vent rallier les catholiques belges la hié- rarchie souveraine de la catholicité. Les explications fournies par le minis tère sur ce débat sont inadmissibles, non seulement en ce qu'elles ne détruisent au cun tort, mais surtout par ce qu'elles prou vent quedans leur précipitation destituer, les ministres ont oublié les égards que les usages de la diplomatie commandent, en communiquant le choix faire, et en s'as- surant de son agréalion avant de le dé cider. 11 a été manqué triplement envers le Souverain pontife, envers la nation, et envers M. Leclercq lui-même, qui 011 de vait épargner ce desagrément. Au surplus, ce n'est pas une explication, mais un prompt et convenable redressement de la faute commise, qui pourra contenter le senti ment national et religieux du pays. Le discours d'ouverture n'a décidément eu au cun succès Liège, la ville de M. Frère. Le Journal de Liège n'a pas cache' son dépit. La Tribune s'es quive en reproduisant un article de Y Indépen dance elle a sans doute obéi un commandement. Restent le Libéral liégeois et la Gazelle. La Gazelle se plaint de rencontrer chaque instant le mot sincérité dans la bouche des mi nistres, et de ne pouvoir la découvrir dans leuis actes. Suivant le Libéral liégois, les demandes d'ar gent du ministère, seules, sont positives, tontes ses promesses sont obscures et embarrassées. On ne laisse pas même soupçonner par quels moyens les Flandres seront sauvées. A Anvers, dans la ville de M. Rogier, trois journaux sur quatre n'ont vu dans ce discours qu'une augmentation de dépenses. Gand, qui n'est la patrie d'aucun ministre, est unanime pour réclamer de plus amples explications. Il n'y a pas de quoi s'énorgueillir d'un pareil triomphe. [Émancipa lion.) L'Indépendance nous parle aujourd'hui de l'avènement du premier ministère libéral en i84o. Avant cette époque, il n'y avait donc pas eu, ce compte, de ministère libéral en Belgique, lorsque M. Rogier entra au pouvoir avec M. Le- beau. Mais, si nous consultons les dates, nous trouvons un ministère formé le 20 octobre i832 et qui a duré jusqu'au 4 août 1834. Dans ce ministère figurent MM. Rogier et Lebeau, ayant pour collè gues MM. Goblet et Duvivier. Le cabinet ainsi formé n'était donc pas libéral, s'il faut s'en rap portera l'assertion de Y Indépendance, et l'on sait que Y Indépendance ne se trompe jamais. C'est une raison de plus pour que nous la prions de répondre ceci Pourquoi le ministère de M. Rogier de 1832 1834, n'était-il pas un ministère libéral? Pourquoi le ministère de M. Rogier en i84o était il un ministère libéral? Enfin, qu'y a-t-il eu de changé dans le même homme d'Etat pour qu'il formât, quelques années de distance, un ministère non libéral d'abord et un ministère libéral ensuite. Journal de Bruxelles.) L'Eclaireur de Namur, que, suivant l'ex pression du Débat social, sa haine aveugle des Jésuites a rendu monomane, jette aujourd'hui un cri d'alarme contre le ministère. Il a constater, dit il, Yexlstence de l'ancienne influence occulte. Et dans quelle circonstance la feuille perspicace a-t-elle fait cette douloureuse découverte A propos de la nomination d'un notaire d'abord, ensuite a propos de celle d'un jeune homme qui, ayant eu le malheur de travailler au bureau d'un autre jour nal que YÊc/aireur lui-même, a été appelé aux fonctions de commis a l'administration centrale. C'est M. le Ministre de la justice qui est coupable de ces malencontreuses nominations. Aussi, parait- ilstitaut VÉclaireurqu'iY est engagé dans une v.ie Juneste au libéralisme et que bientôt les lil aux de Namur ne trouveront aucune dif férer re entre son administration et celle de M. df Attelhan. Voila donc M. le Ministre de la justice dûment averti. (/cf.) En mentionnant, d'après nous la conduite in convenante que MM. Ch. d'Haue, Van Hiiffel et Herry-Vispoel ont tenue dans la séance, royale, le