avaient émerveillé l'innombrable assistance de Bruxelloiset d'étrangers. Honneur donc ceux qui font retentir du nom d'Y près les échos de la Patrie, honneur ceux qui couvrent ce nom chéri de couronnes et de lauriers, honneur ceux qui le font pro clamer par les trompettes de la renommée, et porter aux nues sur les ailes de la gloire! Hissons le drapeau tricolore, marchons au devant des vainqueurs en habit de fête, offrons leur la coupe de la fraternité, em pêchons par une illumination générale les ténèbres envieuses d'envahir un jour si heureux. Que devant nos artistes rassem blés autour d'une table amie, un jeune Pindare aille redire en beaux vers leurs titres la reconnaissance de la cité. Trêve aux discussions irritantes pour laire place au triomphe électrisant des arts. Le Progrès s'avise de reproduire en en tier notre article intitulé la situation, mais en dénaturant dessein quelques expres sions. Il y aurait plus de loyauté le re produire fidèlement, touten le commentant comme on le voudrait. Nous ne craignons rien d'une discussion franche, quelque genre de lecteurs qu'on prenne arbitres. L'Organe des Flandres après avoir fait observer que M. Carton est peu près le seul commissaire d'arrondissement nou veau, qui ait adressé une circulaire ses administrés, juge cette circulaire avec tout autant de sévérité que Y Émancipation il termine ainsi l'examen de cette pièce de venue tristement célèbre M. Carton est surpassé, au moins pour le style. Voici le commissaire d'arrondis sement de Bruges, qui lance son tour dans le public, une circulaire farcie de cuirs... C'est une fatalité, sous un minis tère qui compte deux membres d'origine française dans son sein!... M. J. Boyaval peut être un homme très progressif en po litique; mais il est rétrograde coup sûr en fait de langage et de grammaire. Il fal lait bien s'attendre ces progrès; on nous avait annoncé le règne des capacités! Que le public juge des progrès de ces Messieurs, en fait de circulaires voici la lettre de M. Boyaval Aux administrations communales de Carron- dissement de Bruges. Le commissaire d'arrondissement, J. Boyaval. L'administration des Hospices de YVer- vicq, par une sage sollicitude pour les pauvres, ajoute en ce moment aux appro ches d'un hiver de nouvelles souffrances, une vingtaine de lits ceux qui se trou vaient déjà l'hôpital. M. l'architecte Ler- nould est chargé de diriger quelques tra vaux d'appropriation dans les bâtiments. Les établissements charitables de YVervicq font l'honneur de cette ville, et l'éloge per manent de la bienfaisance de ses habitants. Passé quelques années, M. le gouverneur de la province les a visités dans le plus grand détail, avec une vive satisfaction. De l'aveu général, ce n'est pas ici l'administra teur impartial, avide du droit de tous, qui s'an nonce c'est l'homme de parti, avec ses rancunes étroites, ses faux préjugés et son intolérance agres sive. Tous ceux qui ne se montreront pas inféodés aux clubs, n'auront rien espérer ni de la justice, ni de l'équité de M. Carton; l'homme de parti effacera toujours l'administrateur. Ce n'est pas nous qui le disons, c'est la circulaire du nouveau nommé lui-même arrivé a Ypres lorsqu'il y ré gnait déjà contre lui une grande défiance, M. Carton l'a légitimée de prime-abord, et il s'est condamné sans retour. Pour recueillir de l'estime et de la confiance, il a seiné l'antipathie et la division bientôt il en goûtera les fruits amers. BRIGES, le IO septembre «843. Messieurs, J'ai l'honneur de vous informer que, par arrêté du 3 de ce mois, le Roi a daigné m'appeler au commissariat de cet arrondissement, et qu'a partir de ce jour, je suis entré aux fonctions. (Sic.) Si un dévouement sans bornes aux intérêts qui me sont confiés, si une sollicitude toujours active pour le bien être et la prospérité des communes de l'arrondissement, peuvent être une des condi tions de votre loyal concours, je ne doute pas, Messieurs, que nous ne continuions marcher dans une voie progressive. J'ai la confiance que, par mes efforts incessants, et votre intelligente coopération, nous parviendrons réaliser les améliorations pratiques que l'expé rience nous indiquera. J'éprouve le besoin, Messieurs, la première fois que j'entre en communication avec vous, de me joindre votre pensée dans le sentiment des regrets que la retraite de M. Du Jardin a dû vous faire éprouver L'estime dont ce fonctionnaire a constamment joui, conservera en vous le souve nir de son administration. Quant h moi, j'attache un prix inappréciable (sic) aux sentiments de bienveillance qu'il m'a tou jours portés et dont la continuation m'est acquise. Passé quelques jours est décédée subitement au castel près de Poperinghe Mmo la baronne de S'- Mars, née Deposch. M. de S'-Mars était secrétaire de l'ambassade Française en Autriche sous la Res tauration. Ou écrit des environs de Bordeaux Nous voilà aux vendanges: la récolte est très belle et le temps favorable. La maladie des pommes de terre sévit avec intensité dans les villages voisins de Loo. Quoi qu'en disent le Messager de Gand, d'ac