NOUVELLES DIVERSES. r*. leurs qui s'étaient engagés trop avantet qui seraient tombés entre les mains de 1 ennemi, si le programme de la fete n'avait pas protégé leur liberté individuelle. Pour un grand nombre des habitants des "diverses communes longeant la route de Bruxelles h Louvain, la petite guerre a été une bonne for tune laquelle ils ne sont plus accoutumés depuis l'établissement du chemin de fer. Hier la station de Malines a été le théâtre d'un bien triste accident. Un ouvrier du chemin de fer a eu le bras coupé par une locomotive de ré serve qui s'était mise inopinément en mouvement. Les stations de Bruxelles ont présenté mardi un spectacle réellement extraordinaire. Entre qua tre beureset huit heures du soir, i i,5oo voyageurs, dont 6,3oo militaires, sont partis. Des convois se mettaient en marche la fois sur toutes les voies. Les feux rouges de signaux des locomotives, qui se croisaient dans tous les sens, présentaient un coup d'oeil presque effrayant pour les personnes qui ne sont pas habituées au service du chemin de fer. Des convois spéciaux de troupes circulant au milieu des nombreux convois de voyageurs sont partis pour Ans, Liège, Anvers, Malines, Ter- monde, Gand, Charleroi et Mons. Ce qui était surtout digne de remarque, c'est la parfaite régularité du départ de cette foule im mense de voyageurs qui prenaient place dans les convois avec le plus grand ordre et sans manifester le moindre signe d'impatience ou de mécontente ment. Pendant le mois d'août, il est parti des deux stations du chemin de fer a Bruxelles, 74,423 voyageurs qui ont payé pour leurs places une somme de 206,121 francs. La moyenne quoti dienne est donc de 2,4oo voyageurs et 6,648 francs de recette. Eh bien, pendant les six journées du 25 au 29 septembre inclusivement, il est parti des mêmes stations 3o,i 48 voyageurs et la recette s'est élevée 86,926 francs, en moyenne: 5,024 voyageurs et i4,437 francs de recette. Les différents marchés de la capitale ont été bien fournis ce matin. Cependant malgré cette grande abondance de denrées, les prix élévés se soutiennent avec fermeté et l'on en comprend dif ficilement la cause. Près de 800 sacs de froment ont été amenés au marché et beaucoup de quantités n'ont pas été vendues. Les prix, par 172 hectolitre, ont varié de 6 florins a 8 fl. 5 sous, mais la plus grande partie s'est vendue au cours de 7 fl,à 7 1 5. Plus de 700 sacs de pommes de terre ont été exposés aux prix du dernier marché, c'est-à-dire de 6 fr. 5o, 7 fr., 7 fr. 5o et 8 fr. suivant qualité. Une faible quantité a été vendue 9 fr les 100 kilog. Le Roi et la Reine, ainsi que les jeunes prin ces, sont allés visiter hier (3o) l'Exposition des pro duits de l'industrie. Leurs Majestés sont arrivées midi et demi accompagnées de Mmo la comtesse Vilain XIIII, dame d'honneur de la Reine, de MM. le comte de Marnix, maréchal du palais; le général Goblet, aide-de-camp du Roi, et le colonel de Lannoy, gouverneur des princes. Elles ont été reçues par M. le ministre de l'intérieur et par la Commission directrice de l'Exposition, M. de Brouckere, qui a eu la douler de perdre une de ses filles ce matin même, §'a pas pu se joindre ses collègues; c'est M. Grenier-Lefèvre, vice président de la Commission, qui a eu l'honneur de diriger les augustes visiteurs dans leur exploration. Les mem bres des différentes sections du jury ont tour tour donne a Leurs Majestés des indications sur les pro duits dont ils s'étaient le plus particulièrement occupés. 3 Leurs Majestés se sont arrêtées chaque pas pour examiner de près les produits exposés. Le Roi ayant adressé la parole presque tous les indus triels, il nous est impossible de désigner nominati vement ceux avec lesquels S. M. s'est entretenue. Ce ne sont pas seulement les objets de luxe qui ont attiré les regards du Roi et de la Reine; Leurs Majestés ont accordé la même attention aux pro duits les plus modestes. C'est ainsi que la Reine a examiné avec un soin tout particulier des couver tures de lit très-bas prix, destinées la consom mation du pauvre. Tous les exposants se louaient, après cette longue séance, de l'affabilité avec la quelle le Roi et la Reine avaient parlé chacun d'eux de ce qui concernait son industrie. Pendant la durée de la visite de Leurs Majestés l'Exposition la musique du corps des pompiers a exécuté plusieurs morceaux sous les fenêtres de l'Entrepôt. Le Roi ne visitera pas aujourd'hui l'Expo sition agricole qui est, cette heure, définitivement fermée. Un journal de cette ville fait remarquer propos de la visite de LL. MM. le Roi et la Reine l'Exposition .des produits de l'industrie, que ce ne sont pas seulement les objets de luxe qui ont attiré les regards du Roi et de la Reine LL. MM., dit cette feuille, ont accordé la même attention aux produits les plus modestes. C'est ainsi que la Reine a examiné avec un soin tout particulier des couver tures de lit très-bas prix, destinés la consomma tion du pauvre. Tous les exposants se louaient, après cette longue séance, de l'affabilité avec la quelle le Roi et la Reine avaient parlé chacun d'eux de ce qui concernait son industrie. L'ordre du jour suivant vient d'être adressé aux troupes qui ont pris