JOURNAL D APRES ET DE L ARRONDISSEMENT. N» 3116. UNE MAISON DANS LE DÉSERT. On s'abonne Ypres rue de Lille, n° 10, prés la Grand'place, et chez les Percepteurs des Postes du Royaume PRU DE lmmmeme», par trimestre, Four Ypresfr. t-»0 Pour les autres localités 45* Prix d 'un numéro. 29 Tout ce qui concerne la rédacr tion doit être adressé l'Éditeur Ypres. Le Propagateur parait le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. Plll\ DES nSERTIO\S. 11 centimes par ligne. Les ré clames, *5 centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. 7PR.SS, 11 AOÛT. Les cultivateurs dans nos environs, dil Y Echo de Courtraiestiment le rendement des ble's de cette année au quadruple de celui de l'année der nière. On lit dans la Feuille dYOstende Des malveillants se plaisent 'a semer des bruits alar mants en ville et a la campagne sur la nouvelle maladie des pommes de terre. La récolte de ce tubercule se présente dans les environs d'Ostende, Dixmude et Furnes, sous les auspices les plus heureux. Dans le détail les pommes de terre se vendent au marché k raison de 9 cents la pierre, soit 6 cen times le kilogramme. Ou lit dans le Messager de Gand L'éclipsé de soleil qui aura lieu le 9 octobre prochain sera le plus remarquable que l'on verra en Belgique dans le cours du siècle actuel. Calculée sur le méridien de Gand et transpor tée k son point vertical, en terme moyen, par M. Jonglas père, cette éclipse aura lieu k Gand et dans ses environs, k 6 heures 58 minutes, temps auquel le premier contact des deux disques s'opérera, a l'ouest et au bas du point vertical du soleil, k 37° 3o. La lune entrera dans le point vertical du soleil h 8 h. 12 m.; l'éclipsé centrale et annulaire au mé ridien aura lieu k 8 h. 3 m. La grandeur de l'oc cultation sera de 10 4/5 pouces du diamètre du soleil. La fin de l'éclipsé centrale et annulaire aura lieu k 9 h. 8 m. et la fin de l'éclipsé générale k 3i° a l'est du point le plus inférieur ou 149° du point vertical du soleil. (Suite.) La mort, qui s'était assise sous la forme humaine dans cette maison, et qui touchait de sa glaciale main une seconde victime, semblait prête k les dévorer tous. Ce fut le silence qui leur révéla leur solitude,et la solitude leur danger. Le soir du troi sième jour, elles se groupèrent comme d'habitude autour du fauteuil de leur mère pour prier Dieu; mais elle fut hors d'état de se joindre k elles. La veuve les regardait sans paraître les comprendre. Alors, les larmes dans les yeux, et d'un accent tremblant, elles essayèrent de chanter le premier verset d'un hymne qu'elle avait toujours aimée. Mais il manquait deux voix k ce concert de la piété, et elles furent épouvantées de la faiblesse des leurs. Cependant la musique produisit son effet. La veuve promena son regard autour d'elle comme quelqu'un qui s'éveille. La réflexion et le sentiment lui re vinrent, elle pleura avec ses filles. Puis leur ayant demandé le jour de la semaine, elle voulut savoir si quelqu'un avait passé par leur maison depuis que A l'aide d'un jeton en corne diaphane, d'un papier, de taffetas vernis, ou de tout autre corps transparent, de la circonférence d'une pièce de cinq centimes, on pourra observer l'apparence de l'éclipsé. Il serait a désirer que ce phénomène put être observé par un temps clair et serein. M. Jonglas a joint k ses calculs un plan figu ratif de l'éclipsé et une carte indiquant les diffé rentes contrées du globe et les heures auxquelles cette éclipse sera visible pour elles, d'après leur situation. M. Jonglas, en nous envoyant le résultat de ses calculs, fait remarquer avec raison que les alma- nachs étrangers contiennent, pour les éclipses et les clairsde lune, des indications erronées relativement k notre pays. Les Français les calculent pour leurs almanac'ns d'après le méridien de Paris; les Alle mands, d'après celui de Berlin, Vienne, etc.; les Anglais sur le méridien de Greenwich et les Hol landais sur celui d'Amsterdam. Pourquoi les Belges doivent-ils emprunter, pour la confection de leurs almanachs, les calculs faits k Paris ou ailleurs pour les éclipses et les clairs de lune, lorsque la situation des villes Belges rend cessupputationsinexactesen ce qui nous concerne? Celte observation est très-juste, et il serait k sou haiter qu'k l'avenir on n'eût plus recours k des opérations qui n'ont point été faites pour notre pays. Il se passe en ce moment un fait sur lequel nous appelons l'attention, parce que nous aimons k y voir un symptôme satisfaisant. Le nombre