temps, cause qu'on y donnait une mission. La femme, dans ce moment, était seule chez elle. (L'Echo de Courtrai Grâces aux actives démarches et la vigilance de la justice, la gendarmerie a arrêté hier malin un individu comme au teur de l'assassinat commis Dimanche der nier Dûmes. C'est un nommé Alexandre Dénelin, ouvrier tanneur chez la veuve Dupont, rue de Morelle. On a trouvé sur cet individu, qui habite le village d'Orcq, une des boucles d'oreille de la victime, lin morceau d'étoffe, trouvé près du cadavre et que le chien de la vic time avait probablement arraché en défen dant sa maîtresse s'adapte parfaitement au pantalon du prévenu. Il a été longuement interrogé hier, dans la prison des Cannes, par M. Heughebaert, juge d'instruction, après quoi il a été con duit Ruines, l'endroit où a été perpétré le crime, et où il a subi un nouvel inter rogatoire. (Conservateur de Tournay.) Jeudi le Roi a travaillé successivement avec le Ministre de la guerre et avec le Mi nistre des finances. Des arrêtés de date récente ont admis plusieurs officiers faire valoir leurs droits la pension, et mis quelques autres dans la position de non-activité. Le marché aux céréales était encore très-bien pourvu hier au malin Bruxelles; aussi y a-l-il eu une nouvelle baisse. Plus de 3.000 sacs de grains ont été exposés en tente, et la clôture du marché plusieurs centaines d'hectolitres restaient sans ache teurs. Il est évident que le plus grand nom bre de fermiers et petits cultivateurs sont forcés de vendre par le besoin d'argent. Le froment s'est vendu en baisse au taux de 10 11 francs par 1/2 hectolitre, suivant la qualité Quelques qualités d'une espèce inférieure ont même été vendues au-des sous de cinq florins, c'est-à-dire neuf fr. et au-dessous par i/2 hectolitre. 11 y avait aussi beaucoup plus de seigle que de coutume, et il s'est vendu au taux moyen de 6 fr. 60 c. environ. Les pommes de terre, de 7 fr. 50 c. 8 fr. 50 c. les 100 kilogrammes. Le 12 au soir, le dernier convoi par tant de Cand 7 heures du soir, quittait la station de Waereghem, lorsqu'une dé tonation d'arme feu, partie du convoi, excita un vif mouvement de surprise. Le chef du convoi donna ordre d'arrêter et bientôt on apprit que l'auteur de celle es capade continuait sa roule sur Courtrai sous bonne garde. Interrogé par M. Minnens faisant fonc tions d'officier de police judiciaire, il s'est fait connaître, dit-on, pour un habitant de Tourcoing en ajoutant qu'il n'a considéré son escapade que comme une plaisanterie: -on dit même qu'il aurait prétendu n'avoir tiré qu'une simple capsule. Toutefois un procès-verbal du fait a été dressé. (Echo.) Un acte d'une cruauté révoltante a été commis dernièrement dans une com mune aux environs de la capitale; un ber ger avait laissé son troupeau passer la nuit dans une prairie; le matin il trouva deux de ses moutons auxquels pendant la nuit des brigands avaient coupé les gigots sans tuer ces pauvres animaux, rien n'était plus horribles voir que lessouffancesdes mou-' tons ainsi mutilés. Connue on le conçoit, on s'est bâté de les achever entièrement. Jusqu'à présent on n'a pu découvrir les au teurs de ce méfait. La proposition tendant mettre en accusation M. Salamanca, a été prise en considération, une grande majorité, par la Chambre des Députés espagnols. Les débats du dernier jour n'ont pas présenté l'intérêt dramatique de la séance que nous avons reproduite. M. Salamanca, encore indisposé dessuilesde son évanouissement, n'y a pas paru. (Indépendance.) Noire habile peintre Van Schendel vient de prendre un brevet pour une invention de nature a étonner ceux qui connaissent uniquement cet ar tiste si remarquable par ses charmantes peintures. C'est que Van Schendel n'est pas seulement passé maître dans l'art de reproduire la nature; il est aussi très-habile ingénieur. Les travaux hydrauli ques qu'il projeta chez nos voisins, ses compratiotes, lui oui acquis un iiom cité avec honneur daDS le walerstaat hollandais. C'est donc par les réminis cences de ses éludes antérieures, que Van Schendel est arrivé a l'invention que nous signalons ici a l'atteution publique. Il s'agit d'une machine propre au défiichemeut des terres inoudées, °a l'épuise ment des eaux, etc. L'auteur a résolu un problème dont tous ceux qui s'occupent de mécanique sau ront apprécier les avantages. Avec une force moin dre et une dépense réduite, il obtieut des résultats infiniment plus considérables que tous ceux qui ont été obtenus jusqu'ici avec des machines de même genre. Par d'autres procédés mécaniques pour les quels M. Van Schendel se propose également de prendre des brevets, il est parvenu mouler de fortes colonnes d'eau a 6o mètres d'élévation et il croit pouvoir même donner ses machines une plus grande puissance. Des expériences très-concluantes ont été faites dans les ateliers de