part aux manœuvres exécutées mardi Ultime DL JOUR Je m'empresse de porter la connaissance des troupes qui ont pris part aux manœuvres exécutées hier aux environs de Bruxelles, que Sa Majesté m'a chargé de leur exprimer toute sa satisfaction sur le bon esprit dont elles sont animées et sur l'ensemble et la précision des manœuvres. Le Roi a remarqué également avec un vif plaisir le calme, l'intelli gence et l'ardeur avec lesquels les ordres ont été exécutés, et le bel aspect des troupes, dont la plu part avaient eu essuyer les fatigues de plusieurs jours de marche et de bivouac. Heureux d'être l'interprète d'un aussi auguste suffrage, je n'y ajouterai que l'expression de mes remercîments pour le concours intelligent et dé voué que m'ont prêté les chefs des différents ser vices. Le ministre de la guerre, Baron Chazal. Bruxelles, le 29 septembre 1847. bourse de bruxelles du 1er octobre. Emp' 5 °/0 1840. 98 1/4- P. id. 5 °j0 1842. 98 ip. A. iil. 4 '844- 90 'p. A. id. 4 °1° '836. 89 3^8. A. id. 3 °]0 1838. 66 A. On écrit de Huy, sous la date du 28 Samedi 25 septembre, vers 4 heures du soir, une explosion épouvantable se fit entendre dans les environs de Ben-Ahin. On aprit bientôt que la fabrique de poudre tirer de Mmo veuve Rocroix et C% située une demie lieue de Huy, venait d'être détruite. Par un bonheur providentiel, l'accident est arrivé au moment où les ouvriers prenaient leur repas dans un endroit éloigné de l'établissement. Tout se réduit donc une simple perte matérielle.» Le Roi de Prusse est attendu dans les pre miers jours d'octobre Munich. Les affaires de la secte des catholiques alle mands ne paraissent pas être en fort bonne voie. On n'entend plus guère parler ni de Ronge ni de Czerski, ni des autres apôtres du nouveau schisme, dont le nom retentissait naguère sur tous les points de l'Allemagne. Les journaux de Breslau nous annoncent que Ronge a renoncé cette année a faire sa tournée apostolique ordinaire. Le baron de Rothschild, pour parer la crise monétaire qui se fait sentir Vienne, comme sur les autres places de l'Europe, vient de mettre la disposition du commerce viennois une somme de deux millions et demi de florins. Un nouvel et vaste incendie vient d'éclater Constantinople, au quartier frank de Pera. Plus de i5o maisons ont été la proie des flammes. On n'a pas encore de détails sur ce grave sinistre. !\»:riioi.ociK. M. Verbrugghe, vicaire d'Anseghem, qui, avait gagné le typhus dans l'exercice de son saint minis tère, vient de succomber l'âge de 69 ans. FRANCE. Paris, 29 septembre. Le Roi, accompagné de LL. AA. RR. le prince de Joi n v il le et le duc de Montpensier, et suivi d'un nombreux état-major, a passé hier, une heure, dans la cour des Tuileries et la place du Carrousel, la revue des différents corps qui doivent quitter prochainement Paris, Vincennes et Versailles. Cette revue a été signalée par un curieux inci dent. Au moment où le Roi allait distribuer des croix d'honneur, un colonel de cavalerie s'est approché de S. M.et a demandé haute voix la décoration pour son lieutenant-colonel et son ma jor, qui, a-t-il dit, avaient été oubliés. J'accorde la croix ces deux officiers, colonel, a répondu le Roi, faites-les avancer! Et le Roi les a en effet décorés. Presque aussitôt après, le ministre de la guerre s'est approché du colonel, et lui a enjoint de garder les arrêts pendant quinze jours. Je le savais, a répondu froidement le colonel. ANGLETERRE. Londres, 28 septembre. Les journaux enregistrent aujourd'hui de nou veaux désastre dans le commerce de la capitale. La maison Cockerill et C°une des plus importantes de celles qui font le commerce des Indes orientales, vient de faillir. On dit que le passif de cette faillite s'élèvera un demi million de liv. sterl.; d'autres personnes assurent qu'il approchera de trois quarts de million. Plusieurs maisons de Manchester et de Birmingham auront beaucoup souffrir de ce si nistre. Sir G. Larpentieurs, le seul des quatre can didats libéraux qui ait échoué aux élections de la cité, est un des associés de la maison en défaut. Le Globe cite également une maison israélite qui fait un grand commerce avec Gibraltar, comme ayant aussi suspendu ses paiements. Enfin il annonce que la maison de banque Cockburu and C°, banquiers Londres, a également interrompu ses payements. Le R. P. Roothan, général de la compagnie de Jésus, vient d'adresser la lettre suivante au Courrier français Rouie, le i5 septembre 1847. Monsieur, i> Votre numéro du 27 août contient une lettre anonyme, datee de Rome, dans laquelle je lis les passages suivants: Le parti jésuite-rétrograde est en complot permanent cou- tre Pie IX... La SardaigDe paraît soutenir Pie IX; mais le parti jàsortë est puissant en Piémont... Ou est convaincu que le parti austro-jésuite fait â^esses \j S eflorts pour déterminer la chute du cardinal Ferri-îti,..:», Malgré la répugnance que j'éprouve saisir le piijic dé mes justes griefs contre une malveillance obstinée, il m'SÛ niï- possible, monsieur, de laisser accréditer sans réclamatiorSi^sv^ allégations qui seraient très-graves si elles n'étaient dénuées de fondement. .Vf-;? \A

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 3