D YPRES ET DE L ARRONDISSEMENT. HUIS EN ERVE Ko .3107. 30me année La victoire est remportée, le parti ca tholique est forcé de battre la retraite, le ministère doit se retirer, tel a été le thème quotidien de la presse libérale depuis les élections aux chambres. 11 n'est plus dou teux aujourd'hui que le ministère n'ait donné sa démission; la succession minis térielle est ouverte, et le libéralisme sem ble hésiter l'accepter. Que signifient ces incertitudes? est-ce de la comédie ou de la sincérité? Un peu de l'une et un peu de l'autre: on veut, d'une part, se donner l'air d'avoir accepté le pouvoir parce qu'il n'était plus possible de constituer un mi nistère en dehors du libéralisme,on entend se parer d'un vernis de résignation aux circonstances et de dévouement la cou ronne; d'autre part, on semble trembler réellement devant les dilïïcullésqu'une op position extravagante a produites. Après avoir répété durant six ans que les catho- ques sont incapables de gouverner, que par leur ignorance et leur incurie ils ont jeté le désordre dans toutes les branches de l'administration les libéraux devraient bien être même de prendre résolument les rênes de l'état et de débrouiller sans embarras ce chaos politique où nous a plongés ce malencontreux parti catholique. Mais non, ces hommes qui s'élèvent de si formidables proportions lorsqu'ils s'atta quent l'autorité, lorsqu'ils déclament con tre le pouvoir occulte, la main-morte et la dîme, lorsqu'ils calomnient les ministres de la religion et les ministres du Roi, lors qu'ils sont éloignés du trône, ces hommes reprennent tout bonnement leur taille or dinaire au moment où ils sont appelés se placer entre le trône et la nation, ramasser le pouvoir qu'ils ont fait tomber des mains de leurs adversaires. Ils n'ap prochent de la royauté qu'avec des senti ments puérils d'appréhension et de peur; c'est qu'ils songent plus eux-mêmes qu'à leur pays; ils ne traverseraient pas la mer pour rendre un service leur Souverain et leur Patrie par contre ils n'accep teraient des portefeuilles qu'à la condition évidente de pouvoir les conserver. Voilà pourquoi M. Rogier, ce français naturalisé, semble dire la couronnechaque fois qu'il est appelé par elle: Sire je suis prêt accepter un portefeuille, si vous pouvez me rendreleministèredel841. M. Rogier se garderait bien de prononcer des paroles analogues, mais il n'est pas inoins vrai qu'on lit cette pensée dans les circonvolu tions de phrases qui lui sont si familières; voilà pourquoi tout le parti libéral déclare qu'il ne suffit pas que le ministère se retire, qu'il faudrait encore que toute sa queue disparût avouez que neuf places de gou verneur, quarante places de commissaire de district, quelques missions diplomati que, etc., formeraient une belle curée pour la queue du libéralisme. Et quelques-uns sont naïfs au point de prétendre que les fonctionnaires qui ont montré du dévoue ment au ministère Detheux doivent se re tirer par point d'honneur; en vérité ce se rait trop commode. Non, non, vous qui avez crié contre quelques destitutions iso lées, vous devez subir une leçon, vous devez faire voir si vous oserez recourir aux des titutions eji masse. En un mot, les libéraux n'arriveront au pouvoir que pour le pou voir, ils ne gouverneront que pour disposer des places. L'égoïsme, le détestable égoïs- me est leur inspirateur, leur seul guide. Un sergent du 10" régiment d'infanterie s'est donné la mort mercredi dernier en se tirant un coup de fusil dans la tête. Il se trouvait dans ce moment seul dans une des salles de la grande caserne