sol u ment nécessaires, et avec le produit il
a continué ses distributions ordinaires.
Les officiers, sous-officiers et soldats du
régiment de Cuirassiers en garnison Bru
ges se sont entendus pour donner pendant
trois mois et tous les jours du pain, de la
viande et des pommes de terre dix mé
nages et en quantité suffisante pour les
nourrir complètement.
A Namur la souscription en faveur des
pauvres des Flandres a déjà produit une
somme de 708 francs.
Celle pour les enfants de Thielt s'élève
une somme de 113 francs.
La pêche des sardines a été extraor-
dinairement abondante Blankenberghe
la semaine dernière. En un seul voyage de
quelques heures une chaloupe était par
venue prendre huit paniers et demi de
ce poisson délicat Cette capture a été
transportée le même jour Bruges où elle
a été vendue au prix de soixante-quinze
francs.
Mardi, 7 heures et demie du matin,
un générateur de la filature de M. Vannu-
len, Boubaix, a éclaté avec une force im
mense; il a détruit de fond en comble tout
l'atelier, et a causé la mort du chauffeur
et du petit-fils du propriétaire; ces deux
victimes se trouvaient dans une cuisine
située non loin de la machine vapeur.
Heureusement que les ouvriers ne se trou
vaient pas celle heure-là dans les ateliers,
sans quoi on eût eu déplorer une horrible
catastrophe. Les métiers et les débris de
bâtiments gisent pêle-mêle et offrent un
triste spectacle.
L'affaire des huit prévenus du délit
d'offense envers le Roi par la publication
d'articles et de caricatures, sera appelée le
mardi 9 février devant la cour d'assises du
Brabant.
Lundi 11 de ce mois, un grand mal
heur a eu lieu la station du chemin de
fer de Louvain. Un voyageur voulant tra
verser la voie entre deux waggons, a été
pris entre ces deux voitures; transporté
immédiatement l'hôpital civil, il a suc
combé après trois jours de souffrance.
Pendant que le jury était délibérer
avant-hier la cour d'assises du Brabant,
le calorifère qui chauffe le local a commu
niqué le feu dans l'enceinte réservée au
public, mais les assistants s'en sont immé
diatement et fort heureusement rendus
maîtres.
Le premier bal de la cour qui devait
avoir lieu le 27 de ce mois a été contre-
mandé. Le Roi ne sera probablement pas
de retour dans la capitale avant le com
mencement du mois prochain.
Une ordonnance du roi des Français
prohibe jusqu'au 31 juillet prochain l'ex
portation des légumes et des pommes de
terre.
sans douleur pour le malade. Cette nou
velle découverte, dont l'emploi éminem
ment utile ne laisse plus de doute, est un
véritable bienfait pour l'humanité souf
frante. Quelle que soit la prétendue insen
sibilité des praticiens pour les douleurs
de leurs malheureux clients, nous sommes
bien certains qu'aucun d'entr'eux ne se
dispensera d'user de ce moyen si simple
qui fait, en épargnant au patient d'into
lérables souffrances, rendre en même temps
la main de l'opérateur plus sûre et sa tâche
plus facile.
On parlait, hier, de la disparition du
porteur de dépêches qui faisait le service
entre Enghien et Soignies.Parti jl'Enghien,
dimanche dernier, quatre heures de l'a
près-midi, il avait été vu Hoef, environ
trois quarts de lieue d'Enghien; mais le
soir il n'est pas arrivé Soignies et on
n'en avait plus eu de nouvelles. On ne sa
vait quelles causes attribuer celle dispa
rition. L)es personnes d'Enghien viennent
de nous annoncer qu'après deux jours de
recherches, on a trouvé le cadavre de ce
malheureux homme près de Soignies, et
peu de distance de la grande route. Le
cadavre était moitié enfoui dans la glace.
Les dépêches avaient été enlevées. Tout
fait supposer qu'un crime a été commis.
On lit dans le Mercure de Westphalie,
qu'un M. de Beyer, ex-capitaine dans l'ar
mée prussienne, ayant hérité une somme
de 27 mille thalers, qui lui avaient été lé
gués par une demoiselle de Bunebourg,
qui lui était étrangère a fait abandon de
20 mille francs l'établissement de charité
de la ville de Soest qu'il habite, il a distri
bué les 7,000 thalers restant aux parents
de la défunte.
Un brillant météore a été vu Vienne
le 10, cinq heures du soir, par un ciel
très-clair. Le corps lumineux avait d'abord
la forme d'une boule de feu; il s'est divisé
ensuite en deux lignes de feu l'une s'est
élevée perpendiculairement, l'autre s'est
dirigée du nord au sud et s'est évanouie
avec une détonnalion assez semblable
celle d'une fusée.
Un bien triste accident est arrivé di
manche matin dans la commune d'Opwyck.