M. Hibert et Comp., mécani ciens a Bruxelles, où l'on construit actuellement plusieurs de ces machines, destinées pour l'Italie, où elles seront employées par M. l'ingénieur Delrez a l'iriigation des champs du riz. On nous écrit de Knesselaere, commune de la Flandre orientale près d'Aeltre, sous la date du jo janvier A l'époque où l'industrie linière était dans un état prospère, les laborieux habitants de Knesselaere y trouvaient une existence honnête ils étaient même dans l'aisance; mais depuis que le travail du tisserand et de la (ileuse est devenue peu près stérile, cette commune est en proie a la plus dé plorable misère. Dans les trois dernières années des cas de typhus se sont déclarés as^ez fréquem ment depuis deux mois et demie surtout,ce terrible fléau exerce ici les plus giauds ravages. Parmi les dernières victimes du typhus, on compte entr'autres M. le vicaire Willems et M. Wille, médecin de la commune. La privation des choses les plus nécessaires a la vie et les fièvres typhoïdes ont enlevé en 18 17 plus de monde qu'il n'en mourait autrefois dans l'espace de trois aus. Le nombre des décès s'élève h 258 sur une popu lation de 4,ioo habitants. Les naissances au con traire ne montent qu'à 92. Parmi Iss personnes décédées, 197 étaieutjdans une complète indigeuce; plusieurs laissent des orphelins, qui avec une foule d'autres pauvres sont h la charge de la commune. Celle ci n'a d'autres ressources que ce qu'on impose aux contribuables. Son bureau de bienfaisance n'a pas un revenu net de t5o francs. Accablées de contributions municipales, les personnes qui pos- sèdeut encore quelques moyens ne peuvent nulle ment faire face 'a tant et de si impérieux besoins. C'est pourquoi, si le gouvernement et des personnes compatissantes, étrangères a notre commune, ne viennent efficacement notre secours, il est hors de doute que la faim, les maladies et les intempé ries de la saison ne fassent encore plus de victimes dans le courant de celte année que pendant celle qui vient de finir. Dans les 9 premiers jours de janvier il y a déjà en 1 1 décès, dont 7 par suite du typhus. Au reste, le découragement est tel parmi un grand nombre de personnes, qu'elles entendent chaque jour le glas funèbre et voient enterrer tant de monde sans éprouver presque la moindre émo tion, parce qu'elles commencent avoir la déses pérante conviction que la mort seule est désormais capable de diminuer la longue ce graud nombre de pauvres et d'alléger de cette manière le lourd fardeau sous lequel la commune succombe. bourse de bruxelles du t4 janvier 1848. Euip1 5 i8jo. 98 i/4 P. id. 5 °/o 1842. 98 1/1 A. id. 4 «/a i8i4. 92 i/4 P. id. 3 1838. 67 1/2 P. FRANCE. Paris, 13 Janvier. La discussion de l'adresse continue la Chambre des Pairs de France avec une animation inaccoutumée, et non pas sans une grande animation, comme on nous Fa fait dire hipf par erreur. La séance d'avant- hier, en effet, a été une des plus vives qui aient eu lieu depuis longtemps au Palais du Luxembourg. Celle d'hier, pour avoir été moins orageuse, n'en a pas moins pré senté d'intérêt. La discussion a roulé sur les affaires d'Italie. Des amendements ont été présentés par MM. le prince de la Mos- cowaCharles Dupin et de Tascher. Le débat s'est, en effet, engagé sur eux et a appelé la tribune le ministre des affai res étrangères. M. Guizot a protesté des sympathies du cabinet français pour les réformes opérés par les princes italiens, mais il n'a pas caché les craintes qu'éprou verait le gouvernement les voir aller trop vile. Au reste, les dispositions de la Chambre ne permettaient guère au prési dent du conseil de se dispenser d'une pro fession de foi sympalhitique pour les ré formes italiennes, et, en présence de ces dispositions, M. Guizot a mêinedû renoncer combattre les amendements proposés. Ils ont été renvoyés la commission. Paris, 12 janvier. La Bourse a été très-émue aujourd'hui par des préoccupations de politique inté rieure et extérieure. Le bruit d'une inter vention énergique de l'Autriche en Italie était assez généralement accrédité, et l'on montrait des lettres de Milan dans lesquel les on énumérail les régiments qui allaient paraître aux pieds des Apennins. L'effet de la séance d'hier, la Chambre des l'airs, a également été considérable, et 011 a ap précié toute leur valeur, les démentis donnés M. Guizot par des hommes tels que MM. le comte Molé, Passy et le comte d Argoul. Il faut ajoulerque la séance d'au- jourd Iiui n a nullement été de nature rassurer les spéculateurs sur l'avenir de la politique ministérielle. Hier, le cabinet avait reçu une grave atteinte inorale, au jourd'hui il a subi un échec politique non moins considérable, Je vous ai donné hier connaissance des amendements que MM. de Tascher, baron Dupin et prince de

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 2