sang ne coulait déjà plus des blessures, il est en outre certain que Kobetle n avait pas sa cravate lorsqu'il a été frappé la gorge, car celte cravate, remise avec soin sur la plaie est peine tachée de sang. D'après des renseignements recueillis, Robelte aurait couché, la nuit précédente Fives dans un cabaret près de la station. Hier soir, il se trouvait encore en ville huit heures avec un de ses amis.Son inten tion était de passer la nuit en débauches avec cet ami, mais ce dernier ayant refusé, Robette l'a quitté, on ne sait alors ce qu'il est devenu, on présumé que s'il a eu affaire de£ voleurs, ils ont dû l'arrêter lorsqu'il se rendait de Lille la station pour rega gner son cabaret. Sa ceinture a été enlevée; cependant les assassins lui ont laissé sa bourse et ses papiers. On nous écrit de Gand, le 26 août La nuit dernière vient d'être signalée par un nouveau sinistre. Vers les cinq heu res du malin, la fabrique d'amidon du sieur Paul Dupré, rue des Chartreux, a été la proie des flammes. Le feu, d'après les in dices, a dû commencer par l'écurie; de là il s'est porté dans le manège et l'atelier. L'amidon grillé, joint la quantité de foin et de paille qui se trouvait sur les greniers, donnait un aliment abondant la flamme, et il a suffi de quelques heures pour détruire celte usine. Les bâtiments, le mobilier in dustriel et les marchandises sont assurés par la Compagnie la France, de Paris, des secours bien dirigés ont réussi préserver les maisons voisines et maîtriser le feu. La cour d'assises du Limbourg, dans son audience du 18 août, a condamné le nommé Kerkofs la peine de mort, pour tentative d'assassinat, suivie de vol sur une route. Neuf des artistes qui ont concouru pour la confection des nouveaux coins mo nétaires, viennent d'adresser M. le .Minis tre des finances une lettre pour le prier de mettre hors de concours un de leurs con- curents, qu'ils accusent d'avoir fait confec tionner ses coins par un artiste étranger, et dans le cas où leur réclamation ne paraîtrait pas suffisamment fondée, pour demander de les soumettre un nouveau concours en loge. On a beaucoup parlé d'une aventure assez bizarre dont un receveur de contri butions La Haye serait le héros. L'année dernière on apprit que cet employé était mort subitement; on racontait qu'il s'était suicidé,s'étant trouvé compromis dans des poursuites criminelles dirigées contre des rogneurs de monnaie, auxquels il fournis sait disait-on, des espèces in (actes en échan ge de monnaies rognées. Il fut enterré, sa famille prit le deuil et l'on n'en parla plus mais voilà qu'un voyageur revient d'Angle terre et informe les autorités qu'il a vu le receveur prétendu mort,se promenant fort bien portant Londres. On assure que la police a fait immédiatement exhumer la bière et qu'elle n'y a trouvé que des cailloux. On écrit de Groningue, le 19 août: Depuis quelques jours un violent in cendie s'est manifesté dans les tourbières situées sous la commune de Onstwedde; les efforts faits par les propriétaires de ces tourbières dans le but d'arrêter les ravages des flammes sont restés sans résultat. C'est la grande sécheresse et au vent de l'est qu'il faut attribuer l'extension qu'a prise cet incendie. Aujourd'hui les administrations com- munalesdeOnslwedde et deNieuwe-Pekela prennent les mesures nécessaires, sinon pour éteindre l'incendie, au moins pour en empêcher la propagation ultérieure. Un journal d'Oxford annonce la con version au catholicisme de l'un des pre miers libraires de Londres et de toute sa famille. Le même journal annonce égale ment la conversion d'un des membres les plus distingués de l'Académie royale des beaux-arts. La Gazelle de Cologne dit que jamais de mémoired'hommela récolledescéréales n'aura été aussi belle que celle de cette an née dans toute la Bavière. On peut en dire autant de celles de pommes de terre et des vignes. Quelques troubles dirigés principale ment contre les boulangers que l'on accu sait de ne pasdonner au pain le poids légal, ont éclaté le 18 août dans la petite ville de Reichenbach, dans la Silésie prussienne. Des troupes ont été envoyées sur les lieux. Le 7 de ce mois, huit heures et vingt minutes du malin, on a éprouvé Alexan drie un fort tremblement de terre. Aucun accident n'en a été la suite dans