JOURNAL D APRES ET DE L ARRONDISSEMENT. Mercredi, 19 Janvier 184S. 31 me aimée. Le journal du club revient encore sur l'équipée de VVulverghem, sur laquelle dans l'intérêt de ses patrons, il lui importerait beaucoup plusde tireraussitôtque possible le voile de l'oubli. Mais la démangeaison de lancer quelques bourdes l'adresse d'un curé l'emporte chez lui sur toute autre considération. Les plus grands torts pèsent selon lui sur M. le curé de Wulverghem, nous avons dénaturé les faits pour lâcher de le disculper, et si nous persistons maintenir notre version, il sollicitera la publication des procès-verbaux des gen darmes. Ces fanfaronnades ne sont aucunement propres infirmer en rien la certitude de renseignements pris sur les lieux, ni faire prendre le change sur la question. La discipline évidemment très ration nelle de l'église catholique a de tout temps résisté l'admission en terre bénite des défunts qu'une hostilité finale a séparés de son sein. M. le curé n'a pu mal faire en se conformant cette discipline, et en s'absle- nant de prêter leconcoursdeson ministère une inhumation qui ne concernait plus que l'autorité civile. Dans tous les cimetières, un endroit doit rester disponible pour les inhumations de personnes appartenant des cultes dissi dents ou séparés de la communion du culte professé parles habitanlsdu lieu.Cetendroit existe Wulverghem, et porte le nom que sa destination lui a fait donner dans le vil lage. C'est là que l'autorité civile et non le curé a ordonné l'enterrement. Si par suite de l'usage peu fréquent de ce lieu d'inhu mation, des ordures.y avaient été déposées, ce qui du reste est une pure allégation. M. le commissaire du district pouvait sans doute stimuler la vigilance de la police pour prévenir ou faire cesser cette inatten tion. Mais si M. le commissaire s'est permis de faire procéder l'exhumation pour déposer le cadavre dans l'enceinte bénite, il a, par trop de zèle, manqué non seule ment aux prérogatives du culte catholique, mais aussi aux morts ensevelis dans cette enceinte sacrée et leurs familles car si la sépulture ecclésiastique en terre bénite est un honneur légitime dû aux fidèles: c est une diminution de cet honneur que de le faire partager de force ceux qui il ne revient pas. La conduite du commissaire serait plus excusable au cas où l'enterrement eut eu lieu en dehors du cimetière, ce qui ne paraît pas, puisqu'aucun des propriétaires des champs voisins ne se plaint qu'on eût empiété sur ses limites. Il est ridicule pour le Progrès de vouloir établir ces limites par un procès-verbal de gendarmes. Si l'inhu mation a été faite en dehors du cimetière, qu'il dise plutôt sur la propriété de qui on avait enterré le corps. Le Progrès n'en impose du reste personne en se réservant de solliciter des communications qui sont sous la main même du triumvirat qui le dirige. A-t-il oublié par hasard par quel motif il avouait de s'abstenir de prodiguer ses éloges au successeur de M. De Neckere, lors de sa nomination? Dans le courant de la semaine dernière le journal (lamand intitulé le FABRICANT vient de décéder Uoulers, l'âge encore peu avancé de trois mois et quelques jours. On attribue généralement cette mort aux suites fatales des violents efforts de pou mons que le susdit Fabricant n'avait cessé de faire pendant toute la durée de sa courte existence en exhalant sa bile contre les hommes et les choses dignes de sa colère, c'est-à-dire contre les principes de l'ordre et de la religion, et contre les personnes les plus respectables de la localité. Puis les tuteurs naturels du défunt qui s'étaient dévoués un instant son salut ont failli l'oeuvre, désespérant d'arracher leur pu pille un imminent décès. Un journal gantois rédigé en flamand, aflirine que les confrères du défunt, dellulp de Courtrai, de lloop de Bruges, de Schrob- ber d'Anvers, etc., étaient invités l'enter rement. Tous ont fait savoir qu'il leur était impossible d'assister la triste cérémonie, vu qu'eux mêmes se trouvent depuis assez longtemps au lit de la mort, frappés d'une maladie de langueur. Souscription au profit des catholiques perse- cillés, bannis, blessés, incarcérés ou autre' ment victimes de la guerre civile en Suisse. Somme recueillie au bureau de l'Univers Paris, rue du Vieux Colombier, près S* Sulpicefr. 