Un génie malfaisant semble vouloir ironiser Messines. Depuis quelque te les sombres défiances, les divisions et trigue y agitent les esprits. A la jo' gaité du Messinois, tenant la houlette 1 ditaire de ses aïeux, symbole de doucei de mœurs pures; la sérénité que lu spire l'aspect de ses délicieuses campa' ont succédé les disputes, les inimitiés scènes d'ivrognerie et les combats. Le bitants paisibles, et c'est l'immense u rite, voient avec stupeur combien d'à tures étranges ont répandu le trouble 1 leur intéressante localité, depuis qu Discorde et le Libéralisme arrivés d'Y] y descendirent de cabriolet. On s'ape bientôt qu'ils ne fesaienl point leur vi sans répandre leur venin. Dans l'espat trente jours, on s'est battu jusqu'à fois, sans compter le jour des demi élections municipales, où l'on fut bien éloigné d'en venir aussi aux mains. I avons fait mention de la première rixt éclata Yllôtel de Ville; dans la sec< les quérelleurs étaient tellement irr que la présence de M. le Bourgmestr put les empêcher de se livrer des lences. L'autorité du magistrat faillit méconnue; le garde champêtre ne par qu'avec peine prévenir des sévices gr et préserver de coups un individu renversé. La troisième scène s'est passée le 21 tembre.Aquatreheuresdumaiin,unebi de gens dérangés par la veillée et de pieuses libations, sortit du cabaret la L Vue, où ils avaient passé la nuit, et ass; deux personnes matineuses, qui d'à un immémorial et pieux usage, faisaiet prière le tour de la procession. C'est cisément la Belle-Vue qu'on lit le Prt et parfois le Méphislophélès on serait t de reconnaître une mise en pratique doctrines de ces deux camarades. In de dire combien ces désordres déplaist une population qui n'est pas habitu celte turbulence et néanmoins la pi s'est crue obligée se montrer indulgt parce que les auteurs en appartenait un parti qui se vante d'avoir conquis titres la prédominance par de réc succès électoraux. Une forte réaction l'opinion des gens de bien, le désir t réconciliation ouvertement manifestt rejet d'une presse désordonnée et cor trice, et en attendant, la répression sé des voies de fait facilitée par un régler sérieux sur la fermeture des cabarets acception de couleur, pourront seuls mener Messines le calme et la bonne inonie. saluer ici la liberté commerciale. Quant a nous, sans cesser de contempler avec plaisir la prospérité d'autrui, nous dirigerons avant tout nos efforts constants vers le bien-être et la prospérité de notre propre pays. C'est parce que le système protecteur nous rapproche de ce but que nous con tinuerons a défendre les idées protectrices du tra vail national. L'impulsion d'un patriotisme sincère et éclairé nous aura guidé en cette circonstance comme en toute autre. La conscience d'avoir obéi a ce sentiment sera un dédommagement très ample aux ironiques reproches d'égoïsme que nous lanceraient les libres échangistes de l'Angleterre ou de toute autre nation. Enfin, avant de terminer, résumons ce qui a été dit, en empruntant ce pas sage d'un orateur de talent que nous avons déjà cité le libre échange, a dit M. Duchateau, re- cueille de promptes sympathies parce qu'il parle au nom d'un sentiment généreux qui se réduit a celui de la fraternité universelle. Le système protecteur est plus positif, il ne repousse pas les perfectionnements, mais il les veut prudents et sages. Lui aussi veut la fraternité humaine et veut que tous les intérêts soient respectés. ■vgrititi'i»: m: m. uoi.n it. On a refusé, au dire d'un correspondant de l'Émancipation, d'offrir un banquet aux blessés deSeptembre, h l'occasion du dernier anniversaire. L'Indépendance révoque cette assertion en doute, et venge M. Rogier du reproche d'ingratitude en vers les patriotes en ces ternies Le ministre d'aujourd'hui se fait gloire d'avoir jadis combattu dans leurs rangs. M. Rogier, selon vous, oublie ceux qui ont versé leur sang pour l'indépendance nationale? Ah! ne répétez pas cette calomnie, contre laquelle le pays tout entier protesterait Ne le répétez pas, car M. Rogier peut opposer des actes a vos paroles men songères! Il a fait mieux que de faire allouer aux défenseurs de l'indépendance nationale quelques centaines de francs pour un banquet. C'est sur sa proposition que la loi qui accorde une pension aux blessés de septembre a été votée; c'est encore sur sa proposition que plus tard une pension supplé-r raentaire de cent francs a été allouéea ceux de ces blessés qui sont décorés de la Croix de Fer c'était déjà en partie sur sa proposition que cette croix elle-même avait été instituée; c'est également sur sa proposition qu'une pension a été accordée l'auteur de la Brabançonne. Partout, toujours, dans toutes les occasions, M. Rogier s'est montré le défenseur le plus chaleureux, le plus constant des hommes qui ont concouru a l'émancipation de la Belgique. 