HOFSTEDE 3 la Moskowa proposaient l'adresse relati vement aux affaires d'Italie. Ces amende ments, développés aujourd'hui par leurs auteurs, ont réuni l'assentiment de la Chambres avec tant d'éclat que le minis tère eût infailliblement élé battu, s'il s'était obstiné les combattre, et battu la Cham bre des Pairs, où depuis de longues années il n'y a pas eu d'exemple d'un vote politi que hostile au cabinet. M. Guizot s'est ré signé en temps utile; il a subi, il s'est laissé imposer bon gré mal gré. l'adhésion donnée par la Chambre des Pairs la politique de Pie IX et de tons les princes réformateurs de l'Italie. El d'un commun accord, le pa ragraphe du projet d'adresse a été renvoyé la cmmission pour être modifié dans le sens des deux amendements proposés. Les faits viennent pleinement l'appui des commentaires que je vous transmettais ces jours derniers sur la lettre d'Abd-el- Kader au Moi. Si, en effet. Abd-el-Knder avait de lui-même renoncé aux conditions qu'il avait mises sa soumission, nul doute que le gouvernement ne se fût empressé de le faire venir Paris, et de lui assurer un sort au moins comnarable celui de Bou-Maza. qui n'a nullement se plaindre de la fortune depuis que la France est chargée de s<>n entrelien. Loin de là, l'or dre vient d'ar'iver Toulon de soumettre l'Emir une détention rigoureuse dans le fort Lamalgue, où il sera gardé vue, sans autre liberté qup celle de se promener de temps en temps sur la terrasse du château. La garnison du fort a été augmentée, et c'est le colonel L'heureux, le même qui a apporté Paris la soumission de l'Emir, 3ui en aura le commandement. Sans nul oute, ce traitement n'est pas définitif, et le gouvernement ne l'a imaginé que dans l'espoir d'amener Abd-el-Kader compo sition, par des rigueurs temporaires, et d'obtenir ainsi le sacrifice de conditions devant la violation ouverte desquelles on recule. Le gouvernement espagnol parait avoir envie de fonder §011 tour des établisse ments sérieux dans le nord de l'Afrique. Il réunit en ce moment Malaga et Algési- ras, les éléments d'une expédition consi dérable, dont le général Serrano aurait le corn mandement. La Peine d'Angleterre a écrit au Roi des Français une lettrede condoléance conçue, dit-on, dans les termes les plus affectueux, l'occasion de la mort de M" Adélaïde. Elle a adressé une lettre semblable son oncle le. Roi des Belges. P. S. J'ai oublié de vous dire que le bruit a couru aujourd'hui la Bourse de Paris de la prochaine nomination de M. le maré chal Bugeaud au commandement en chef des gardes nationales de la Seine. On lit dans le National: On parle beau coup d'une lettre écrite par Abd-el-Kader a Louis- Philippe, et l'on fait a ce propos tontes sortes de versions. Suivant les uns, l'émir a demandé venir a Paris. Suivant d'antres, il exprime le désir d aller finir ses jours 'a la Mecque. Ceux-ci préten dent qu il a formellement renoncé au séjour de Egypte- Ceux-là, qu'il insiste pour aller re joindre un de ses oncles, riche propriétaire dans le pachalick d'Acre. Nous croyons pouvoir affirmer qu'il n'y a rien de semblable dans l'autographe d'Ahd-el-Kader. C'est tout simplement une lettre officielle dans laquelle il renouvelle sa soumission dans les mains du Roi. Pas un mot ni de Paris, ni de l'Egypte, ni de la Mecque ni d'ailleurs. Les décrets de Dieu ont décidé du destin d'Abd-el-Kader obligé de se rendre il a choisi parmi ses ennemis celui qui lui a semblé le plus fort, le plus puissant, le plus mo déré et le plus juste. Il n'a été guidé que par l'in térêt «le son pays, et par le désir de mettre'a l'abri de toute violence les femmes, les enfants et les fidèles de sa deïra On assure que cette lettre, où toute l'étiquette de l'Arabie est prndigée, porte néanmoins le cachet d'une grande finesse et d'une certaine fermeté Quant la promesse qui lui a été faite par M. le duc d'Auniale, l'émir n'en dit rien, et c'est assurément la manière la plus perfide de la tenir bonne. Ne pas renouveler une demande, c'est croire qu'elle ne saurait être refusée. - On écrit de Toulon, le 5 janvier: Abd el- Kader attend les ordre de Paris avec la résignation qui est le trait disliiictif du caractère musulman, vit paisiblement au milieu des siens dans les bâti ments du lazaret, et il ne se montre guère qu'aux employés de la marine que des afTaires de service appellent dans cet établissement. Du reste, sur sa demande, et aussi sans doute par mesure de sûreté, des ordres sévères ont élé donnés pour que per sonne ne puisse, sans ordre, pénétrer dans le laza ret, où l'on a établi une garde de trente grenadiers du 5e légimeti! d'infanterie de marine, commandés par un officier. L'éinir et les personnes de sa suite sont main tenant fort bien installés, et ne manquent de rien. Jamais assurément ils ne s'étaient vus logés aussi confortablement. On lit dans la Sentinelle de Toulon Akhbar aurait voulu que l'ex-émir, avant d'être envoyé en France, eut élé conduit 'a Alger, où tous les chefs influents des populations lointaines auraient pu se convaincre de la soumission de ce chef. Il se passe ici un fait qui pourrait justifier les craintes de notre confrère africain sur l'incrédulité et la méfiance îles Arabes. Il n'est pas nn homme de l'équipage tunisien de la frégate Hnssenie. mouil lée dans