Quelle calamité! quel dénumenl! Ils dépassent tout ce que l'on peut imaginer. L'Echo de la Frontière signale une cir constance singulière qui vient de se passer au dernier marché de Lille. La Société de Prévoyance, qui a fait acheter des blés l'étranger, pour faire concurrence aux ven deurs trop tenaces, en avait déposé quatre cents sacs sur le marché, 2 et 3 Irancs au-dessous du cours par hectolitre. Cepen dant, ni les boulangers de Lille, ni ceux du dehors, ni aucun des acheteurs ordinaires n'ont voulu acheter ces blés, et, jusqu'à trois heures, pas un sac n'avait été enlevé. Le marché allait être fermé, quand un étranger la ville en a acheté cent sacs. Ce fait conduit supposer qu'il y a des gens intéressés voir le blé un haut prix et qu'il y a des agiotateurs qui spéculent sur la misère publique et sur le pain du pauvre. Depuis une quinzaine de jours, dit le Messager du Nordles rues de Lille sont at tristées par un spectacle vraiment navrant. Tous les jours des bandes de malheureux Belges traversent la ville, escortés par quel ques agents de police qui les conduisent Fives, pour de là être transportés par le chemin de fer en Belgique. Hier, trente-quatre de ces pauvresélaient suivis par une foule considérable. La plu part étaient des enfants au-dessous de quinze ans, quelques-uns de huit ans, une femme avec un enfant la mamelle, des vieillards courbés par l'âge, deux hommes valides. Tous étaient presque nussans chaussure et accusaient, par leurs figures pâles et hâves, la plus extrême détresse; l'heure môme où ils parlaient, une per sonne bien informée nous a assurée qu'un autre convoi d'une quarantaine de men diants attendait encore l'heure du départ. L'affaire des troubles de Nieuport sera sous peu de jours appelée devant le tribunal correctionnel de Furnes. MM. Grossé, fabricants de soieries Bruges, viennent de demander l'admi nistration communale, l'autorisation de planter des mûriers sur une partie des remparts extérieurs, située entre la porte Maréchale et celle d'Ostende, dans le but de tenter l'élève des vers soie. La de mande de MM Grossé frères a été favora blement accueillie. On mande de Gand, le 7 avril Dans la nuit du 5 au G, des gouttières en plomb ont été enlevées des toits de la maison de M. Vandercruysse, située rue de la porte du Sas. Le matériel de la Monnaie vient d'être entièrement renouvelé et se trouve aujour d'hui au niveau de la science; toutes les presses bras ont été remplacés par d'ex cellentes presses mécaniques. Des pièces de 3 fr. et de 10 centimes, que nous avons sous les yeux et qui ont été frappées ces jours derniers, sont si belles qu'elles ne ressemblent, pour ainsi dire, pas celles qui, antérieurement,étaient produites avec les mêmes matrices; le cordon surtout est exécuté avec une netteté et une précision inconnues jusqu'aujourd'hui chez nous. A l'avenir, la monnaie belge pourra s'em piler régulièrement, ce qui n'a jamais eu lieu, et ce dont plus d'une fois nous avons eu l'occasion de nous plaindre. (Politique.) Un accident bien déplorable est ar rivé dans une maison de commerce de Bruxelles, rue de Flandre. Un jeune hom me, âgé de 15 16 ans, s'est tué involon tairement par strangulation. Voici com ment on nous rapporte ce fait le jeune homme, assis sur une escarpolette, s'amu sait imprimer la balançoire un mouve ment d'oscillation très-rapide, quand tout coup les cordes qui servaient a la fixer s'entrelacèrent, de manière former au tour du cou de la victime une sorte de nœud, qui se resserra lellemenlquela mort s'en suivit. Ce triste événement plongedans la plus grande douleur une famille hono rable de la capitale. Dimanche, premier jour de Pâques, un individu paria contre l'un des buveurs attablés dans un cabaret de Deurne, qu'il boirait un litre et un capper de genièvre, quoiqu'il eût déjà bu un assez forte quan tité de ce spiritueux. II gagna en effet le pari, mais au sortir du cabaret il tomba raide mort. On n'a rapporté qu'un cadavre son domicile. Un commis-négociant arrivé hier de Louvain par un convoi du chemin de fer avait oublié, en changeant de voilure, un sac contenant une somme assez importa n te. 11 s'aperçut de l'oubli lorsque le convoi qui devait le transporter Anvers était déjà en marche. Il descendait la station de Duffel, retourna aussitôt Malines, et don na avis de sa mésavanlure Bruxelles par le télégraphe électrique. La somme a été retrouvée intacte et rendue son proprié taire. Les émigrants arrivent en foule Anvers. On remarque, dit le Courrier, que la plupart paraissait appartenir la classe moyennée. Leur mise extérieure et les bagages qui les accompagnent dénotent une cerraine aisance. Un bœuf d'une grosseur extraordi naire, tel que de mémoire d'homme on ne se rappelle pas en avoir vu un pareil, a été conduit