L'épouse Biesmans s'était levée de bonne
heure et était sortie delà maison; son époux
et ses enfants la crurent la messe, mais,
vers onze heures, ne la voyant pas revenir,
on se mit sa recherche et l'on finit par la
découvrir dans les latrines. L'infortunée
était asphyxiée; on constata qu'elle y était
tombée, une des planches qui couvrait la
fosse ayant fait bascule.
On écrit de Cologne, le 18 Hier,
un grave accident est arrivé sur le chemin
de fer rhénan, tout près de la station de
Buir; la chaudière de la locomotive du
convoi mixte parti le matin d'Aix-la-Cha
pelle, a éclaté avant que le convoi ne fût
arrêté. La locomotive a déraillé et a été
jetée hors de la voie, le tender a aussi été
renversé ainsi que deux waggons de mar
chandises. Le mécanicien est le seul qui
ait reçu des blessures dans cet accident,
mais par un hasard presque providentiel
aucune de ces blessures n'a de gravité. Les
voyageurs ne se sont presque aperçus de
rien.
On construit en ce moment Ham
bourg une berline royale pour les voyages
du Roi de Prusse sur les chemins de fer.
Cette voilure, qui a 50 pieds de longueur
et 13 10 pieds de hauteur, se composera
d'une antichambre, d'une chambre cou
cher, d'un cabinet de toilette, d'un salon
et d'une pièce pour les aides-de-camp; le
tout sera meublé royalement.
La Prusse est après la Grande-Breta
gne, le pays qui fournit le contingent le
plus considérable l'émigration. On évalue
70 mille le nombre des émigrants qui
quittent chaque année les Etats prussiens.
La France, malgré sa colonie d'Alger, n'a
que 5,000 émigrants par an. L'augmenta
tion de la population en Prusse est d'envi
ron 300,000 âmes par an.
Un arrêté royal du 4 janvier nomme le
sieur J. Lievens échevin de la commune
de Zedelghem.
M. le ministre de l'intérieur déclare
qu'à la date du 50 septembre 1846, M.
Hoornaert a été nommé aux fonctionsd'in-
specteur ecclésiastique cantonal des écoles
primaires des justices de paix de Roulers,
d'ingelmunsterde Meulebeke, d'Oost-
Roosebeke, de Menin et de Moorseele.
Qu'à la même date M. Amerlynck a été
nommé aux mêmes fonctions dans les jus
tices de paix de Courlrai, d'Harlebeke et
d'Avelghem.
11 requiert les autorités administratives
et les instituteurs de faciliter l'accomplis
sement de la mission des dits inspecteurs.
M. Hoornaert réside Roulers et M.
Amerlynck Conrtrai.
Bruxelles. Vendredi, l'hôpital S'-
Pierre, M. le docteur Sentin a fait, avec
M. Alex, muni du nouvel appareil dont
nous avons parlé, une opération ordinai
rement des plus douloureuses. C'était l'ar
rachement d'un ongle. Grâce l'aspiration
de l'élher sulfurique, l'opération s'est faite
actes du gouvernement.
séckhmie.
Le 17 janvier 1847, les dames chanoisesses
régulières de l'ordre de St-Augustin du Monastère
dit de Berlaimont, a Bruxelles, dnt perdu leur di
gne et respectable supérieure Mm° Marie-Joséphi-
ne-Francoise-Marguerite De Clotz-De Kukuni, a
l'âge de 81 ans et 6 mois, munie des secours de
la religion. Madame de Kukum issue d'une famille
ancienne èt noble d'Aix-la-Chapelle, est entrée en
religion h l'âge de 20 ans, et a traversé les tour
mentes révolutionnaires, exposée aux vexations,
aux persécutions de toute espèce; jamais rien ne
put ébranler sa constance. Elle poursuivit avec
persévérance dans ces temps difficiles l'œuvre de
la réunion des membres de sa communauté, qu'elle
eut le bonheur de réaliser en i8i4.
Menacée plus tard dans son existance, celte
maison religieuse dut encore son salut sa digne
supérieure. A ce caractère énergique si rare dans
son sexe, elle joignait une bonté d'âme, une ten
dresse, une piété qui lui attachaient tous les cœurs;
aussi toutes ses élèves, sans en excepter celles qui
depuis longtemps ont quitté le pensionnat de Ber
laimont, s'associent, par un hommage justement
méritéa la profonde douleur que sa perte a
répandue dans sa communauté.
La charité de Mme De Kukum était inépuisable
et s'étendait a tous les genres de nécessités; non-
seulement, elle faisait l'aumône matérielle, mais
elle savait porter la consolation dans les cœurs
affligés et cicatriser les plaies les plus profondes.
Sa mort a été le digne complément de sa vie, elle
l'attendait comme le terme de son exil et sou pirait
après le moment de se réunir a son Créateur.