énormes sont mises en barils et expédiées en Angle terre par les bateaux h vapeur. Malgré ces expor tations, le prix en est très- bas. Depuis mardi dernier, les travaux du chemin de fer entre Liège et Namur ont été presque en tièrement suspendus; les trois quarts des ouvriers et employés inférieurs ontdit-on été renvoyés. On attribue ce ralantissement momentané des tra vaux de ce chemin de fer la crise financière qui existe en Angleterre, car on sait qu'un grand nom bre de capitalistes anglais sont intéressés daus cette entreprise.» Différents bruits ont été répandus ces jours ci et accueillis par plusieurs journaux, au sujet du dissentiment qu'on sait avoir éclaté entre M. le ministre de l'intérieur et M. le gouverneur de la province de Namur. Ces bruits étaient, les uns prématurées,les autres inexacts; mais nous croyons que cette affaire recevra avant peu une solution complète et définitive. ndépendance.) Une grande solennité militaire aura lieu mardi, 9 de ce mois, l'occasion de la séance royale d'ouverture des Chambres. Comme les an nées précédentes, le Roi passera la revue de la garde civique. bourse de bruxelles du 2 novembre 1847. Emp1 5 °/o i8jo. 98 3/8. id. 5 °/0 i8'|2. 98 3/4. A. id. 4 B4 4 91 1/8. id. 3 /o 1838- 67 3/8. A. FRANCE. Paris, 1 "novembre. On assure que deux anciens officiers de la garde royale ont pris du service dans l'armée du Son- derbund. La Banque de France a fait le 29 octobre, pour la première fois, dans ses payements au public, l'émission de ses billets de banque de 200 fr. Ces coupures, qui ont la forme et la grandeur des anciens billets de banque de 5oo francs, sont tirées sur des papiers couleur orange dans le corps du papier se trouve répétée lu formule 200 francs écrite en chiffres ombrés; la gravure de cette for mule est très-habilement faite et parait a l'abri de toutes les contrelaçons. bourse be paris du 2 novembre 1847. 4 heures. Les nouvelles reçues hier et avant-hier de Londres signalaient une rechute des consolidés au dessons de 81, ce qui n'a pas empêché que pendant les deux jours de vacances de la Bourse, la tendance en hausse qui s'était manifestée samedi, ne se soit soutenue aujourd'hui, le Journal des Débats a fait paraître un supplément extraordinaire où la situation de la Suisse est peinte sous les plus noires couleurs; et si cette publication a eu pour but, comme ou l'a prétendu la Bou-se, de refroidir l'ardeur des haussiers, dans l'intérêt des futurs contractans de l'em prunt, l'elfet a été complètement manqué. L'ou a annoncé, il est vrai, pendant la Bourse, que les consolidés d'hier lundi arrivaient en hausse de 3/4 °/o 82, ce qui ne pouvait que favoriser le mouvement imprimé la rente. Le 3 °/0 en liquidationouvert 7 5 90 s'est élevé saus réac tion 76 o5 et pour fin 9 bis 76 3o demandé. C'est a5e le hausse depuis samedi le 5 est 115. 20 en liquidation et 115 55 fin 9 bis. Les reports sur la reute sont toujours chers. ESPAGNE. Les bandes carlistes se grossissent beaucoup en Catalogne: on les porte a 7,000 hommes. Le général Coucha vient de repartir de Barcelone pour les poursuivre. SUISSE. On écrit de Berne, le 25 octobre au Journal des Débals La Diète ne siège plus qu'à buis clos, et le secret de ses délibérations ne transpire que par degrés. Le général Dufour, avant d'accepter défini tivement le commandement de l'armée radicale, a longtemps lutté avec lui-même. Il n'appartient pas l'opinion radicale, et vous savez déjà que dans le grand conseil de Genève M. Fazv l'avait trouvé parmi ses adversaires. Mais c'est un de ces hommes faibles et irrésolus qui, dans les révolu tions, finissent toujours par se laisser entraîner dans le courant des opinions les plus violentes. Les conditions qui lui étaient imposées et les clauses du serment que l'on exigeait de lui étaient, du reste, bien de nature accroître ses répugnances naturelles. D'abord un représentant du peuple accompagnera le général. Dans quel but? Cela se devine aisément. Il