BERIGT. la cour royale, M. Jalu, tombait égale ment frappé d'apoplexie foudroyante l'heure où Louis-Philippe faisait son entrée dans la cour de l'hôtel de la préfecture. M. Van Schendel, peintre hollandais du plus grand talent, vient de recevoir du Roi des Français la grande médaille d'or, la suite de l'Exposition de cette année. actes du gouvernement. Un arrêté royal du 11 août, envoie le bureau de bienfaisance de Zandvoorde en possession de 59 ares 20 centiares deterre, d'un revenu imposable de 25 francs 55 cent., situés dans cette commune, section B, N° 5G1 du cadastre. Un arrêté royal porte que, par déro gation au règlement du 50 juin 1814 le logement militaire sera fourni dans les ca sernes tous les hommes mariés de la compagnie sédentaire de sous-olïiciers. En exécution de l'arrêté royal du 20 mai 1847, M. le générel Prisse, a fixé au 18 octobre prochain l'ouverture de la ses sion d'examen des officiers de santé de l'armée. FRANCE. Paris, 15 août. Des désordres ont éclaté le 11 août, au faubourg St-Antoine, dans un atelier debé- nislerie, appartenant au sieur Krieger, qui occupe environ soixante-dix ouvriers. La force armée a dû intervenir, et des arrestations ont été faites. Le soir, les désordres ont recommencé. Depuis la place delà Bastille jusqu'à la rue Charonne, la rue du faubourg-St-Antoine était encombrée d'ouvriers et de curieux; mais devant la maison Krieger, la foule était tout fait compacte dès la chute du jour, et du milieu de cette foule partaient les cris les plus sinistres. Vers 8 heures et demie, enfin, la force publique, composée d'agents de police, de sergents-de-ville, de municipaux pied et cheval, et de compagnies de troupes de ligne, tambours en tête, est arrivée. Les émeuliers se dispersaient par la place de la Bastille et par les rues transversales, puis ils revenaient reformer leurs groupes. Tout cela s'est prolongé, sans grande gra vité ni collisions sérieuses, jusque vers dix heures. 11 y a lieu de croire que les désordres ne se renouvelleront pas. Tous les autres quartiers de Paris étaient parfaitement tranquilles. Le R. P. Placide Burchal, prieur des Bénédictins anglais de Douai depuis 1841, vient d'être élevé par le Pape Pie IX la dignité de vicaire apostolique en Australie. Né Aspull (Angleterre), depuis le 5 dé cembre 1810, le nouveau prélat n'est donc âgé que de 57 ans. On lit dans le Journal de Lilleau sujet d'une affaire dont nous avons déjà entre tenu nos lecteurs: L'instruction de l'affaire Hortense Lahousse avance très-pénible ment; elle est entravée sans cesse par de nouvelles allégations de l'aceusée qui cher che évidemment détourner l'attention de la justice de son véritable complice; il est assez remarquable d'ailleurs que sauf l'aveu ducrime même, sur lequel elle ne peut plus revenir, vu les circonstances dans lesquel les cet aveu formel a été fait, cette malheu reuse fille s'est en quelque sorte complue entasser mensonge sur mensonge, avec la plus perfide duplicité ainsi elle accuse d'abord le jeune l.ogeois d'avoir fabriqué une fausse ordonnance de médecin au moyen de laquelle elle se serait procuré du poison chez le sieur Damide, pharma cien, rue de la Grande-Chaussée; l'impos sibilité de la part de Logeois d'avoir écrit cette ordonnance étant trop évidente, elle change de version et prétend qu'elle a elle- même acheté, sans ordonnance, le poison, pour deux souschez M. Coustenoble phar macien, rue des Prêtres. Celle nouvelle déclaration d'Ilortense Lahousse a nécessité hier une descente de justice chez M. Coustenoble; llorlense La housse fut extraite de la prison pour assis ter au procès-verbal qui devait être rédigé en cette occasion. En présence de M. Cous tenoble, Hortense affirma qu'elle le recon naissait parfaitement, que c'était lui-même qui lui avait servi pour deux sousde poison; afin de corroborer son dire, elle.ajouta qu'en sortant du magasin de M. Cousteno ble elle était entrée chez Pépicière voisine où elle avait acheté pour un sou de mélasse. llorlense Lahousse n'a pu donner chez M. Coustenoble aucun détail admissible relativement l'endroit où se trouvait le poison, elle ne s'est rappelé aucune circon stance, pas même celle d'un bocal ou d'une boîte; il est donc évident qu'elle veut une fois encore en imposer la justice et que ses allégations ne doivent être accueillies qu'avec beaucoup de réserve. L'épicière voisine de M. Coustenoble a dû être aussi interrogée cause de la vente de la