de l'Esplanade. On l'a trouvé baigné dans son sang et ne donnant plus aucun signe de vie. Cinq minutes avant de perpétrer le crime, ce malheureux buvait encore la goutte l'es taminet d'Anvers. Comme toujours, des dérangements de conduite avaient précédé l'attentat. La fille de Rernard Ulein de Staden, en fant de onze ans et demi, déjà condamnée antérieurement six jours de prison pour maraudage, comparaissait avant-hier de nouveau en police correctionnelle avec sa mère, sous prévention d'avoir arraché des pommes de terre dans plusieurs champs. Elle était en aveu et répondait sans timi dité aux questions qui lui étaient adressées. Le ministère public concluait un nouvel emprisonnement; mais le tribunal a mieux aimé de déclarer qu'elle avait agi sans dis cernement, et a ordonné qu'elle serait enfermée dans une maison de correction durant trois années. La mère a été con damnée sept mois d'emprisonnement pour récel. Le tribunal d'Ypres commence se las ser des briseurs de vitres, comme certains pauvres cassent des carreaux parce qu'ils sont rebutés de mendier. Une femme de Rumbeke, qui quoique épileptique s'était permis celte polissonnerie, a été condam née un an de prison et cinquante francs d'amende. Dans la nuit du 9 au 10 du courant, la belle ferme moutons, si tuée Iloogstaden, appartenant monsieur Deruysschere, pro priétaire l)ixmude,et occupée par le sieur Jean Rooryck, vient d'être réduite en cen dres on a pu sauver avec peine le bétail, l'exception des porcs. Cette ferme n'était pas assurée; on évalue la perte une cin quantaine de mille francs colsa, lins, fro ment, foin, avoine et paille, tout a été dévoré par les ilammes. Un ne connaît pas encore la cause de cet incendie. ÉTAT CIVIL D'YPRES, TE KOOPEN EBDMIIKI YPlBi. Oa s'a Uni ne Y p r esrue de I.ille, n» 10, prés la Grand'placeet chez les Percepteurs des Postes du Royaume. PRIX l)E IA1ROXXEMEXT, pur trimestre, Pour Yprès fr. 4OO Pour les autres localités 45* Prix d'uu numéro. lO Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le «SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIX DES IXSERTIOXg. 7 centimes par ligne. Les ré clames, *5 centimes la ligne. 'vérité et justice. 7PP.2S, 10 Juillet. Du 4 au 10 Juillet Inclus. NAISSANCES. C Du sexe masculin, 6 Du sexe féminin, 0 a 1 a* Deux mort-nés du sexe masculin. MARIAGES, t. Leenknecht, François-Ignace, âgé de î6 ans, peintre eu bâtiments, et Therry, Virginie-Rosalie, âgée de 28 ans, sans profession, a. Debouck, Pierre-Joseph, âgé de a3 ans, cordonnier, et Loouis, Marie-Cécile-Rosalie, âgée de 18 ans, dentellière. DÉCÈS. 1. Dezouter, Isabelle-Caroline, âgée de 56 ans, dentellière, épouse de Philippe Vela, rue de Meuin. 2. De Waeghenaere, Jean-Baptiste, âgé de 90 ans, peintre en bâtiments, veuf de i° Marie Vercruyssen, a° de Constance- Amelberghe-bu génie Coulon, Marché au Bois. 3. Lerberghe, Barbe-Joseph, âgée de 58 ans, journalière, céli bataire, rue de Meuiu. 4. Evrard, Noel-Frauçois, âgé de 33 ans, sergent au iomf régiment d'infanterie de ligne, rue de la Bouche, ENFANTS AU-DESSOUS DE 7 ANS. Masculin 3 - 2 Total... 5. Fén Een scboon groot HUIS en ERVE, zvnde eenen welgekalanlen Kruideniers Winkel, met Roetsineltery en Keersmakerygestaen ejri gelegen binnen Ypre aen den wesikant Dixmudstraet, N° 77; gebruikt door sieur Van- denkerkhove-Demeersseman, eu waeraen dÀ kooper zal mogen handslaen en in gebruik irede 5 niaenden na den overslag. Den kooper zal mogen betaling doen met verscbeide capitalen tôt concurrentie van 7,000

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 1