le spectacle le plus désolant qui se puisse imaginer. On écrit de Louvain Nous venons de visiter l'atelier de notre honorable con citoyen, M. Edouard Van Erlryrk, nous y avons admiré unecentainede belleséludes, toutes peintes d'après les grandes maîtres des écoles romaine, florentine, vénitienne, polonaise et espagnole. Dans ce nombre, un Ecce Homode grandeur naturelle, d'a près Gigoli, le célébré attire particulière ment l'attention. Celle composition fait le plus grand honneur M. Van Ertryckqui a réussi saisir avec tant les secrets du grand maître italien. Un autre tableau au quel M. Van Erlryck, peine de retour de son voyage en Italie, vient de mettre la dernière main et représentant y Adoration a la Madone, n'est pas moins remarquable. Celle toile, empreinte d'un cachet profon dément religieux, se distingue par la cor rection du dessin et l'harmonie des cou leurs. C'est assez dire que l'artiste a su profiter de son voyage et justifier sa répu tation. On nous assure que plusieurs tra vaux i m portants viennent de lui être confiés. Jeudi soir, vers les huit heures, dit le Cliarcnaisun public nombreux et com pacte assislaità la parade des saltimbanques qui stationnent sur la place du Marché- Neuf. Tout coup une lille s'écrie qu'on lui écrase le pied; elle veut se baisser, mais la foule est si serrée, que l'enfant qu'elle lient dans ses bras la gène beau coup pour faire le moindre mouvement. Elle pria alors un jeune clerc de notaire qui était près d'elle de vouloir bien soutenir un instant son précieux fardeau. A peine en fut-elle débarrassée, qu'elle se glissa entre les personnes qui l'avoisinaient et disparut rapidement. On comprend l'embarras et le désap pointement de l'apprenti notaire. Il ne vit rien de mieux faire que de porter l'hospice des enfants trouvés la pauvre petite créature si singulièrement confiée ses soins. Par arrêté royal du 2 mai 1847 est au torisé Le conseil de fabrique de l'église de Saint Jean lez Ypres(Elandre occidentale), faire agrandir cette église. Un arrêté royal étend toutes les bri gades du corps de gendarmerie les dispo sitions de l'arrêté royal du 20 novembre 1840 allouant une indemnité journalière de vingt centimes par ration de fourrages en sus de la somme d'un franc cinq cen times aux boulines de la brigade de Brux elles. L'excessif renchérissement dans tout le pays a nécessité cette mesure, afin de dédommager les brigades des perles qu'elles éprouvent sur l'achat de leurs fourrages. Voici le résumé de la sentence d'excom munication fulminée par Mgr. l'archevêque de Breslau contre le prince Herman de Hatzfeld Attendu que le sérénissime prince Ger main de Hatzfeld de Trachenberg et de Jaschkowilz, s'est rendu coupable de po lygamie, puisque, du vivant de son épouse légitime, il s'est marié une autre femme; Qu'un pareil acte doit être puni d'au tant plus sévèrement qu'il a été commis par une personne aussi haut placée que l'est ledit prince de Hatzfeld par sa nais sance, son rang et sa fortune, et dont l'exemple doit nécessairement avoir une grande influence sur le peuple; Que le prince de Hatzfeld s'est montré au suprême degré ingrat envers feu le Pape Grégoire XVI, qui l'a comblé de grâces et d'honneur; Que le comte de Hatzfeld, qui se trou vait la tête des catholiques de la Silésie, a, par sa scandaleuse conduite, couvert ceux-ci de honte; Qu'il est notoire qu'il a dit partout qu'il s'inquiétait peu de ce qu'il avait lait, et que, moyennant de l'argent, il obtien drait du clergé la validation de son second mariage, comme il avait obtenu celle de sa première union; Qu'il est nécessaire de prouver au pu blic d'une manière éclatante que c'est une opinion erronée qui s'est répandue dans notre pays, que le clergé est toujours in dulgent pour les puissants delà terre; Nous, Melchior, par la grâce de Dieu, etc., prince-archevêque de Breslau, en vertu de nos fonctions archiépiscopales, et conformément aux saints canons, mais notre grand regret et avec une douleur profonde, excommunions ledit sérénissime prince Germain de Hatzfeld comme con tempteur et trangresseur public et opiniâ tre des lois et des doctrines de l'Église et le frappons de l'anathème ecclésiastique, avec toutes les suites légales de celte me sure, et ce au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, ainsi soit-il! FRANCE. Paris, 2 mai. Le Roi a répondu aux discours prononcés l'occasion de sa fêle. Je partage de tout mon cœur les sou- haits que vous m'apportez pour que la prochaine récolte vienne réparer lessouf- frances que nous avons éprouvées par la cherté des subsistances. Je m'unis vos prières pour obtenir du Ciel ce bienfait. Je m'associe également aux vœux que vous formez