Messager des Pays-Bas ajoute Les amis des quatre autres députés sont venus, au nom de ces derniers, protester dans notre bureau contre la supposition qu'on pourrait faire qu'ils onteux crié Vive le Roi, comme des courtisans. Nouv M. De Bonue est enfin arrivé aux honneurs! Ce nom-l'a figure très-bien côté de M. V'erhaegen et de M. Delfosse. Avec M. Verhaegen et M. Delfosse pour prémisses, on doit nécessairement trouver M. De Bonne pour conclusion Lorsque M. Veydt a donné lecture la Chambre du projet de loi sur les successions, M. Rodenbach en a immédiatement signalé l'origine en disant: C'est du hollandais La leçon a porténous dit-on, parce qu'elle était juste. En parlant de l'union douanière décrétée en principe entre les états du nord de l'Italie, voici comment un correspondant de l'Indépendance s'exprime E11 ce siècleoù les intérêts dominent les hommes bien plus que les idées des unions de douanes sont bien plus efficaces et plus fécondes que des alliances et même des aggrégations ou des fusions politiques.» Un siècle où la matière brute domine les idées, comment peut-il être un siècle de lumière ou de progrès? La presse libérale est ad mirable pour se donner a elle-même de temps a autre des chiquenaudes. On lit dans le Nouvelliste On nous demande l'insertion delà lettre suivante qui nous est adressée par un bourgmestre des envi rons de Bruges en date du 10 novembre Monsieur le Rédacteur, On a dit et imprimé que M. le commissaire Carton emploie l'archet, le violon et le cotillon rose comme les moyens les plus puissants pour propager dans les communes de son arrondisse ment, la politique progressive, intelligente et sin cère nouvel Orphée, il s'attire tous les cœurs par les charmes de la musique. Dans le district de Bruges, c'est autre chose ce n'est pas l'aide de la musique que notre nouveau commissaire veut nous faire danser dans une route progressive plus posé et plus spirituel que son fringant confrète d'Ypres, l'homme qui s est joint nous dans les sentiments des regrets que nous a fait éprouver la destitution de son oncle et prédécesseur, a résolu de nous entraîner par 1 at trait de la belle littérature. Eu ellet pour que nous autres, ignares administrateurs de campagne, nous n'oubliions pas la belle leçon qu il nous a donnée dans la circulaire par laquelle il nous a fait savoir qu'il venait d entrer aux Jonctions notre bon commissaire soin de nous envoyer de temps en temps, par forme d'exercice, un petit faclum dans le genre des cacographies qu'on donne aux élèves de septième. Ces petits exercices littéraires ont le grand avantage de nous euseigner les premiers principes de grammaire et de syntaxe, et de nous amuser beaucoup au coin du foyer car M. le com missaire possède cet art si précieux dont parle Horace de mêler toujours l'utile a l'agréable. Voici, M. le Rédacteur, la copie textuelle de deux petits paragraphes d'une circulaire qui vient d'être adressée aux administrations communales de notre district. Vos lecteurs me sauront gré de les leur avoir communiqués. L'approche de l'hiver et les circonstances malheureuses que nous avons traversées, ont éveillé la sollicitude de M. le ministre de l'in— térieur, qui dans une circulaire, dont j'ai l'hon- neur de vous adresser ci-après copie recherche les moyens les plus efficaces de venir en aide a la classe nécessiteuse pendant la morte saison. Le travail est sans contredit, le mode le plus «actif, le moralisateur de combattre le pau- périsme. C'est dans cette pensée que le gouver- neinent invile ses agents et les administrations communales, de trouver les moyens d'occuper autant que possible, les bras valides et inactifs etc. M. l'échevin Vanden Peereboom a fait connaître au conseil communal d'Ypres, qu'on ne peut nourrir l'espoir de voir commencer pendant cet hiver les travaux de l'embranchement de Poperinghe'a Cour- trai, du