là, on se rendit l'auberge désignée, et l'étranger, détachant de ses reins sa cein ture, la déposa sur une table, en engageant le campagnard l'aider compter; mais au moment d'ouvrir la ceinture, notre homme s'écrie qu'il voit passer dans la rue un homme qui il avait un mot dire il sortit et il ne reparut pas. Après une heure d'attente, le campagnard se décida l'ou verture de la ceinture; il n'y trouva que des pierres et des ardoises. Le Koi de Prusse, pour témoigner sa reconnaissance au médecin qui a soigné la Reine, pendant la longue maladie de S. M., vient de lui faire cadeau d'une belle maison de campagne, située aux environs de Ber lin sur la roule de Charlottenbourg. C'est un cadeau vraiment royal, tant cause de la valeur de celte propriété que de sa ma gnifique situation. Dimanche dernier, une famille en- tièredeKervsall-town (banlieue de Londres) a péri victime d'une de ces imprudences inexplicables, mais qui ne sont que trop fréquentes. M. llickman occupait avec sa femme et ses six enfants une petite maison de campagne Kensall-green. Dimanche une de ses sœurs étant venue passer la journée avec la famille, on la pria de faire une tarte la rhubarbe pour le dîner. Il paraît qu'en s'acquiltant de cette tâche, il lui manquait de la farine pour donner la pâle la consistance nécessaire et qu'elle employa pour l'épaissir, une poudre qui se trouvait pliée dans du papier sur une plan che de la cuisine et qui n'était autre que de l'arsenic. A peine la famille avait-elle mangé la tarte que les symptômes les plus alarmants se déclarèrent chez les enfants puis chez le père, la femme et sa sœur. Trois médecins accourent, mais malgré tous leurs soins, M. llickman et cinq de ses enfants expirèrent au bout de quelques heuresdansd'atroces convulsions. Les trois autres membre de la famille se trouvent encore dans un état très-alarmant. Le duc de Buckingham se trouve oubligé, par le dérangement de ses affaires, congédier sa maison et aller passer quelques années sur le continent. On écrit du comté de Worcester (An gleterre) 11 y a quelques semaines, un laboureur, en bêchant dans un champ qui avoisine Dumblelon, déterra un squelette humain entier, dans un état deconservation parfaite, sauf le crâne, qui était brisé en plusieurs endroits. Quelques lambeaux de vêlements indiquaient clairement que le cadavre avait été enfoui tout habillé et semblait faire croire un crime. Les méde cins appelés constatèrent alors que la mort devait remonter dixou douzeansenviron, et que d'après l'état de fracture du crâne, on devait l'attribuer un assassinat. On se rappelle alors que vers la fin de 1856, un charretier avait été fort surpris d'entendre, un soir, le hennissement d'un cheval dans un petit bois distant d'environ un mille du lieu où le cadavre a été dé couvert; il sétait approché et avait trouvé une malheureuse bête touteharnachéedont l'état d'épuisement et de faiblesse était tel qu'on dut supposer que depuis deux ou trois jours elle était attachée un arbre. Toutes les recherches que l'on fit pour re trouver le propriétaire furent infructueu ses, et ont finit par vendre le cheval pour une somme de 500 francs. Cependant le bruit courait dans le pays que c'était la monture d'un marchand de bestiaux qui traversait chaque année le comté, et que cet homme avait été assassiné; de plus, on désignait comme les meurtriers deux men diants de la paroisse qui avaient été vus possédant une somme d'argent considéra ble; on prétendait même avoir entendu dire l'un d'eux Si jamais dorénavant je tue un homme, je veux pour ma part la moitié de son argent. Tous ces bruits n'avaient cependant pas grande consis tance, et la police n'y fit pas attention. Mais la découverte du cadavre réveilla tous les soupçons on se mit en quête pour re trouver le cheval et le harnais. Alors, en défaisant la selle, on découvrit, caché jus qu'à présent par un raccommodage, le nom du sellier, qui la reconnut pour avoir été vendue un marchand de bestiaux du comté de Leicester, lequel marchand avait, en effet, disparu depuis près de douxe ans. Aucuns doutes n'étaient plus possibles, les deux mendiants ont été arrêtés et ils ont avoué leur crime. On écrit de Rome, 50 mai Le cœur d'O'Connell est arrivé Rome dans la nuit du 25 au 26, venant de Gênes, accompagné de l'un de ses fils, Daniel O'Connell, et de son chapelain, le docteur Miley. Il a été déposé dans l'église de Santa-Agata, où les prêtres du collège irlandais célébreront un service funèbre. Un liequiem solennel sera exécuté par les premiers artistes de Rome, elle P. Ventura, l'un des premiers orateurs sacrés de l'Italie, prononcera l'oraison fu nèbre. M. Daniel O'Connell sera reçu en audience particulière par le Pape, aussitôt que S. S. sera de retour de Subiaco. On attendait Borne d'un moment