celle ville; mais au Gaire, la secousse a fait écrouler 110 maisons et deux mosqués. Peu de per sonnes ont péri mais le nombre des blessés est considérable. La secousse a duré près d'une minute. HOLLANDE. La Haye, 22 août. Hier une scène louchante s'est passée dans la grande salle de l'Hôtel des Bains de Schéveningue. Un étranger qui lisait une feuille française, donne tout coup les marques de la plus grande émotion il se tord les bras, lève les mains au ciel, verse des torrents de larmes... On s'em presse autour de lui, mais bientôt l'éton- nement cesse et fait place la pitié, quand on apprend que ce monsieur est le duc de Choiseul-Praslin,de Paris, récemment des cendu cet hôtel avec sa famille. Il paraît que c'est le frère de celui dont l'épouse vient de succomber un assassinat des plus atroces. On nous communique le fait suivant, qui paraît assez curieux pour être publié. Un fermier des environs de Maestriehl s'a percevait depuis quelque temps qu'une va che qui donnait ordinairement du lait en abondance, avait cessé d'en fournir, bien que sa santé ne parût nullement altérée. Le hasard fit découvrir que des chats, qui sont en très-grand nombre dans la ferme, allaient chaque nuit faire leur profit l'of fice de laitière, en têtant le pauvre animal. FRANCE. Paris, 21 août. Suivant le National, il est peu probable que le duc de Praslin comparaisse devant la Cour instituée pour le juger. On nous annonce, dit ce journal, que son état de sauté décline d'heure en heure; la faiblesse de ses organes est telle qu'il ne peut pas subir un interrogatoire de quelque durée, et on a eu toutes les peines du monde obtenir de lui des réponses intelligibles. D'après une correspondance particulière, le duc serait non-seulement malade, mais 1 article de la mort; l'aumônier de la Chambre des Pairs lui aurait déjà fait plu sieurs visites. On lit dans le Moniteur parisien M. de Praslin est mort aujourd'hui (24), vers cinq heures, dans la prison du Lux embourg. La cause de celle mort a été reconnue et constatée par les hommes de l'art. C'est avec de l'arsenic, pris une dose considérable, que M. de Praslin s'est em poisonné, au moment où il a vu que les charges devenaient assez graves pour né cessiter son arrestation et sa mise en ju gement. Les vomissements abondants qu'il a éprouvés dès le mercredi soir et dans la journée du jeudi paraissent seuls avoir re tardé l'effet du poison qui après s'être ar rêté le vendredi et le samedi, a repris le dimanche dans toute sa force. Ce matin, M. le curé de Saint-Jaeques- du-Haut-Pas a été appelé près du duc et s'est entretenu avec lui. Bientôt les souf frances se sont renouvelées avec plus de force et l'agonie a commencé. Nous lisons encore dans une corres pondance particulière Dès hier, 24, la nouvelle de la mort du duc de Praslin a été transmise au château d'Eu. Hiertoulelasoiréeetaujourd'hui toute la matinée, les allées et venues, les confé rences et les conseils ont été continuels au Luxembourg et au ministère de la justice. Dès 10 heures, ce matin, le grand chancelier Pasquier était chez le garde des sceaux, ministre de la jiistice. Le corps du duc a été placé sur un lit de deuil près duquel il y un cricifix, deux cierges allumés et un sacristain en prière. L'autopsie a eu lieu ce matin quatre heures et le convoi se fera demain matin de bonne heure. On dit que M. \llard et plusieurs de ses agents ont été mis aux arrêts ainsi qu'un valet de chambre. On dit qu'une en quête va avoir lieu pour savoir par qui et comment le duc de Praslin, si bien gardé vue, a été empoisonné. Toute la procédure va être renvoyée la justice ordinaire, pour qu'elle soit conti nuée l'égard de la 1)"" Luzy, accusée jus qu'ici de complicité dans l'assassinat de la duchesse de Praslin. On assure que le vieux maréchal Sé- basliani a appris la terrible nouvelle de la mort de sa fille dans la journée de di manche. Enfin, un journal confirme en ces termes le renvoi de M"8 de Luzy devant la justice ordinaire On assure qu'aussitôt après la mort dé* M. de Praslin, MM. Pasquier et Decazesont eu uneconférenceavec legarde-des-sceaux, et qu'à la suite de celte conférence l'ordre a été donné de maintenir M"e de Luzy au aioist m: m. i,k Dit de praseix.

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2