dentale) dont les besoins sont reconnus les plus pressants. Depuis quelque temps un certain in dividu se disant négociantà Anvers et inuni d'un portefeuille tout couvert d'honorables signatures, parcourt lesdeux Flandres pour vendre de la dentelle mécanique. Il s'adres se surtout MM. les ecclésiastiques, leur recommande sa marchandiseavec une vraie éloquence de juif et finit presque toujours par se faire acheter quelques aunes de den telles de première qualité. Ce marché fait, il chante ses dupes qu'il serait bien fâ cheux de mettre une si belle dentelle de la toile ordinaire, et la-dessus il ouvre un joli carton tout rempli découpons de batiste de Cambrai. Un second marché se fait, et pour la seconde fois les acheteurs sont dupes; ils n'ont acheté que de la mousseline assez commune. Nous pourrions donner l'adresse de plusieurs personnes qui ont été victime de celte escroquerie nouvelle, et nous recommandons cet individu anver- sois l'attention de la police. Nous ajoute rons qu'il a une prédilection toute particu lière pourles communesdu nord deBruges. On continue activement l'expropria tion des terrains qui doivent être empris pour la route ferrée de Tournai Jurbise, et tout porte croire, d'après les rensei gnements qui nous ont été donnés, que les travailleurs trouveront bientôt là encore le moyen d'utiliser leurs bras. On écrit de Gand, 30 janvier Nous apprenons qu'une première distribution de pains aux pauvres aura lieu demain la caserne de Saint-Pierre, des fonds pro venant de la souscription ouverte parmi les corps d'infanterie en garnison en celle ville. Une commission choisie parmi les officiers a fait l'acquisition du grain néces saire la confection du pain qui a été fait la manutention militaire. De cette ma nière on a effectué une grande économie qui est toute au bénéfice des indigents. Dans la nuit du 25 au 26 janvier, six brigands ont pénétré, au moyen d'escalade, dans la maison des frères Van Puyvelde, boutiquiers S'-Nicolas; proférant des me nacés de mort, ils ont exigé qu'on leur li vrât de l'argent, et ils ont volé 120 francs en pièces de deux francs et 2 pièces de 2 i/a fi. des P.-.B; ils étaient armés de pisto lets et de sabres, et l'un des frères Van Puyvelde a reçu quelques contusions par suite des mauvais traitements qu'il a subis. Deux individus, soupçonnés d'avoir pris part ce crime, sont arrêtés. Un malheur épouvantable vient de jeter la consternation dans les communes de Rupelmonde et de Basele (Waes). Aux briqueteries de cette dernière commune un affaissement subit de la partie supérieure du fond a eu lieu jeudi, et huit ouvriers ont été ensevelis dans le puits duquel on extrait la terre propre cuire des briques. Vendredi soir, aucun d'eux n'était en core sauvé. Le propriétaire de la brique terie se trouvait parmi eux. On écrit de Tirlemont a L'exécution de Charles Verbiest a eu lieu aujourd'hui 50 janvier, onze heures, sur la Grand'Place. Une foule immense, arrivée en grande par tie par le chemin de fer, encombrait le lieu de l'exécution. On peut dire que la popu lation de la ville était triplée. Verbiest était arrivé hier soir, accom pagné de M. l'abbé Triest, aumônier de la prison des Petits-Carmes, de l'exécuteur des hautes-œuvres avec ses aides et de six gendarmes. Il dut faire le trajet de la station la prison de la ville. L'instrument du supplice arriva dix heures du soir sur un chariot attelé de trois chevaux, parti de Bruxelles 6 heures du matin. Quatre ouvriers accompagnaient le lugubre appa reil, que l'on dressa vers onze heures. Vers neuf heures du malin on procéda la toilette du condamné. La fermeté qu'il avait montrée jusque-là a semblé un instant l'abandonner. Mais les exhortations de M. l'abbé Triest ont ranimé son courage. Le respectable aumônier lui a prodigué con stamment les consolations de la religion. Verbiest a manifesté un vif repentir il déclarait accepter son supplice en expia- lion de son crime et des fautes de toute sa vie. C'est dans ces sentiments qu'il a reçu le coup fatal. \u pied de l'échafaud, Verbiest a em brassé l'abbé Triest, puis s'est écrié avec énergie Je meurs pour mon crime, je demande pardon. Priez pour moi. Il a monté ensuite d'un pas assuré les marches de l'échafaud, et après avoir donné un der nier baiser au crucifix que lui présentait le respectable aumônier, il s'est livré aux exécuteurs. On écrit de Tirlemont, le 31 janvier Plusieurs