il est directeur des études, au bureau du Progrès, dont il est le principal rédac teur, la Concorde, où il est membre de la commission, l'administration de Bienfaisance, etc. Par son fils, M. Henri Carton, sur l'ar rondissement. En somme, il est donc vrai de dire que M. Carton père est beaucoup plus bourg mestre que M. le bourgmestre lui-même;et qu'au lieu de cette chimère occulte qu'on disait naguères peser sur le gouvernement et menacer l'indépendance du pouvoir civil, nous avons très réellement Ypres un vé ritable pouvoir occulte, vers lequel con vergent et qui obsorbe tous les autres pouvoirs. L'émancipation du pouvoir civil «'est ici qu'une abdication de ce même pou voir entre des mains invisibles d'abord, transparentes depuis, et qui maintenant n'ont plus besoin de se cacher. Ce résultat dont on se doute peine, et devant lequel le libéralismeébahi et déconcerté n'a qu'à lais ser pendre piteusement de longues oreilles, démontre assurément une adresse peu com mune dans celui qui a su l'amener par des tâtonnements et des détours qui ont mis en défaut les jongleurs les plus prétentieux du parti. Si maintenant des élections communales avaient lieu, M. Carton père laisserait aux fauteuils del'hôlel de ville, ou en ferait des cendre absolument qui il voudrait. Qu'on le dise, en dehors de lui et du triumvirat qu'il fera mouvoir en sousordre, où reste- t-il Ypres quelque prépondérance, quel que influence exercer? MM. Boedt avocat et Bousman sont devenus rococo. A quoi a- t-il servi M. Jules Decodt de se mettre en dépense pour faire comparse au Congrès libéral? MM. Annoot, Carpenlier, Verbille, se trouveront fort honorés désormais d'être tenus en réserve comme d'utiles lévriers, pour être lâchés jour nommé sur le gibier électoral, condition d'obéir au coup de sifflet. Cette absorption du libéralisme, dont l'étalage n'a jamais été ici qu'un appât pour les gobe-mouches, est-il notre point de vue un événement dont il faille se réjouir ou se plaindre? A vrai dire, nous ne re- grettons aucunement la ridicule déconfi ture des feseurs qui les uns par bonace simplicité, les autres en caressant de fol les espérances d'avenir, applaudissaient en chœur et concouraient chaque effort qui leur insu hâtait leur asservisse ment. Mais nous n'avons pas de motifs suffisants de nous rassurer sur le but de cette longue et mystérieuse intrigue. Si nous pouvions admettre que M. Carton a banni de son esprit les souvenirs du despo tisme néerlandais, qui était la fois relâché sur le chapitre des mœurs et tracassier en vers le catholicisme, nous serions loin de dédaigner l'utile intervention de son expé rience et de ses capacités. L'homme fait si difficilement divorce avec de fausses idées une fois embrassées avec ardeur, que leur rejet, bien que toujours honorable, est trop rare pour qu'il soit permis d'y compter sans attendre les événements. (Communiqué). Eh bien! que pense aujourd'hui le mi nistère de ses destitutions? que pense-t-il de la lenteur avec laquelle il les a fait con naître? Croit-il avoir l'opinion pour ou con tre lui? Croit-il satisfait ceux la colère desquels il s'est décidé offrir quelques fonctionnaires inoffensifs en holocauste? Le lendemain du jour où les dernières destitutions ont paru, nous avions demandé si du moins la liste en était close. On a hé sité répondre, et puis on a fait compren dre qu'aucune décision irrévocable n'était prise. Nous ne savons si la pensée du ministère a été fidèlement traduite par son organe; peu nous importe, mais coup sur il nous sera permis de dire que cette réponse n'est pas heureuse. Si fou a voulu teniréveillées les espérances des uns et les craintes des autres, on a parfaitement réussi; mais est- ce qu'un pareil état decboses peut convenir un cabinet qui veut que le gouvernement soit fort, respecté, sincère? Comment ne pas remarquer que plus que jamais l'avenir les destitutions auxquelles souscrira le mi nistère paraîtront arrachés soit par l'im- portunilé, soit par la menace? Nous faisons un appel la fraction mo dérée du cabiliet, nous l'adjurons de mettre proraptement un terraeàcesdénoncialions. ces prétentions que certains journaux se chargent de leur transmettre tous les ma tins. Émancipation Un accident est arrivé le 13 sur le chemin de fer de la Flandre-Occidentale, tout près de la station de Rumbeke. Au moment du passage du convoi une vieille femme de 87 ans voulant traverser la ligne, est tombée sur les rails et a été écrasée par le convoi. On vient d'afficher dans les rues de Bruxelles I avis suivant Une récompense de trois mille fr. (3.000 fr.) sera accordée toute personne qui fournira la justice ou la police des renseignements propres a amener l'arrestation des auteurs et com plices de l'assassinat commis, dans la soi rée du 2 septembre, Bruxelles, sur la demoiselle Evenepoel etsesdeuxservanles. On