse a 6,600 fr.
3" Lot 3,500 francs.
1", 2" et 3e en Masse 10,400 francs.
Il y aura gain d'Enchères.
TOUT NEUF,
d'un des meilleures fabriques.
S'adresser au Bureau du Journal. (4)
ÉTUDE DU NOTAIRE R E N T Y
Le JEUDI 7 JANVIER 1847, 2 heures
de relevée Hollebeke, au cabarêt occupé
par la veuve Duriez, près de l'Eglise,
ANGLETERRE. Londres, 29 décembre.
étude du notaire ROM MENS a warnêton.
MARDI 5 JANVIER i847, h 4 heures de
releve'e, Y Hôtel de Messageriea WarnêtOD,
il sera procédé Y ADJUDICATION d'une
très-belle el bonne partie de TERRE A LA
BOUR de 4 hectares 45 ares 85 centiares (5o°
terre 5o verges) située h Bas-Warnêtonprès
le moulin de Camerlynck, tenant aux terres
de M" Claeis, Faccon Mattelin, BraemTileux
d'Iseghein et Rouzé.
Occupée par les enfants Camerlynck pour
par l'acquéreur entrer en jouissance le premier
Octobre 1847.
Cette partie est divisée en 5 lots différents
de même grandeur séparer de l'est vêts l'ouest,
dont le premier lot est du midi et ainsi de
suite.
Mis a prix et Enchéri
Et la Masse Totale a 16,810 francs.
Les titres et conditions reposent en l'étude
du Notaire ROMMENS prénommé.
(1) Qu'on se le diss.
D une MAISON et 3o ares j)5 centiaresparmi
Fodùs bâti, Verger, Pâture et Jardin, Hol
lebeke, au nord-est de l'Église, occupés par le
co-propriétaire François Dieryck jusqu'au 1"
Octobre 1847, sans redevance;