NOUVELLES DIVERSES. rencontre inévitablement une classe de personnes qui, si elles aiment le libéralis me, aiment fort peu les libéralités surtout en impôts. En résumé, les contribuables pourraient bien différer d'opinion avec le collège échevinal et trouver qu'un budget rationnel est plus qu'un simple exposé des recettes et des dépenses, que dans la fixa tion de celles-ci, il n'est pas inutile de tenir compte du chifTre des revenus. Peul- être même croiron t-ilscomme nous, qu'une illusion volontaire, une ruse dans les chif fres, recule parfois la solution de difficultés financières, mais n'améliore pas une situa tion critique. Enfin, beaucoup de philan thropes, dévoués sincèrement au progrès, pourront néanmoins se persuader qu'en des temps aussi difficiles, le retranchement sur l'appoint des pauvres ne devrait être tenté que le dernier de tous; et qu'avant d'en venir là, il faudrait examiner par exemplesi au lieu d'entretenir par pur caprice un collège languissant qui coûte au delà de 10,000 fr.il ne conviendrait pasde renforcer celte institution en admet tant l'élément religieux, réforme réclamée depuis longtemps, impérieusement com mandée par des considérations morales et d'impartialité irréfutables, et qui réduirait sur le champ la dépense d'une somme très supérieure 4,000 fr. Si l'on en doute, on n'a qu'à prendre pour ternie de comparai son la ville de Courtrai, où l'instruction publique loin de peser sur le budget comme ici, procure au contraire, par son état florissant non-seulement des éloges la cité niais encore des recettes importantes l'octroi et des avantages remarquables une foule d'industries.Mousprions instam ment le conseil de porter son attention sérieuse de ce côté, dans l'intérêt des con tribuables, de l'éducation publique et de la paix. 11 résulte de notre correspondance que l'on se plaint Poperinghe de ce que le nouvel huissier de la justice de paix ne prenne pas sa'résidence au chef-lieu du canton. On nous écrit de Warnêton Dans la nuit du 8 de ce mois le nommé Constantin Hewjliebaert, demeurant chez sa mère Messines, s'est noyé sur la commune de Warnêton, non loin du Pont-Rouge. Tout porte croire que sa mort doit être attribué un accident. Un nommé Ignace Six, domestique, âgé de 23 ans, né a Zonnebeke, vient de se sui cider hier dans la matinée en se pendant dans la grange du sieur Louis Debandt, cultivateur lloogezieken. Les motifs de cet acte de désespoir sont inconnus. CHAMBRE DES REPRESENTANTS. Après quelques hésitations, le cabinet a main tenu, comme nous l'avons annoncé, son projet de loi relatif aux successions. Néanmoins ce projet ne paraît pas l'aire fortune h la Chambre, et malgré les i,5oo,ooo francs d'augmentation qu'on s'en pro met, la seciion centrale s'est décidée 'a le repousser. Le cercle du Commerce de Bruges a exprimé, auprès de l'autorité communale, le vœu qu'une démarche lui faite près du gouvernement afin que Bruges fût choisie pour devenir leceutre de l'en seignement agricole. La régence sollicite également du gouvernement l'institution dans celte ville d'une école de mousses. Le corps de musique de la Société royale de la Grande-Harmonie de Bruxelles aura l'honneur de donner une brillante sérénade au Roi, le 15 de ce mois, a cinq heures du soir, dans les salons du palais, l'occasion de la fête anniversaire de S. M. Les bourgmestres et échevins de la ville de Bruxelles viennent de porter a la connaissance du public que l'anniversaire de la naissance du Roi sera célébré le 6 de ce mois. Un Te Deum sera chanté le même jour, 'a onze heures du rnatiti, en l'église collégiale des SS. Mi chel et Gudule. Les édifices publics seront pavoisés des couleurs nationales et illuminés dans la soirée, etc. On a commencé hier malin la démolition de la fontaine du Marché-aux-Herbes. Si nos informations sont exactes, le tribunal de commerce de Bruxelles doit faire des représen tations immédiates au département de la justice, au sujet de la facilité avec laquelle le gouvernement accorde les surcis, et demauder l'abrogation de l'arrêté-loi du 25 novembre i8i4. La confrontation des prévenus Rosseel et Vandenplas a eu lieu en présence de M. le procu reur-général et a duré plusieurs heures. Vanden plas est très-abattu. Hier, plusieurs témoins des environs da Bruxelles ont encore dû se rendre la prison avec les magistrats instructeurs, pour