l'autre la Beine Marie-Christine d'Espagne, venant de Naples, où elle est maintenant. Une lettre de Saint-Pétersbourg du 21 mai, parle d'une amnistie qui s'étendrait sur les Polonais condamnés pour délits po litiques. Ceux qui sont en Sibérie et dont les biens ont été confisqués, pourront re venir dans le royaume et reprendre leurs propriétés, en remboursant les sommes que l'Empereur a dépensé pour les acquérir. Celte nouvelleacausé une grande joie dans la cause polonaise. L'Observateur rhénan dit que le lundi de la Pentecôte la douane de Cologne a fait une saisie importante, consistant en trois ballots de manufactures, qu'un négociant belge voulait introduireen fraudeau moyen d'une fausse déclaration. Ce négociant qui avait déclaré trois ballots de papier, a pris la fuite lorsque les employés de la douane ont fait mine de visiter sa marchandise. GUERREDU MEXIQUE.--BATAILLE DECERRO-GORDO. C'est le 17 avril que cette bataille a été livre'e. Sanla-Auna s'e'tait retranché sur les hauteurs de Cerro-Gordo, sur la route de Vera-Cruz 'a Mexico par Jalapa. Il avait l'avantage de la position et du nombre, se trouvant 'a la tête de 15,000 hommes, tandis que le général Scott n'en avait que 12,000 sous ses ordres. Malgré ces avantages, Santa-Anna a été mis en pleine déroute. 5,000 Mexicains ont mis bas les armes et ont été faits prisonniers. Le général mexicain n'a pas attendu que l'affaire fût terminée pour prendre la fuite avec un corps de 5 6,000 hommes, mais ses équipages, ses papiers et sa célèbre jambe de bois sont tombés au pouvoir des troupes américaines. A la suite de cette victoire, le général Scott s'est empare de Jalapa sans coup férir. Rien ne parait plus devoir s'opposer la marche victorieuse de son armée sur Mexico. La défaite de la dernière armée du Mexique n'a cependant pas, parait-il, décidé le gouvernement mexicain a implorer la paix. A la nouvelle de cette déroute, le Congrès a investi le pouvoir exécutif de la dictature, mais en y mettant cette restriction qu'il ne pourra traiter de la paix ni d'une cession de territoire aux américains. Un pareil acte entraî nerait le crime de haute trahison. Un journal de New-York, le New-York Cour rier and Enquirer, dit que le cabinet de Was hington a fait de nouveaux efforts pour rouvrir les négociations après la bataille de Cerro Gordo, mais sans le moindre succès. Une expédition navale, dirigée contre Tucpan, sur le golfe du Mexique, a complètement réussi. Les ouvrages de défense de la place ont été détruits et tout le matériel d'artillerie en bon état a été enlevé par les troupes américaines. Les nouvelles de la côte de l'Océan pacifique sont également favorables aux armes des Etats- Unis. Le rapport du général Scott sur la bataille de Cerro-Gordo porte a 2Ôo hommes les pertes de l'armée américaine en tués et blessés, et h 35o celle des Mexicains, mais ce dernier chiffre a été consi dérablement augmenté dans la poursuite des débris de l'armée mexicaine sur Jalapa. Trente pièces d'artillerie de gros calibre, sortant toutes des fon deries de Séville, sont tombées entre les mains de l'armée des Etats-Unis. Celle-ci a fait en outre 5,ooo prisonniers, parmi lesquels se trouvent cinq officiers généraux. On lit dans le Courrier de la Nouvelle Orléans Une lettre de Vera-Cruz du 23 avril annonce que Santa-Anna aurait été fusillé. Cette lettre suppose qu'il a été mis a mort par le parti de Gotnez Farias, ex-président du Mexique, ou par les amis des généraux que le dictateur avait fait emprisonner a Vera-Cruz par défiance ou pour tout autre motif. Nous donnons cette nouvelle sans la garantir. nécrologie. M. l'abbé Van Nieuwenhuyse, vicaire de l'église de Notre Dante h Bruges est décédé le 2 juin a Lich- tervelde. Né Thielt, en 1822, M. Van Nieuwen huyse reçut la prêtrise au mois de décembre dernier. Quelques semaines après il fut envoyé comme coadjuteur Gulleghem, où une terrible maladie décimait la population et où déjà le vicaire, M. Van de Moortele était tombé victime de son zèle. Le jeune prêtre reçut cette mission avec joie et montra bientôt ce que peut une ardente charité. Non content d'être jour et nuit sur pied pour administrer aux moribonds les secours de la reli gion. M. Van Nieuwenhuyse semblait se multiplier pour porter partout ses secours corporels. I! courait de cabane en cabane pour rechercher les malades souvent abandonnés par les membres de leur fa mille là on le vit remuer le grabat empesté des mourants et se prêter aux services les plus abjects. Aussi était il regardé comme l'ange tutélaire des pauvres et sa mémoire sera-t-elle en bénédiction dans la paroisse. La maladie qui sévissait a Gulleghem étant devenue moins intense, Mgr. l'évêque pour récompenser le zèle du jeune coad-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2