mélasse; celte dame a été vivement impressionnée, dit-on, lors de la visite ju diciaire, qui, au surplus, est restée sans importance, attendu qu'elle ne se souvient nullement d'avoir vendu, il y a trois mois, un sou de mélasse Hortense Lahousse. Pendant que la justice procédait ces investigations, un rassemblement immense assiégeait les abords de la rue des Prêtres; la police a eu beaucoup de peine sous traire Hortense Lahousse l'avide curiosité de la foule, les femmes surtout voulaient absolument voirla parricide, quelques unes au risque d'être écrasées, ont été jusqu'à monter sur les roues de la voilure au mo ment du départ pour la prison. Longtemps après la visite, les groupes ont stationné dans la rue des Prêtres. On s'y entretenait de ce qui venait de se pas ser. Plusieurs personnes affirmaient que l'accusée, qui on aurait fait observer que ses allégations devenaient de plus en plus invraisemblables, aurait répondu qu'elle ne s'expliquerait complètement et ne dé clarerait toute la vériléquedevanl les juges des assises. Du reste, comme les assises ne doivent avoir lieu qu'en novembre, d'ici là peut-être reviendra-t-elle sur celte réso lution qui semblerait cacher un étrange mystère. ANGLETERRE. Londres, 12 août. Deux nouvelles faillites viennent d'être déclarées Londres, dans le commerce des grains. Ce sont celles de la maison King et Melvil et de la maison Coventry et Shep- pard. Le passif de ces faillites s'élève de 550 400,000 liv., ce qui porte un mil lion de liv. sterl. environ le montant total du passif des faillites qui ont eu lieu sur la place de Londres dans le commerce des céréales. Le vénérable évêque catholique de Londres, Mgr. Gi iffilhs, est mort jeudi ma tin la suite d'une longue et douloureuse maledie. Ce prélat jouissait dans la capitale de l'estime générale. ESPAGNE. Madrid, 8 août. Le gouvernement vient d'ordonner le renvoi de vingt-cinq mille piastres au gé néral Espartero, compte sur les arréra ges de son traitement comme Régent du royaume. NMlfELiEg III l»OKTICLtL. Les journaux anglais publient des nou velles de Lisbonne, en date du 4 août. Ou y lit Saldanha, qui est ici depuis quelques jours, a été reçu très froidement par la Reine et le Roi. II est tout fait en défa veur sinon en disgrâce. On ne lui pardonne pas den'avoir pas mieux tenu l'engagement solennel qu'il avait pris d'écraser l'insur rection et d'avoir ainsi obligé la Reine recourir l'intervention étrangère pour résister aux insurgés. Le Diario publie aujourd'hui un long rapport duquel il résulte que l'ordre et la tranquillité sont partout rétablis. L'île de Madère et les autres îles des Açoresetdu Cap-Verlqui avaient pris parti pour les insurgés sont rentrées dans le de voir sans qu'il ait été besoin de recourir des mesures coërcitives. Le comte Das Antas est encore Lis bonne; il devait partir pour Londres par le dernier paquebot, mais il a tout coup changé de résolution par suite, ce qu'on assure, d'une communication du Ministre de France, M. de Varennes. NOUVELLE-BRETAGNE. En 1794, la compagnie du Nord-Ouest, Montréal, dont les factoreries s'étendaient jusqu'au lac Athabasca, 1,550 kilomètres au delà du lac supérieur, reçut 106.000 peaux de castors, 2,100 peaux d'ours, 1,500 peaux de renards, 4,000 peaux de kangou rous, 4,600 peaux de loutres, 16,000 peaux de rats musqués, 52,000 peaux de martres, 1.800 peaux de loirs, 6,000 peaux de lynx, 600 peaux de louveteaux, 5,800 peaux de loups, 500 peaux de buffles, 700 peaux d'élans, 750 peaux de daims, 1,200 peaux de daims préparées, 1,650 peaux de pê cheurs et 100 peaux de blaireaux. Beau coup de ces animaux se sont retirés dans des contrées inaccessibles, et les castors manquent peu près aujourd'hui au com merce des fourrures. Le commerce étranger des colonies an glaises voisines des lacs est monté, dans les six années qui ont précédé 1775, une somme totale de 107.910 845 fr. La seule année 1841 a donné 556,777.059 fr.et celle de 1844 un chiffre de 450,000,000 fr. BRÉSIL. Des lettres de Rio-Janeiro, en date du 16 juin mandent que le prince impérial du Brésil, fils unique de don Pedro, est mort subitement le 12 juin. Cette mort plonge dans le deuil la famille impériale. Eenen eigenaer, in de ontstreek van Yperen woonende, biedt te Koop eene GR AENSCHUER om afgebroken te wordenwaervan het Hout- werk in goedeu staet is. Zich te begeven by dea Uitgever van Blad.

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 3