recon naître les préveuus. On lit dans le Journal d'Anvers, sous la date d'hier Une députation de commerce d'An vers a dû partir aujourd'hui pour Bruxelles, dans le but de réclamer contre les projets d'aggravation d'impôts qui menacent le sucre et le tabac. On écrit de Constantinople, le 19 novembre On se rappelle que Chékib-Eifendi,ambassadeur de la Sublime-Porte près la cour d'Autriche, en passant dernièrement par Rome, a, par ordre du Sultan, complimenté le Pape au nom de S. H. Nous apprenons maintenant que le Souveraiu-Ponlife vient de charger Mgr. de Valenza, nommé patriar che de Jérusalem, de se rendre h Constantinople, accompagné de Mgr. Ferrieri, ancien chargé d'af faires du Saint—Siège a La Haye (Hollande;, et de remercier le Sultan de la visite que Chékib-Eifendi a faite S. S. Plusieurs naufrages ont eu lieu ces jours der niers sur les côtes d'Angleterre. Dimanche matin, un grand navire étranger a échoué sur le banc de Goodwin, près de Ramsgate. Battu par une mer furieuse, il n'a pas tardé h être ntis en pièces. Tous les efforts faits par plusieurs bateaux de sauvetage pour arriver jusqu'à lui ont été infructueux. Il est plus que probable que l'équipage aura péri tout entier. La veille, au soir, le navire napolitain Ad~ dolarala, parti jeudi de Loudres, a fait naufrage dans la baye de Pevensey, sur la côte du comté de Keut. Neuf hommes de l'équipage ont été engloutis avec les débris du navires. Dans la matinée de dimanche, deux autres navires, uu brick et un trois-mâls se sont perdus sur les bancs qui sont l'embouchure de la Tamise. Il est aussi plus que probable que leur équipages ont également péri. Un signale encore d'autres sinistres dans les mêmes parages. Lundi, l'entré de la Mersey un bateau pilote monté par sept hommes a chaviré dans un coup de mer terrible et six de ces hommes ont été engloutis dans les flots. La femme de l'accusé Rosseel a clé mise en liberté avant- hier. 11 a élé établi a l'évidence qu'elle n'a eu aucune connais- sauce du crime horrible dont sou mari s'est reconnu fauteur. Avant de quitter la piisou, elle a demandé voir son mari. Celte faveur lui a élé accordée. L'entrevue a été déchirante. Rosseel s'est jeté eu pleurant daus les bras de sa femme, et lui a demandé pardon de son crime. La pauvre femme avait peine comprimer ses sanglots, et semblait épouvaulée des caresses de sou mari. Aptes que le premier moment d'émoi ion fut passé, la femme Rosseel a adressé a sou mari les paroles les plus louchaules Quand je me suis mariée a toi, il y a trois ans, lui a-l-elle dit, m je croyais trouver le bonheur daus notre petit ménage. Tu étais bon, tu ne craiguais pas le travail, tu m'aimais. J'ai élé heureuse pendant la première auuée. Tu remplissais tes u devoirs et moi je remplissais les miens. Tu sais quels soius j'apportais augmenter sans cesse nos petites économies. h Combien de fois ne me suis-je pas privée d'une petite tasse de caffè pour mettre de côté quelques ceulimes qui devaient u nous aider passer les mauvais jours. Tu te rappelles coui- n bieu de fois je t'ai engagé ne pas faire des dépenses de cabaret et rester daus tou ménage pour nous amuser tranquillement entre nous, le soir, eu preuant un verre de o bière. Tu m'as écouté d'abord tu es rexté la maison mais u cela n'a pas duié longtemps. Tu as fait de mauvaises coq- naissances qui font entraîné daus le désordre. Déjà, dès le commeucemeut de la seconde année, tu étais tout fait changé, et depuis tu as coutiuué mener tou malheureux a train de vie. Tu as abandonné ta femmejrt ton enfaut; tu as négligé ton ouvrage, tu as éprouvé le besoin, et maiute- v naut tu vois ce qui est arrivé. Je ne sais si je te reverrai encore en ce moude je vais partir pour la Hollande avec mou eufaut.... Si je ne dois plus te revoir, promets-moi aujourd'hui de te repeutir de ton crime, et de mourir eu bon et eu vrai chrétien. A ces mots, Rosseel est tombé aux genoux de sa femme, qu'il a embrassés avec transport, et lui a dem^udé en versant des larmes abondantes, sa dernière bénédiction. La femme, pâle comme une statue, a étendu les deux mains sur sa tête et s'est écriée: Mon Dieu! mou Dieu.' pordonnez-lui comme je lui pardonne, le mal qu'il m'a fait. Maintenant, a*t-elle u dit son mari, relève-toi; prie le bon Dieu de te recevoir en sa grâce; dis tous les jours tes prières; moi