cord en cela avec plusieurs journaux dont nous avons l'habitude de partager les convictions sur beaucoup de choses, l'Exposition agricole a sur passé assez notablement l'atteute, et elle eut été bien plus riche et plus remarquable, sans une in quiétude qui s'est soudain répandue dans les cam pagnes, du moins dans celles de nos environs. Un grand nombre de campagnards se sont imaginé que les résultats de l'Exposition serviraient de base une majoration d'impôts, et que les contrées qui au raient fourni les produits les plus beaux, seraient frappées des plus fortes charges. Comme la créa tion récente de diverses sinécures telles que la nomination d'un second diplomate près la Cour des Tuileries pour favoriser le frère d'un ministre, la promotion d'un chef surnuméraire de division au ministère pour consoler un libéral exclu des chambres, la division de certains commissariats d'arrondissement afin d'avoir plus de places dispo nibles, la mise la retraite et la nomination d'une fournée de généraux, et d'autres mesures de ce genre, ont donné naturellement cours des con jectures sur la nécessité d'augmenter les ressources du budget, l'administration ferait bien de rassurer nos bons campagnards, et de leur faire comprendre que les preuves d'un zèle industrieux dans la cul ture ne leur porteront jamais préjudice, et ne sont point réclamées dans un but quelconque de fisca lité. Ce simple avertissement, émanant de l'autorité publique, aura une influence considérable sur les expositions par lesquelles on s'efforcerait par la suite d'encourager la première de nos industries. cosgrèh PKSITESTlilKE. On a souvent agité diverses questions relatives l'amélioration du régime des prisons. L'isolement des détenus avec plus ou moins de sévérité ou d'in dulgence, a paru un des meilleurs moyens pour amener l'amendement des coupables. C'est ce qu'on appelle le système pénitentiaire. Une réunion de savants, de jurisconsultes, et d'autres personnes s'occupant de la réforme des prisons s'est précé demment assemblée Francfort. Le 20 septembre, un congrès du même genre a tenu quelques séan ces Bruxelles. Il y avait, dans le congrès des représentants de presque toutes les nations de l'Europe. On y re marquait, côté des Belges, des Français, des Al lemands, des Anglais, des Hollandais, des Suédois, un Espagnol, un Russe. Il s'y trouvait même un Américain du Nord. Les croyances religieuses de tons ces hommes, venus de points si divers, pré sentaient des différences non moins tranchées. Les catholiques étaient, il est vrai, en majorité, mais ils avaient pour collègues des protestants de toute nuance, des anglicans, des luthériens, des calvinis tes et jusqu'à un herrenhuter. Est-il besoin d'ajou ter que l'assemblée comprenait aussi dans ses rangs des hommes sans croyances positives? Il en est qui se sont fièrement proclamés philosophes et n'ont invoqué d'autre Dieu que le Dieu du ficaire Savoyard. Eh bien malgré des dissidences si profondes, le congrès a unanimement, sauf deux voix, proclamé la nécessité de l'intervention des ordres religieux dans les prisons. Plus bel hommage pouvait-il être rendu aux institutions catholiques? Un orateur français, connu par d'importants travaux sur le régime des prisons, M. Moreau- Christophe, a, de son côté, fait entendre sur les corporations religieuses de nobles et consolantes paroles. Le portrait qu'il a tracé de l'humble Frère enfouissant sa jeunesse au fond des maisons de force, dans l'espoir d'y changer quelques âmes, portait l'empreinte d'une conviction profonde. M. Moreau-Christophe ne demande pas seulement qu'on confie des religieux la direction morale des détenus; il voudrait aussi que tous les jeunes gens qui se préparent ce rude noviciat, fussent exemptés de l'impôt du sang. Nous recommandons ce passage de son discours ceux de nos représen tants, qui n'ont la bouche que des paroles pleines d'amertume chaque fois que le nom du digne Frère des prisons leur vient sur les lèvres. Qu'il y a loin de leur langage celui de M. Moreau-Christophe, de M. Roussel, de M. Jottrand et de M. Franz Faider. Il ne s'est trouvé dans le congrès qu'un seul membre disposé exclure les corps religieux de toute participation l'œuvre des prisonniers. Ce membre, c'est un certain M. Van Hoorebeke. Nous ne dirons pas les motifs qui déterminent son opi nion. Ils nous paraissent beaucoup trop futiles pour qu'il vaille la peine de s'en occuper. Mais quaud on parle devant une grande assemblée, il convien drait au moins de connaître ce dont on parle. Tel n'est point semble-t-il, le cas pour M. Van Hoo rebeke, sans cela, nous doutons fort qu'il eût jugé utile de faire le procès aux Frères de la doctrine chrétienne. Il n'y a pas un seul membre de cet ordre dans les prisons de la Belgique; leur mission n'est pas de moraliser les détenus, mais d'instruire les enfants pauvres. Ils n'en ont, et ils n'en auront probablement jamais d'autre dans notre pays. Pour quoi donc les faire intervenir dans un débat qui ne les touche en rien

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2