NOUVELLES DIVERSES. notre édifice ministe'riel secourbant sous le poids des passions et des calculs des clu- bistes; l'intérieur, ils ont semé la désunion et le mécontentement en ne gouvernant qu'au profit de leurs créatures et en desti tuant des hommes qui n'ont eu d'autres torts que celui d'avoir contrarié les pro grès des clubs. Voilà, ce qu'a fait le minis tère, ou plutôt, ce qui lui a été enjoint de faire par les clubs dont il est l'instrument qu'il continue cette marche; qu'il frappe sans crainte et sans pitié, tous ceux qui prétendent conserver leur action libre; il éloignera de lui bien des hommes dont le secours aurait été puissant. Qu'il continue de placer le pays la merçi d'un parti mû par l'intérêt et l'ambition; mais qu'il ne perde pas de vue qu'il est responsable de notre avenir! FRANCE. Paris, 27 octobre. M. Diegerick, professeur de 4m° et de mathé matiques inférieures au collège communal, est nommé archiviste de la ville d'Ypres. M. Malou, ex-ministre des finances, ayant reçu du ministre actuel, M. Veydt, la proposition de faire partie de la commission chargée de préparer un travail sur la question des assurances par l'État, a accepté la proposition de son successeur. On voit qu'il y a loin de là l'accusation qu'on a pu lire contre M. Malou, dans les colonnes du journal du ministère. L'Indépendance a prétendu que M. Malou avait dérobé tous les regards le travail de la commission inslitne'e par lui pour l'examen de ce sujet épineux. Émancipation C'est avec bonheur que nous annonçons nos lecteurs que Mgr. l'Évèque est entièrement rétabli; notre vénérable prélat célèbre aujourd'hui le saint sacrifice dans la chapelle de son palais. Nouvelt La formation d'une commission des Flandres dénote dans le cabinet l'absence de tout plande tonte idée. Constituée tardivement, et quand les Chambres vont se réunir, elle éloigne, pour quelque temps, la solution parlementaire de la question. Sa com position porte la trace des embarras dans lesquels se trouve le cabinet, qui n'a pas su donner la commission un caractère impartial, et qui n'a pas cru pouvoir se passer du concours de M. Rervyn. En appelant M. Rervyn dans le sein de la com mission. MM. D'Elhoungne et Rogier assignent l'élection du 8 juin, qui a enlevé M. Rervyn son mandat de représentant, un caractère inintelligent. Ils protestent contre un acte qu'ils ont provoqué M. Rervyn, éloigné des affaires par les chefs de la gauche, y est rappelé par eux. Et combien de temps a-t-il fallu pour cette palinodie? Trois mois. An 8 juin, M. Herry-Vispoel valait mieux que M. Rervyn. Aujourd'hui M. Rervyn vaut mieux que M. Herry-Vispoel. Que s'est-il donc passé? Le 8 juin, M. De Theux était ministre, et M. Rogier voulait le devenir. Ou ne se préoccupait pas de la question flamande. Aujourd'hui, M. Rogier est ministre, et on sent la nécessité de faire quelque chose. Pour renverser, M. Riut était bon; pour construire, pour recons tituer, il ne vaut rien. M. Riut, c'est une voix; M. Rervyn, c'est unconcours éclairé et actif; on choisit M. Rervyn. Politique Le comité consultatif pour les affaires des Flandres a choisi M. D'Elhoungne pour son prési dent et M. Rervyn pour son secrétaire. Plusieurs jeunes Suisses, qui se trouvaient occupés Bruxelles dans de grands maisons de commerce, ont reçu l'ordre de leurs autorités can tonnâtes de retourner en Suisse, pour y prendre les armes. Ces jeunes gens ont déjà quitté notre ville pour se rendre l'appel. On écrit de Dotlignies, arrondissement de Courtrai, le 26 octobre Un terrible et double malheur est venu attris ter hier notre commune Marie-Thérèse Seynave, âgée de 29 ans, travaillait dans le mouliu vent de son père, lorsqu'elle fut eutraînée par ses vête ments dans la lanterne de la meule en une seconde elle