CONSEIL COMMUNAL DE LA VILLE D'YPRES. CHAMBRE DES REPRESENTANTS. un hymne en l'honneur du cabinet et en second lieu pour injurier ses adversaires. Nous devons rétablir le sens et la porte'e du vote de la Chambre que VIndépendance semble vouloir alte'rer. La question de Rome n'est pas termine'e le vœu exprimé par les deux Chambres a été de voir les rapports entre les deux pays rétablis promptement le gouvernement négocie cette fin. Dans une pareille situation, le gouvernement ne pouvait sans doute se résoudre saisir les Chambres d'une question diplomatique non résolue, contre les usages et les précédents, que pour trouver dans l'adhésion des Chambres un moyen de terminer plus tôt le différend regrettable survenu dans-nos relations avec le Saint-Siège. M. Malou a nettement posé la question de cette manière voici comment il s'est exprimé Je de- manderai au gouvernement s'il croit qu'il est utile sa politique, l'intérêt d'une bonne so- lution de cette question que les paragraphes de l'Adresse soient votés. De sa réponse dépendra mon vote. M. le Ministre des affaires étrangères répondit sans hésiter que le vote de ces paragraphes de l'Adresse était utile la situation actuelle. Après une telle déclaration, la droite ne pouvait pas refuser son adhésion, sans assumer, nous le ré pétons, uue responsabilité pour l'avenir qu'elle devait laisser toute entière au gouvernement. La Chambre a du reste réservé formellement sa liberté de juger le ministère sur les résultats, lorsque ces résultats seront obtenus. M. le Ministre des affaires étrangères et M. Lebeau ont clairement accepté cette réserve. La Chambre a donc donné au ministère, dans un but patriotique, l'appui dont celui-ci décla rait avoir besoin pour amener la solution du diffé rend existant avec Roine, sauf a juger plus tard le cabinet, lorsque tout serait terminé. Voilà le sens et la portée du vote. 11 en résulte donc, que la cause de ce regrettable conflit n'a été attribué a personne et que la Cham bre s'est bornée, en réservant sa libre appréciation dans l'avenir, a prêter au gouvernement un appui dont il déclarait avoir besoin, soussa responsabilité, et que le sentiment d'une juste susceptibilité natio nale conseillait de donner. Nous appelons l'attention de nos lecteurs sur le récit des crimes et des excès de tout genre commis par l'année fédérale après son entrée Fribourg. Lorsque nous voyons nos libéraux ou plutôt nos orangistes du Progrès, accorder toute leur sym pathie aux radicaux suisses, de tristes réflexions se présentent, malgré nous, notre esprit.... Ce n est cependant pas un motif pour désespérer de notre avenir, car tous les hommes sages et modérés sen tiront plus que jamais, la nécessité de s'unir, afin de conjurer les malheurs qui fondraient inévitable ment sur notre patrie, si jamais ceux, qui approu vent ces horreurs, parvenaient a dominer chez nous. Nous trouvons dans une correspondance de Paris les lignes suivantes, dont nous lui laissons toute la responsabilité. Un courrier extraordinaire vient de partir pour Rome. On assure qu'il porte a M. Rossi des instruc tions, pour qu'il ait a s'interposer, afin d'amener le rétablissement des relations diplomatiques entre la Belgique et le Saint-Siège. SOUSCRIPTION AU PROFIT DE LA SUISSE. Mgr. l'Évêque de Châlons vient d'adresser aux clergé et fidèles de son diocèse une circulaire par laquelle il demande des prières et des aumônes en faveur des cantons catholiques de la Suisse. Voici un extrait de ce document Déjà nous avons prié pour la Suisse, et nous continuerons a le faire dans toutes nos églises; des messes sont célébrées partout a cette intention, des chapelets sont récités; enfin, on ne manque a rien de ce qui a été prescrit. Espérons que Dieu exau cera des prières si ferventes et faites de si bon cœur. Joignons-y, selon nos moyens, les dons de la cha rité. Nos frères ont des besoins, ils sont générale ment pauvres, leurs ressources sont épuisées. Que tiç leur a-t-il pas coûté déjà pour s'armer, se mettre