sera auprès de lui l'œil et le bras des radicaux du Directoire. a M. Dufour a d'abord refusé d'accepter ce contrôle humiliant. Un débat qui a failli dégénérer en querelle s'est élevé entre lui et plusieurs des membres de la Diète. M. Ocbsenbein lui a reproché d'avoir choisi, pour leur confier le commandement des divisions de l'armée radicale, des officiers qui appartiennent pour la plupart l'opinion modé rée; il l'a apostrophé en lui disant que, par exem ple, le choix de MM. de Donatz et Ziégler était une insulte la Diète. A quoi M. Dufour a répliqué, ou qu'il ne commanderait pas l'armée, 011 que, s'il en acceptait le commandement, il entendait pren dre des auxiliaires capables et honnêtes. Celte condition n'est d'ailleurs pas la seule qui ail d'abord indigné M. Dufour. Une des clauses du serment exi^é de lui ne tendrait rien moins, ce qu'on m'assure, qu'à lui imposer l'horrible devoir de faire passer par les armes tout individu ou tout corps d'armée qui aurait refusé d'obéissance aux ordres de la Diète. M. Dufour a repoussé énergiquement cette obligation, qui devait faire de lui l'exécuteur des hantes œuvres des radicaux. Mais le nouveau général était un de ces hom mes faibles qui cèdent aisément aux violences qu'on leur fait. Aujourd'hui il s'est présenté la Diète; il a dit qu'il venait déposer ses scrupules sur l'autel de la patrie, et il a prêté le serment qu'il avait refusé la veille. Les mouvements qui avaient éclaté Saint- Gall sont apaisés, quant présent. Mais il s'est passé cette occasion un fait qui vous p.ouve, malgré les assertions mensocgèies des correspon dances radicales, combien celte guerre est peu du goût du peuple et des cantons qui forment la majo rité de la Diète. Sainl-Gall ayant demandé l'assis tance fédérale Zurich, trois bataillons des milices zurichoises ont été dirigés sur Saint-Gall. La loi prescrivait de faire prêter serment aux troupes. Le colonel Orelli les a invitées par trois fois lever la main. Ce n'est qu'à la troisième injonction que quelques soldats ont consenti lever la main. Le colonel, pour dissimuler ses propres yeux comme aux leurs cette insubordination prête éclater, a donné ordre la musique de jouer. On mande de la même ville, le 25, YUnion monarchique Toutes les causes morales qui ont souvent donné au petit nombre uni, résolu, enthousiaste, l'avantage sur les masses confuses, militent en faveur du Sonderbtind. Le changement de tempé rature est venu ajouter une chance nouvelle ces grands élémeuts de succès. Le temps est tout fait gâté; une pluie glaciale ne cesse de tomber. Les agresseurs auront de rudes nuits de bivouac a passer, d'autant plus qu'ils ont peu ou point de tentes, de vivres et d'effets de campement. Mardi dernier, l'ambassadeur d'Autriche est arrivée dans la soirée Berne; il s'est abouché avec l'ambassadeur de France, e* ces deux diplomates ont eu une conférence secrète sur les députés des cantons de la Ligue. L'ambassadeur d'Autriche est reparti de Berne le merne soir, et je n ai pas besoin de vous dire que le résulta' de cette entrevue n'a pas été officielle ment divulgué. On a cependant annoncé dans le public que les cantons séparatistes se prêteraient une dissolution de la Ligue, moyennant le paye ment de deux millious, pour indemnité des frais de préparatifs de guerre. Voilà ce qu'on disait Berne le 27 octobre. Cependant, le même jour, toute la réserve du canton a été mis sur pied. La Diète a suspendu ses séances jusqu'à ce que tous les représentants fédéraux envoyés dans les cautons du Sonderbtind aient présenté leur rapport. Mais un post-scriptum la correspon dance du Constitutionnel porte que le 26, huit heures du soir, le Vorort a été convoqué subite ment, ce qui a donné supposer qu'il pouvait avoir surgi un nouvel incident. Au moment où nous écrivons, la guerre civile a éclaté en Suisse. Tout espoir de voir ce malheureux pays échapper aux horreurs de ce terrible fle'au est maintenant évanoui. Une de'pêche