ces jours derniers au marché d'une des villes de l'Overyssel; son poids est de 1.300 kil. (Journal de la Haye.) Le prix du pain a subi uqe nouvelle diminution Londres. M"e Lola Montés vient de se mettre de nouveau en frais d'écriture. La voici main tenant en correspondance avec les jour naux d'Allemagne comme ceux de France. Elle s'adresse tout la fois la Gazette de Cologne, au Journal des Débats, au Constitu tionnel, etc. Il est vrai que sa réputation est gravement compromise, on a dit qu'elle n'est pas Espagnole mais Irlandaise, et cette imputation est de nature la mettre dans une fausse position. Elle croit donc de son devoir d'apprendre au monde qu'elle est née Sévi Ile en 1825, que son nom est Maria-Dolorez Porris y Montez; que son père était officier carliste; que sa mère a épousé en secondes noces un gen tilhomme irlandais, et enfin que des malheurs de famille l'ont obligée de choisir la carrière théâtrale pour se mettre l'abri du besoin. La Gazette de Cologne a commis une grosse noirceur envers M"e Montes, en la confondant avec une certaine James de Londres. Cela indigne la Phryné. Elle ne peut souffrir qu'on la prenne pour cette dame, qui a, dit-elle, une très-mauvaise réputation (sic). Du reste, si M1" Montés s'est rendue Munich, c'est uniquement pour y vivre dans la retraite; elle prie instamment la Gazette de Cologne de ne plus mêler son nom aux affaires politiques avec lesquelles elle n'a aucun rapport. Le brick de guerre anglais le Cygnet, arrivé Porlsmoulh pour y faire quelques réparations urgentes, a apporté en Angle terre des nouvelles de l'escadre de la côte occidentale d'Afrique. Elles démentent complètement une lettre publiée dans les journaux et annonçant le massacre de 2,000 nègres par des traitants qui n'avaient pu les embarquer. Malgré la vigilance des croiseurs, la traite se faisait encore avec une certaine activité. Pendant sa croisière, le Cygnet a arrêté dix-neuf navires ayant bord 1,760 esclaves. Sur ce nombre, quinze ont été condamnés comme négriers. Un projet de colonisation pour l'Ir lande sur une large base vient d'être sou mis lord Jhon Kussell par les principaux membres de l'aristocratie irlandaise. Le nombre des Irlandais indigents qui sont arrivés Liverpool dans le mois de mars a été de 50.000; un très-grand nombre de ces malheureux n'ont quitté leur pays que pour venir mourir en An gleterre. Les hôpitaux de Liverpool regor gent, quoique la mort y fasse chaque jour des vides affreux. On porte en ce moment en Gallicie des bagues symboliques qui rappellent les tristes événement del'annéedernière. Elles sont en or, émaillé de noir, avec une sim ple perle enchâssée dans l'émail. A l'inté rieur est gravé le millésime de 1846, avec ces mots: Larmes éternelles! Les dames por tent en bracelets des chaînes, emblèmes de l'état où se trouve la Polognes. Des re cherches ont été faites dernièrement chez les bijoutiers de Lemberg, que l'on soup çonnait de fabriquer ces emblèmes; mais on n'a rien pu découvrir. vin m nui:. i:x i-omitiov or mil. Nomination des commissions provinciales. Le ministre de l'intérieur, Vu l'art. 4 de l'arrêté royal du 4 janvier dernier portant, qu'il sera nommé dans chaque province sur la proposition du gou verneur, une commission chargée de pro noncer sur l'admission des produits desti nés l'exposition industrielle; Vu les propositions de MM. les gouver neurs de provinces; Arrête Art. 1". Sont nommés membres de la commission provinciale Dans la province de la Flandre-Occidentale. MM. P. Bouvy, conseiller provincial et membre de la chambre de commerce de Bruges; J. Glep, membre de la chambre des représentants; De llont, orfèvre Bru ges; le chevalier de Bélhune, sénateur et bourgmestre de Cou rirai De Breyne, mem bre de la chambre des représentants, Dix- mude; H. De Prey, commissaire d'arrondis sement, I- urnes; L. De Lescluse, échevin et secrétaire de la chambredecommercede Bruges; C. Dujardin, fabricant, Courtrai; Gand, 7 avril. Le 3 mats-barque belge Maria-LouisaC. Moellebroek, est parti avant-hier de Gand pour New-York ayant bord 133 émigranls. Pluie laiteuse. Une pluie tombée le 51 mars, Chambéry, a présenté un phénomène assez curieux au lieu d'être pure et limpide, comme l'ordinaire, elle était blanchâtre et comme chargée d'un sédiment laiteux, qui avait l'apparence d'une espèce d'argile tenue en suspension et qui en altérait sensiblement la trans parence. Les vêlements des personnes qui ont reçu quelques gouttes de celte pluie restaient parsemés de tâches blanchâtres assez visibles. Nous conjecturons que ce phénomène était dû la grande quantité de poussière soulevée sur les terres sèches par quelque vent assez fort qui a précédé la pluie. 1 n i actes du gouvernement.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2