NOUVELLES DIVERSES.
plus songer cette combinaison pour faire sor
tir la ville d'Ypres et son arrondissement, de
tisolement dans lequel ils se trou ien t relégués.
Il est bien entendu que les admirateurs
quand même du ministère, n'accorderont
point pour cela aux six-Frères, un grain
d'encens de moins, et que leur admiration
en augmentera.
Nous avons oublié de corriger une in
exactitude que nous avons commise par
xnégarde dans un de nos derniers N°'. Nous
avons dit que le collège communal coulait
16,000 francs la villje. Le journal minis
tériel d'Ypres nous a fait observer, que dé
duction faite des minervalia, qui figurent
aux recettes extraordinaires, le collège
n'avait coûté que 11,850 francs. Nous en
registrons volontiers cette rectification
mais nous ne pouvons nous dispenser de
faire remarquer nos concitoyens que
celte somme équivaut au seizième de tous
les revenus de la ville de sorte que sur 16
francs d'impôts levés, il y a un pour le
collège. Si c'est là de l'administration bon
marché, nous déclarons ne plus entendre
aux finances.
Le 28 Décembre dernier un couseiller commu-
^nal a été élu 'a Warnèloii, en remplacement de M.
le bourgmestre Volbrecht, décédé. M. L. Volbrecht,
frère du défunt bourgmestre, homme d'une grande
modération de caractère, a été choisi par 88 suffra
ges. 57 out été donnés a M. ihesquiere. Quel les que
soient les qualités de ce dernier candidat, on ne
saurait disconvenir qu'un sentiment de reconnais
sance devait aisément faire pencher l'opinion du
coté de M. Volbrecht.
Samedi, a l'occasion du renouvellement de l'an
née, S. M. le Roi ayant auprès de sa personne le
duc de Brnbant, les Ministres et les officiers de sa
maison étant présents, a reçu successivement le
corps diplomatique, les députalions du Sénat et de
la Chambre des Représentants, la cour de cassation,
la cour des comptes, la haute cour militaire, la cour
d'appel, le conseil des mines, l'Académie royale
des sciences, des arts et des lettres, l'Académie
rovale de médecine, les fonctionnaires supérieurs
des ministères, le gouverneur et la députation de
la province, le gouverneur et les directeurs de la
Société générale pour favoriser l'industrie natio
nale, le directeur et les administrateurs de la ban
que de Belgique, le tribunal civille corps com
munal le clergé catholique, le consistoire de
l'Église évangéliquele rabbin et les membres du
consistoire israélite, le tribunal et la chambre de
commerce, le corps des ponts et chaussées et des
mines, le conseil d'administration de l'Université
libre, l'école de médecine vétérinaire et d'agri
culture de l'État, le couseil général des hospices,
etc., etc.
La nouvelle de la mort de S. A. R. M°" la prin
cesse Adélaïde d'Orléans est arrivée vendredi soir
Bruxelles.
S M. la Reine n'assistait point a la réception.
A 5 heuresont été reçus par le Roi les états-
majors et les officiers des gardes civiques et de
l'armée; a 3 heures et demie, les personnes pré
sentées parmi lesquelles plusieurs étrangers de
distinction.
Le Moniteur du 2 courant publie une série
d'arrêtés royaux et ministériels concernant les
Flandres.
Par quelques-uns de ces arrêtés, des subsides
sont accordés 'a un certain nombre de communes
afin de faciliter le pavage de leurs chemins vici
naux.
D'autres arrêtés décrètent l'établissement, dans
plusieurs communes, d'ateliers d'apprentissage et
de perfectionnement pour les toiles et les batistes.
D'autres enfin, et ceux-là sont plus importants,
règlent l'organisation d'ateliers modèles Courtrai,
pour des tissus nouveaux (mousseline, velours de
coton, châles brochés genre Nîmes); a Deynze,
pour des tissus de soie noire; a Eecloo pour des
étoffes de laine.
LL. MM. le Roi et la Reine sont partis hier pour
Paris.
Le Roi a pris le deuil pour deux mois,
partir du 3 1 décembre.
Les journaux de Courtrai disent qu'il ne se
passe pas de jour qu'on n'aie des attaques nocturnes
a la propriété 'a signaler dans l'intérieur de cette
ville.
Jeudi a été adjugé 'a Thielt pour la somme de
8,55o fr. la perception du droit de mesurage et
d'estampillage des toiles au marché de Thielt pour
i848. En 1847 l'adjudication avait rapporté
io,5oo francs.
On écrit d'Ostende que la pêche aux sardines
qui se fait sur nos côtes, est depuis plusieurs jours
des plus fructueuses.
