NOUVELLES DIVERSES. 3 Un affreux malheur vient d'arriver sur la route d'Ypres YVarnêlon. Le nommé J.-B. Padou, ouvrier domicilié Messines voiturait lundi dernier du fumier, lors- qu'arrivé l'endroit Diependaele il a ren contré un autre chariot venant du coté d'Ypres. N'ayant pas l'habitude de conduire les chevaux, le malheureux Padou paraît s'être mal rangé et a été écrasé sous son propre chariot. La mort a été instantanée et l'on n'a rélevé qu'un cadavre horrible ment mutilé. Il laisse une veuve et trois enfants en bas âge. SÉNAT. CHAMBRE DES REPRESENTANTS. FRANCE. Paris, 13 novembre. avec la bailleresse, acheta seule la presque totalité' des meubles dans la vente, et l'homme fut expulse'. Abandonné ainsi sans ressources lui-même, il rôda quelques jours en ville, et hier se présenta a son ancienne habitation pour obtenir des secours; mais il fut repoussé et raillé. Transporté de fureur et de désespoir, cédant 'a un sentiment de vengeance que le besoin et une vie mauvaise font aisément comprendre, sans rien atténuer, cet homme saisit alors un pistolet qu'il cachait sous son habit, et tira bout portant sur la matrone, qui reçut la charge entière dans la partie supérieure de la tête. Elle tomba immédiatement sans connaissance baignée datis son sang. On fut quérir un médecin M. le Doyen s'est aussi rendu de suite auprès de la moribonde. I.e cerveau est atteint au moment du tirage (5 h. du soir, la malheureuse n'a pas encore cessé de vivre. L'assassin après son forfait, s'est dirigé avec un calme apparent, tenant son pistolet en main, par la rue Court Pré vers la cantine du ST Sehoutelen, où il a bu une goutte. Ensuite il a traversé le Petit Marché, et a. ait passé la porte du Cloître S' Martin, allant vers la place du Palais de Justice, lorsque deux agents de police, arrivant de deux cotés opposés, l'ont arrêté et con duit la maison de détention. Il n'a opposé aucune résistance, et cet instant n'avait plus son pistolet. Nous ne pouvons assez déplorer la cupidité de cer tains brasseurs, qui pour réaliser des bénéfices sou vent même problématiques, n'hésitent pas a faire de leurs propriétés des repaires du vice, qui sont la source, non seulement de la dépravation d'un grand nombre de familles, mais encore de la plupart des crimes qui occupent la justice répressive et épou- vautent parfois l'humanité. L'auteur de l'attentat perpétré a VAnge est un ancien remplaçant, nommé Vandenborre. Une demi heure avant l'événement il se promenait dans la rue André Geernertptès de l'hôpital des femmes atteintes de maladies vénériennes, où il croyait peut-être que la matrone de Y Ange devait se rendre. Celle-ci n'ayant donné aucun signe de connaissance depuis sa blessure, bien que le mo ment désiré ait été épié avee une attention assidue, l'extiême-onclion n'a pu lui être conférée jusqu'à présent. La commission directrice de la Société des Chœurs a l'honneur d'informer le public qu'un Salut sera chanté 5 heures du soir en l'église de Saint Martin, a l'occasion de la fêle de Sainte Cécile, (lundi 22 courant). Une quête sera faite pendant cet office au bénéfice des pauvres de cette ville. Un avis publié par M. Bakeland de Moorslede promet du travail aux ouvriers qui se rendront chez lui et qui sont aptes a fabriquer la toile. On ne peut que louer le zèle des indurtriels qui redou blent d'efforts l'approche de la saison rigoureuse pour préserver la classe laborieuse des horreurs de la misère. Le Nouvelliste de Bruges onnonce que la maison D. B..., de cette ville, faisant le commerce des graius, vient de suspendre ses payements. La commune de Ruysbroek a été mis en eraoi il ne s'agissait de rien moins que de l'appa rition d'un revenant. Une patrouille de nuit voulait 'raverser le cimetière; mais les trois hommes qui la composaient étaient peine entrés dans le champ du repos, qu'ils voient sortir de terre un spectre blanc, qui poussait de sourds gémissements. Ils approchèrent en tremblant, mais l'apparition s'é- taut renouvelée une seconde fois, les trois braves prirent une résolution énergiqueils s'enfuirent a toutes jambes. L'un d'eux alla éveiller le fos soyeur, qui arriva bientôt, et qui n'était pas trop rassuré; mais enfin il se décida avancer et décou vrit que le sceptre n'était autre qu'une vieille femme de la commune qui s'était enivrée, et Ira- versant le cimetière, était tombée dans une fosse nouvellement cieusée. La malheureuse cherchait vainement en sortir et poussait des gémissements plaintifs chaque fois qu'elle retombait. Nous apprenons qu'une église va être cons truite dans la rue de Brabant, faubourg de Cologne. L'idée première de cette fondation est due h M. J.