C'est de son propre gré, en quelque sorte qu'O'Connel a abandonné une vie qui lui était devenue un insupportable fardeau, depuis qu'il ne pouvait plus y faire entrer l'espoir d'assurer le bonheur et la liberté de sa chère Irlande. son* passeport deux jours auparavant. M. le Ministre de l'intérieur vient d'a- dresseraux gouverneurs des provincesune circulaire pour inviter les administrations communales ne délivrer des certificats d'indigence pour timbre et enregistrement graluilsdes aclesde nomination des tuteurs d'enfants pauvres que lorsque l'indigence est bien réelle. M. le Ministre de la guerre vient d'a dresser aux autorités militaires de nou velles instructions modifiant les bases de l'enseignement, dans les écoles régimen- taires, et contenant des dispositions rela tives aux cours particuliers pour les sous- officiers. Une grand'messe a été célébrée en l'église de Notre-Dame Anvers, en actions de grâces de la préservation miraculeuse des jours de S M. la Heine, l'ors de l'ac cident arrivé dernièrement sur le chemin de fer Ans. La baisse a continué d'une manière sensible Namur, sur le marché aux grains de samedi. Le froment est tombé cin quante deux et cinquante-trois francs le sac de 100 kilog. L'offre était considérable; inais il ne s'est pas fait beaucoup d'affaires. Il y a aussi une baisse notable sur les pommes de terre elles se sont vendues 13 fr. le sac de 100 kilog. On nous rapporte que, hors du marché, il en a été offert 12 francs. On écrit de St-Trond M. le comte et M0" la comtesse de Mérode, propriétaires du château de Pelershein, commune de Lanaeken, province du Liinbourg belge, qui ont déjà donné tant de marques de leur désinléiessenient et de leur charité, vien nent d'en donner une preuve nouvelle, bien digne de celle ancienne et noble famille belge. Toujours attentifs aux nécessités des habitants de Lanaeken, et ne cessant d'avi ser aux moyens de les secourir, ils ne se sont pas contentés de soulager les fermiers par une diminution de leurs baux, ils ont nourri les pauvres et les malades et fourni du travail ceux qui en manquaient. Ils viennent de faire la commune de Lanae ken un nouveau don de mille francs, dont cinq cenlsdoivenlètreeinployésà procurer du travail aux ouvriers, qui, cause de leur âge ou de leurs infirmités n'en peuvent trouver ailleurs, et cinq cents secourir les enfants pauvres qui se préparent faire leur première communion. Il suffit la noble famille de M. le comte de Mérode de connaître les besoins des malheureux pour y porter remède. Le régisseur de ses biens, Lanaeken, M. de Caretas, en se dévouant aux intérêts dont lui est confiée, s'est dévoué en même temps au bien-être de la commune. Dimanche, fêle de la Pentecôte, a été célébrée la cathédralede Liège, une messe solennelle suivie d'un Te Ueum, pour re mercier le Ciel d'avoir si visiblement pro tégé les jours de notre auguste Keine, lors du terrible accident arrivé récemment au chemin de fer près de la station d'Ans. mort de daniel o'cONNEL. O'Connel est mort Gènes dans la soirée du 15 mai. Il était arrivé dans cette ville le 7 bord du Lnmbardoet avait fait la traversée sans éprouver le moindre malaise. Il se prépa rait partir pour Home où il désirait ar demment voir le >ouverain-Pontife, afin de lui exprimer sa reconnaissance de ce qu'il venait de faire pour sou malheureux 2 pays. Mais deux jours après être arrivé Gènes, l'illustre voyageur se sentit plus malade. On put remarquer dans ses paroles et sa démarche une certaine exaltation; il se plaignait d'un violent mal de tète. Une consultation de médecins eut lieu, et. pour empêcher une congestion au cerveau, de prompts remèdes furent appliqués. La ma ladie avait paru se calmer dans la journée du 14. Mais elle avait repris une intensité nouvelle dans la journée du 15, et tous les efforts de l'art ont été inutiles. Les méde cins avaient déclaré le 15 au malin qu'il était perdu sans ressources. On croit que son fils va ramener le corps du grand agi tateur de l'Irlande pour être enseveli dans sa patrie. Ou écrit de Gènes, le 17 mai O'Connel est mort! Sa mort a été heu reuse et séreine, car elle a été sanctifiée par les sacrements et adoucie par les con solations que notre divine religion prodigue avec tant de miséricorde ses enfants. Il a répondu de vive voix, et puis enfin des yeux et du geste aux exhortations que le prêtre lui adressait, jusqu'au dernier mo ment Il a rendu le dernier soupir avec le calme d'un enfant qui s'endort, samedi, 9 heures 35 minutes du soir. Il a demandé que son cœur fût porté Rome. Le corps sera transporté dans ses montagnes natales, pour y demeurer jus qu'au jour d'une bienheureuse résurrec tion. Le cœur d'O'Connel Rome, son corps en Irlande et son âme au ciel, n'est-ce point là ce que veulent la justice des hommes et la miséricorde de Dieu? C'est moins sous l'influence d'un