JOURNAL D YPRES ET DE L ARRONDISSEMENT.
Des journaux ont annoncé que cinq per
sonnes d'une même famille sont mortes de
faim Nazareth (province de la Flandre
orientale).
Nous avons sous les yeux une lettre, en
date du 7 de ce mois, par laquelle les bourg
mestre et échevins de cette commune dé
clarent que cette assertion est dénuée de
toute vérité, que des faits semblables n'ont,
fort heureusementjamais eu lieu dans
leur localité. (Moniteur.)
Le 10 au soir et dans la nuit des tenta
tives de désordre ont eu lieu Bruxelles.
Des groupes nombreux, composés de plu
sieurs centaines d'individus, ont parcouru
les rues de la capitale en poussant des cris
séditieux. Vers dix heures, un de ces grou
pes, arrêté devant la boutique d'un bou
langer, rue des Tanneurs, commençait
prendre une attitude menaçante, quand
une compagnie de pompiers est arrivée sur
les lieux et a dispersé la foule. Une heure
après, un nouveau rassemblement s'est
formé, rue des Sœurs-Noires, devant la
maison d'un négociant en grains, et les
vociférations ont recommencé; mais la po
lice, avertie temps, n'a eu qu'à se mon
trer pour intimider les perturbateurs, qui
se sont retirés silencieusement.
Sept individus sont arrêtés jusqu'ici sous
la prévention d'être les moteurs et les coo-
pérateurs de ces scènes de désordre.
Le fait le plus grave paraît être l'attentat
commis rue d'Anderlecht, au domicile d'un
cabarelier, l'angle de la rue d'Anderlecht
et en face de la porte de ce nom.
Les individus qui s'étaient portés dans
cette direction, après avoir envahi l'éta
blissement,ont répanduune certaine quan
tité de bierre après s'être gorgés de faro et
avoir brisé les meubles.
Dans la rue des Tanneurs et dans celle
des Sœurs-Noires, on a remarqué que les
provocations aux scènes de pillages et de
dévastations ne produisaient que peu ou
point d'effet, c'est-à-dire que les rassem
blements, composés comme il arrive sou-
ventd'un grand nombredesimples curieux,
hésitaient beaucoup avant que de se porter
de coupables manifestations.
L'autorité judiciaire concurremment avec
l'autorité administrative instruit l'affaire
avec prudence et célérité.
Plusieurs mandats d'arrêt ont été lancés
aujourd'hui dans la matinée, et des per
quisitions ont été ordonnées sur plusieurs
points.
La gendarmerie cheval reste sous les
armes et toutes les troupesdemeurent con
signées, prêtesà marcherau premierordre.
A midi on a encore conduit un homme
du peuple la prison des Petits-Carmes,
sous l'escorte de deux gendarmes cheval,
de deux sergents de ville et d'un garde de
sûreté.
Tout paraît rentré dans l'ordre en ce
moment. Cependant dans quelques quar
tiers très-populeux, une sourde fermenta
tion inquiéter les esprits.
Les autorités supérieures, civiles et mi
litaires se sont mises en rapport depuis la
nuit dernière pour combiner le plus effi
cacement possible, les mesures répressives
et de précaution.
Tout le personnel de la police et les pria-
>0 3090.
30me aunée
On s'abonne 4 prc rae de
Lille, n° 10, près la Grand'placeet
cbei les Percepteurs des Postes du
Royaume.
PRIX DE I/AHOXXEJIEXT,
par trimestre,
Pour Ypresfr. 4
Pour les autres localités 4 SO
Prix d'un numéro. to
Tout ce qui concerne la rédac
tion doit être adressé l'Éditeur
Vpres. Le Propagateur parait
le «IHKOI et le RERCKERI
de chaque semaine.
FHIX REM IXSEHTieiS.
11 centimes par ligue. Les ré
clames, 4 5 centimes la ligne.
vérité et justice.
7FF.2J
12 Mai.
Messiaes, le n Mai 1847.
21 iHonsicur l't&Mtrur î>u Propagateur,
Monsieur
Je me suis mis sur les rangs pour obtenir la place
de conseiller provincial, vacante par suite du décès
de M. Victoor. Quelques électeurs, qui se propo
saient de voter pour moi, m'ayant demandé s'il est
vrai, comme le bruit en a couru, que je rae désiste
de ina candidature, je leur ai repondu qu'il n'en
est rien et que je suis bien décidé a courir les
chances jusqu'au bout.
PermettezMonsieur l'Éditeurque je me serve
de la voie de votre Journal pour douner de la pu
blicité ci cette déclaration et pour prier MM. les
Électeurs du canton de Messines de se mettre en
garde contre des rumeurs qui sont dénuées de tout
fondement. Je leur serai très-reconnaissant pour
les votes dont ils auront bien voulu m'honorer.