Des pièces fausses de cinq francs, 'a l'effigie
de Louis XV11I et au millésime de t8->5, sont de
puis quelques jours en circulation Gand.
La fabrique de M. T. Previnaire 'a Harlem
vient de cesser ses Ira»aux. Elle occupait quatre
cents ouvriers qui sont maintenant sans ouvrage.
Les poursuites contre le notaire Outrebon
ont amené la découverte de nombreux faux.
Un funeste accident, qui vient d'avoir lieu a
Paris, a donné lieu de la part d'un porteur d'eau a
un acte presque incroyable. Un chimiste, M. Gou-
lard, s'occupait d'une préparation, lorsqu'un vase
qui se trouvait sur le feu, rempli d'alcool, se brisa
et le liquide enflammé se répandant dans l'appar
tement, atteiguit le bas de la robe de M"* Goulard,
qui se trouvait dans la même pièce que son mari.
Celui-ci se précipite sur elle, et est assez heureux
pour éteindre le feu; mais ses propres vêtements
s'euflaminent de toutes parts. Il se précipte alors
dans l'escalier, et rencontrant un porteur d'eau qui
montait ses sceaux remplis, il le prie de venir son
aide. Mais l'Auvergnat se détourne pour le laisser
passer, et a le cruel sang-froid de refuser de ré
pandre son eau sur les (lamines. Heureusement
qu'arrivé dans la cour, M. Goulard rencontra une
femme plus humaine qui parvint éteindre les
flammes avec un baquet plein d'eau.
Le Uandelsblad dit que le gouvernement
hollandais a vendu la France pour une somme
importante, nu grand nombre de pièces d'artillerie
provenant de Maestricht, de Nimègue et d'antres
forteresses, et qui sesont prochainement embar
quées pour leur destination.
La Gazelle de Cologne annonce que trois
maisons importantes de Francfort, dont la feuille
rhénane ne donne pas les initiales, viennent de
suspendre leurs payemeuts. Les principales pertes
atteignent des maisons étrangères. La Gazelle de
Cologne indique comme cause principale de ces
sinistres commerciaux, les avances de fonds que les
maisons faillies ont été obligées de faire'a des éta
blissements industriels badois et qui s'élèveraient
plusieurs millions de florins.
Le Globe anglais dit que le dernier steamer
parti de Southamplon pour Lisbonne, a pris son
bord une caisse renfermant des cadeaux de la
Reine des Belges pour sa nièce, la Reine de Por
tugal-
DENRÉES ALIMENTAIRES. MOUVEM*COMMERCIAL.
Du 20 au 20 décembre, il est entré au port
d'Anvers, neuf navires chargés en totalité ou eu
partie, de denrées alimentaires.
Les importations effectuées se sont élevées a
110,960 kilog. froment, 3 14,390 kilog. seigle;
60.000 kil. orge; 3â,88o kilog. fèves et 255,700
kilog. riz.
Les diverses céréales en entrepôt au 20 décem
bre présentaient une quantité de 18,32 1,699 kil.;
les quantités entreposées oot été de 364,495 kil.;
il est sorti pour la consommation 980,815 kilog.;
pour le transit, néant. De sorte que le restant
en entrepôt était, au 20 décembre, de 1 7 millions
7 x 5,381 kilogrammes.
ACTES DU GOUVERNEMENT.
Par arrêté royal du 3i décembre sont nonimfs
membres de la chambre de Courtray MM. Dan-
neel-Glorieux (Ch.), négociant filtier, Courtray,
Calteau-Gauquié, fabricant, Courtray; Corner
(J.-J.), négociant en tourteaux, Courtray; Ver-
cruysse-BruDeel (H.) négociant en toiles, Cour
tray.
De la chambre de commerce d'Ostende MM.
Brasseur (L), négociant, h Ostende; Van Iseghem
fils (J.), négociant, 'a Ostende; Serruys (A.), bras
seur, ex-négociant, Ostende.
De la chambre de commerce d'Ypres MM.
Beke-Dehem (A.), négociant h Ypres; Lagrange-
Doncker(P.), négociant en draps, 'a Ypres; V anden
Driessche (1g.), fabricant de rubans, Ypres.
CHAMBRE DES REPRESENTANTS.
Kranrr du IN Décembre, (■•rcwldeiicc de VI. I.Irrita.)