notre port, qui croie la prise qu'Abd el- Kader et 'a son arrivée au lazaret. Il est rut ieux d'entendre ces musulmans racon ter avec le plus grand sérieux qu'Abd el Kader montait nn cheval noir issu d'une cavale, piésent de Mahomet, qui devait, en s'élevant, le soustraire 'a tout danger, fût il dans un rond d'ennemis. Croit-on que les Algériens seront moins mé fiants et moins incrédules que les Tunisiens BULLETIN DE LA BOURSE. On a ré pan il u tout coup le |3 au matin a Torloni le l>rnit d'une indisposition du Roi; on disait qu'il avait élé saigné hier soir En sorte que la rente a tout d coup fléchi de 60 centimes, et la baisse a d'abo'd paru continuer au païqurt, uiais des réalisations de bénéficiai ont ensuite relevé ses prix. ITALIE. La situation de l'Italie esttoujours grave. Nous avons déjà annoncé la confirmation d'une collision sanglante Milan. Partout dans la Péninsule on semble se préparer la défense. Le Boi de Sardaigne a. dit-on, envoyé en Toscane et dans les Etats ro mains, des officiers instructeurs. En jour nal de Lucques, la liiformaannonce que plutôt que de passer sous la domination du duc de Parme ou de Modène, les habi tants de Pontremoli sont décidés se donner la Sardaigne, si le grand-duc de Toscane refuse de les protéger. Il est dou teux cependant que le Roi Charles-Albert consente se créer les difficultés qui naî traient pour lui d'une acceptation. On s'attendait généralement Naples, l'occasion du premier jour de l'ail, la promulgation de décrets relalifsà quelques réformes, ou tout au moins un signe quelconque du gouvernement indiquant quelque initiative dans les améliorations politiques attendues si impatiemment par les populations. Cette espérance, comme tant d'autres, a élé de nouveau déçue. SUISSE. On écrit VUnivers des frontières du canton de Fribourg Les vexations vont toujours en augmentant contre notre évêque. Au grand-conseil, il n'est plus désigné que sous le nom d'Êlienne Marilley, chej de partil.e jour de Noël, les protestants ont faii leur cène dans l'église des Jésuites, sur cette même laide autour de laquelle, il y a quelques semaines seulement, se pressait une fouie si pieuse et si catholique Quelle profanation Les détenus politiques arrêtés au moment des élections ont été relâchés sur les vives instances du commandant de place (il appartient l'armée fédé rale), et non sans protestations de la part de nos principaux radicaux. Le jeune Vecarnoz, ce soldat qui portail une médaille de la sainte Vierge sur laquelle une balle radicale s'est aplatie, est toujours en prison. On emploie toutes sortes de moyens, promesses, menaces et sévices, pour lui faire déclater que cet événement miraculeux n'était qu'une ruse des Jé suites; mais Vecarnoz est inébranlable; il se mon trera jusqu'au bout digne de la giâce particulière qu'il a reçue il mourra plutôt que de céder 'a ses persécuteurs. Le Nouvelliste vmidois nous fait connaître les dispositions principales d'un décret, qui est Soumis en ce moment au grand conseil de Fiihourg. Voici, d'après ce journal, quelles seraient les me sures atrocement iniques que l'on propose 'a ce corps de ratifier Les principaux auteurs et fauteurs de l'alliance séparée et de la résistance "a la Confédération, au nombre de trente et un, seraient tenus d'acquitter l'Étal une somme de 1,200,000 fr. titre d'im- demuité pour frais de gneire et d'occupation. Moyennant cette imposition et quelques antres dispositions contre les individus imposés, il serait prononcé une amnistie pour tous les crimes et délits commis jusqu'à ce jour. l.e couvent de la Part-Dieu serait supprimé. Une couti ibtttioii extraordinaire de 46o.OOO fr. serait imposée nu chef du diocèse el aux maisons religieuses ci-après désignées, dans les proportions suivantes t° L'évèque, 20,000 fr.; 2* le couvent d'Hau- terive, 4oo,ooo fr. 3° le couvent de Moutorge, 20,000 fr.; 4° le couvent des Ursulines, 2,000 fr.; 5° le couvent des Dominicains Estavayer, 4,000 fr.; 6° le couvent des Visilandines, 5,000 fr.; r" le couvent de la Maigrange, 4,ooo fr.8" le couvent de la Fille-Dieu, 2,000 fr.; 9° le couvent des Au- gustins, 2,000 fr.; 10° le couvent des Cordeliers, 1,000 fr. Tous les biens du clergé régulier et de l'év êché seiaient immédiatement placés sous la surveillance directe de l'État et administrés civ ileinent. Tous les biens du cleigé séculier seraient placés sous admi nistration civile, entre les maisons des paroisses, sous la surveillance de l'État. L'Association dite catholique serait dissoute. A l'avenir, aucun ecclésiastique ou religieux étranger au canton ne pourrait y exercer de mission, s'y livrer l'instruction publique ou l'instruction privée dans plusieurs familles la fois, ou y remplir des fonctions ecclésiastiques sans une autorisation spéciale du conseil d'Etat. Enfin un impôt extraordinaire de 10,000 fr. sera mis la charge des communes. OPENBARE VERKOOPIXG van eene goede en wel befiiiimerde GELEGEN 73 CCS71T:3'3,7/,Z3?.Z3 WEIMG SOORD-OOST VAX DE KERK, Groot onder Hofplaets, Garzing, Zaeylaml en Bosch 5 hectaren 21 aren 62 centiaren (G. 11-1-72 R:) volgens cadaslerin pacht geliouden door den medeverkooper Carolus Cappelle, ten pryse van 425 francs 91 centn

HISTORISCHE KRANTEN

Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 3