Agréez, Monsieur l'Éditeur, l'assurance de
ma considération distinguée,
CIP DENECKERE,
nourgmratrt Meulnca.
On a trouvé a Courtraihors la porte de Gaud,
le cadavre d'un homme mort d'inanition; on a encore
trouvé dans sa bouche des restes de plantes de colza
que le malheureux avait mangées pous assouvir sa
faim....
On lit dans le Journal de Lille La ville
de Tourcoing est assez tranquille, mais vers la
frontière des rassemblements de mendiants se sont
livrés a quelques pillages; ces rassemblements
composés, paraît-il, uniquement de Français, vont
en Belgique en attaquent les fermes situées sur
l'extrême frontière; ils y prennent tout ce qui est
mangeable, puis ils se retirent vers la France. Hier
matin, un de ces rassemblements a élé vivement
pourchassé par la gendarmerie belge; la lutte s'est
engagée, et les gendarmes, accablés sous une grêle
de pierres, ont dû battre en retraite. On craint
que par une sorte de représailles les mendiants
belges ne viennent a leur tour piller sur notre ter
ritoire c'est pourquoi douze gendarmes de la
brigade de Lille sont partis hier pour Moucron
d'autre part les rassemblements de Français, bien
qu'à peu près inoffensifs en France, donnent ce
pendant beaucoup d'inquiétudes aux autorilés les
mendiants, en bande, ont déjà hier, près de Tour
coing, arrêté et pillé une charrette de pains; ils
commencent, en outre, stationner devant les bou
langeries; enfin leurs intentions ne sont rien
moins que rassurantes.
On continue arrêter Bruxelles et aux
environs de la capitale des mendiants des Flandres
par centaines, sans exagération. Le faubourg de
l'landre principalement en fournit chaque jour un
bon contingent. Le 9 couraut vers 2 heures de
1 après-dinée, les gendarmes de la brigade de Mo-
lenbeek-S'-Jean conduisaient par la ville aux
Petits-Carmes un grand nombre de ces malheureux,
pour la plupart d'un aspect excessivement misé
rable.
Le 8 courant, vers dix heures du soir, tin
incendie a réduit en cendres deux maisons au vil
lage de Casteau-Thieusies. Une femme, surprise
dans son lit par les flammes, n'a pu parvenir se
sauver son corps a élé retrouvé entièrement con
sumé. Deux vaches ont également péri dans cet
incendie. On ignore la cause de ce sinistre.
Gazette de Mons).
L'instruction de l'affaire criminelle de Zoer-
sel a déjà produit pour résultat que la justice
connaît dès-à-présent plus de la moitié de la bande
des brigands. Il en est de même en ce qui concerue
les complices par recel. Précurseur
liste des jurés pour le 2* trimestre 1847.
Juré» titulaire».
1. Thibault-Fenix, hôtelier Ypres.
2. Hubert Borgognie cultivateur Eggewaerscappelle.
3. Yerschavc-Venin distillateur Ypres.
4. De Bruyne-Delaifabricant Roulers.
5. De Ceuninck'Ferdinandmembre du conseil Staden.
6. Joseph Lanneau, échevin Avelghem.
7. François Charletcorroyeur Poperinghe.
8. Joseph Becuwe, marchand Ypres.
9. Jean Veibekeéchevin Lendelecls.
10. Bernard Lampaert, propriétaire Ruysselede.
11. Henri Carton, propriétaire Ypres.
ia. Pierre Colensnotaire Bruges.
13. Jeau Levis, pharmacien Fumes.
14. Prosper Denduyts, marchand Osteude.
15. Charles Fraeys, avocat Bruges.
iG. François Iweins, rentier Ypres.
17. Boetemau-Janssens, propriétaire Bruges.
18. Joseph Schottey, receveur des contributions Merckem.
19. Philippe Matthys, bourgmestre Westkerke.
20. lves De Schrevel, docteur en médecine Wervicq.
21. Dumulie-Veroruysse, marchand Courtrai.
21. Ambroise Buyseusnotaire Gulleghem.
23. Théodore Duvivier, docteur en médecine Waereghem.
24. Ives De M ersesecrétaire communal Piltbem.
q5. Constant Vuylsteke, notaire Wervicq.
26. Constant Façon, membre du oonseil Avelghem.
27. Jacques Platteeuw, membre du conseil Langemark.
28. François Van Biervlietchirurgien Dixmude.
29. Hypolite Taok, propriétaire Nieuwcappelle.
30. Jacques Roelof, cultivateur Sysseele.
Juré» supplémentaire.
1. Charles Van der Hofstadt, marchand Bruges.
2. Jean Beecktnau, dooteur en médecine Bruges.
3. Jacques Lambrechtdocteur en médecine Bruges.
4. Henri De Schepper, avoué Bruges.