je vais aussi piier pour toi, et je ferai égalemeut prier pour toi notre u enfant, pauvre petit innocent qui me demandera pourquoi u je le fais prier pour toi.... et je n'oserait pas le lui dire. Rosseel s'est alors levé, et a demandé sa femme de venir le voir eucore uue lois avant sa mort. Llle fa promis, et tous deux se sont séparés. Rosseel, depuis ce moment, est très-abattu; il ne rit plus, il ne plaisante plus; il prie et il pleure. Tout porte croire que s'il! repentir est sincère, et qu'il veut expier en chrétien le ciitue dont il s'est rendu coupable. Kcaiicc «lu 7 Décembre. (Prcwitlcnce «le .VI. I.icdt».) Parmi les pétitions adressées la Chambre, nous remar quons celles des administrations communales d'Ardoye et de Ruysselede priant la Chambre d'allouer au département de l'intérieur un crédit destiné couvrir les déficits des commu nes dont les ressources sout épuisées parsuile des circonstances particulières. M. Rodenbach eu demande le renvoi la commission des pélitious avec demaude d'un prompt rapport. Adopté. Le baron Chazal, ministre de la guerre présente le projet de loi (ixaut le contingent de l'armée pour 1848 u *0,000 hommes. Renvoyé l'examen des sections. M, D /lunethan demande que le ministre de la justice veuille bien communiquer le piustôt possible ses amendements sur le projet de loi relatif au notariat. Discussion du budjel des iiuauces. Les diveis chapitres passent presque sans obser vations, si ce n'est au chapitre 111, art. 5, service des douanes, 4,107,100 fr. M. C'asliau voudrait une diminution daus les tarifs et s'élève contre les visites corporelles aux bureaux des douanes. M. le ministre des finances. L'honorable M Casliau a demandé qu'elle était notre opinion eu fait d'appli cation de tarif. Je n'ai pas sous les yeux le programme du 12 Août, ruais je crois qu'il y est dit qu'il n'y aura pas d'aggra vation dans les tarifs, mais qu'il n'y aurait pas non plus de perturbation, ni de changement brusque dans la léduction des droits. Quant aux visites corporelles il est imp ssible de les supprimer complètement si ou veut fexéculiou des lois de douane. Mais comme garanties |-our les voyageurs il y a maiu- teuaut daus tous les bureaux de douanes des registres sur lesquels ou est obligé d'iuscrire la date des visites corporelles qui ont eu lieu, le nom des voyageurs, leurs qualités et leurs demeures, la nalure des soupçons qui oui fait recourir la visite, le nom de l'employé qui l'a eilecluée et le résultat de la visite. L'ensemble du budget des iiuauces pour 1848 «'élevant fr, ri,834,9^0 et de celui des uou-valeurs et leni- boursenxculs fr. 2,026,000 est adopté f unanimité des 68 membres présents. Mcuucc «lu 9 Décemb. (Présidence de VI. Del fosse.) Cette séance est consacrée entièrement a la lecture des pé litious et dequelques rapports sur des pélitious et des demandes eu naturalisation ordinaire. Héttuee du Déc. (Présidence de VI. Verhucgeu.) Le ministre des finances présente un projet de loi portant exeuiptiou des dioils de timbre et d'eurégislrement en faveur des actes des conseils de prud'liummes. Renvoyé aux sec- lious. l>u crédit de 27,301 fr. Go c. e»t alloué au dépaite- ineut de la guerre. M. Pirson lit le rapport déposé hier sur le contingent de l'armée. Trois membres de la section centrale ont émis le vœu qu'il fut réduit 60,000 hommes. 1«» dis cussion de ce projet aura lieu demain. La chambre fixe samedi la discu^ion du budget de l'intérieur. Demain séance publique, 2 h. Ordre du jour discussion du piojet de loi sur le coutiugeut de l'armée; préseutatiou du budget de la Chambre, la discussion de celui-ci en comité secret. DENRÉES ALIMENTAIRES. MOLYEM1 COMMERCIAL. Du ier au 5 décembre, il est entré au port d'Anverscinq navires charges, en totalité ou en partie, de denrées alimentaires. Les importations effectuées se sont élevées 't 224,000 kilog. froment, 186,000 kilog. seigle, et 348,620 kilog. riz. Les diverses céréales en entrepôt au 5 décembre présentaient uue quantité de 19 millions 672,886 kil.j les quantités entreposées ont été de 663,510 -kilog.; il est sorti pour la consommation 555,707 kilog.; pour Te transit, 107,6o3. De sorte que le restant en entrepôt était, au 5 décembre, de i3 millions 999,576 kilogrammes. I

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Le Propagateur (1818-1871) | 1847 | | pagina 2