JOURNAL DAPRES ET DE L ARRONDISSEMENT. Ko 3059. 30me année. TT5TÏ mjS Il se trouve dans le Progrès un articulet, il n'est question que d'abêter, d'abriilir et d'influence abrutissante. Si l'on ne con naissait un peu le personnel de la rédaction de cette feuille, on serait porté croire qu'il a été revé par un éleveur de brutes. L'organe du libéralisme yprois est sur le point de rénier le nom flamand, et cela cause de l'élection de M. 'T Serelaes pour représenter la Chambre le pays du lUaes. Certes, les calomnies contre quiconque ne- tant pas de leur bord ose se laisser élire, les circulaires électorales lilhographiées de M. Verhaegen, l'invention de la dime, et surtout les émeutes de Verviers et les assomations d'Ath, voilà ce qui fait hon neur au pays, et doit enorgeuillir tout belge vis-à-vis de l'étranger, fût-ce même un moscovite. Un ministère non libéral ne saurait rien faire qui ne soit improuvée par nos soi- disant libéraux. Le projet pour l'augmen tation de la représentation nationnale dé- plait nos hommes, et ils y voient un tour Jésuitique. Or, nous voudrions bien savoir comment ces Messieurs, s'ils étaient les conseillers de la couronne, arrange raient leur projet dans la supposition que l'accroissement de la population permet une légère augmentation mais pas au point d'avoir un député et un demi séna teur de plus. Une feu il le sensée remarque très-a propos que tous les journaux libéraux prétendent que M. D'Anethan n'a pas répondu aux griefs articulés par M. Verhaegen, lors de la discussion du budget de son départe ment. Et pour le prouver leur lecteurs, ils n'insèrent pas les discours de M. le mi nistre. Voilà-t-il de la bonne foi. La mort dont les coups redoublent or dinairement au début de l'année, exerce dans tous les rangs ses ravages. Hier on rendait S1 Pierre les derniers devoirs un jeune Congréganiste, enlevé dix-sept ans aux dangers et aux illusions du monde, dont il n'a point connu la perversité. Des membres de la Congrégation des jeunes gens entouraient le poêle avec des flam beaux. Une assistance nombreuse témoi gnait des sympathies que rencontre une institution éminemment utile. Si la vertu est en butte aux attaques des vices déchaî nés, elle a aussi ses hommages, que le pu blic lui rend dans des moments solennels! M. Delmolle, vicaire Wevelghem, est nommé curé Steenkerke. Il a pour suc cesseur M. Scherpereel, sacristain spirituel Wervick. M. Heldenbergli est nommé sa cristain spirituel Wervick. M. Bril, principal du collège d'Os- tende, prend la direction de la section su périeure de S1-Louis Bruges, en rempla- cementde M. l'abbé Delva nommédirecteur de l'établissement de S,e-Anne lez Courtrai. M. Bril est remplacé par M. l'abbé Samyn, professeur de rhétorique au collège d'Y- pres. M. Van de Wiele, curé Lombaerd- Zyde passe dans la même qualité Adin- kerke. M. Goemaere vicaire Coolscamp est nommé curé Lombaerd-Zyde. M. Kerkhof, chapelain au Bottenhoek Deerlyk est nommé curé au Cimetière Général de Bruges. La police de la ville de Courtrai vient d'opérer une capture des plus importantes, si les bruits qui circulent ce sujet ont quelque fondement. Deux individus a l'al lure suspecte, gravement soupçonnés d'ê tre les auteurs ou les complices de l'assas sinat suivi de vol commis dernièrement Wervick et dont nous avons rendu compte, ont été arrêtés et mis la disposition de M. le procureur du Roi. L'un est de Cuerne, l'autre du village d'IIulste. Ce dernier, ce qu'il paraît, serait le frère d'un nommé Ghesquière, exposé au carcan, il n'y a pas long-temps, sur notre Place publique com me coupable d'uu meurtre commis Moor- slede. L'attention de la police a été mise en éveil sur leur compte par suite de leurs allées et venues, afin de vendre leurs vieux habillements et s'en acheter de neufs. Après cette empiète on les a encore trouvés mu nis d'une somme de 200 francs en pièces de cinq francs, qu'ils ont renseigné comme le produit de la contrebande laquelle ils se livrent. M. le procureur du Boi les a fait partir aujourd'hui pour Ypres l'effet d'y être interrogés. (Chronique de Courtrai.) Ce n'est point, comme l'ont rapporté quelques journaux de Paris, mal informés dans une de ses propriétés aux environs de Tournai que M. Martin (du Nord), garde- des-sceaux, Ministre du département de la justice, s'est momentanément retiré pour y rétablir sa santé gravement altérée, mais au château d'Ingelmunster près Courtrai, propriété de M. le baron de Monlblanc, arrivé hier en cette ville par le convoi de Paris. M. le baron de Monlblanc était ac compagné de l'illustre malade, M. Martin (du Nord), et suivi de tout le personnel de sa maison. (Id.) La députation des commerçants et in dustriels de Courtrai, qui s'est rendue Bruxelles afin de demander des modifica tions aux statuts de la société d'exportation, paraît avoir échoué dans ses démarches. Un habitant respectable d'Ardoye nous rapporte que dans cette commune jadis si florissante, la misère devient de jour en jour plus affreuse, malgré tout le zèle et toute la charité du clergé et de quelques personnes généreuses qui ne négligent rien pour soulager leurs frères malheureux. La mortalité est grande dans celte com mune samedi dernier il y a eu cinq enter rements et il ne se passe guèredejour qu'il n'y en ait deux ou trois, et cependant il n'y règne pas la moindre maladie épidé- mique; c'est la misère qui décime la classe pauvre; et l'on remarque avec frayeur que ce sont les ouvriers jadis les plus vigou reux qui succombent les premiers: aussi le nombre de décès est-il beaucoup plus grand parmi les hommes que parmi les femmes. (l\ouv. des Flandres.) LL. MM. Le Boi et la Reine ont fait mettre la disposition de Mgr. l'évêque de Gand, une somme de dix mille francs pour les pauvres de sou diocèse, dont la malheureuse situation excite au plus haut degré l'intérêt et la sollicitude de LL. MM. Cetlesommea été remise immédiatement au comité de secours. Le curé d'une des plus pauvres paroisses de Bruges, après avoir épuisé toutes ses ressources et les dons qui avaient été fails pour venir aux secours des malheureux, vient de vendre toute son argenterie et les effets mobiliers qui ne lui étaient pas ah- Od s'abonne Vpre., rue de l.ille, n° 10, près la Grand'place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume. prix de i.'anov\s:mi;\ r, par trlmrNlrf Pour Yprèsfr. 4OO Pour les autres localités 4 âO Prix d'un numéro. *o Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé I Éditeur l'pres. Le Propagateur parait le et le MllRCBliDI de chaque semaine. PHIX DES I&'sertiom. i 3 centimes par ligue. Les ré clames, 2 5 centimes la ligne. vérité et justice. m m m «mm t«j 25 Janvier.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 1