-N. Nevraumont, l'un des riches propriétaires de ce quartier, et qui naguères fit don au gouverne ment de 100,000 pieds de terrain pour l'empla cement de la station du Nord. On n'a pas compté en vain sur la libéralité de M. J.-N. Nevraumont; il s'est empressé de douner la uouvelle église le terrain nécessaire son érection. On peut dire, sans crainte d'exagérer, que M. Nevraumont a fait les plus grands sacrifices pour l'embellissement et l'extension du faubourg qu'il habile. A côté de M. Nevraumont vient se placer M. Peeters, qui s'est offert avec le plus louable em pressement faire le plan de l'église et 'a surveiller et conduire gratuitement les travaux. Le conseil de fabri que est déjà composé. Ses membres sont entrés en fonctions. 1.'église sera pourvue d'un dôme, et assez vaste pour contenir une nombreuse assemblée de fidèles. Le Roi a reçu dimanche au palais de Brux elles et avec le cérémonial ordinaire, la députation chargée de lui présenter l'adresse du Sénat. Sa Majesté a répondu en ces termes Messieurs, Je reçois avec une vive satisfaction l'expres- sion des senlimeuts et des vœux du Sénat. Je suis heureux de voir que son appui sincère et son concours actif soient assurés mon gouver- nement; c'est dans l'harmonie et la bonne en- tente des pouvoirs que résident la sécurité du pays et la force de ses institutions. M. I......ancien agent d'affairesh Anvers, a été trouvé pendu dans sa demeure. On ignore au juste les motifs de cet acte de désespoir, mais on l'attribue généralement a un dérangement de ses facultés mentales. La commission nommée par le conseil com munal de Liège pour examiner le budget de i848, a tenu avant-hier sa première séance a l'Hôtel de Ville. Le conseil communal s'est réuni en comité géné ral pour examiner la question de la dérivation de la Meuse et fixer la somme pour laquelle la ville interviendra dans la dépense. Des lettres de Russie, arrivées h Amsterdam, confirment, dit le Handelsbladla nouvelle que le choléra s'est montré a Saint-Pétersbourg. On a découvert a Leipsig un atelier de fabri cation de faux billets de caisse du gouvernement prussien. Un des faux inonnayeurs a été arrêté. L'individu qui l'a fait arrêter a droit a une récom pense de 5oo thalers. 4 Séance du 13 Novemb. (Présidence de .11. Schlervel.) Tous les ministres assistent la séance. Le ministre des affaires étrangères communique des explications au sujet de riucidenl survenu dans les rapports du gouvernement avec la cour de Rome. L'ordre du jour appelle la discussion du projet d'adresse dont M. Dumou-Diimortier est rapporteur. (Nous la donnerons plus loin.) Al. le ministre de la justice prend la parole pour entrer dans quelques développements sur la formation du cabinet dont il est membre, et j>our demander l'appui et la confiance du Sénat. M. le marquis de Rhodes se plaiut de l'injustice de la presse envers les prédécesseurs de M. le ministre de l'inté rieur actuel en ce qui louche les Flandres. L'bouorable mem bre approuve le ministre d'avoir renoncé l'idée de convoquer les couseils provinciaux et termine eu exprimant le regret que le ministère n'ait pas encore pourvu définitivement au jxiste de gouverneur de la Flaudre Orientale. Al. Dumon-Uumor- tier trouve qu'il faudrait non plus des palliatifs, mais des remèdes héroïqoes pour secourir les Flandres. Telle serait la transplanlatiou dans des colonies agricoles d'uue partie de la population indigente. Le comte de Ribaucourl s'associe aux. idées exprimées par le préopinaut. M. le ministre de l 'inté rieur répondant aux observations adressées par l'honorable marquis de Rhodes, repousse toute solidarité avec la presse. Le cabinet, dit le ministre, n'a pas la préteutiou, indigne d'hommes sérieuxde vouloir guérir les Flandres dans uu temps déterminé, mais il promet de consacrer tous ses efforts l'accomplissement de cette lâche