eut la tète horriblement écrasée et ne donnait plus aucun signe de vie. Au même instant le père de cette malheureuse, Léonard Seynave, âgé de 65 ans, voyant les débris ensauglantés du cadavre de sa fille, tomba mort de saisissement. Tous les membres du jury chargés de juger le concours des monnaies assistaient la séaDce qui a eu lieu le 26. Après examen de la nouvelle pièce exécutée en loge par M. Wiener, il a été décidé que la première œuvre dexet artiste ferait partie du concours, et que, par conséquent, la réclamation de ses concur rents serait considérée comme non-avenue. Passant ensuite au vote sur le concours, le jury a décidé qu'il n'y avait pas lieu décerner le pre mier prix que l'indemnité île mille francs destinée aux quatre graveurs se rapprochant le plus de l'œuvre couronnée, serait donnée MM. Jehotte, Jouvenel, Léopold Wiener et partagée entre MM. Huart et Lambert de Namur. Enfin, bien que cela n'ait été ni prévu ui autorisé par les dispositions du programme, le jury proposera M. le Ministre des finances d'allouer une indemnité de 3oo francs chacun des cinq autres concurrents. Politique Notre correspondant de Gand uousaannoucé, il y a deux mois, que le ministère ne pourrait tenir les engagements qu'il a pris vis-à-vis de quelques localités sans décréter de nouveaux impôts. Un journal demi-officiel, Y Observateur, confirme au jourd'hui cette assertion de la manière suivante: Quant aux mesures d'urgence, elles sont tout indiquées. L.e chemin de fer direct de Bruxelles Gand par Alost, le chemin de fer delà Dendre, la dérivation de la Meuse dont l'exécution semble désormais décidée en principe, tels sont les travaux d'utilité publique que l'Etat fera exécuter directe ment. 11 s'agira sans doute pour tout cela de de mander au trésor de nouvelles ressources, mais si l'administration veut maintenir sincèrement le pro gramme libéral, si, comme nous l'espérons, on lui laisse le temps de préparer et de mûrir les réformes que comporte la situation financière du pays, il ne sera point difficile de trouver pour le trésor de nouvelles sources de revenu. Le Moniteur publie un rapport adressé M. le ministre de la justice par M. le procureur-général De Bavay,ausujet des poursuites intentéesau Cour rier d'Anvers. Ce rapport, n'est pour ainsi dire, que la paraphrase des articles publiés par les jour naux du ministère. Comme eux, M. De Bavay passe sous silence le côté odieux de l'affaire. Breck, condamné pour fratricide par la Cour d'assises du Brabant, a subi le dernier supplice sur la Grand'Place de Bruxelles. Il y avait déjà été préparé par l'aumônier et s'était confessé. Il a passé la nuit comme d'ordi naire, et le matin en voyant entrer dans sa cellule le directeur et l'aumônier, il fit signe qu'il com prenait que tout était fini pour lui. 11 écoula religieusement les exhortations de son confesseur, entendit la messe et communia avec beaucoup de dévotion; il déjeuna ensuite. Hier ont eu lieu avec toute la pompe mili taire, les obsèques de M. le major d'artillerie Frœ- lich, dont la mort prématurée prive l'armée d'un de ses meilleurs officiers. Les généraux Dupont, inspecteur de l'artillerie, Rallier, gouverneur militaire et de Holling, com mandant la brigade, les officiers supérieurs et su balternes des différentes armes de la garnison M. le gouverneur civil et M. le bourgmestre se remar quaient dans le cortège très-nombreux qui suivait la dépouille mortelle. Après l'absoute le cortège s'est rendu au cimetière de Berchem, où l'inhuma tion a eu lieu. Plusieurs discours ont été prononcés, entre autres un par M. le capitaine Rleczkowski, commandant une batterie montée, en garnison Tournai, ancien ami et compagnon d'armes du défunt. Les nouvelles que nous transmettent nos correspondances sur tous