■1 Plusieurs habitants de Harsiu prient lu Chambre de rejeter
le projet de loi relatif au droit de succession
h Plusieurs habitants de Judoigue d< mandent qu'il soit fait
des économies sur les dépeuses de l'état.
l-a discussion générale sur le budget de la guerre est conti
nuée. MU. Verhaegen, le ministre de la guerre et Pirson
parlent eu faveui du mainlieu de l'armée telle qu'elle se
tiouve actuellement coustituée. M. De/fosse au contraire la
cousidère comme beaucoup plus forte qu'elle ne doit l'être pour
nidiuteuir l'ordre intérieur quant la guerre étrangère, l'ho
norable memhie ,'eflorce de démontrer qu'elle est désormais
peu près impossible, Demain séance publique midi.
Wéanrr du 2» Décembre. (Présidence de VI. I.ledts.)
1-a discussiuu sur le budget de la guerre est continuée.
M. Lejeune se prononce ]>our le maintien iutégral de l'armée.
M. Delehage votera oontre le budget, si aucune réduction
n'y est introduite. M. Eenens revient sur se3 observations
précédentes relativement aux économies faire dans le budget
de la guerre. Il persiste sur l'utilité de ['application des troupes
aux travaux publics et demande que l'on fasse raser toutes
les furleresses qui ne sont pas indispensables la défense du
pays II se prononce également pour la suppression des petites
garnisons dont le service serait fait par la garde civique, non
moius nécessaire en temps de guerre comme auxiliaire de
l'armée, que pour maintenir l'ordre public eu temps de paix.
Le ministre de la guerre répondant M. Eenens fait remar
quer que l'application de l'armée aux travaux publics est
impossible sans une modification la loi du recrutement.
En i835 dit le ministre, on a fait faire par les troupes françai
ses des roules stratégiques eu Vendée. Mais ces routes ont
coulé 35 p. c. de plus que si elles avaient été exécutées par des
ouvriers civils. las fortifications de Paris ont été faites sur
Certains points par l'armée française. Mais cette partie des
travaux i coûté cinq millions de plus que si elle avait été
exécutée par des ouvriers civils. Le projet de Code militaire,
dit le ministre, comprend une compagnie de pionniers em
ployée aux travaux d'utilité publique. J'ai fait exécuter par
corvées certains travaux dans les forteresses. Mais je ne puis
adopter de prime-abord le système dans son entier, parte que
Cela entraiuerait de graudes dépenses pour l'outillage, et en
raison de la nécessité où l'on serait de retenir les miliciens
plus longtemps sous les armes. Je crois que le moment n'est
pas venu de vous demander uu crédit pareil. J'attendrai que
l'expérience m'ait démontré l'utilité de ce système. MM.
Manilius, De Tornaco et Lys demandent de fortes réductions
sur le budget de la guerre. Le ministre de la guerre répond
ces honorables membres. M. Malou défend la cause de
l'armée. Ou fait valoir, dit l'orateur, les considérations finan
cières. Mais je crois que l'on a démontré satiété que la
posrtiou u'était pas telle qu'il fallut des réductions quand
même. Toutefois, ce n est pas dire que je ne désire pas
toutes les économies possibles. SI. De Corwarem blâme la
mise la pension d uu grand nombre d'officiers supérieurs.
Menace du ÏO Décembre.
La Chambre admet l'unanimité des 60 membres présents
uu projet de loi relatif la comptabilité. Le ministre de la
guerre dépose trois ameude.neuts qui, par suite des nouvelles
adjudications du pain, des fourrages et des vivres de campagnes,
produisent une économie. Cela porte les économies sur le'
budget de l'armée, comparativement au chiffre de l'année
deru.ere 715,100 fr. M. Vanhujel votera pour le budget.
M. Manilius satisfait des amendement du ministre l'ap
puiera de urcuic. Al. Dedecker ne demande des réductions
au budget de la guerre que pour trouver l'équilibre entre les
recettes et les dépenses et pour éviter d'établir de nouveaux
impôts. M. De Uèrode déclare que loin de vouloir réduire
l'armée, il regrette vivement que nous n'ayious pas quelques
navires de guerre qui puissent protéger notre commerce. La
discussion générale est close. Discussion des. articles.
Chap. I administration centrale, art. 1. Traitement du ministre,
21,000 fr. Adopté de uiéme que les articles suivants. Chap. Il
soldes et masses, frais des corps. Section prenriere tous les
articles en sont adoptés. Section deuxième. Art. 1", infan
terie, 9,426,700 fr. Adopté. - Art. 2, cavalerie, 2,979,000 fr.
Adopté. Art. 3, artillerie, 2,533,000 fr. Adopté. Art. 4,
génie, 698,000 fr. Adopté. - Art. 5, gendarmerie, 1,808,000'
fr. Adopté. Sectiou troisième les divers articles en sont
adoptés, cl successivement tous les autres chapitres du budget,