89007-00 A ajouter, versement des re cettes du Propagateur d'Ypres. 40-00 Total des dons déposés au bureau de l'Universfr. 89047-00 La majeure partie de ces secours a déjà été fructueusement distribuée par l'inter médiaire de comités charitables organisés portée des lieux. COMITE de Bienfaisance érigé Clercken, Flandre - Occidentaledans l'intérêt des pauvres fileuses et tisserands en toile de fil la main, dans le but d'extirper la men dicité, sous la haute protection de Sa Gran deur Mgr /'Evéque de Bruges et des BB. MM les Doyens d'Ypresde Poperinghe, de Dixmude et de Fumes. K« :3i(i2. oq s^abonoe Vpres. rue de Lille, n° 10, près la Grand'place, et cbei les Percepteurs des Postes du Royaume. PRI\ BE LMBOf*BME*T, par trlmealre, Pour Ypresfr. 4—O® Pour les autres localités 4 5® Prix d'un numéro. t® Tout ce qui concerne la rédac tion doit être adressé l'Éditeur rue de Lille, io, Vpreu. Le Propa gateur paraît le SAMEDI et le MERCREDI de chaque semaine. PRIA DES IXSERTlOtg. f 7 centimes par ligne. Les ré clames, S5 centimes la ligne. VÉRITÉ ET JUSTICE. 7??.2G, 19 Janvier. D'après la nouvelle convention avec la France, exécutée depuis le i" de ce mois, les lettres belges ne sont assnjéries en France qu'a une surtaxe uniforme de 20 centimes, de quelque point de la Belgique qu'elles viennent, en sus de la taxe ordi naire pour le parcoursen France. Réciproquement, les lettres de France ne sont assujéties en Belgique qu'au droit du parcours en Belgique, plus 3o centimes, sans distinction du point de la France d'où elles arrivent. Il s'en suit que l'expéditeur de la lettre aura tantôt intérêt affranchir, et tantôt ne pas affranchir, suivant les circonstances. Si j'expédie une lettre de Bruxelles h Marseille, en n'affranchissant pas, le destinataire paiera i° le parcours en Belgique, soit fr. o-4o 20 le parcours en France soit fr. 1-20, ensemble fr. 1-60. En affranchissant, je payerai 1° le parcours en Belgique fr. o-4o; 20 la surtaxe fr. ô-5o. Total fr. 0-70. Si j'expédie une lettre de Hasselta Valenciennes, en affranchissant, je devrai payer i°le parcoursen Belgique soit fr. 0-60; 2° la surtaxe de France fr. o-3o. Total fr. 0-90. En n'affranchissant pas, le destinataire payera i° le parcours en France, soit fr. 0-10; 2" la surtaxe de Belgique fr. 0-20. Total fr. o-5o. J'aurai donc intérêt dans le premier cas affran chir, dans le second cas a ne pas affranchir. Le mouvement de l'état—ci vil de Poperinghe, pendant l'année 1847, a été, sur une population d'environ ii,o5o âmes, de 348 naissances, 392 décès et ôo mariages. On nous prie d'insérer ce qui suit MII.LK Hit «M NO.\T t L'OI VRACR.) Nous avons l'honneur d'informer le public que nous sommes pourvus i° D'une bonne et belle qualité et quantité de toiles écrues de 1 a 1 172 aune de largeur, lissées et confectionnées sous le patronage de Monsieur le Sénateur Cassiers- De Patinqui s'intéresse vive ment au soutien et au soulagement des nombreux pauvres de la commune. 2° Nous sommes pourvus en outre d'une qualité rare et excellente de toiles blanchies, dites de lait de Courtrai et de Gand, de fr. 1 a 6 l'aune, pouvant servir tant pourconfectionnement d'aubes, rochets, surplis, etc., que pour l'usage domestique quelconque. Constituant ainsi une spécialité dansvçç'genre de toiles, et y joignant la bonne qualité a^firn jjm modéré, les membres du comité, d'après re^ctnqy; années de confiance dont le public les a hono? par la commande des toiles écrues, osent se flatter que les personnages distinguées, animés de sentP ments d'humanité, les daigneront encore'.hcftrdré't d'une nouvelle commande pour les toiles blànvfiifts

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Le Propagateur (1818-1871) | 1848 | | pagina 1