en défense contre de cruels ennemis qui veulent leur ravir, an mépris de tous les droits, ce qu'ils ont de plus cher, Dieu et la liberté? Il faut les aider Monsieur le curé, et faire pour cela des ef forts. Paris et bien d'autres villes en donnent l'exempledes listes de souscription sont ouvertes, dit-on, dans les presbytères, aux bureaux des journaux religieux. Allons aussi déposer nos of frandes chez nos pasteurs; quelque modiques qu'elles soient, elles seront bien reçues. Nos frères en seront touchés; ces marques de notre zèle ani meront leur courage. Ah! dans d'autres temps le genre humain se fut levé tout entier pour faire respecter les droits d'un peuple faible et opprimé, que l'on vent perdre, cela est évident, mais qui sera fort, qui triomphera avec le secours de Dieu. Quoi qu'il arrive, soyons remplis de confiance. Le total des six premières listes de la souscription ouverte au bureau de l'Univers, en faveur des cantons catholiques de la Suisse se, monte 10,828 francs. I.es sommes qui seraient déposées an bureau du Propagateur seront adressées l'Univers. Beaucoup de cultivateurs sont en ce moment poursuivis défaut de largeur suffisante des roues de leurs voilures. L'amende est de 5o fr. Cependant le tribunal aura décider si celte punition est en courue par celui qui emploie exclusivement son chariot une exploitation rurale. Les avis parais sent partagés sur ce point. RÉSUMÉ DE LA SÉANCE PUBLIQUE DU 23 NOVEMBRE. Après la lecture et l'approbation du procès- verbal de la dernière séance (8 novembre) M. le bourgmestre donne quelques détails sur la visite en cette ville du Ministre de la guerre. Le général Cha- zal pendant son séjour de quelques heures dans la journée de dimanche dernier, accompagné de M. l'échevin Vandenpeereboom a visité les établisse ments militaires, les casernes de la cavalerie et leurs dépendances. M. Vandenpeereboom fait connaître qu'il lui est parvenu que la commission consultative pour les affaires des Flandres parait assez disposée sou mettre au cabinet un projet dans le sens de la démarche faite par l'autorité communale pour ap peler l'attention du Ministre des travaux publics sur l'opportunité d'avancer des fonds la société concessionnaire du chemin de fer de la Flandre Occidentale. Les autorités du Hainaut, la ville et la chambre de commerce de Courtray ap puieraient cette proposition. Les vanniers adressent une pétition au conseil pour le prier d'imposer un droit d'octroi sur les objets de vannerie qui entrent en ville. Cette af faire sera traitée dans une prochaine séance. Plusieurs comptes et budjets sont présentés et renvoyés la section de comptabilité. Le budget du collège communal, exercice 1848, est approuvé sans observation. En conséquence il sera envoyé par l'intermédiaire du gouverneur au ministère de l'intérieur. Le conseil émet un avis favorable i° l'acte d'échange entre les Hospices et Mmo Zénaïde Van Volden, épouse de M. le vicomte Du Parc; 2° au cahier des charges pour la location des biens affer més et pour la vente de la coupe ordinaire de bois taillis de l'administration des Hospices. Le rapport fait par le collège échevinal sur la situation administrative de la ville est entendu par le conseil. Il sera imprimé et inséré an procès-verbal de la séance. La discussion du budget pour l'exer cice i848, projeté par le collège est renvoyée au 29 novembre 9 h. du matin. La séance continue, huis-clos. M. Gavez curé de Dadizeele vient d'être nom mé la cure de Rousbrughe. M. Colson vicaire de S' Walburge Bruges est promu la cure de Dadizeele. Le Roi est, dit-on, attendu pour ce soir de retour de sa terre d'Ardenne. AS*HSH IT svEimei. La découverte des assassins de la maison Evene- poel est due, comme nous l'avons dit un détenu des Petits-Carmesqui la proposition de com mettre le crime avait été faite, et qui l'avait repoussée. C'est lui qui obtiendra probablement les 5,ooo fr. promis par la justice celui qui au rait dénoncé les auteurs de cet horrible attentat. Ces malheureux sont