pour que les principes de la morale et de la religion se fortifient et se propagent de plus en plus parmi les peuples dont ils sont la fois le premier besoin et la plus douce consolation. ANGLETERRE. Londres, 1" mai. L'Empereur de Russie, par un ukase en date du 12 avril, a résolu qu'une somme de 50 millions de roubles (120 millions de francs) serait placée dans les fonds étran gers. On s'attend ce que la plus grande partie de cette somme sera employée l'achat de fonds anglais. On a été tout une matinée dans un état de grande agitation par suite de la nou velle du secours que vient apporter fort propos notre marché monétaire cette opération russo-anglaise, opération qui nous fournira une quantité considérable de valeurs métalliques. L'abondance extraor dinaire des mines de la Sibérie et la situa tion favorable du commerce étranger de l'empire russe, ont amené dans le trésor impérial de Saint-Pétersbourg une accu- malation progressive de métaux précieux, pour lesquels un placement avantageux était devenu très-désirable. C'est celte circonstance qui a décidé l'Em pereurà placer la soin me de 50,000,000 roubles en fonds étrangers. Par suite de cette nouvelle, les fonds ont éprouvé, la bourse de Londres du 50, un mouvement prononcé de hausse. PRUSSE. Les troubles qui ont éclaté Sletlin, dans la journée du 24 avril, se sont renouvelés le 2o. Le peuple a encore assailli ce jour-là plusieurs boulangeries. La troupe est ce pendant parvenue sans trop de peine contenir les assaillants. De nombreuses arrestations ont été faites. Le soir diverses rixes ont eu lieu entre la troupe et les ouvriers. BAVIÈRE. Des désordres graves, provoqués par la cherté.des subsistances, ont également eu lieu Nuremberg, dans la journée du 26 avril. Le peuple a assailli les maisons de plusieurs marchands de grains et les a ra vagées. La force armée est intervenue pour rétablir l'ordre; mais, pour l'empêcher d'agir, les émeutiers ont élevé des barri cades, qui ont complètement entravé les mouvements de la cavalerie Plusieurs che vaux-légers ont été grièvement maltraités par les perturbateurs. Il y a eu des deux parts un assez grand nombre de blessés. Quarante individus ont été arrêtés la suite de ces troubles. HESSE. Le gouvernement de la Hesse héréditaire vient d'ordonner le recensement de toutes les denrées alimentaires (céréales et pom mes de terre) existantes dans ce duché. L'ordonnance qui prescrit celte mesure, porte que ceux qui cacheront leurs appro visionnements seront passibles d'une a men- dedebtlorins par malter. Toute vente faite sans que l'autorité locale en soit informée, entraînera une amende de 10 florins par charge. Une loi de ce genre en Belgique mettrait promptement (in aux hausses qu'attendent encore de vils spéculateurs sur la faim. ETATS ROMAINS. S. Em. Mgr. le cardinal Gizzi a, le 19 avril, adressé aux gouverneurs des pro vinces romaines une déclaration portant que Sa Sainteté désire réunir autour d'elle une assemblée de notables, délégués des principales villes des Etats romains. Nous recevons prochainement des détails précis et exacts sur le nombre et le mode de no mination des délégnés qui vont s'assembler Rome. ACTES DU COUVEUXEMEST. CHRONIQUE JUDICIAIRE. La cour d'appel de Bruxelles (chambre correc tionnelle), s'est occupée d'une affaire assez grave; il s'agissait d'un jeune enfant, que ses parents, frippiers a Diest, avaient cruellement maltraité, en l'enfermant, an plus fort de l'hiver, dans un lieu froid et humide; le petit malheureux avait les pieds gelés. Ces individus avaient été condamnés, par le ti ibtinal de Lnuvain, le mari a quatre années et la femme cinq années d'emprisonnement. La cour a confirmé ce premier jugement. XÉrilOLtGIR. La société de Biuxelleset la maison de Mérode, viennent d'éproever une perte nouvelle et dou loureuse Mm* la comtesse Félix de Mérode, née Gramtnont, est morte ce matin (2) a l'âge de 48 ans, munie de tons les secours de la religion, après une longue et douloureuse maladie qu'elle a sup portée avec la douceur et la patience qui la carac térisaient. Toutes les vertus chrétiennes étaient l'apanage de cette pieuse et noble dame, son exis tence n'a été qu'un long acte d'intarissable dé voilement au prochain. Sa famille et les pauvres, objet de sa tendre et constante sollicitude, n'ap précieront que trop le vide irréparable que laisse sa mort. 1 L'évèque catholique de Clonfert (Irlande), Mgr. Coen, est mort dimanche Longhrea,à l'âge 78 ans. Le respectable prélat a succombé la dys- senleiie qui fait de ravages en Irlande. C'est le second prélat irlandais qui meurt depuis quelques semaines. EXCOMMUNICATION.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 3