11 s'est trouvé sur la brèche chaque fois qu'il s'est agi de faire valoir leurs droits, d'appeler sur eux la reconnaissance du pays. Oui, et nous avons été des premiers a le pro clamer en saluant son entrée au ministère, M. Rogier a rendu des services considérables a la ré volution et au pays, il a acquis lors de la lutte hollandaise et depuis, des titres a la gratitude na tionale. Mais ces titres, il les a singulièrement obscurcis et amoindris depuis quelque temps. Il ne faut rien moins que l'indulgence d'un bon peuple, la constance proverbiale du Belge, pour ne pas en perdre ou en rejeter dès a présent le souvenir. Car les récompenses de tout genre, les honneurs et les dignités dont il a été comblé, exi geaient bien aussi quelques égards de M. Rogier envers l'opinion qui a combattu a côté de lui, qui a vaincu avec lui, et sans laquelle n'eussent pas été fondées les institutions qui font notre commune sauvegarde et notre gloire. Sans l'énergie des ca tholiques de i83o, disons même sans l'appui moral du clergé catholique, M. Rogier et les autres pa triotes, succombant après d'inutiles efforts, auraient été traités en rebelles et voués h l'exil, si pas a l'échafaud, par beaucoup de ces hommes dont il subit les influences, au détriment des véritables soutiens de la constitution et de la dynastie. En s'alliant avec les Verbaegen, en déclamant par complaisance contre les catholiques h la chambre, en caressant jusqu'à la tribune les absurdités de la dîme, du passe-droit de Retsin et du pouvoir oc culte, en ménageant les fourberies électorales, les violences et les brutalités des libérâtres, en faiblis sant devant les clubs, en destituant par caprice et par système, en sacrifiant les fonctionnaires issus de i83oàceux dont la généalogie appartient 1829, M. Rogier a précisément encouru le repro che dont Y Indépendance essaie en vain de le jus tifier. Aussi poury parvenir confond-elle dessein M. Rogier d'autrefois avec M. Rogier d'à présent, tandis qu'il faut soigneusement distinguer les épo ques, quand il s'agit de juger le personnage du point de vue où elle se place. Inconséquent avec lui-même, M. Rogier s'est montré conséquent avec ses derniers actes en re fusant aux débris glorieux de septembre les hon neurs d'un banquet. Le Progrès, peu scrupuleux dans ses comptes- rendus, et peu soucieux de la dignité de nos ma gistrats, même quand il a l'air de se poser leur organe, contient propos de la séance du conseil communal du 1" octobre, la mention singulière que voici A l'occasion de la discussion du budget de l'école communale, la nomination d'un portier a été déléguée au collège. Mais un conseiller croyant exprimer les intentions du conseil, a cru devoir engager les bourgmestre etéchevins, ne jamais nommer un congre'ganiste quelque emploi que ce puisse être, du moment qu'un corcurrentse présente. Cette recommandation est basée sur le motif suivant que les congréga- nistes cultivent de petits talents de société, qu'il ne faut pas encourager. Elle sera tou- jours prise en considération par le collège èchevinal. Le lecteur a compris déjà que celui qui s'est aventuré se couvrir du ridicule de celte réclame puérile, ne peut être que le maladroit journaliste, dont la peur des Congréganistes parait troubler l'esprit d'une manière fort alarmante; alarmante pour lui-même, et pour les corps délibérants où il aurait émettre quelque avis. Nous rassurerons le personnage, pour le ramener s'il est possible au bon sens d'un conseiller. S'il a cru deviner l'iutentiou du conseil l'endroit des Congrégations, il s'est étrangement trompé, et n'a exprimé que ses rêves. L'autorité communale n'est pas sous la panique des congrégations. C'est un saut de progrès anticipé et un orgueil encore téméraire que de résumer dès présent les intentions du conseil en celles d'un membre du triumviratet surtout de certain membre. Ne lui déplaise, le conseil communal ne pro noncera point un analhème administratif, une in habilité flétrissante coutre une classe entière de personnes, par cela seul que vivant sous un ciel de liberté, elles trouvent utile de se rendre des réunious honorables, qui ont uniquement le bien et la vertu pour objet, coté du délassement rai sonnable qu'il ne faut pas envier au travail. Le conseil, loin d'exclure d'un emploi quelconque les membres de la Congrégation, y trouvera au con traire des sujets en tout dignes de sa confiance et de sa bienveillance. Ils ne sollicitent pas de faveurs spéciales, mais simplement l'égalité, l'impartialité. Le conseil n'ignore pas que la délation et les in trigues que le Progrès impute sans preuves la Congrégation, et qu'il appelle si facélieusement d'après ses goûts de petits talents de sociét sont qu'une calomnie de son cru. Si la délatic organisée quelque part, si elle a fait lomb Deneckere et d'autres, si elle menace encc elle surveille le conseil communal lui-mên n'est pas dans les salles de la Congrégation son bureau. «@©0 m g®. La neuvaine du S1 Rosaire a été ouverte manche l'église de S' Jacques avec un inaccoutumé. La procession autour du cime favorisée d'un soleil éblouissant d'automme, suivie d'une foule compacte de fidèles. Un magnifique, des festons gracieux et d'autres ments, décorent l'intérieur du temple avec fra'u et élégance. Chaque jour la cloche appelle le pie a la messe de 5 heures et demie, suivie sermon en flamand par le R. P. Schoofs, j( brabançon d'un talent oratoire très remarqn Le même père prêche une deuxième foi heures du soir, après le salut. Ces grandes déi

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2