chemin de fer de la Flandre occidentale. La crise financière qui agite si douloureusement l'Angleterre, a-t-il dit, force la compagnie conces sionnaire a arrêter les travaux et a solliciter du Parlement belge la prolongation du délai endéans lequel les voies ferrées concédées devaient être achevées. Un seul moyen de voir poursuivre les travaux sur notre embranchement existe, et c'est au gouvernement examiner s'il veut venir en aide nos populations indigentes, en faisant une avance de quelques raillions la compagnie qui payerait les intérêts de la somme prêtée, en donnant pour gage les travaux déjà exécutés. Le collège échevi- nal a cru devoir, dans l'intérêt de notre classe ouvrière, et pour créer de l'ouvrage pendant la saison rigoureuse, prier M. le ministre des travaux publics, de vouloir examiner si une pareille com binaison est possible, afin de doter notre arrondisse ment du chemin de fer qu'il attend depuis si longtemps. Dimanche 2 h. de relevée M. le baron Chazal, Ministre de la guerre, est descendu YHôlel de la Chatellenie. Il y avait commandé un dîner pour six personnes; mais'a son arrivée, il accéda une invitation de M. Vanderstichelen notre digne bourgmestre. Accompagné de M. l'échevin Van den Peereboom, M. le Ministre a rapidement visité quelques établissements militaires de la place, lesdi- di verses casernes d'infanterie et de cavalerie, les arsé- naux, plusieursmagasins, le vaste manège, le labora- toiredesarlificiers, legymnase,l'école régimentaire, l'esplanade intérieure, etc. Il est aussi allé jeter un coup d'œil sur la plaine extérieure d'exercices, mais le temps lui a manqué pour examiner les ou vrages de fortification et les monuments publics. A 4 heures, un repas splendide d'une vingtaine de couverts l'attendait l'hôtel de M. le baron Vanderstichelen. Les musiques des pompiers et du io° régiment de ligne ont joué pendant le festin, où régnaient une recherche et un luxe princiers. M. Chazal a été très satisfait de tout ce qu'il a vu, il a reconnu qu'il avait une idée moindre des res sources et des avantages que possède la ville pour une garnison nombreuse. Eu retournant a la Cha tellenie, il est entré un instant dans les magnifiques salons de la Concorde, et est parti le soir même pour Courtrai. Par digression, ajoutons que le leu- demain, neuf personnes se sont empressées de se cotiser, et de consommer en petit comité le menu que le Ministre avait ordonné la veille, et qui était resté intact. Le voyage du général Chazal ne restera pas sans fruit. Une école d'équitation existait Bruxelles. 11 a été décidé qu'elle serait déplacée. Rien n'était cependant arrêté quant au lieu où elle serait trans férée; on balançait surtout, parait-il, entre Ypres et Audenaerde. Balancer entre Ypres et la place d'Audenaerde, où tout est gêné et mesquin Cela pourra paraître fort étrange. L'inspection de M. le Ministre en personne aura tranché le nœud sur-le- champ. Nous pouvons donc attendre l'école d'é quitation comme premier dédommagement des sa crifices immenses qui ont été faits, et des pertes incalculables que le peu de garnison nous fait éprouver depuis longtemps. Entre temps nous ne devons pas oublier la reconnaissance due aux gé néraux Deliem et Fleury Duray, qui auront exposé au gouvernement notre situation et aux membres de la Régence, qui ont rivalisé de zèle pour attein dre les heureux résultats que nous pouvons du moins espérer maintenant avec confiance. Hier au matin vers 9 h., un crime atroce a mis en émoi un quartier de la ville. Un homme et une femme non mariés, occupaient une maison de prostitution appelée l'Ange. Comme la discorde.était venue en- tr'eux, et qu'ils ne payaient pas les loyers, la veuve Vandevyver, propriétaire de ce bouge, fit saisir les meubles. La femme, s'entendant probablement

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2