François Rosseel locataire d'une petite maison de la famille Evenepoel, et un ex-boulanger nommé Vanderplassche. Les servantes ont été assommées d'abord par Vanderplassche pendant que Rosseel occupait M"" Evenepoel; ensuite les deux meurtriers se sont jetés sur cette dame et l'ont tuée coups de mar teau et de poignard. Après avoir achevé les trois victimes, les cou pables ont dévalisé la maison pendant une heure et demie. M. Evenepoel était au spectacle. Le lendemain Rosseel se mêlait la foule jnsqnes dans la maison pour écouter les conversations des curieux. Rosseel avait autrefois tenu une maison de pro stitution, mais il s'était ruiné ce honteux trafic. Depuis le crime il alla s'établir Bruges, et ouvrit de nouveau un cabaret suspect. Il se défit de quel ques bijoux l'Ecluse, territoire hollandais, chez un juif qui a disparu il y a quelque temps. Il mon tra aussi des diamants un cuirassier qui en fit part son chef. Vanderplassche a été, passé quelques années, accusé de j'incendie de sa boulangerie, laquelle il aurait mis le feu pour obtenir l'indemnité exa gérée de l'assurance; mais il a été acquitté faute de charges suffisantes. Après l'assassinat de la place S'-Géryil a fait beaucoup de dépenses dans les maisons de prostitution Bruxelles, et il venait de s'établir avec une femme de mauvaise vie dans un pareil lieu, en ayant obtenu la permission de la Régence, quand il fut arrêté par suite des aveux de Rosseel. Il se renferme dans un système de dénégation. Nous appuyons avec intention sur l'affinité, dans le crime Evenepoel comme dans l'assassinat qui vient de se commettre Ypres, entre la dé bauche et les atrocités les plus sanguinaires. Voici uii fait nouveau qui corrobore ce que l'on sait déjà delà culpabilité de Rosseel, l'un des auteurs de l'assassinat de M"° Evenepoel. Récemment le nom de cet individu fut prononcé devant un membre de la famille Evenepoel, qui, l'audition du notn de Rosseel, exprima sa surprise de ne pas l'avoir encore soupçonné. On recourut au livre de comptabilité courante de la malheureuse victime, sans y rien découvrir; en feuilletant un registre plus ancien, on trouva sur la page conte nant le compte des sommes arriérées dues par Rosseel (qui s'était introduit dans la maison sous prétexte de payer un compte) une tâche de sang, et entre les deux feuillets les lunettes dont se ser vait M11* Evenepoel. Il est probable que cette demoiselle aura été frappée au moment où elle vérifiait ce qui lui restait dû par Rosseel, que dans la lutte le livre a été fermé, puis égaré au milieu du désordre insé parable d'aussi déplorables événements. Observateur Séance du S3 ftovciiib. (Présidence de M. I.ledts.l Le président rend compte de ta réception faite par le Roi la députation chargée de présenter l'Adresse. M. Veydt Ministre des finances deœaude deux crédits supplémentaires, l'un de i,3i9,5oofr. pour le département de la justice, l'autre de 3o,744 fr. pour le département de la guerre. Ces projets sont renvoyées aux sections respectives. M. Vilain Xtltt demande la mise l'ordre du jour du projet de loi sur le no tariat. Le Ministre de la justice annonce qu'il ne sera prêt cette discussion que dans uue huitaine de jours, vu qu'il aura des amendements présenter. Après diverses piupositious sur les matières mettre l'ordre du jour, la Chambre décide que le projet de loi sur la réforme postale (sauf l'article relatif A la taxe uniforme d'un décime pour toute 1 étendue du pays) est l'ordre du jour pour la séauce de demain. Méuuce du S \oveiuhre. (Présidence de M. E.lcdts-1 (Plusieurs pétitions viennent encore augmenter le nombre de celles qui ont déjà été présentées la Chambre pour dernau der le rejet du serinent et du nouvel impôt eu matière de suc cession.) La discussion du projet de loi relatif au régime postal est ouverte par le Ministre des travaux publics qui L maude l'ajournement de l'article I". Ait. Par dérogation l'art. 3 de la loi du 29 déceinb'

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2