charitable de M. Lagae a brillé d'un vif éclat; les sacrifices ne lui ont pas coûté et il en laisse un monument durable dans un superbe hospice des vieillards qu'il a fait construire ses dépens. La reconnais sance publique ne saurait lui faire défaut et sera la plus belle récompense de ses travaux. S'il faut en croire Y Indépendance, le cabinet se proposait de réunir exlraor- dinairement les conseils provinciaux des deux Flandres, pour les appeler exami ner d'une manière spéciale la situation de ces provinces, et les consulter sur les moyens qui pourraient leur paraître les plus efficaces pour l'améliorer. Un accident, qui aurait pu avoir les suites les plus graves, est arrivé sur le chemin de fer hier au soir. Le dernier convoi parti de Gand et allant Ostende, arrivé la hauteur de Aeltre, a rencontré une vache qui se trouvait sur les rails; la vache a été écrasée et le convoi a déraillé; heureusement il n'y a aucun malheur déplorer. Nous pouvons annoncer positivement qu'il n'a jamais été question de nommer M. Ilippolyte Vilain XIV, ni aucun autre membre de la famille Vilain XIV, gouver neur de la Flandre-Orientale. La candida ture du baron de Vrière peut être mise sur le même rang que celle de M. Vilain XIV. Nous avons reçu avec infiniment de plaisir ces renseignements et nous les communi quons avec empressement nos lecteurs. (Messager.) On lit dans Y Observateur On nous assure que plusieurs gouver neurs de province ont déjà envoyé leur adhésion au grogramme du nouveau mi nistère. On lit dans Y Émancipation On peut regarder comme un fait posi tif que plusieurs commissaires d'arrondis sement seront ou déplacés, ou révoqués. Un journal raconte qu'un événement tout la fois douloureux et inexplicable serait arrivé dernièrement au village de Stockel. Voici les faits tel qu'il les rapporte et que nous reproduisons sans en garantir l'exactitude M. le juge d'instruction Louvat a été averti mercredi, dans la soirée, qu'un ho micide volontaire avait été commis par M. le baron Merlens sur la personne d'un en fant de sept ans. M. Louvat s'est rendu sur les lieux, et il a été constaté que M. Merlens après avoir dîné avec un jeune médecin de ses amis, se disposait se promener dans le parc, lorsqu'il vit deux enfants dans la rue; la vue de l'un d'eux sembla l'exaspérer, il saisit un fusil de chasse qui se trouvait sous sa main, et, mettant en joue cet en fant il l'étendit raide mort. M. le docteur Joly, qui accompagnait M. le juge d'instruction, a été chargé de faire l'autopsie du cadavre. On assure que M. le baron Mertens a quitté sa résidence. On ignore les motifs qui ont pu pous ser M. Merlens commettre un acte aussi horrible, et on se livre aux suppositions les plus étranges sur cet événement. On écrit Y Indépendance, sous la date du 15 août Permettez moi de vous don ner quelques renseignements certains sur lemalheureux événement, arrivé Stockel, et qui a été si étrangement défiguré par la plupart des journaux. M. Merlens venait de louer une maison en ville, et s'occupait du déménagement de sa campagne, lors que survint un de ses amis qu'il retint dîner. Un furetant dans tous les coins, cet ami lui dit Tenez voilà votre petite cara bine. M. Merlens répondit Je l'ai long temps cherchée en vain; mais prenez garde, elle est chargée, et nous la porterons en bas pour la décharger dans la cour. Il la descendit, l'arma et la mit dans un coin de la cheminée de la chambre qui précède la salle manger. Après le dîner, et au mo ment de prendre le café, M. Merlens s'a- perçu que le lait 11 était pas des plus purs; il prit le pot-au-lail et dit Je vais voir la cuisine d'où vient ce lait. Passant dans l'antichambre, il prit de l'autre main sa carabine et ouvrit la porte de la cour. Le jardinier avait par oubli laissé la grande porte de la rue ouverte, et la cour se trou vait envahi par un grand nombre d'enfants. M. Merlens, en les voyant, s'écria Je vous ai souvent défendu de pénétrer ici dedans, et si vous ne parlez pas... 11 fil un geste de menace de la main dont il tenait son arme qui malheureusement, partit seule et alla frapper l'un des enfants. Voilà les faits tels qu'ils se sont passés, et M. Merlens fut le premier faire avertir le garde-cham pêtre, qui ne se trouvait pas la maison en ce moment. Les officiers décédés en Belgique pen dant le mois de juillet dernier sont: le sous- lieutenant J.