les points du pays sont des plus favorables quant aux sç^pailles des céréales d'hiver. Pat tout on s'applaudit de la belle levée des seigles, qu'on a rarement vus ainsi beau cette époque de l'année. Sentinelle des Campagnes.) Un petit journal allemand publie le fait suivant qui nous paraît assez original pour être rapporté MM. Régis et C% Paris, fait un commerce d'un genre tout particulier ils vendent des dieux. Sur leur enseigne, on lit en lettres colossales •.Dépôt de dieux ajricains. Ils ont leur piincipal débouché au Sénégal, où il y a autant de Rois qu'il y avait de princes au moyen-âge en Italie et en Allemagne. Ces Rois africains sont en guerre continuelle entre eux, et cela pour le motif le plus futile, et aussitôt que l'un d'eux perd la bataille, il renvoie ses dieux et en commande d'autres de fabrique française, chez MM. Régis et C'. Oii écrit de Marseille, le 22 octobre La place de Livourne est atteinte par le contre coup des faillites de Londres. Nous apprenons par des lettres de commerce que cinq maisons livour- uaises viennent de suspeudre leurs paiements.» M. Barel, seciéla're général au département des travaux publics, se trouve depuis quelques jours en mission Paris, afin de discuter avec les délégués du gouvernement français des modifications in troduire la convention postale. Le Moniteur annonçait, il y a quelques jours, la mise en non activité d'un officier supérieur. Nous apprenous que celle mesure sévère a été prise contre lui, cause des accidents arrivés le 28 sep tembre sur le plateau de Linthout, et pour n'avoir pas examiné les cartouches du bataillon de chas seurs-carabiniers placés sous ses ordres. Par les ordres du ministre de la guerre, on avait ouvert une enquête sur les causes de ces accidents, et, depuis ce jour-là, l'officier dont nous parlons n'avait pas quitté les arrêts forcés sans accès. On lit dans l'Observateur D'après des rumeurs qui étaient assez généra lement accréditées hier au soir, il avait surgi un grave incident politique, qui pouvait influer sur l'existence du cabinet. Nous n'avons rien appris de positif qui fût de nature donner de la consistance cette nouvelle. La fièvre des poldressévit en ce moment dans le régiment d'artillerie en garnison Anvers. Plus de 80 soldats sont l'hôpital; un nombre égal de malades légèment atteints,restent dans les casernes. Plusieurs officiers souffrent du même mal. Au fur et mesure que les soldats guérissent, on les renvoie chez eux avec un congé de trois mois. NÉCROLOGIE. M. Ch. Du Bois, ancien colonel de la garde civique Anvers, a été trouvé mort ce matin dans son lit. Sa mort instantanée paraît avoir été causée par une attaque d'apoplexie foudroyante. Le barreau de Courtrai vient de perdre un de ses membres dans la personne de M.J. Dewylge, décédé Grammont le 24. M. Dewylge était se- crétraire du conseil des prud'hommes. actes du gouvernement. Par arrêté royal en date du 26 octobre, le sieur Titeca(Edmond Français Heuri), candidat-notaire, Boesinghe, est nommé notaire la résidence de Beveren arrondissseuient d'Ypres, en remplace ment du sieur Vaude Walle, décédé. bourse de bruxelles du 29 octobre 184". Eu»pl 5 °/o i8'|0. 98 3/8. A. id. 5 °/o i8'|2. 98 3/4- A. id. 4 'Z1 844- 91 1/8. id. 3 7. i838. 67. A. Une feuille parisienne, Y Union monarchique, assure que les trois cabinets d'Autriche, de Russie et de Prusse sont aujourd'hui complètement d'ac cord sur la marche suivre dans les affaires de Suisse. Déjà même une note, exprimant l'opinion et les vues de ces trois puissances, autait été remise M. le président du vorort. Quant M. Guizot, il aurait pris l'engagement envers M. le comte d'Appony d'adresser séparé ment au vorort une note du cabinet français conçue

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2