des ouvriers employés k la construc tion du canal deScbipdonck et du canal de Zelzaete, dans la Flandre, diminue sensiblement depuis quel ques semaines. La diminution est d'un quart k un tiers; il est, pour le moment, impossible aux entre: le facteur l'avait quittée. Elle se tordit les mains avec angoisse k la pensée de sa longue stupeur, et, après avoir embrassé tendrement chaque fille, elle les bénit, alla se mettre au lit pour pleurer loin de tous les yeux et prier sans distraction Celui qui a promis sa grâce et sa protection k la veuve et k l'orphelin. Le matin elle se leva plus calme, mais bien changée. Des années avaient passé sur sa tèté pen dant cette nuit et laissé ses cheveux aussi blancs que le suaire de neige dont la mort avait revêtu son mari La lutte avait été trop violente pour ne pas imprimer sa trace. Toutefois, affligée cruelle ment, mais non terrassée, si la veuve sentait encore tout le poids de sa misère, ce fut en se résignant k la supporter humblement, car, rendue k la con science de ses devoirs, elle se trouvait prête a les remplir tous. Placée entre les morts et les vivants, entre son mari et ses filles, il lui fallait s'acquitter envers l'un d'une dette terrible, et travailler pour nourrir les autres. Elle commença la journée par la prière et ensuite elle reprit le cours habituel de ses occupations. Mais le soir venu, lorsqu'elle s'assit au coin du preneurs de remplacer les ouvriers qui les quittent- tous les bras sont occupés. Vendredi dernier, 6 août, dans la matinée on a trouvé dans un des bras de l'Escaut près de Bou- chain, le cadavre flottant d'un homme de 35 k 4o ans. Ce corps paraissait avoir séjourné dix k douze jours dans l'eau. Il a été relevé par le juge de paix et le brigadier de la gendarmerie de Bouchain, assistés d'un officier de santé qui a constaté l'état du cadavre. Cet homme paraît étranger au pays. Il est vêtu d'un habit vert, d'un pantalon et un gilet de drap noir, d'une paire de brodequins et un foulard en soie. L'on n'a trouvé sur lui ni papiers, ni bijoux, ni argent. Son corps portait an côté droit une première blessure large et profonde, une se conde apparaissait au menton aussi du côté droit; ces deux blessures n'ont pu être faites qu'k l'aide d'un instrument tranchant; aussi pense-t-on que la mort de cet individu est le résultat d'un crime. Procès-verbal du tout a élé dressé et transmis k qui de droit. (Echo de la Frontière.) Deux jeunes garçons de Louvain ont été mis en état d'arrestation, pour avoir déposé des pier res sur les rails du chemin de fer, près du viaduc, hors de la porte de Tirlemont. On mande d'Anvers, le 7 août: «Un indi vidu prévenu d'avoir volé hier une montre en cr dans une maison de la rue du Paradis, a été arrêté aujourd'hui par la femme même au préjudice de laquelle le vol avait été commis d'autres person nes sont venues aussitôt au secours de la femme qui tenait le voleur, malgré ses efforts pour fuir, et il a été conduit k l'amigo. La grêle est tombée en grande abondance dans les environs de Hamine et a fait des dégâts daus quelques communes. La cour d'assises de Cologne a prononcé ces jours derniers une condamnation d'une sévérité tout k fait extraordinaire elle a condamné aux feu, et réfléchit sur la nouvelle sphère où elle se trouvait placée, k chaque doute, k chaque difficulté qui se présentait k son esprit, la perte qu'elle venait de faire devenait de p! us en plus sensible.Et d'abord comment ensevelir son mari La terre était gelée k une profondeur de trois ponces elle ne pouvait aller chercher ses plus proches voisins k une dis tance de sept milles, car il aurait fallu laisser ses filles; elle ne pouvait envoyer l'aînée de celles-ci, qui ne savait pas le chemin, et qui eût risqué de se perdre. Il ne lui restait d'autre ressource que d'at tendre le facteur, qui devait repasser sous trois jours. Peut-être aussi, Dieu, pensa-t-elle, lui enverrait-il quelque secours imprévu. En attendant, autour d'elle, tout lui rappelait celui qui n'était plus. A tous les objets se mêlait le souvenir de quelques-unes de ses habitudes, de ses paroles, de ses moindres actes. Elle ne se sentait plus la même dans certaines choses. Elle avait fait connaissance avec des sensations inconnues. Le plus léger bruit la faisait involontairement tressaillir et frissonner. Tout k coup le temps redevint mena çant; la tempête se releva comme un géant qui a retrempé ses forces dans le sommeil, et parcourut

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 1