télégraphique du Di octobre, arrivée Paris, annonce, en effet, que tous les députés des sept cantons ont quitté Berne, après le vote des mesures d'exécution émis par la majorité de la Diète contre le Sonderbund. Les négociations avec la Diète et la ligue son rompues. I.es députés de Ligne ont quitté Berne. Nul doute que les hostilités ne soient engagés sur toute la ligne au moment où je vous écris. Voici le fait Le 28 au soir, les députés des 12 272 Etats s'étaient réunis en conférence pour dé libérer sur les propositions de paix des Etats delà Ligue. Le lendemain, 29 octobre, ces mêmes pro positions ont été discutées par la Diète en séance publique. Les sept cantons les ont formulées ainsi qu'il suit Les Etats du Sonderbund s'engagent dissou dre l'alliance signée aux conditions suivantes i° Toutes les troupes mises sur pied des deux côtés seront immédiatement licenciées; 2° La Diète garantira ux sept cantons que leur indépendance politique et religieuse ne sera point lésée lors de la révision du pacte fédéral; Les deux questions des couvents et des jésuites seront soumises la décision du Pape.» Ce« propositions ont été rejelées par la majorité habituelle des radicaux (1 2 272 Etats), la députation de Lucerne fit insérer au protocole une protestation au nom des sept cantons de l'alliance; puis, décla rant que le moment de la séparation était venu, elle quitta la salle de la Diète, suivie de la dépu tation des antres cantons de son parti. Après le départ des députés du Sonderbund, et après avoir emendu nue protestation de Neuchâtel, déclarant ne pas vouloir envoyer son contingent l'armée fédérale, la Diè.e a décrété que tous les cantons seraient invités faire mettre les troupes de réserve en état de marche aussitôt que besoin serait. Une demi-henre après avoir quitté la salle de la Diète, les députations de l'Alliance séparée traver saient Berne au galop dans des voilures quatre che vaux pour se rendre dn s leurs cantons respectifs. Le lendemain, 5o octobre, la Diète s'est réunie de nouveau pour rendre le décret d'exécution contre le Sonderbund. Le ministre de Russie a quitté la Suisse. L'ambassadeur d'Autriche a reçu l'ordre de son gouvernement de quitter pareillement Zurich, où il laissera le secrétaire de la légation qui ne sera accrédité officieusement qu'auprès du bourgmestre, pour sa sûreté personnelle. Le ministre de Prusse attend des ordres semblables. On lit dans le Journal de l'Ain, du 29 octobre De la frontière Suisse, 28 octobre. Je vous annonce que les Vaulois, de 17 5o ans, sont partis mardi matin pour se rendre sur les frontières de leur canton. L'artillerie se met en route aujourd'hui. On dit que les catholiques, d'Echallens, refu sant de prendre les armes, avaient immédiatement été incarcérés, au uoinbre de quatre cents, dans diverses prisons. A Genève, la gendarmerie a fait arrêter les récalcitrants et surveiller activement ceux qui sont en caserne. On annonce le départ du contingent pour aujourd'hui ou demain. Vous dire maintenant le deuil et la tristesse qui régnent dans les cantons de Vaud et de Genève serait impossible. C'était un spectacle déchirant que celui que présentaient les miliciens s'nrrachant des bras de leurs femmes et de leurs enfants, fon dant en larmes! Les gouvernements; pour éviter le renouvellement de ces scènes déchirantes, ca chaient avec grand soin le jour du départ des mi lices fédérales. C'est Fribourg qu'on doit attaquer le premier. Pour réussir, cette fois, on veut le surprencjre'-ff l'improviste. C'est en donnant le change ef^stir 1g- jour et sur le lieu de l'invasion, qu'on espèro, remporter un prompt et facile triomphe. Mais voiçf V j ce qui inquiète principalement les chefs radicaux c'est qu'il est a peu près certain qu'an moment d'une altaque trop vigoureuse pour être repoussé*-, les V Fribourgs, abandonnant leur pays, feraient, de concert avec les Valaisans, une pointe sur Lausanne

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 3