que nous avons accusé les meneurs d etre cause de la non-augmentation de la gar nison, après que des démarches actives avaient été faites par nos représentants pour l'obtenira un moment ou tout espoir n'était pas perdu. Jamais nous n'avons attribué au Gou vernement l'insigne petitesse de se venger d'une ville en lui retirant une partie de sa garnison. Nous avons toujours souhaité, et nous souhaitons encore que notre gar nison soit augmentée. Nous ferons ce qui dépendra de nous pour obtenir celte fa veur; mais nous ne souffrirons pas qu'on nous calomnie tort et a traver. Le Ministre de la guerre vient de mettre la pension de retraite notre respectable commandant d'armes, M. le lieutenant-co lonel Baudocx. Nous pouvons dire sans craindre un démenti qu'il sera fort re gretté Ypres, où il jouit de l'estime générale. Ainsi le Ministère raye encore des cadres d'activité de l'armée nationale un brave serviteur de l'Empire, portant les décorations française et belge, et qui aurait pu encore occuper son poste avec honneur pendant plusieurs années. On ne prétendra pas que l'âge du commandant formait ici obstacle:car le général Chassé a montré un âge égal si pas supérieur, qu'il ne lui manquait rien de l'énergie né cessaire pour défendre une fortresse dans les circonstances les plus difficiles. Il y a une différence importante entre le com- mendement d'une place de guerre et la conduite d'un corps en rase campagne; et M. Chazal aurait raison l'égard du géné ral Clump qu'il aurait encore tort envers M. le colonel Baudoux. Hier dans l'après dinée, la police a arrêté un individu de Roulers, au moment qu'il était occupé briser un carreau dans une vitrine et enlever une montre en or, chez M. Bourgeois, orfèvre en celte ville. La maladie des pommes de terre exerce ses ravages dans l'arrondissement de Cour- trai comme dans le nôtre. A Dadizeele, la perte est peu sensible, Moorsele et dans les environs, presque toutes les pommes de terre rouges, et la moitié des jaunes sont perdues. On nous mande la fois de trois localités éloignées l'une de l'autre, savoir de Comines, de Renaix, et de Qué- vaucamp que la situation y est peu près la même. Mais on a tant planté et le pro duit est si abondant, qu'on ne se ressentira que faiblement du mal. Le typhus sévit Roulers, où il saisit ses victimes dans toutes les classes. Il en est de même Courtrai, mais avec moins d'in tensité. Le fléau a cessé peu près Gul- leghem; il diminue Ylamertinghe. Dadi zeele en est resté préservé, tandis que tous les villages circonvoisins en ont plus ou moins souffert. Noos avons montré comment la politique nou velle s'est installée au pouvoir, nommant M. Liedts ministre d'État a son insu, et se dépêchant de com promettre, et M. Leclercq et nos rapports avec le Saint-Siège, en ôtant M. Van der Straeten de Ponthoz le poste de ministre a Rome. Nous sommes en droit, avant tout, de demander comment il se fait que la nomination de M. Le clercq, qui était, en croire les journaux minis tériels, un titre de gloire pour le nouveau cabinet, n'ait pas figuré au Moniteur. Est-ce que par hasard le cabineten distituant M. Van der Straeten, soupçonnait les difficultés qu'il créait Imprudent en posant cet acte, avait- il la sagacité d'en prévoir l'imprudence Aujourd'hui les amis du cabinet annoncent que M. Leclercq a donné sa démission de ses fonctions d'ambassadeur k Rome. La nouvelle est furtive ment introduite dans les colonnes d'un journal de province. Cependant elle vaut bien la peine d'être annoncé officiellement, et nous prenons la liberté grande d'inviter M. D'Hoffschmidt k s'expliquer sur la nomination de M. Leclercq et sur sa dé mission. Pourquoi le cabinet a-t-il destitué M. Van der Straeten de Ponthoz? Pourquoi a-t-il nommé M. Leclercq ambassa deur k Rome Pourquoi M. Leclercqaprès avoir cédé aux instances du cabinet en acceptant les fonctions d'ambassadeur, s'en démet-il aujourd'hui M. Leclercq, en devenant ministre de Rome, faisait acte d'adhésion k la politique nouvelle en cessant de l'êtreil s'éloigne donc du cabinet Douveau? Si la démission de M. Leclercq ne constate pas un dissentiment entre M. le procureur-général de la cour de cassation et le ministère, le dissentiment est donc autre part Est-ce que Rome se serait refusé a recevoir le nouvel ambassadeur, et M. Leclercq, par sa démis sion, aurait-il voulu couvrir la défaite du cabinet? M. Leclercq aurait été complaisant en se retirant. Mais au milieu de ces complaisances, que devien draient la dignité de M. Leclercq et celle du gou vernement Nous avons annoncé dernièrement la mort de M. Van Loosvelde, curé d'Ooteghem. Le vénérable ecclésiastique est tombé victime du typhus qui ra vage depuis plusieurs semaines sa paroisse. Durant la semaine du 12 au 19 septembre il avait admi nistré les saints sacrements k treize de ses paroissiens et en avait visité journellement un grand nombre