mal physique que sous le poids d'un profond découragement moral occasionnés par les malheurs de la patrie absente, que s'est éteinte la nobleexislence du grand homme, dont le catholicisme doit jamais déplorer la perle. tnolui.mi km c-hlismk. La province de Posen a été de nouveau ces jouis derniers le théâtre de graves dé sordres. A Gnesen, le 9 mai, 30 boutiques de marchands ont été pillés malgré la pré sence d'un bataillon d'infanterie qui lient garnison dans celle ville. Le même jour, la ville de Trzemerzno, quelques lieues de Gnesen, a vu commettre les mêmes excès; le 12, une foulede paysansarinés de bâtons ont fait irruption quatre heures du malin dans les villes de Rogovvo et Czerniezewo et ont pillé et dévasté les boutiques de bou langers sans rencontrer aucune résistance. A Witkowo, des scènes du même genre se sont terminées d'une manière sanglante. Les paysans ayant attaqué la maison d'un marchand de grains ont été reçus coups de fusil. Les bourgeois encouragés par l'at titude de ce négociant et des gens de sa maison, se sont armés leur tour et ont attaqué les paysans qui se sont enfin retirés laissanlsurla placequarantedes leurs plus ou moins grièvement blessés. Cinquante autres ont été arrêtés. Parmi ces derniers se trouvent plusieurs individus dans l'ai sance. Sur un autre point de la province, dans le district de Monilgo. une bande de 500 paysans a attaqué le château du baron de Seitlitz qui, dans la prévision de cette atta que, avait armé ses gens et fait ses prépa ratifs de défense; en même temps il avait envoyé chercher un détachement de dra gons stationné dans le voisinage. Un combat en règle s'est engagé entre les paysans et les gens du château secourus plus tard par les dragons. Les paysans ont eu dix hom mes tues et une cinquantaine d'entr'eux ont été arrêtés par les dragons. Les iudivi- dusseroiil juges «l'a près les loisde la guerre et il est probable que plusieurs d'entr'eux seront condamnés être fusillés. col'il d assises de la flandre-occidentale. Audience du i\ mai. Le nommé Charles-Louis Snnyn, fils é'ives, âgé «le là ans, ouvrier, lié ei ilmiiirilié'a Isrghein, coiivainr.il île vol ri d'avoir incendié la maison des époux Van Vlechelen Iseghem, a élé condamné, comme ayant agi avec diseei nemeiila êne placé dans nue maison de correctio|i pendant douze ans et pai corps aux frais du r>cès. ACTE DU GOUVERNEMENT. Pa r arrêté royal du ll> mai. un subside de 1,000 fi ant s est accordé l'administra tion communale de Kumbeke, province de la Flandre orientale, pour secourir les per sonnes atteintes ou convalescentes de l'é pidémie qui règne dans cette commune. FRANCK. Paris, 23 mai. La passion du jeu vient de faire perdre M. Gudiu, officier d'ordonnance du Roi, la probité; et avec elle sa place et sa pall ie. M. Gudin faisailcequ'onappelle,en termes de lansquenet et d'escroquerie, des poses, c'est-à-dire qu'il arrangail d'avance uii cer tain nombre de cartes sur celles que son voisin de gauche lui passait aprèsavoir fait sa banque. Il prenait pourcela.d'anciennes cartes au club même, qu'il faisait acheter par sou domestique, de sorte que l'on ne pouvait remarquer aucune différence entre les caries qu'il avait rapportées et cellesqui avaienlservi la partie du jour. Il a réalisé d'assez gros bénéfices, quand la superche rie fut découverte Chantilly, où il ac compagnait le duc de Nemours, pour les courses. Le lendemain, 51. Gudin, se présenta en costume pour faire la chasse. Mais M. le duc de Nemours avait élé averti. L'accusa tion portée contre M. Gudin ne pouvait plus rester secrète. Le prince envoya deux officiers de la maison du I oi, MM. de G... et de M..., inviter M. Gudin se retirer, et lui déclarer qu'il eût se justifier ou donner sa démission de ses fonctions d'of ficier d'ordonnance du Roi, s'il ne voulait pas être destitué. Rloigné ainsi de la chasse Al. Gudin resta encore Chantilly, sans paraître prendre un parti, lorsque AL Louis A..., dont le frère a épousé une sœur de AL Gudin, vint trouver celui-ci, s'empara en quelque sorte de lui, le fil monter en voilure, l'amena en poste Paris, et ne le quitta quelediiiiaiichematin, lorsqu'il l'eut mis au chemin de fer du Nord. M. Gudin s'est rendu en Belgique, d'où il partira, dit-on, pour l'Amérique. Le jour même. M. Gudin a élé destitué. Cet événement déplorable a plongé dans la tristesse une famille digne tous égards, de l'estime et du respect publics. AL Gudin est fils d'un des généraux de division les plus distingués de l'Kmpire, mort glorieu sement au champ d'honneur, et l'un de ceux auxquels l'Empereur destinait le hâ- ton de maréchal. Son oncle paternel a élé nommé lieutenant général sous la Restau ration. Son frère est maréchal de camp. Sa sœur aince a été mariée un officier général. Son autre sœur a épousé Al. C...

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2