difficile, M. le comte de Briey approuve les principes iusciits au programme du 12 Août; lui-même les a toujours suivis. Le comte de Baillet soutient qu'on a calomnié l'opinion catholique quand on a prétendu qu'elle ne voulait la liberté que pour elle. L'orateur eu appelle l'expérience de la présence de M. de Theux au pouvoir. Ce cabinet a respecté toutes les libertés. Le comte de Ribaucourt déclare qu'il ne fera pas d'opposition systéma tique au nouveau cabiuet, plus que personne il désire la con ciliation et la modération. Le baron de Royer de Woldre se félicite de la fusiou des opinions qui vient de se manifester dans les discours des piécédeut* orateurs. M. Van Aluysen félicite le cabiuet d'avoir ouvertement réclamé la confiance des Chambres. Les différents paragraphes de l'adresse sont successivement adoptés presque sans discussion, sauf le dernier qui est modifié comme suit Août souhaitons avec Votre AJajesté que cette session soit murquée par de nombreux et d'u tiles travaux. Le concours actij et lappui sincère du Sénat ne failliront pas au gouvernement de Voire AJajesté pour atteindre ce but et pour toutes les mesures qui pourront assurer le bonheur et la liberté de la patrie. L'ensemble de l'adresse est adopté par 47 voix et une abstention celle de M. Casiers. Le Sénat s'ajourne indéfiniment. séance «lu 13. (Présidence de 11. Liedts.) M. Vey.it, ministre des financespiésente i° le budget des voies et moyens pour l'exercice 1848. iQ Uu projet de loi qui propose des dispositions additionnelles la loi du 27 Dé cembre 18«7 sur les droits de succession. 3° Le compte de la situation du trésor la date du ter Septembre >847* 4° Le budget des travaux publics ;k)ui* 1848. Les amendements proposés au budget des fiuauccs et celui des non-valeurs et remboursements pour 1848. ^cs projets sont renvoyés aux sections respectives. MM. DolezOsy, Lebeau, d'Ellioognede Brouckerc et Lehou sont uotnmés membres de la commission d'adresse. Nomination des commissions permaneutes. M. D llojfsch- midt, ministre des affaires étrangères, donne des explications sur l'incident qui est survenu dans les relations de la Belgique aveo la cour de Rome. M. Dechamps déclare qu'il répoudra la partie de la communicatiod relative la nomination de M. Yanderstraeten-Pouthoz. s Séance du 15. (Présidence de M. Yerhaégen.) Des cabareliers et débitants de boissons distillées de plu sieurs communes du Royaume demandent l'abiogatlon de la loi du 18 Mars 1.836 qui établit un impôt de consomma lion sur les boissons distillées. Renvoi la section ceutiale du budget de voies et moyens. Diverses autres pétitions sont adressées la Chambre. M. Lebeau, au nom de la commis sion d'adresse donne lecture du projet suivant (Nous le don nerons tel qu'il sera adopté.) La chambre en fixe la dis cussion demain. NÉCROLOGIE. M. le comte Vander Noot, capitaine de lanciers, vient de mourir a Gand. Le ministre de l'agriculture et du commerce a reçu des préfets l'avis que la récolte des pommes de terre était complètement faite et que cette ré colte était abondante et de première qualité. Quant a la maladie qui s'est encore manifestée sur quel ques points, ses effets ont été, pour ainsi dire, insignifiants et l'on présage que l'année prochaine il n'en sera plus question. On écrit de Paris le 12 novembre Hier soir, cinq heures un quartau moment où le Roi revenait de Fontainebleau par le chemin de fer de Corbeil, et sortait du waggon royal daus la gare du chemin de fer d'Orléans pour monter en voiture, une détonation s'est fait entendre. Heu reusement, celle détonation provenait d'un simple accident. Un valet de pied, en retirant les effets des voilures de suiteavait laissé tomber le pistolçi d'un des officiers d'ordonnance. L'arme, en tom-i bant, a fait feu par l'effet de la percussion. Le/pis- "'l tolet a été retrouvé dans son étui sur le quai de'fâ. Gare; la balle a été également retrouvée, et days-JaS direction opposée celle où se trouvait le Personne du reste n'a été blessé. Ces faits ont étfC. immédiatement constatés par le préfet de police, qui accompagnait le Roi, et par toutes les PersonneJ^Tvr,»iç>. pre'sentes. Moniteur Les nouvelles arrivées le i3 au inatin d^sl-a M

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 3