d'autres qui étaient atteints du typhus. Bientôt il a senti lui-même les premiers symptômes de la ma ladie, ets'étant rendu k Thielt, son lieu natal, pour s'y reposer des fatigues d'un rude ministère, il y a succombé deux jours après son arrivée. Une lettre que nous venons de recevoir de Courtrai, nous annonce que deux autres ecclésias tiques sont gravement atteints du typhus, et qu'il reste peu d'espoir de les conserver ce sont M. Van Hee, vicaire a Tieghem, et M. Verbrugghe, vicaire a Anseghem. On a fait la remarque que presque tous les objets achetés pour la loterie de l'exposition de l'industrie nationale, appartiennent a des Bruxel lois. Si cette remarque est fondée, nous devons réclamer contre un fait qui démontrerait une blâ mable partialité dans les achats faits par les com missaires. Les Flandres et les autres provinces ont autant et plus de droit que la capitale k avoir leur part dans ces achats, car elle ne jouissent pas des avantages de la capitale, et leurs exposants ont en outre plus de frais k supporter que ceux de Brux elles. (Organe.) Le chemin de fer d'Anvers k Gand est ou vert dans toute sa longueur depuis le 9 août. Depuis ce jour là jusqu'au 3i du même mois, les recettes se sont élevées a fr. 23,831-67 centimes, répartis comme suit voyageurs, fr. 20,834-3o c.; bagages, fr. 557-23 c., bétail, fr. 85-i5 c., et marchandises, fr. 2,364-90 c. Un garde-bois demeurant k Ursel a tiré la semaine dernière un coup de fusil k un maraudeur nommé Jean Roels, de Maldegem, qui avait fait quelque dégât dans un bois appartenant k M. De Loose, de Gand. Roels est très-dangereusement blessé. Procès-verbal a été dressé a charge du garde-bois. l'Indépendance fait remarquer que les au tres années, le bon Dieu se permettait de faire pleuvoir dans l'intervalle de trois jours, et qu'au jourd'hui en huit jours il n'a pas osé laissé pleu voir une seule fois, de peur de gâter l'habit doré de de M. Rogier. Le ciel était serein, dit VIndépen dance. Nous trouvons que le véritable serin est celui qui croit que la Belgique fait la haut la pluie et le beau temps. L'Indépendance dit que le beau temps était sur le programme. Les contribuables voudraient bien que toutes les parties du programme eussent été k aussi bon compte. VIndépendance regarde les dépenses, ap pelées improductives par les économistes, qui ont été faites a Bruxelles, aux dépens du budget et au détriment de tout le reste du pays comme un fait très-favorable k la prospérité publique. C'était bien la peine de réunir k Bruxelles les cobdistes des cinq parties du monde, pour rester de cette force en économie politique. (Messager.) La mort de M. Frédéric Soulié a été celle d'un chrétien. Il a voulu que la religion consolât ses derniers instants, et il a confessé, sur son lit de douleur, les vérités saintes du catholicisme. Un prêtre et une sœur de charité l'ont assisté jusqu'au moment suprême. M. Adolphe Dumas rapporte? dans une lettre écrite k une feuille parisienne, qu'a vant de mourir il a prononcé ces paroles a Je n'ai jamais écrit contre la religionj si je l'ai fait quelque part, c'est par légereté. Après avoir pardonné aux hommes, ajoute M. Adolphe Dumas, il a de mandé lui-même sa réconciliation avec Dieu et il n'a pas faibli devant ce qu'il a appelé son dernier devoir. Toute une chambre était pleine d'amis, d'eufanls et de domestiques k genoux et il leur a donné cet exemple, comme il l'a dit. Bruxelles, 29 septembre. Plusieurs bourgeois ont été blessés ou contu sionnés pendant les manœuvres de la petite guerre; mais sans gravité. Beaucoup de gardes civiques en uniforme ont suivi les évolutions. Le digne aumônier du camp n'a pas voulu abandonner ses braves militaires au moment où il y avait pour eux quelque danger k courir. Il est venu de Beverloo avec l'ambulance jusque dans les plaines de Linthout, et la il a eu la satisfaction de porter les consolations et les secours de son saint ministère aux deux malheureux soldats qui y ont été frappés mortellement. Une gratification de 4o francs par compagnie a été accordée a toutes les troupes qui ont pris part aux opérations de la petite guerre. Cette gratifi cation est due a la munificence royale. Un incident, qui a beaucoup fait rire les nombreux spectateurs qui en ont été témoins, s'est passé hier près de Woluwe-Saint-Pierre. Au mo ment où les tirailleurs soutenaient la lutte contre lesavant postes de la division L'Olivier, un lièvre, déniché par le bruit de la fusillade, s'est jeté au milieu des troupes et des curieux. Poursuivi bien tôt par des gamins, il a fini, en désespoir de cause, par se laisser prendre. Mais, pour l'emporter, il fallait être muni d'un port d'armes. Par hasard un des spectateurs avait en poche ce bienheureux ta lisman. Le pauvre animal a donc été fait prison- nier. Il a eu cela de commun avec quelques tirail-

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2