-B. Lejeune, du corps de la gendarmerie, décédé Philippeville, le 2 juillet; le lieutenant colonel. J. Beuckers, de l'élat-major du génie, décédé Ixelles, le 21 du même mois. M. Fr...,l un des négociants les plus considérables d'Anvers, vient de suspendre ses payements, par suite de la baisse con sidérable qui, depuis quelques jours, a eu lieu sur les grains. Cet événement atteint plusieurs maisons avec lesquelles M. Fr... avait des relations d'affaires et notamment celle d'un consul belge en Angleterre. Depuis quelques jours, le bruit circu lait Anvers qu'une dame très-bien mise, distribuait aux enfants des bonbons em poisonnés. Unedameanglaise,logeantauquai Plan- lin, a failli devenir victime hier soir, de ce bruit. Celte dame traversait le qu'ai St-Mi- chel, se rendant l'établissement du gaz. Tout coup quelques gamins se mirent crier voilà la dame aux bonbons. Un at troupement de femmes et d'enfants se for me aussi tôt au tour d'elle, l'accable d'injures et se dispose se livrer sur elle de mau vais traitements. Heureusement deux per sonnes accourues au secours de celte dame, l'ont tirée des mains de celle populace fu- 1 ieuse. On nous écrit de Ilasselt, sous la date du 15 août: Le concours général de 1847, institué entre les Athénées et Collèges de Belgique, a été pour les professeurs du Collège communal de Sl-Trond une nou velle occasion de montrer ce que peuvent le zèle et le dévouement. Cet établissement a obtenu en 1845 les 2', 15', 18' et 19' prix, il a obtenu cinq accessits et deux men tions honorables, en 1840 il a obtenu le 7prix, et cette année il a obtenu le 3' des quatre prix mis au concours. Grâce M. le principal, l'abbé Demal, et MM. les professeurs par qui il est secondé, cet éta blissement est venu se placer au même rang que les Athénées d'Anvers, de Brux elles et de Tournai. Huit professeurs, dont sept pour les humanités et un pour les ma thématiques et la physique, voilà tout le personnel du Collège communal de Saint- Trond. Chacun de ces messieurs donne vingt-quatre leçons d'une heure chacune par semaine. Leur rétribution varie de 1,100 1,300 fr. Ce Collège compte 185 élèves, dont 50 sont internes. Le gouver nement lui accorde un subside annuel de 2,000 fr., tandis que plusieurs établisse ments voisins ne comptant que 75 100 élèves reçoivent annuellement du gouver nement 6,000 et même 12,000 fr. Il serait désirer qu'un établissement qui justifie si bien la considération dont il jouit fût plus efficacement encouragé. C'est M. Joseph llenkaerts qui a obtenu celte année le 5° prix au concours général. Ce jeune homme s'était déjà signalé dans des concours précédents. Le succès qu'il vient d'obtenir lui fait honneur ainsi qu'aux estimables instituteurs qui se dévouent son instruction. On écrit de Lokeren,le 12 août Nous avons eu hier en notre ville deux malheurs déplorer: le cadavre de la nommée Anne Daens, épouse Vermeulen, a été retirée hier de la rivière la Durme, et dans l'après-dîner un tisserand, âgé de 20 ans, étant en état d'ivresse, a porté un coup de couteau dans le bas-ventre un ouvrier, qui a succombé sa blessure. Le coupable est arrêté. La crisedessubsislancesest finie dans le grand-duché du Luxembourg. Au mar ché de samedi dernier, les grains se sont vendus 20 fr. le maldre(10 fr. l'hectolitre) de seigle, et 40 fr. le maldre (20 fr. l'hecto litre) de froment. Les pommes de terre se vendent de 8 10 fr. le double hectolitre. On écrit de Flessingue au llandcls- blad que le gouvernement belge va faire établir ses frais, et sous l'administration du pilotage belge Flessingue, partir du mois de septembre ou d'octobre, un phare flottant sur le banc dit Paardemarkt, et destiné servir de signal aux navires ve nant de la mer. Un bien malheureux événement est arrivé Amiens mardi, au moment où la garde nationale attendait l'arrivée du roi. La compagnie d'artillerie stationnait en face de Y Hôtel de Londres, et le capitaine Pédot se tenait en tête de celle compagnie, lorsqu'il est tombé frappé d'une attaque d'apoplexie foudroyante; la mort a été pour ainsi dire instantanée. M. Pédot était ancien militaire et chevalier de la Légion d'honneur. Par une étrange fatalité, lors de la première visite du roi des Français la ville d'Amiens, en 1851, un conseiller

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2