écrit de Nivelles La gendar merie vient d'arrêter et d'amener dans la prison de la ville quatre des conseillers communaux de la commune de Couture- Saint-Germain. On dit qu'ils sont prévenus de résistance l'autorité pour avoir main tenu la révocation du secrétaire communal auquel ils reprochent des infidélités graves dans ses fonctions. Un journalier d'Almendralejo, pro vince de Caceres(Espagne), vient de trouver en fouillant la terre, un buste de l'Empe reur Théodore, ayant ses deux fils ses côtés: le tout du poids de 32 livres et 2 onces, en argent fin, et parfaitement con servé. On lit au bas du groupe, l'inscription suivante: C'est aujourd'hui le jour le plus heureux de ma vie. Ce qui fait supposer que le monument eut pour objet de célé brer la session que l'empereur fil ses fils des empires d'Orient et d'Occident. (Et Espagnol.) FRANCE. Paris, 11 septembre. On lit dans la Patrie Le duc de Nemours a été blessé la chasse. Nous lisons dans la Réforme de ce matin iuer>t, disait-il, il a dit plus de dix fois qu'il n'y avait qu'un seul Dieu. Les autres lui dirent: Mais il a dit aussi qu'il y avait trois personnes, trois et un font quatre. L'autre reprit et leur dit mais personnes et Dieu ne sont pas la même chose et là dessus tous furent frappés sans pouvoir plus rien dire. Après un instant de silence, le grand mara bout de l'endroit reprit la parole et nous dit Marabouts blancs, nous ne pouvons pas comprendre votre doctrine, parce que vous êtes Chrétiens et nous sommes Mahométans. Où allez-vous coucher? Où Dieu nous enverra, répondit M. Arragon. Mais il est tard, où est votre nourriture? Nous n'en avons point. Qui vous en donnera? Dieu. Venez, disait ce jeune homme qui avait si bien soutenu sa cause, je vous conduirai chez le chef. Alors il fallut retourner sur nos pas et aller chez le grand chef de tout Rufisque. En entrant dans sa case, M. Arragon reconnut que c'était là où il avait été chassé quelques jours auparavant. En entrant on ne_ manqua pas de se moquer de nous, et le grand chef nous demanda si nous n'avions point d'argent. A une réponse négative il se mil se moquer de nous son tour. Mais, comme il faut, nous dîmes notre chapelet pour toute réponse. Enfin il nous dit qu'il avait une case nous donner pour passer la nuit et demanda si nous voulions un peu de couscous. M. Arragon lui dit tout ce que vous nous donne rez, nous l'accepterons. Le couscous arriva avec un peu de poisson, dans une petite calebassesans fourchette ni cuillère; il fallait donc se servir de la fourchette d'Adam. Au commencement et quand on n'y est point habitué,c'est curieux voir comme on est maladroit manger avec la main; on se salit, on perd la moitié, et peine trouve-t-on sa bouche. Après le souper, il nous parla très ami calement et nous montra notre case. Aarrivés là, nous trouvâmes une quainzaine de bâtons horri- zontalement suspendus environ o,4om de la terre, liés de distance en distance par une corde, le tout couvert par une natte c'était notre lit. Voici maintenant les cases Wolofs elles consistent en huit piquets d'un mètre dix centimètres de hauteur hors de terre placés en cercle, dont le diamètre est d'environ 2,5omà 5m, et sont coiffées d'un petit dôme fait en paille, de manière que je ne peux me teuir debout qu'au centre. De bon matin, après la prière, nous cheminâmes, en faisant notre oraison, vers le Cap de Naze, mais bientôt nous eûmes re cours au peu de mil qui nous restait pour faire notre ACTES DU GOUVERNEMENT. Un arrêté royal du 2 septembre accorde Un nouveau subside de trois cents francs l'ad ministration communale de Menin pour l'aider couvrir les frais de la restauration de la tour du beffroi de cette ville. déjeûner. Nous ne pûmes accélérer notre route com me nous aurions voulu, car M. Arragon ne tarda pas trouver occasion de semer la parole de Dieu. Mais il prêcha trop longtemps; heureusement qu'une femme qui se disait maraboute lui apporta deux œufs et que je trouvai un peu de lait caillé dans le village, car je voyais qu'il était fatigué. Cependant nous prîmes aussitôt congé de ces braves gens et après deux heures environ de marche nous trouvâmes un homme dans une plaine qui était là nous attendre. Ce bon homme qui se disait chré tien avait établi dans celte plaine une case, et il faisait de la chaux au bord de la mer avec les co quillages qu'il y trouva. Des noirs qui nous précé daient l'avaient averti de notre arrivée. En effet, on savait de tout côté que deux blancs qui n'ayant, comme ils disent, que le bon Dieu pour toute fortu ne, devaient passer pied; ceci était nouveau pour eux, car jamais on n'avait vu de Toubabes faire ce chemin, sans guide et de la sorte, c'est pourquoi on nous demandait toujours Où est votre bateau? Comment êtes-vous venu? Pour être continué.)

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2