habitants de cette ville, hom mes et femmes, ont été tellement épouvan tés de l'exécution capitale laquelle ils avaient voulu assister qu'il a fallu les sai gner immédiatement. Hier malin, la première messe en l'église de Saint-Germain, le curé de la paroisse est monté en chaire et a prononcé une allocution très-touchante pour recom mander aux prières des fidèles l'âme du criminel qui était mis mort. Ce charitable procédé a paru exercer une émotion pro fonde parmi les assistants. Ce n'est que ce matin dimanche que l'échafaud et les exécuteurs ont quitté Tirlemont. La Belgique possède 135 navires de mer, jaugeant ensemble 25,772 tonneaux, 4 bateaux vapeur (plus 2 eu construction) appartenant l'Etat, 24 bateaux de pèche pêche maritime au port d'Anvers, 115 id. au port d'Ostende, 6 id. au port de Nieu- port, et 366 bateaux faisant la navigation de l'intérieur. On lit dans Y Emancipation Nous apprenons avec une satisfaction que partageront tous les amis de l'hu manité que l'administration des théâtres de Bruxelles se propose de monter une brillante représentation au bénéfice des malheureux habitants des Flandres et par ticulièrement du bourg de Meulebeke. Cette représentation, pour laquelle nos principaux artistes ont promis leur active coopération, aura lieu, nous assure-t-on, dans les premiers jours du mois prochain. Nous sommes convaincus que la re cette de cette soirée sera une des plus pro ductives que nous aurons eu enregistrer depuis longtemps et que l'administration de nos théâtres, chez qui line grande in fortune éveille toujours les plus vives sym pathies, n'aura qu'à se féliciter de ses heureux résultats. On a adressé M. le Ministre de la guerre une plainte qui pourrait bien être fondée. On a dit que la société pour les remplacements militaires fait payer aux familles des sommes hors de proportion avec le prix courant des hommes qui ven dent leur liberté. On a été jusqu'à avancer des chiffres; on a assuré que cette sôciété reçoit 1,600 1,800 fr. pour des individus qui ne lui en coûtent que 700 800. Enfin on croit que des officiers supérieurs figu rent parmi les heureux actionnaires'de cette société, laquelle voit accueillir favo rablement tous les remplaçants qu'elle propose, tandis que les remplaçants pré sentés directement par les familles sont assez régulièrement écartés. Ces faits sont graves; M. le Ministre de la guerre a été le premier le comprendre, aussi a-t-il promis de fournir cet égard les explica tions désirables, et de déraciner autant que possible l'abus signalé. Il ne sera sans doute pas nécessaire de rappeler cette pro messe l'honorable général Prisse. On écrit d'Aix-la-Chapelle, le 29 jan vier Avant-hier soir on vit un jeune homme très-bien mis verser assidûment de l'eau chaude sur l'épaisse croûte de glace qui couvre les abords de l'embarca dère de notre ville du chemin de fer rhénan. Ne pouvant parvenir faire fondre la glace, il pria un ouvrier qui portait une pioche de la briser. L'ouvrier se rendit son désir, et peine eut-il porté le second coup de pioche, que l'on vit paraître une caisse dont le couvercle était cassé et où brillaient des pièces d'or. Le jeune homme saisit vite la caisse et s'enfuit toutes jambes. Grâce aux actives recherches du directeur de police d'Aix- la-Chapelle, cet Individu a déjà été arrêté. On a appris qu'il était intimement lié avec un comte français, qui, la veille, en par tant par le chemin de fer, avait déclaré qu'on lui avait volé 4,000 fr. en or. 11 y a toute probabilité que l'individu que l'on a arrêté est l'auteur de cette soustraction. Un homme vient de mourir dans le quartier des Italiens, l'âge de 77 ans, chez lequel on a taouvé enfouie une for tune qu'il laissait sans emploi. Cet homme, veuf et sans enfants, vivait d'une manière fort médiocre, et se refusait souvent même le nécessaire. Lundi dernier, les locataires de sa maison, inquiets de ne pas le voir sortir son heure ordinaire, avertirent le commissaire de police du quartier. Celui- ci fit ouvrir la porte, et on trouva le mal heureux D... étendu sans vie dans sa chambre coucher. On fouilla la chambre, et au milieu de croûtes de pain et de mor ceaux de verre, on découvrit une boîte contenant 880 fr. en or; plus loin, dans un placard, on trouva vingt mille francs en billets de banque, et enfin, dans une ar- EXÉCUTION DE VERBIEST.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2